Votre famille est-elle votre plus grande priorité après Dieu aujourd’hui?
Nous avons commencé à parler de cette question il y a deux semaines. Dans la première partie de ma leçon, nous avons établis 3 faits.
Il y a beaucoup trop à faire dans une journée ou une semaine normale, et malheureusement trop peu de temps.
Les patrons pensent avoir des droits sur nos emplois du temps, nos professeurs, nos parents, nos époux ou épouses, nos enfants, nos amis, nos voisins, nos compagnons de classe ou de travail et Dieu aussi. Tous ces gens nous tirent dans des directions différentes, au point qu’il faudrait parfois se diviser en plusieurs morceaux, pour satisfaire tout le monde. Nous avons dit en étudiant Daniel, que chacun veut notre loyauté pour nous faire manger des plats à leur propre sauce.
Nous finissons donc bien souvent par voler du temps à Pierre pour donner à Paul et du temps à Paul pour donner à Jacques.
I. Les hommes volent leurs épouses et leurs enfants:
Messieurs, typiquement vous savez qui nous dérobons, n’est-ce pas? Souvent les trois perdants dans nos vies sont: Dieu, nos épouses et nos enfants. Nous privons ces personnes du temps qui leur revient pour nous consacrer d’avantage au travail. En général quand un père de famille agit ainsi envers les siens, c’est parce qu’il a une épouse fantastique, qui est capable de tenir incroyablement bien la maison. C’est fantastique comme nos épouses sont fortes et peuvent porter le poids de la famille toutes seules pendant des années et des années, n’est-ce pas? On croirait qu’elles peuvent le faire indéfiniment. Nous passons donc 40, voir 50 heures et même près de 60 heures la semaine à travailler. Puis quand nous rentrons à la maison très tard le soir, nous sommes souvent épuisés. Nous ne pensons qu’à une chose, c’est à nous détendre devant la télévision. Et nous sommes déconnectés et absents émotivement pour notre famille. Nous sommes sûrs que tout va bien, parce que la vaisselle est faite, la maison est propre, les enfants sont lavés et en pyjamas et leurs devoirs sont faits. Et donc nous continuons notre routine sans trop nous poser de questions. Nous grignotons-nous le temps qui appartient normalement à nos épouses et nos enfants parce que lorsque nous passons moins de temps au foyer, il n’y a pas de conséquences immédiates.
Si nous faisons des compromis avec notre temps au travail, nous avons peur de ce qui va arriver. Nous gagnerons moins d’argent, nous ne recevrons pas de lauriers ou de promotion, nous n’obtiendrons pas de bonus. Mais à la maison, il n’y a pas de conséquences immédiates. C’est moins compliqué. Donc quand j’ai deux heures de temps à perdre, je me dis: « Où vais-je les investir? Où ces deux heures seront-elles les plus productives? » Si je les investis au travail, je vais récolter de manière tangible des résultats. Je vais pouvoir me réjouir de ma productivité. « Regarde toutes ces lettres que j’ai pu écrire, ou tous ces dossiers que j’ai pu clôturer. J’ai pu fixer d’autres rendez-vous avec des clients ou aider mon patron à ranger une salle de réunion. » Deux heures investies au travail donnent des résultats visibles et tangibles et permettent de gagner plus d’argent. Mais rentrer à la maison deux heures plus tôt et passer du temps en famille. Qu’est-ce que je peux montrer pour mes efforts? Je ne peux pas ajouter mes heures sur une fiche de paie. Rien de ce que je peux y accomplir ne va m’octroyer une promotion. Mes enfants n’organiseront pas un banquet pour me récompenser et dire: « Oui, papa est revenu à la maison deux heures plus tôt! » En conséquence nous avons tendance à dire, je passe mon temps au travail et chérie comble le vide que mon absence laisse à la maison. C’est ainsi que David fonctionnait dans les passages que nous avons lus. Regardez toutes les conquêtes et les choses merveilleuses qu’il accomplissait pour Israël. Souvent nous sommes comme lui.
Et puis nous prions Dieu ainsi à ce sujet: « Dieu je sais que je devrais passer plus de temps avec ma famille, mais je ressens de la pression. Alors s’il te plaît pourrais tu combler à mes absences, à mes défaillances pendant que je continue à m’occuper de ramener de l’argent au foyer? » La manière de le dire varie, mais à la base c’est le même message. Nous lui adressons ce genre de prière où nous marchandons avec lui. On lui dit: « Dieu tu sais que je dois être au travail, tu sais que je dois faire ceci avec les amis, tu sais que j’ai aussi cette responsabilité, mais j’aime ma famille. Alors veux-tu bien déverser ta grâce sur eux, pendant que je vais de ce côté? Et Dieu, aide-les à comprendre que je suis occupé. S’il te plaît, pallie à mes absences! » Agir et prier ainsi c’est commettre une grave erreur mes frères. Car quand nous demandons à notre famille de comprendre: « Ô je suis occupé, j’aimerais être avec toi mon lapin, mais j’ai tout ceci à faire! », voici ce que nous leur communiquons en réalité: « Tu es important, mais ceci est plus important que toi! » Et dire: « S’il te plaît comprends » est un affront supplémentaire. Ça ne sert à rien d’ajouter des paroles comme: « Mais tu sais, tu restes ma première et ma seconde priorité! » parce que nos actions parlent plus fort que nos mots. Et vous pouvez être sûr qu’émotivement une épouse le traduira ainsi: « tout le monde au travail ou autour de toi est plus important que moi! Même les étrangers passent avant moi. Le football est plus important, la TV est plus importante, ton ordinateur est plus important…»
II. C’est demander à nos familles de porter un fardeau trop lourd qui va briser notre foyer:
Le gros problème avec le fait de voler le temps de notre partenaire ou de nos enfants, c’est qu’en un sens nous leur demandons de porter un fardeau qu’ils ne sont pas faits pour porter seuls. C’est comme demander à votre conjoint de tenir un rocher assez lourd pendant une période indéfinie. « Tammy porte cette pierre pendant un temps, veux-tu bien? » Pleine d’amour et de bonne volonté, elle accepte et le fait. Pendant un temps sa force physique et émotive lui permet de tenir, mais après quelques mois ou quelques années, son bon vouloir ne suffit plus. Sa fébrilité physique se révèle et prend le dessus et elle ne peut plus porter le rocher. Peu importe son bon vouloir, son engagement, son désir de m’aider, au delà d’un certain point sa faiblesse physique a raison de ses bonnes intentions et le rocher chute. Nos épouses ne sont pas surhumaines. Elles finissent toujours par relâcher le rocher si elle le porte toute seule, alors que Dieu la fait pour être porté à deux.
Et frères, quand le rocher tombe, il éclate en mille morceaux dans un vacarme ahurissant. Savez-vous ce qui arrive alors régulièrement? On se retourne et on dit: « Qu’est-ce qui se passe? Pourquoi le sol sur lequel je me tiens est-il en train de trembler? D’où vient tout ce bruit? Chérie pourquoi as-tu laissé tomber un rocher? » Le mari se concentre uniquement sur ce qui lui arrive à ce moment là, mais pas sur le processus qui a mené son épouse à lâcher le rocher et à ne plus pouvoir le porter. Il ne comprend pas qu’après un temps, c’était trop lourd.
Écoutez moi bien aujourd’hui. Quand vous travaillez au-delà de ce qui est raisonnable, en pensant que votre conjointe n’a qu’à être compréhensive, ce que vous dites en essence, c’est: « Porte le rocher toute seule, j’aimerais t’aider mais je veux d’abord faire ceci ou cela! » « Tôt ou tard je serai en vacances et nous partirons quelque part, ça ira mieux! » ou « bientôt, je vais décrocher cette promotion, l’augmentation dont nous avons besoin et alors je t’aiderais à la maison, tu verras bientôt ça ira mieux! » Parfois nous le disons de cette manière à nos enfants: « Bientôt, papa aura fini de construire la nouvelle maison ou de payer la voiture et il aura plus de temps pour être avec toi à la maison. Attends encore un peu de temps mon petit chéri ou ma petite chérie! » « Un jour papa sera en vacances, et il pourra faire ça avec toi! Encore quelques mois, sois patient!» « Sois patient! » Et nos enfants, nos épouses parce qu’ils nous aiment disent: « Je vais être patient et tenir bon! » Mais avec le temps, leur fébrilité émotionnelle supplante leur bon vouloir. Et le rocher se fracasse sur le sol. Et quand il se brise sur le sol avec force et vacarme, ça nous surprend et soudainement on se demande: « Mais qu’est-ce qui s’est passé? ».
Et voilà la tournure que ça prend ensuite. Le mari ou la femme va trouver le psychologue ou le prédicateur et dit: « Je ne comprends vraiment pas, je suis rentré un jour et tout d’un coup, mon conjoint m’a annoncé: « Je te quitte! Je ne veux plus vivre avec toi. » Il s’est probablement cogné la tête contre quelque chose ou bien je ne sais pas ce qu’il a mangé. Quelque chose a dû se passer ce jour là ou le jour précédent. Tout allait bien avant. Elle portait son rocher, elle était compréhensive, elle prenait soin de la famille en mon absence et tout allait bien. Elle gérait tout correctement. Puis soudainement quand je suis rentré j’ai entendu un grand boum et je ne comprends pas d’où ça vient. Nous allions bien, nous allions à l’église, nous n’avions pas de grosses disputes…
Ou bien c’est un parent qui va trouver le psychologue et qui dit: « je ne comprends pas ce qui est arrivé avec mon fils. Tout allait bien et maintenant tout d’un coup, j’ai l’impression d’avoir un enfant différent! C’est comme s’il avait mangé du chien enragé!» Voilà ce qui arriva dans la famille de David, lorsqu’Ammon abusa sexuellement sa sœur, lorsqu’Absolom tua Ammon et puis au final s’en prit à son père. Le problème n’est pas venu d’un coup, il est le résultat d’un long processus. Aujourd’hui dans cet auditoire, il y a probablement des épouses, des maris ou des enfants qui sont en détresse, qui appellent silencieusement au secours, qui sont en train de dire: « J’ai envie d’y parvenir, je le voudrais vraiment, mais je suis à bout de force. Je ne sais pas combien de temps, je vais encore pouvoir tenir. C’est pour cela que quand on prêche sur ce thème, des gens viennent nous voir pour nous dire: « J’aurais voulu entendre tout ça il y a des années en arrière. »
Laissez moi vous avertir, quand la pierre tombe, elle fait du bruit et tout le monde l’entend et en est au courant. La pagaille qui s’ensuit n’épargne personne. C’est alors que tout le monde commence à courir dans tous les sens pour résoudre le problème, mais il est souvent trop tard. Ce que je constate, c’est qu’on a beau essayer de réparer ce que le rocher brise, on arrive rarement à réparer les dégâts. Même en essayant de remettre tous les morceaux en place, en essayant de les recoller, par la suite les choses ne sont plus pareilles. La morale de l’histoire est que nous devons apprendre à décevoir, à dire non, à établir des priorités, à léser les bonnes personnes, mais la maison n’est pas l’endroit où nous pouvons le faire. Nous ne pouvons pas faire de compromis avec le temps que nous devons à nos familles. L’image que nos enfants ont d’eux mêmes dépendra du temps que nous aurons passé avec eux, contrairement à notre patron ou à nos collègues. Et nos enfants, ainsi que nos épouses essayeront de tenir bon encore et encore, ils essayeront d’être compréhensibles et patients, de vous donner du lest, mais éventuellement leur fébrilité émotive aura raison de leur bonne volonté. Et soudainement, il vous semblera qu’en une nuit les choses auront changé.
Conclusion:
Alors que dire en terminant? Attention de bien passer du temps avec vos familles. Ne soyez pas à l’image de David qui perdit ses enfants parce qu’il était absent émotivement et physiquement. Oui David fit d’Israël un grand royaume. Oui, il fut un des rois les plus populaires de toute l’histoire des Juifs. Mais à quel prix? La course au succès est grisante, mais il demande toujours un prix, une grosse partie de notre temps.
N’oubliez jamais que lorsque vous serez à la fin de votre vie et que vous ferez le bilan, ou que lorsque vous recevrez la nouvelle catastrophique d’un médecin vous annonçant que vous êtes atteint d’une maladie incurable, vous vous demanderez alors ce qui était vraiment important dans la vie. À ce moment là, vous verrez que ce n’était pas d’avoir son nom sur une plaque dorée au mur, ou qui identifie un bâtiment. L’important ce n’est pas d’avoir des diplômes dans un cadre ou des médailles autour du cou, ni même un joli compte en banque, bien approvisionné. Ce n’est pas une grande maison ou tous pleins de nouveaux jouets pour les enfants. Toutes ces choses ne feront aucune différence. Elles ne satisfont l’homme que de manière temporaire. Ce qui importera vraiment à la fin de votre vie, c’est qui vous aurez aimé, qui vous aura aimé et ce que vous aurez fait ensemble au service du Seigneur.
Je vous exhorte aujourd’hui messieurs à faire des compromis au travail plutôt qu’à la maison. Ne lésez pas vos familles. Vous allez devoir faire des compromis quelque part parce qu’il n’y a pas assez de temps, mais faites le au travail. N’exploitez pas la loyauté de vos familles. Malheureusement nous sommes parfois plus loyaux envers des gens qui ne sont pas du tout loyaux envers nous qu’envers nos familles qui nous sont dévouées corps et âmes. C’est vraiment insensé! Nous familles sont tellement loyales qu’on se dit qu’on peut abuser leur loyauté pour être plus loyaux nous mêmes envers des gens qui ne le sont pas du tout envers nous, qui nous voient comme étant à tout moment à deux doigts du licenciement. C’est vrai! Commettez deux, trois fautes graves pour voir ce qui vous arrive! Vous serez licenciés et vous devrez alors retourner passer vos journées à la maison avec vos familles qui ont porté des rochers pendant que vous avez passez votre temps à être loyaux envers des gens qui ne le sont pas envers vous.
Messieurs, apprenez à accorder la priorité à vos familles, plutôt qu’à vos patrons, parce qu’autrement un jour vous entendrez un crash, un grand boum, puis vous serez forcés à passer beaucoup de temps que vous accordiez avant à vos patrons pour réparer des choses. Il est beaucoup plus simple d’entretenir sa vie de famille chaque jour de manière préventive, que de ramasser les morceaux quand quelque chose s’est brisé. N’oubliez jamais que les relations une fois brisées ne peuvent pas toujours être recollées.
Prions ensemble: « ... »