En accord avec sa prospérité (ch.16.1-4)

Série: Solutions célestes pour une église (im)parfaite

Introduction:

Il y avait un prédicateur qui dut annoncer ceci à son assemblée: « J’ai une mauvaise et une bonne nouvelle pour vous, et puis une mauvaise nouvelle de plus! ». Tous les yeux se rivèrent sur lui. Il dit: «la mauvaise nouvelle, c’est que notre bâtiment a besoin d’un nouveau toit!» Tout de suite, il entendit les gens gémir. «La bonne nouvelle,» il se précipita d’ajouter, «c’est que nous avons l’argent pour payer les travaux.» Immédiatement, il entendit des soupirs de soulagement dans toute la salle. «Mais,» dit-il «la seconde mauvaise nouvelle, c’est que l’argent se trouve encore dans vos poches!» C’est marrant combien nous avons parfois difficile de donner, n’est-ce pas? C’est comme s’il y avait des pièges à souris dans nos portefeuilles ou des oursins dans nos poches. Leighton Farrell prêchait à Dallas pour l’église de Highland. Il racontait parfois l’histoire d’un de ses paroissiens qui avait pris l’engagement devant Dieu de toujours donner dix pourcent de ses revenus annuels. Il fit cette promesse quand il était assez jeune et n’avait pas beaucoup d’argent, en même temps que le prédicateur de l’église qui travaillait là à ce moment. Au début il gagnait 10,000 $, donc il donnait $1,000 à l’église. Plus tard, il gagna $ 100,000, donc il donna $10,000 à l’église (ça fait $ 833 par mois) Avec les années ses revenus augmentèrent encore. Il commença à rapporter à la maison $1,000,000 par an. Ce fut difficile, mais il tint son engagement et donna $100,000 à l’église. Mais l’année où il gagna $6,000,000, il ne trouva pas la force de signer son chèque pour $600,000. Il trouvait que c’était trop. Travaillé par sa conscience, sachant qu’il avait fait une promesse avec son ancien pasteur, il décida d’aller en discuter avec lui. Il lui dit: « Cette histoire de donner 10% doit s’arrêter! C’était raisonnable quand je gagnais $1000 par mois, mais maintenant que je gagne plus, ça me revient trop cher! Il faut absolument que vous m’aidiez ». Le prédicateur vint vers lui, il s’agenouilla à côté de lui, lui mit une main sur l’épaule et regarda vers le sol. Ça dura un temps, l’homme perdit patience et lui demanda: «Mais qu’est-ce que vous faites? Êtes-vous en train de prier Dieu pour qu’il me délie de ma promesse?» «Non!» répondit le prédicateur, «je prie pour que Dieu ramène vos revenus à ce qu’ils étaient au départ, quand vous trouviez que ce n’était pas de trop de lui ramener $1000 par an.» C’est une histoire assez comique, mais elle fait réfléchir. Donner n’est pas vraiment naturel pour nous. Et pourtant Dieu nous appelle dans la bible à devenir comme lui, généreux et bon, à ne pas hésiter à partager ce que nous avons avec d’autres et à lui faire des offrandes monétaire pour l’avancement de son royaume. C’est dans ce contexte que nous étudions le passage de 1 Corinthiens 16, versets 1 à 4 qui dit: « ... »

De ce passage, nous avons retiré beaucoup les deux dernières fois que nous en avons parlé. Nous devons contribuer avec régularité aux besoins des saints, pourvoir pour les prédicateurs, nos bâtiments et l’évangélisation. Nous devons être responsables dans ce domaine, car notre famille spirituelle dépend de nous. Aussi vrai que votre famille dans la chair dépend de votre constance pour pourvoir à ses besoins physiques, votre famille spirituelle dépend de votre générosité pour subsister et oeuvrer. Nous en arrivons à présent à cette question importante que je vous ai posée, il y trois semaines, à savoir: Ce passage de 1 Corinthiens 16, peut-il vraiment nous servir de précédent pour faire des offrandes volontaires tous les dimanches au culte?

I. Le plan parfait de Dieu: devons-nous présenter nos offrandes volontaires chaque dimanche à l’église?

C’est ici que le texte se complique un peu, car en français nous lisons: « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra. » Pourquoi les théologiens utilisent-ils ce verset pour dire qu’il faut faire des collectes à l’église chaque semaine? N’est-il pas dit « de mettre à part chez nous »? Ça ressort ainsi en français, mais le texte grec peut être traduit autrement. D’après les dictionnaires grecs, l’expression « chez lui », « par eauto » peut indiquer la provenance ou avoir valeur de pronom réfléchi. On peut donc traduire « Par eauto » en disant « chez lui ou de chez lui» ou en disant « lui-même ». De chez nous, que doit-on faire? Ou soit même que doit-on faire? Mettre à part un montant pour mettre dans la trésorerie. C’est ce que le texte grec dit littéralement, en utilisant les mots: « titheto thesaurizoon » Ce n’est pas moi qui l’affirme mais de nombreux experts en grec (voir Jimmy Allen, commentaire sur 1 Corinthiens, p.207 et Mc Garvey, p.161). Reprenons donc l’ensemble de la phrase. Le texte grec dit au verset 2: « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ou lui-même un montant pour mettre dans la trésorerie ». C’est plus clair ainsi, n’est-ce pas?

Mais de quelle trésorerie Paul parle-t-il ici? Dans quelle trésorerie devons-nous mettre à part de l’argent? Dans notre trésorerie personnelle ou dans la trésorerie de l’église? Le contexte seul peut nous aider à déterminer cela. Regardez le reste du passage. « Que chacun mette à part de chez lui dans la trésorerie, afin qu’on attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. » Si chaque chrétien mettait à part chez lui dans sa trésorerie, alors ce n’est qu’à l’arrivée de Paul que les dons seraient récoltés. Mais c’est exactement le contraire que Paul voulait. Il est donc plus logique de dire que Paul parlait de la trésorerie commune de l’église. Il voulait que les chrétiens donnent à la collecte durant le culte, des montants déjà déterminés avant de venir à l’assemblée. Donner à la collecte est une chose qui se prépare. On ne sort pas au dernier moment des petites pièces de son portefeuille. Ceci dit, il y a un autre point qui joue en faveur de l’interprétation que je viens de vous donner. C’est le fait que Paul demande aux chrétiens de faire cela chaque premier jour de la semaine. Pensez-y! Pourquoi aurait-il eu besoin de dire aux chrétiens de mettre de l’argent de côté chez eux le dimanche? Tout autre moment aurait été valable (Mt 20.8). La seule bonne raison, c’est parce qu’ils se réunissaient ensemble ce jour là.

II. Le plan parfait de Dieu: quelle proportion de notre salaire devons-nous donner à la collecte ?

Enfin au verset 2, Paul indique par le Saint Esprit, la proportion d’argent que les chrétiens devaient donner à la collecte. Il dit: « Que chacun mette à par ce qu’il pourra, selon sa prospérité… ». Nous n’avons pas reçu l’ordre de donner la dîme, c’est à dire un 10e de nos revenus, comme les Juifs dans l’Ancien Testament (voir Luc 11.42 où nous trouvons que les Pharisiens étaient prudents de garder ce commandement). Mais nous devons tout de même réfléchir sérieusement à combien et comment Dieu nous a béni durant la semaine et à la proportion qu’il jugerait juste que nous lui retournions pour son royaume (nous sommes parfois comme nos enfants qui ne veulent pas qu’on leur prenne une frite dans le sachet qu’on vient de leur payer). Nous ne sommes plus obligés de donner 10% comme les Juifs qui étaient sous un système légal, mais nous nous sommes volontairement unis à Dieu sous une alliance plus grande, sous une alliance d’amour qui existe en vertu du fait qu’il a tout donné pour nous. Alors pourquoi ne pas essayer de donner au moins autant? Abraham le faisait avant la loi de Moïse (Gen. 14.20)

Au cas où vous croyez que c’est le cas pour la plupart des chrétiens, voici quelques statistiques intéressantes que j’ai trouvées à ce sujet: Aux Etats-Unis parmi le peuple qui donne le plus, voici ce que les chrétiens donnent en moyenne aux églises: Les personnes entre l’âge de 65 à 74 ans donnent le plus gros pourcentage de leurs revenus: 6,4 %. Ceux entre l’âge de 18 et 24 ans donnent le moins: 1,2 % de leurs revenus. Les foyers où les gens gagnent moins de 10,000 $ par an donnent 5,5% de leurs revenus à Dieu. Les foyers les plus riches (qui touchent plus de $100,000 par an) donnent 2,9% de leurs revenus à Dieu. En moyenne, un couple de classe moyenne donne 715$ à Dieu par an. Ça fait presque 60 $ par mois (voir statistiques dans Pulpit Helps, August 1992, p. 8). Est-ce que ça vous paraît beaucoup? Sachez que dans presque toutes les familles, il y a au moins un abonnement pour les portables qui coûte près de 100 $ par mois. Ça c’est pour le pays le plus généreux au monde. Je me demande donc ce que les chrétiens donnent en France. Je pense qu’on doit être très loin des 10%. Mais la bible dit qu’un Chrétien doit donner abondamment au Seigneur, s’il veut être béni abondamment (Prov. 11.24-25). Nous devons donc prendre une résolution dans notre coeur que nous lui accorderons un bon pourcentage de nos revenus. Paul dit en 2 Corinthiens 9.7: « ... » et au verset 6 « ... ». Alors je vous demande aujourd’hui d’évaluer ce que vous donnez à Dieu. Êtes-vous généreux avec lui? Approchez-vous des 10%?

Un chrétien doit donner selon sa prospérité, ce qu’il peut. Plusieurs remarques à ce sujet:

  1. Lorsque nous évaluons ce que nous devons donner à Dieu, afin d’être juste évaluons sur base de nos revenus présents et non pas sur ceux de l’année précédente.

  2. Si nous sommes mariés et si nous travaillons à deux, nous devrions donner d’avantage au Seigneur puisque nos revenus sont plus importants.

  3. Avec les années, notre foi devrait grandir et donc le pourcentage que nous donnons au Seigneur aussi.

  4. Lorsque nos salaires augmentent de manière considérable, le pourcentage de ce que nous donnons à Dieu devrait augmenter aussi et pas juste le montant. Je m’explique. Est-ce pareil pour un pauvre de donner 10% de ses revenus en terme de sacrifice, qu’un riche? Non Si un pauvre gagne 800 euros par mois et donne 80 euros à Dieu, ça lui laisse juste 720 euros pour vivre. Ce n’est pas beaucoup. Et ce n’est pas du tout pareil que celui qui gagne 10,000 euros par mois, qui donne 1000 euros au Seigneur et qui a encore 9000 euros pour vivre.

Conclusion:

En conclusion que puis-je dire? Que ce n’est pas du tout normal qu’en général 10% des chrétiens fassent vivre et fonctionner l’église, pendant que le reste des 90% se contente d’assister aux réunions. Comme le dit Paul, ne nous y trompons pas, on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme sème, il le moissonnera aussi. (Galates 6.7) Aujourd’hui, j’espère que vous ne repartirez pas en pensant que je vous ai mis de nouvelles obligations sur vos épaules qui sont dures à porter. Nous devons donner dans la joie nous dit Paul en 2 Corinthiens 9.7. J’espère donc que vous verrez plutôt dans mes paroles une occasion de grandir et une opportunité de devenir plus à l’image de Dieu. Remarquez en étudiant 2 Corinthiens 8.4 que c’était les Chrétiens de la Macédoine qui demandaient l’opportunité de faire de bonnes actions au moyen de collectes. Ils demandaient cela, nous dit Paul au verset suivant (v.5), parce qu’ils s’étaient donnés sincèrement à Dieu. Aujourd’hui vous êtes-vous donnés à Dieu? Si non, les instructions sur la collecte vous seront pénibles à entendre. Mais si vous vous êtes donnés à Lui, alors vous vous réjouirez de pouvoir grandir d’avantage à son image et de pouvoir contribuer à son royaume. N’attendez pas d’être riche pour donner. Je termine avec ce que J.D Rockefeller disait souvent: « Je n’aurais jamais pu donner la dîme de mon premier million de dollars, si je n’avais pas appris à donner la dîme de mon premier salaire qui se montait à 1$50 centimes par semaine. » Donnez en proportion à vos revenus, de peur que Dieu ne diminue vos revenus en proportion à vos dons. Prions ensemble: « ... ».