Vous pensez peut–être de même aujourd’hui, mais il est intéressant de lire le point de vue du procureur. Il dit : « C’était plus qu’un bâillement discret. Avec le bruit qu’il a volontairement fait, il cherchait à montrer à tous ceux qui étaient présents qu’il trouvait l’affaire ridicule, qu’il était las et impatient de voir la procédure se terminer. En bâillant aussi fort que possible, il a manqué de respect envers le juge. » Et manquer de respect envers un juge est toujours dangereux. On peut ne pas être d’accord avec son point de vue, ne pas comprendre sa manière de voir les choses, mais on sait qu’au final, il détient le pouvoir et a le droit de sanctionner ceux qui sont dans sa cour. Personne ne remet ce principe en question.
I. Nadab et Abihu : deux hommes vraiment bénis par Dieu:
Aujourd’hui nous allons voir l’histoire de deux personnes, qui ont pris un juge à la légère et qui l’ont payé de leur vie. Nous allons parler de Nadab et Abihu. Qui sont Nadab et Abihu ? Il s’agit de deux jeunes hommes juifs qui vivaient à l’époque de Pharaon. En lisant leur histoire, nous découvrons qu’ils étaient grandement bénis. Tout d’abord, ils eurent le privilège de voir Dieu vaincre Pharaon au moyen de 10 plaies. Pensez-y ! Pour eux, Dieu devint incroyablement visible. Avant tout cela, ils avaient entendu des histoires sur la création, comment Dieu avait choisi Abraham, Isaac et Joseph. Mais tout cela n’était que des histoires. Mais de manière inattendue Dieu venait de se manifester visiblement et ils étaient aux premières loges.
Ils virent Dieu s’interposer entre eux et l’armée égyptienne lorsqu’ils traversèrent la mer rouge. Dieu les secourait et ils pouvaient le voir. En plus, ils étaient de la famille de deux hommes qui menaient le peuple. Moïse, à qui Dieu parlait face à face, comme un homme parle à son ami (Exode 33.11) était leur oncle. Et ils avaient Aaron pour père. Aaron était le porte-parole de Moïse et il fut choisi pour être le premier souverain sacrificateur. Ça signifie qu’ils devinrent tout d’un coup les lieutenants du deuxième homme le plus important parmi les Juifs. Dieu venait de dire ceci à Moïse, en Exode 28.1 : « … ». Vous vous imaginez ? Dieu avait prononcé leurs noms et les avait directement sélectionnés parmi des milliers et des milliers de Juifs pour servir dans son tabernacle. Quel effet est-ce que ça vous ferait si ça vous arrivait ? S’il apparaissait pour dire : « Je choisis _______________ pour conduire l’adoration à partir d’aujourd’hui. » Et quand Moïse est appelé pour recevoir les dix commandements, sur le Mont Sinaï, Dieu leur fait encore une faveur supplémentaire. Nous lisons en Exode 24.1-2 : « … », puis aux versets 9 à 11 : « … ». Ce que je veux que vous remarquiez aujourd’hui, c’est qu’en un sens, ces deux frères gagnent au loto. Ils passent du statut de petit esclave au statut de prince. Ils deviennent les sacrificateurs du Dieu Tout-Puissant. Ils ont tout pour réussir et pour être heureux. Ils sont à ce moment les serviteurs les plus sacrés de Dieu. Ils ont un futur extrêmement prometteur. Mais le train dans lequel ils sont déraille et ils perdent la vie. Comment et pourquoi ?
II. Ils jouèrent avec le feu et se brulèrent:
Lisons ensemble Lévitique 10.1-2 : « … ». La bible ne nous dit pas plus que cela sur les circonstances de leur mort. Nadab et Abihu offrirent un feu étranger et Dieu les foudroya. Et en plus, voici ce qu’il ordonna à Aaron, aux versets 3 à 6 : « … ». Ça semble sévère, n’est-ce pas ? Et si vous avez déjà lu ce récit à la maison, vous vous êtes probablement demandés pourquoi ces jeunes hommes sont morts ainsi et pourquoi Dieu a tellement fait preuve de sévérité. En lisant des livres sur la question, vous découvrirez beaucoup de spéculations :
Pourquoi Dieu s’est-il autant mis en colère avec Nadab et Abihu au point de vouloir leur mort? Tout avec le tabernacle et ses activités était organisé et mandaté dans les moindres détails par Dieu. En Hébreux 8.3-5, nous lisons ceci : « … ». Ce passage nous apprend que tout dans le tabernacle était conçu pour nous permettre de comprendre et d’identifier les plans que Dieu allait mettre en place, à travers Jésus, pour nous sauver. Chaque meuble représentait une action rédemptrice que Christ allait faire. Chaque morceau de tissu était spécifiquement choisi et mis en place pour enseigner des choses sur le ciel et la mort de Jésus sur la croix. Chaque morceau de bois et élément décoratif annonçait et était une image pour diriger les cœurs vers les paroles que nous lisons en Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. » Même l’offrande du parfum était symbolique. Selon Exode 30.34 à 37, il y avait une recette bien précise que les prêtres devaient suivre à la lettre pour que le parfum puisse être agréé par Dieu. Il devait contenir une certaine quantité de stacté, de l’ongle odorant, du galbanum et de l’encens pur. L’encens pur vient d’une résine produite principalement en Somalie depuis des milliers d’années. Il ne grandit pas beaucoup d’arbres dans ce pays aux montagnes arides qui est situé dans la pointe de la corne africaine. Mais l’un des rares et précieux arbres est celui qui produit cette résine. Lorsque l’arbre est blessé, lorsqu’on coupe ses branches ou qu’on l’abîme, quand des insectes parviennent à manger son écorce, le cœur de l’arbre produit des couches de cette épaisse résine qui viennent protéger et guérir sa plaie. Il y avait là une image. Où dans le Nouveau Testament allons-nous entendre parler de l’encens ? Après la naissance de Jésus, lorsque les mages d’Orient viennent visiter Jésus. C’est un des cadeaux qu’ils lui offrent. Et 33 ans plus tard, Jésus est cloué à un arbre pour qu’il puisse nous guérir du péché et de la blessure qu’il a fait en nous. Tout comme l’encens, la vie qu’il nous offre coule à ce moment du plus profond de son cœur. L’erreur des fils d’Aaron ne fut pas de modifier la formule du parfum, mais de prendre dans leur brasier, c’est à dire dans un petit récipient qui servait à transporter des charbons ardents, des braises au mauvais endroit. Ils y mirent du parfum pour l’apporter à Dieu et ils offrirent ce que la bible appelle un feu étranger.
III. Le fond du problème:
Qu’est-ce qu’un feu étranger ?
En hébreu le mot qui est utilisé est le mot « Zoor ». Il signifie profane ou adultère. C’est le même mot que les juifs utilisaient pour décrire une prostituée. Nadab et Abihu traitèrent Dieu et son culte comme une prostituée en ce jour-là. Ils firent preuve de mépris. La bible nous informe que ce feu était profane, parce qu’il n’était pas demandé par Dieu. Dieu ne leur avait pas commandé de faire cela. Un feu étranger est un feu non-demandé par Dieu (un ajout). Ce concept est important, nous y reviendrons. D’où le feu était-il normalement supposé venir quand un feu était utilisé pour offrir du parfum à Dieu ? Allez en Lévitique 16.12-13 : « … ». Rappelons une fois de plus que tout ce qui était fait durant l’adoration dans le tabernacle racontait ce que Jésus allait faire en se sacrifiant pour nous pardonner de nos péchés.
(Aller dans la salle)
Imaginez que cette salle est la cour du tabernacle. Au lieu des murs, il y a des palissades en tissu qui nous entourent et qui font 2m50. Ici, au milieu, il y aurait un autel de bronze qui est carré et qui fait 2m30 de côté et 1m40 en profondeur. C’est ici que vous amèneriez vos sacrifices et c’est sur cet autel que vous les présenteriez en partie à Dieu en les faisant brûler (Plusieurs portions dont une pour le prêtre). Mais le feu de cet autel ne servait pas qu’à ça. Il était supposé alimenter aussi l’autel des parfums qui se trouvait dans le Saint Lieu. C’est dans l’autel en bronze que Nadab et Abihu auraient dû prendre des charbons et pour amener du feu, servant à brûler le parfum. D’après ce que nous lisons ici, une autre source n’était pas acceptable, même si Dieu ne l’avait pas explicitement dit. Pourquoi ? Parce qu’aucun homme ne peut entrer dans la présence de Dieu sans bénéficier d’un sacrifice. Quelque chose doit mourir pour qu’un homme puisse paraître devant la face de Dieu. Nadab et Abihu auraient dû être prudents. Mais ils ont eu une attitude insouciante. Ils ont joué avec le feu et ils se sont brûlés de manière irréversible. Ce que Dieu avait demandé ne leur paraissait pas important ! Ce que Dieu leur avait demandé ne leur paraissait pas être le plus approprié. Donc ils contournèrent l’autel des sacrifices et substituèrent ou firent un ajout à l’adoration.
Quel était le fond du problème ? Le verset 3, nous l’apprend. Ils ne sanctifièrent pas Dieu et ne le glorifièrent pas aux yeux de tous. Ils ont oublié ce que Paul rappelle en Hébreux 12.29 : « Dieu est un feu dévorant ! » et on ne joue pas avec Dieu. Le fond du problème de Nadab et Abihu c’est qu’il ne craignait pas Dieu suffisamment. Voilà pourquoi ils moururent et mordirent la poussière.
Conclusion:
Je n’ai plus de temps aujourd’hui pour aller plus profondément dans ce texte, mais nous y reviendrons la semaine prochaine. Aujourd’hui, je termine en revenant à l’histoire du juge à Chicago. Un petit manque de respect a valu 6 mois de problèmes à Clifton Williams, parce qu’on ne joue pas avec un juge. Aujourd’hui craignez-vous le roi des rois et Seigneur des Seigneurs ? N’oubliez pas. Dieu est un Dieu dévorant et il demande tout notre respect. Que cette histoire nous aide à ne jamais l’oublier. Terminons avec une prière...