Trois sages femmes

Série: Divers

Introduction:

Si Je devais vous demander aujourd’hui d’identifier trois femmes dans la bible qui ont été remarquables à vos yeux, qui me citeriez-vous et pourquoi? Nous avons l’habitude d’étudier les hommes qui furent des héros dans la bible, mais nous parlons plus rarement des dames. Pourtant la bible est pleine d’exemples de dames qui furent formidables et de qui nous pouvons apprendre beaucoup. J’ai décidé aujourd’hui de faire une petite pause par rapport à notre sujet habituel et de vous parler de trois grandes dames que nous ferions bien d’imiter dans notre foi.

Les trois dames que nous allons étudier cette après-midi sont faciles à trouver dans votre bible, car elles ont toutes vécu à l’époque de la naissance de Jésus. Avec Noël qui s’approche rapidement, nous sommes exposés à divers récits bibliques. Vous trouvez des crèches dans les églises catholiques, les étoiles que les gens accrochent aux cimes des sapins de Noël et les chansons sur les rois mages à la radio. Dans toutes ces choses il y a une part de vérité, mais attention de ne pas confondre ce qui vient de la tradition des hommes avec ce qui vient de la Parole de Dieu. Si nous savons par exemple que le Christ est né dans un abri et couché dans une mangeoire qui servait à nourrir des animaux, ce n’était certainement pas au mois de décembre car les bergers étaient dans les champs en train de garder les moutons et en hivers, ils ne dormaient pas à la belle étoile. Ce sont les hommes qui ont inventé le concept de Noël. Pareillement, s’il est vrai que des mages ont visité Jésus après avoir suivi une étoile, nous ne savons pas combien ils étaient, ni si leurs noms étaient Gaspar, Melchior et Balthazar. Par contre ce que l’on sait, c’est qu’au moment de la naissance de Jésus, il y avait trois sages femmes, impliquées dans cet événement. La première était Marie. Allez en Luc 1, versets 26-27, si vous le voulez bien.

I. 1ère sage femme: Marie:

Quand l’histoire commence, Marie est une jeune fille, presque encore une adolescente. En général les Juives se mariaient aux environs de l’âge de 16 ans à l’époque. Luc nous dit ceci: « ... ». Donc Marie est sur le point de se marier. Avez-vous déjà été impliqué de près dans la vie d’une fille qui est sur le point d’être mariée? Comment sont-elles même un an avant que cet événement arrive? Pleines d’espoirs, de joie, de rêves pour leur futur. Elles dédient une grande partie de leur temps à la préparation de la cérémonie (quelle robe je vais choisir, quelles couleurs… La copine de Candice aux Etats-Unis vient de décider avec son petit ami qu’ils se marieront lors de la Thanksgiving l’an prochain… Déjà elle veut que Candice aie avec elle chercher les robes des dames d’honneur). Les filles sont toutes excitées à la pensée du mariage. Elles rêvent à leur nuit de noce, au premier appartement, aux premiers mois où elles pourront se réveiller à côté de leur bien-aimé et de tout le temps qu’elles pourront enfin avoir avec leur chéri pour parler, voyager et rêver. Pensez-vous aujourd’hui que Marie était différente des autres? Je ne crois pas, car c’est ainsi que Dieu a fait les filles. Elles sont prévisibles. Marie devait donc aussi avoir des rêves pour son mariage. Mais voilà, un ange de Dieu qui lui apparaît. Et il lui apporte un message troublant. Tout d’abord il semble la féliciter: « Le Seigneur est avec toi, une grâce t’a été faite. Tu vas recevoir un cadeau. ». Marie est troublée. Tiens! Elle a trouvé la faveur de Dieu et elle va recevoir une récompense. Quelle peut bien être cette récompense? Qu’est-ce que Dieu peut bien donner à quelqu’un qu’il aime et veut récompenser? Regardez ce que le texte dit ensuite aux versets 29 à 33: « ... ». Imaginez vous la tête que Marie doit faire. Un bébé!!!! Un cadeau, hein???? Et en plus, par n’importe quel bébé, ce ne sera pas celui de Joseph, mais celui de Dieu. Il sera le Fils du très haut! Vous vous imaginez? Non seulement, elle va devoir prendre soin d’un bébé, mais en plus du fils du Roi des rois. Moi, j’avais déjà peur de tenir Marilèna dans mes bras à la naissance, de faire un faux mouvement et de la blesser. Mais si en plus, elle avait été l’espoir de la France, je crois que je n’en aurais pas dormi pendant quelques jours. La pression que Marie allait ressentir serait terrible. Mais plus que cela. Qu’est-ce que ça signifiait pour ses plans? Comment allait-elle pouvoir l’expliquer à Joseph et voudrait-il encore d’elle. Comment l’auriez vous pris à sa place? Nous savons que ça ne fut pas facile, car un ange dut intervenir. Pas seulement ça, mais imaginez la réputation qu’elle aurait en se mariant en étant déjà enceinte. On lapidait les femmes normalement pour de telles raisons. Qu’allaient-dire les autres en la voyant ainsi? Elle serait peut-être obligée d’avoir un mariage caché. Imaginez sa silhouette lors du mariage. Que font en général les filles quelques mois avant le mariage? Un régime! Pourquoi? Pour être plus jolie dans leur robe de mariée et probablement par peur du premier regard de leur homme sur leur corps nu. Marie aurait le ventre grossi pour Joseph, la poitrine alourdie. Le premier matin au lieu de cuisiner un petit déjeuner à son mari, elle serait probablement en train d’être malade, atteinte de nausée au dessus d’un trou.

Au moment où l’ange lui annonce cette nouvelle, tout ceci doit lui traverser l’esprit. Elle doit être un peu perdue et puis elle doit se demander aussi comment cela sera possible. Regardez le verset 34: « ... ». Il ne faut pas voir la question de Marie comme émanant d’un doute ou d’un scepticisme. Elle n’est pas en train de demander une preuve. Elle ne cherche pas une confirmation mais plutôt la compréhension. C’est évident quand on lit la réponse de l’ange. Mais ce que je trouve remarquable, c’est qu’il n’y a en elle, aucune rébellion, aucune résistance, mais tout simplement de la soumission. Regardez le verset 38: « ... ». En essence, Marie s’abandonne totalement à la volonté de Dieu. Elle dit à l’ange: « Je suis son vase, fait pour son usage. Je suis l’argile et lui le potier, qu’il fasse ce qu’il veut! » Qui bénéficiera de cet exemple? Jésus, car lui même dira plus tard dans le jardin de Gethsémané: « Non pas ma volonté, mais ta volonté! » Pas pour rien que Marie a trouvé grâce aux yeux de Dieu. Ce n’est pas seulement qu’elle était vierge et avait résisté aux tentations charnelles, c’est qu’elle s’offrait totalement à Lui.

Laissez moi vous dire que Dieu est toujours à la recherche aujourd’hui de gens comme Marie. Il cherche continuellement le monde pour trouver des hommes et des femmes qui sont prêts à se donner tout entier à son service, peu importe le prix. Si nous lui offrons nos coeurs, nos rêves, nos espoirs, il fera de nous de grands héros. Il nous utilisera pour accomplir de grandes choses. Êtes-vous aujourd’hui comme Marie, prêt à dire à l’Éternel: « Je suis ta servante ou ton serviteur. Qu’il me soit fait selon ta Parole! » Que Marie nous serve d’exemple.

II. 2ème sage femme: Élizabeth:

Allons à présent en Luc 1.5-7 pour trouver notre deuxième héroïne. De qui s’agit-il? D’Élizabeth. Luc nous la présente ainsi: « ... ». Nous apprenons au sujet d’Élizabeth qu’elle était stérile. Dans la culture juive, c’était une chose difficile à vivre parce que la valeur d’une femme ne se mesurait pas par le type de travail qu’elle avait, mais par le nombre d’enfants qu’elle mettait au monde. Pour la plupart des israélites, l’infertilité était vue comme une punition de Dieu. Si une femme n’avait pas d’enfant, c’est à leurs yeux qu’elle était maudite. Elle et Zacharie avaient probablement beaucoup souffert de cette absence d’enfants. Le verset 13 nous laisse savoir qu’ils avaient beaucoup prié à ce sujet. Mais à ce moment, ils étaient avancés en âge, ce qui signifie qu’ils étaient trop âgés pour normalement avoir des enfants. Élizabeth avait toutes les raisons d’être amère, d’avoir de la rancune contre Dieu. Mais la bible nous dit que plutôt de réagir ainsi, elle suivait de manière irréprochable tous les commandements de Dieu (Luc 1.6) Elle continuait à marcher fidèlement dans l’obéissance, même quand elle ne comprenait pas la volonté de l’Éternel et son silence. Elle continuait à lui confier ce qu’elle avait sur le coeur, même quand Il ne paraissait pas l’écouter. Mais tout ceci ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd et dans l’oeil d’un aveugle. Dieu n’avait pas l’air de se soucier d’elle au 1er abord, mais Il ne l’avait pas perdu de vue, parce que le texte dit ceci aux versets 11 à 16: « ... », puis aux versets 24 et 25: « ... ». Élizabeth savait que c’est la main du Seigneur qui intervenait et elle était reconnaissante.

La spiritualité d’Élizabeth était frappante. Elle se voit dans toutes ses paroles. Elle peut être décelée aussi dans les paroles qu’elle adresse à Marie lorsqu’elle arrive pour une visite. Elle lui dit aux versets 42 à 45: « ... ». Quelles paroles encourageantes pour Marie qui devait se sentir bien seule à ce moment, qui devait ressentir bien des doutes et des peurs. Élizabeth apporta exactement à Marie ce dont elle avait besoin émotivement. Elle affirma sa foi. C’est comme si elle lui disait: « Oui, tu as raison de croire en Dieu. Moi aussi j’ai cru! Dieu est bon et il est fidèle! » En un sens, elle aidait Marie à oublier tous les obstacles, en la noyant dans la joie et les paroles positives sur l’amour de Dieu. Elle joua en sorte le rôle d’une maman spirituelle pour Marie qui était plus jeune. Ce fut tellement encourageant pour elle qu’elle resta trois mis chez Élizabeth (v.56).

Élizabeth était une grande dame. Et en voyant son exemple, je me demande aujourd’hui si j’essaie d’être comme elle. Quand je prie et que Dieu a l’air d’être silencieux et me répond non, quelle est mon attitude? Comment est-ce que je réagis? Est-ce que je laisse mes peines m’éloigner de Dieu ou me rapprocher de Lui? Nous devons garder confiance. Nous devons continuer à rester à son écoute, sans amertume. Il nous faut, comme Élizabeth aussi, partager notre foi avec les autres et leur montrer que Dieu est fidèle et prendre sous notre aile ceux qui sont plus jeunes spirituellement.

III. 3ème sage femme: Anne:

La 3ème grande dame que nous étudions aujourd’hui est la prophétesse Anne. Anne nous dit la bible avait 84 ans à la naissance du Christ. Elle était à la fin de sa vie. Avec un tel âge, elle avait probablement survécu plus longtemps que la plupart de ses amis et parents. Son propre mari était mort 60 ans plus tôt, quand elle avait 24 ans. Elle n’avait pas d’enfants à élever, mais pour une raison inconnue, elle n’avait pas choisi de se remarier. Il faut savoir que ça ne devait pas être facile. Le monde juif était un monde d’hommes. Une femme ne pouvait généralement pas poursuivre une carrière. Anne devait donc avoir beaucoup de temps sur les mains.

Je me rappelle ma grand-mère qui était veuve à la fin de sa vie. Elle non plus ne travaillait pas. Je peux vous dire que quand on ne travaille pas et qu’on est seul, on s’ennuie avec tout le temps qu’on a. Elle nous appelait trois par jour juste pour parler. Elle s’asseyait et regardait les piétons passer parce qu’elle n’avait rien d’autre à faire. Et elle embrassait une vieille photo de son mari qui datait de la guerre 40-45). Quand on a beaucoup de temps, on aime penser au passé et le remâcher encore et encore. On aspire à revivre les bons vieux jours. Anne aurait pu faire cela. Ou elle aurait pu faire ce que Paul décrit en 1 Timothée 5.13-14, devenir causeuse, médisante, un commère dit la bible traduction du Semeur. Elle aurait pu aller de maison en maison, en mettant son nez dans les affaires d’autrui. Elle aurait pu faire comme d’autres vieilles personnes qu’on connaît: s’asseoir sur son porche et se plaindre à tous ses voisins de ses douleurs et problèmes de santé que son vieux corps lui causait. Mais elle ne faisait rien de tout ça. La bible nous dit en Luc 2.36-37: « ... ». Anne se dédiait au Seigneur. Tout ce qu’elle voulait, c’était de passer du temps au temple avec Dieu. Elle l’aimait de tout son cœur et elle voulait le partager avec d’autres.

La bible nous dit que Dieu honore ceux qui l’honorent. Il manifesta cela pour Anne en lui permettant de voir ce que d’autres hommes mouraient d’envie de voir: « la venue du Messie ». Elle répondit à cette bénédiction comme elle avait l’habitude de faire. Comment? En Luc 2.38, nous lisons: « ... ».

  1. Elle loua Dieu
  2. Elle le remercia
  3. Elle partagea avec tous ceux qui voulaient l’écouter la bonne nouvelle que Dieu lui avait permis de recevoir.

La leçon que je vois là est qu’Anne essayait de se concentrer sur le bon dans chaque situation. Elle comptait ses bienfaits en toutes circonstances. En conséquence, son cœur était rempli de gratitude envers Dieu. Anne vieillissait avec grâce! Par son exemple, nous apprenons que prendre sa retraite dans notre marche chrétienne n’est pas biblique. Nous voyons que nous ne sommes pas obligés de vieillir en devenant amers. Nous pouvons vieillir et devenir meilleur si nous nous concentrons sur Dieu et comptons nos bénédictions plutôt que nos problèmes. Mais la question que nous devons nous poser est celle-ci: le faisons-nous? Sommes-nous profondément attachés à Dieu et positifs dans notre manière d’appréhender la vie?

Conclusion:

Nous venons de voir cet après-midi trois grands dames ou 3 sages femmes. Tout comme les mages suivirent l’étoile dans le ciel à la naissance de Jésus, nous devons suivre l’exemple de ces trois femmes qui vécurent de façon agréable pour Dieu. Alors nous aussi nous verrons Jésus. Aux USA, il y a une carte de Noël très populaire qu’on trouve en cette saison. Elle dit ceci: « Les sages le cherchent toujours! » La vérité, c’est qu’on pourrait écrire sur ces cartes juste en dessous: « Les femmes sages aussi! »