Savez-vous que dans les évangiles Jésus a dit plus sur l’argent que sur le ciel et l’enfer? Il enseignait souvent à ce sujet. Sur 38 paraboles, 16 parle de la gestion de finances. Elles servent d’illustration, mais elles ont pour objet premier la gestion de finances. Dans le NT il y a 500 versets sur la prière mais 2000 sur l’argent. Ce qui ne veut pas dire que l’argent est plus important que la prière, mais si le thème revient si souvent, c’est que Dieu y fait attention. L’argent raconte des choses sur notre coeur et sur notre foi. Il révèle nos motivations profondes et la place que nous accordons réellement à Dieu dans nos existences. L’argent parle! Qu’est-ce qu’il dit sur vous?
Nous allons voir aujourd’hui l’attitude que Jésus voudrait que nous ayons vis à vis de l’argent. Si vous le voulez bien, allez en Luc 12. Mais avant de lire, laissez-moi vous poser une question. Que penseriez-vous si pendant que je prêche sur l’amour de Dieu, je fais une pause pour trouver mes mots et Derrick m’interrompt publiquement pour me demander: « Daniel, est-ce que tu peux m’aider à trouver quelqu’un ici qui pourrait me prêter ou me donner 50 euros? » Même si sa demande montre qu’il me considère comme le conducteur le mieux à même de résoudre son problème, on penserait tous que ce n’est pas le bon moment. C’est exactement ce qui se passe en Luc chapitre 12. Jésus prêche devant une foule de gens et quelqu’un l’interrompt pour dire ceci au verset 13: « ... ».
Il y a un temps pour tout dit Salomon. Le moment n’était pas adéquat. C’était impoli d’interrompre ainsi, mais ça révélait aussi ce qui importait pour cet homme. Ce n’était pas que Dieu l’aimait. Il était consumé par des pensées matérielles. Son frère avait pris de l’argent qui lui revenait. Il n’arrivait pas à réfléchir à autre chose, il fallait d’abord qu’il résolve ce problème avant de pouvoir penser à Dieu. J’ai rencontré une personne comme ça il y a quelques années. J’en ai même rencontré plusieurs, mais une en particulier qui venait à l’église et qui me prenait régulièrement sur le côté pour me raconter qu’un membre de sa famille n’avait pas été honnête avec lui au décès de son frère. Selon lui, un parent l’avait volé. Il voulait que j’aille sonner chez ce dernier pour lui demander de rendre l’argent qu’il avait détourné. J’ai découvert plus tard que le décès avait eu lieu deux à trois ans plus tôt, mais il ne parvenait toujours pas à laisser tomber. Ce problème l’obsédait. Il cherchait un moyen chaque jour pour exercer de la pression sur son parent afin de récupérer la toute petite somme dont il l’avait privé. Jésus était face à un tel individu. Il vit directement d’où venait le problème. Voici ce qu’il dit aux versets 14 et 15: « ... ». En d’autres termes, Jésus ne voulait pas perdre du temps à résoudre ce genre de conflit. De toute manière le fond du problème pour cet homme n’était pas son frère, mais les envies de son cœur. Son attitude vis à vis de l’argent n’était pas la bonne. Il aimait l’argent et l’argent était en train de l’embarquer dans un voyage qui ne mènerait à rien de bon. Pour illustrer, Jésus lui raconta une histoire, versets 16 à 20: « ... ».
Le fermier dans cette histoire est l’exemple parfait de la réussite dans une société agraire. On peut le comparer à un fermier américain qui, à force de travail et de stratégies intelligentes, réussit à devenir très riche. Si vous avez déjà fréquenté des fermiers, vous savez que cet homme devait probablement être très courageux. Les fermiers sont en général des gens qui travaillent très dur. Les paresseux ne tiennent pas très longtemps dans cette branche. Il avait tellement bien travaillé que sa ferme prospérait au-delà de toutes ses attentes, au point que ses granges et ses silos ne suffisaient pas à emmagasiner tous ses grains. Il fut donc forcé de consulter un architecte et d’entreprendre des travaux pour faire construire des greniers gigantesques. Il se disait qu’une fois tout cela réalisé, il pourrait se reposer et profiter de la vie. Nous avons tous entendu l’expression: « L’argent ne fait pas le bonheur! » Mais ce fermier ne demandait qu’à tester cette philosophie. Et vous aujourd’hui? Aimeriez-vous la tester aussi?
Je peux vous assurer que vous ressemblez au riche fermier et que Dieu a béni vos existences au delà de ce qu’il a fait pour beaucoup d’autres. En vivant en France, nous avons la chance de vivre dans une nation riche. Les coffres que nos ancêtres utilisaient au pied de leur lit pour contenir leurs possessions ne suffisent plus. Les armoires qu’ils ont par la suite construites et inclues dans leurs chambres ne résolvent pas non plus notre problème d’espace. Elles sont également trop petites. Alors nous avons construits des maisons avec des caves et des greniers. Mais avec le temps il a fallut des garages, des abris de jardin et des placards américains. Combien d’entre nous ont un garage, mais stationnent leur(s) voiture(s) dans la rue parce qu’ils gardent trop d’affaires dans le garage? Et quand vous allez à la déchetterie, vous trouvez des montagnes de choses encore en plus ou moins bon état dans les bennes. Les gens ne s’en débarrassent pas toujours parce qu’elles sont cassées, mais parce qu’elles ne servent plus et elles encombrent la maison. Ce sont des choses pour lesquelles ils ont épargnés parfois pendant longtemps, pour lesquelles ils ont travaillé dur mais qui aujourd’hui ne servent plus à rien. Quand je suis allé au Bahamas, j’ai vu des bateaux avec ce qui semblait être des montagnes de ce genres d’affaires. Je me suis demandé pourquoi tous ces rebus (des vieux matelas, des vélos tout rouillé, des tables et des chaises cassées, des armoires brisées…) étaient sur des péniches, alors j’ai posé la question au pilote de notre petit navire. Il m’a expliqué qu’il s’agissait des choses que les gens avaient jetées à la poubelle, que les bateaux récupéraient pour ramener à Haïti, là où les gens vivent dans la misère. L’homme dans l’histoire de Jésus ne se débarrassait de rien. Il bâtissait de plus grands entrepôts pour tout garder.
Savez-vous qu’un business qui a le vent en poupe est celui des garde-meubles (box de stockage) pour particuliers? Écoutez cet article que j’ai trouvé: « Le self stockage est un secteur passionnant. C'est une des rares industries qui a résisté aux crises économiques. Le self stockage est une sorte de baby boomer! Il a environ 70 ans. Apparu aux Etats-Unis fin des années 1940, début des années 50, il est en plein essor dans le reste du monde. Le plus fascinant est qu'il n'y a pas de signe de ralentissement. Aux Etats-Unis, berceau de cette industrie, il y a plus de 52 500 centres de self stockage! Cela signifie qu'il y a plus de 2,5 milliards de m² à louer là-bas! En France, le self stockage est arrivé plus tardivement. Il a fallu attendre les années 80 voire 90 pour entrevoir les précurseurs de notre industrie (Homebox, Shurgard, Leader Box...). Aujourd'hui, il y a plus de 700 centres de self stockage en France, de taille petite, moyenne ou grande. » Qui oserait dire en entendant ces chiffres que nous ne sommes pas à l’image du fermier riche qui accumulait ses richesses dans de plus grands greniers?
Mais attention, Jésus ne dit pas dans la bible que c’est un péché de prospérer. Ce qu’il condamne c’est l’attitude de celui qui a ses yeux principalement fixés sur l’argent, qui ne pense pas à sa rencontre avec Dieu demain et qui est radin avec ce qu'il a. Ce qui est mal c’est de ne pas être généreux pour le royaume de Dieu et envers ceux qui sont dans le besoin. Si vous êtes obsédés par l’argent et l’accumulation de possessions, vous êtes aveugles aujourd’hui. Vous marchez dans une voie qui ne peut pas honorer Dieu et qui à la fin vous laissera avec un trou béant dans l’âme. L’histoire de Jésus ne se termine pas avec une fin heureuse. Il nous présente une fin réaliste. Après des années de dur labeur, l’homme s’apprête à prendre sa retraite, à se la couler douce, mais Dieu reprend son âme avant qu’il ne puisse voyager et voir le monde, avant qu’il ne puisse s’offrir le chameau de course qu’il a toujours voulu.
Cette histoire n’est pas exceptionnelle. Jésus ne la racontait pas juste pour celui qui venait de l’interrompre. Regardez au verset 21: « ... ». Pour nous éviter un échec pitoyable, Jésus nous offre de bons conseils dans le Nouveau Testament sur comment gérer nos finances. La première chose qu’il nous appelle à faire, c’est de révolutionner notre définition du succès.
I. L’homme de Dieu doit définir correctement la réussite:
Si on demandait aux gens du monde de décrire la condition du fermier après sa récolte, ils vous diraient que sa ferme était une réussite. L’homme serait décrit comme quelqu’un d’accompli. Pour Jésus, réussir n’est pas défini par le fait de récolter beaucoup d’argent, c’est faire les bonnes choses avec notre argent. C’est arriver aussi à gagner le ciel! Et pour cela, ce n’est pas uniquement une question de ce qu’on fait l’argent qu’on gagne, c’est aussi une question de comment l’argent a influé sur nous, de ce qu’il fait en nous.
Selon Jésus, un des pires moyens d’évaluer notre réussite et celle des autres est de les juger sur base de leurs possessions matérielles et financières. Le monde réfléchit ainsi, pas l’homme de Dieu. Faites attention aujourd’hui à l’influence du monde sur votre manière de penser. Cette influence est perverse. Tout est fait pour nous faire penser que réussir c’est gagner beaucoup d’argent. Regardez les jeux que nous jouons dès que nous sommes enfants. Quel est le but du jeu dans Monopoli? Ou dans Richesses du Monde? C’est d’accumuler le maximum possible tout en plumant son voisin. Le but du jeu c’est d’utiliser toutes les stratégies imaginables, pour devenir millionnaire à la fin de la partie. Regardez aussi combien de feuilletons télévisés racontent des histoires sur ce thème: Ozark, Breaking bad… Satan fait tellement bien les choses qu’on finit souvent par penser comme le monde. On se dit qu’on n’a pas vraiment bien réussi si on n’est pas devenu aussi riches que Bill Gates, alors qu’on est déjà très riche. Mais l’homme de Dieu doit définir autrement la réussite. Pour lui ça doit être d’obtenir le ciel.
II. L’homme de Dieu doit prendre conscience des conséquences néfastes de l’addiction à l’argent:
La seconde chose que l’homme de Dieu doit faire, c’est de prendre conscience des conséquences néfastes de l’amour de l’argent. Regardez en 1 Timothée 6.9-10: « ... ».
Savez-vous pourquoi des tas de foyers ont des problèmes aujourd’hui? Parce qu’ils dépensent ce qu’ils n’ont pas pour acheter ce dont ils n’ont pas vraiment besoin. L’exemple vient d’en haut bien sûr. C’est exactement ce que le gouvernement fait aussi. Et voilà pourquoi aujourd’hui notre pays est en crise. Je n’ai pas besoin aujourd’hui d’avoir toujours les derniers modèles de téléphone, d’avoir les derniers vêtements qui sont sortis pour être heureux. Ce qui doit remplir mon coeur de bonheur et être cause d’épanouissement, c’est Dieu. Le problème avec l’argent et les choses matérielles, c’est qu’ils finissent souvent par nous posséder, puis par nous asservir.
Exemple: quand nos enfants deviennent grands et qu’ils vont à l’université. Ils veulent leurs propres appartements pour être libres de nous. Mais ils doivent travailler dur pour joindre les deux bouts, à tel point qu’ils sont asservis d’une autre manière. Souvent ils reviennent vivre chez nous car c’est trop dur et ils y restent alors jusqu’à 30 ans. On ne peut plus se débarrasser d’eux. L’amour de l’argent vient toujours avec son lot de problèmes. L’homme de Dieu réalise cela.
III. L’homme de Dieu met sa confiance en l’Éternel:
Le troisième conseil de la bible en matière de finances est celui-ci: nous devons mettre notre confiance en Dieu. Regardez en 1 Timothée 6.17: « ... ». Ce n’est pas nos biens financiers ou matériels qui apportent de la stabilité à nos vies, mais Dieu. Êtes-vous confiants pour demain au niveau matériel? Si oui, est-ce parce que vous avez accumulé un gros compte retraite ou parce que vous comptez sur Dieu. L’homme riche a presque toujours un vilain défaut. Il met sa confiance en lui-même. Il oublie Dieu. Pensez à l’histoire que Jésus a racontée. Combien de fois le fermier fait-il référence à lui-même en trois versets? 8 fois! Regardez au verset 18:« Voici ce que je ferai, j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte… je dirai à mon âme… » Il était tellement centré sur lui-même qu’il ne faisait pas ce que Jacques recommande en Jacques 4.13-15. Il oubliait la source de ses bénédictions. Il ne débordait pas de gratitude pour le Seigneur qui lui avait permis de prospérer. Ça me fait penser à un vieux Western intitulé Shenandoah, dans lequel l’acteur principal se retrouve à table avec sa famille et il fait cette prière avant de manger: « Seigneur, nous avons débroussaillé nos terres, nous les avons labourées, ensemencées et moissonnées de nos propres mains. Toute cette nourriture ne serait pas sur notre table, si nous n’avions pas peiné comme des bêtes de somme. C’est nous qui avons fait tout ce travail et tu nous demandes de te remercier, c’est difficile! » C’est déroutant de voir combien de personnes pensent comme ce fermier quand on creuse un peu. Allez parler à ceux qui prospèrent et voyez combien sont reconnaissants envers Dieu. Demandez leur à quoi ils doivent leur « réussite »? Ils vous parleront de leurs talents, de leur intelligence, de leur ingénuité et de tous leurs durs efforts. Ils exagéreront leurs propres contributions et diminueront celle de Dieu.
Un homme pieux réalise que toutes les opportunités qui lui sont données dans la vie viennent de Dieu. Paul dit en 1 Timothée 6.17, que c’est Dieu qui donne avec abondance toutes choses. Le croyez-vous? Et si oui comment le prouvez-vous? Le meilleur moyen est de retourner une généreuse portion de nos revenus à Dieu. Nous ne devons pas ignorer le plateau de la collecte quand il passe le dimanche. (Prov 3.9) Ce plateau est un pense bête. C’est une méthode pour nous rappeler d’où viennent toutes nos bénédictions. L’homme de Dieu ne l’ignore pas.
IV. L’homme de Dieu se réjouit de ses bénédictions matérielles:
Mais ne vous inquiétez pas. Je ne suis pas là uniquement aujourd’hui pour vous parler de l’offrande du dimanche. On reproche cela à de nombreux prédicateurs. Regardez ce que Paul dit à nouveau en 1 Timothée 6.17. Pourquoi Dieu nous donne-t-il des choses en abondance? Pour que nous puissions en jouir! C’est un concept qu’on entend rarement dans les sermons. Pourtant c’est biblique. Quand on demande au monde de parler du christianisme, ils vous disent que c’est faire veux de pauvreté. Si c’est ce que vous vous sentez appelés à faire aujourd’hui, il n’y a pas de mal à cela. Dieu honore toujours les hommes qui se sacrifient entièrement pour autrui. Mais il ne demande pas obligatoirement cela. D’ailleurs le texte nous dit que Dieu nous donne abondamment pour qu’on puisse jouir de nos bienfaits. Dieu apprécie tout autant un chrétien qui a de l’argent qu’un chrétien qui n’en a pas, pourvu que ce dernier mette sa confiance en Dieu et qu’il ne soit pas égoïste. Si vous avez une belle voiture aujourd’hui et que vous êtes généreux avec Dieu, appréciez votre bénédiction. Profitez-en pleinement. Si vous avez de l’argent pour partir en vacances et voir de beaux pays, c’est un cadeau de Dieu. Savourez vos aventures! Dieu invite ses enfants à se délecter de leurs bienfaits. Nous en parlons rarement dans les sermons parce qu’il ne faut pas insister beaucoup pour que les gens écoutent ce principe. L’homme de Dieu se réjouit dans ses bénédictions. Mais il n’oublie pas les autres autour de lui
V. L’homme de Dieu répand ses bénédictions autour de lui:
Regardez en 1 Timothée 6.18: « ... » et en 2 Corinthiens 9.11: « ... » Pourquoi Dieu nous bénit-il aussi financièrement? Pour que nous puissions aider les autres. Je ne serai pas là à vous exhorter aujourd’hui si d’autres n’avaient pas pris à coeur ce principe. Mais parce qu’ils cherchent à être riches pour Dieu, je peux à mon tour vous enrichir d’une autre manière. Êtes-vous riches pour Dieu aujourd’hui? L’argent parle, que dit-il sur vous?
Conclusion:
Sur quel chemin êtes-vous engagés? Sur la voie de la liberté financière ou de l’asservissement de l’âme? Le fermier fit le mauvais choix et rata le coche pour aller au ciel. Il fut emprisonné par son égoïsme. Jésus veut vous éviter cela. Il vous invite à l’accompagner sur le chemin étroit qui mène vers le ciel. Sur ce chemin, il y a de nombreuses rencontres, qui sont accompagnées d’actes de générosité et de prospérité pour votre âme. Le suivrez-vous? À ceux qui font le choix de voyager avec Jésus, voici ce que Paul promet en 1 Tim 6.19: « ... »