Cette histoire nous fait sourire, mais elle illustre une réalité: nous avons souvent difficile de nous comporter comme nous le devrions, chrétien ou pas. Nous essayons de suivre les traces de Jésus, mais si quelqu’un fait quelque chose qui nous déplaît, nous avons vite tendance à perdre notre sang froid et nous nous comportons comme des hommes du monde. Pourtant la bible n’enseigne-t-elle pas que nous devons faire preuve d’amour dans toutes nos relations avec autrui? Jésus a dit en Mt 22.34-40: « ... »
Le second commandement est d’aimer notre prochain. Jésus dit que ce commandement résume la moitié de ce que Dieu dit dans la bible. Aimer à la manière du monde est facile, mais aimer comme Dieu le veut est tout autre chose. Il nous demande non seulement d’être patients envers tous, d’être doux, mais aussi de tout supporter. Regardez en Éphésiens 4.2: « ... » Laissez-moi vous dire aujourd’hui que tout le monde n’est pas facile à aimer ou à supporter. Les Corinthiens en savaient quelque chose. Et ils se laissaient emporter par leurs frustrations, leurs préjugés. Paul dédia donc toute une section au sujet de l’amour, dans la lettre qu’il leur fit parvenir. Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en 1 Corinthiens 13. Regardez ce qu’il dit juste avant le début du passage, en 1 Corinthiens 12.31: « Je vais encore vous montrer une voie par excellence. »
I. L’importance de l’amour dans nos vies:
Paul explique dans les versets qui suivent, la meilleure manière d’agir dans toutes les circonstances. Il dit que c’est en faisant preuve d’amour. Et pour bien marquer leurs esprits avec l’importance de l’amour, il fait une comparaison entre l’amour et quatre choses que les Corinthiens estimaient beaucoup.
Lisons 1 Corinthiens 13.1: « ... ». Lors de la fête de la Pentecôte qui suivit la résurrection de Jésus, Dieu donna aux apôtres la capacité de parler dans des langues étrangères pour que les croyants de nations lointaines puissent entendre l’évangile de manière compréhensible. Paul dit ici que même si Dieu lui donnait la capacité de parler toutes les langues, tous les dialectes qui existent en ce monde et même dans le monde céleste, s’il n’avait pas l’amour, ça ne servirait à rien. Il ne serait rien d’autre qu’un gong qui retentit.
Que veut-il dire par là? Les corinthiens savaient qu’à l’entrée des temples païens, partout autour d’eux, il y avait des gongs ou des cymbales. Quand les païens entraient dans le sanctuaire, il fallait faire retentir le gong pour réveiller le dieu afin qu’il puisse entendre leurs prières. Paul disait donc que même s’ils étaient bénis avec tous les dons spirituels les plus impressionnants, s’ils manquaient d’amour, leurs vies seraient tout aussi inutiles que de faire retentir une cymbale pour réveiller un dieu qui n’existait pas.
Laissez-moi vous poser quelques questions aujourd’hui. Quels talents spirituels avez-vous? De quoi êtes-vous fiers? Quel don cherchez-vous à posséder pour servir Dieu dans son église? Vous êtes-vous déjà dit j’aimerais pouvoir prêcher comme un tel ou un tel? Avoir sa connaissance biblique? Parfois on se concentre sur ce qu’on ne peut pas vraiment changer et on néglige ce qu’on peut modifier. Je ne décide pas de mes talents d’orateur. Mais je décide de l’amour que je manifeste aux autres. Et Dieu dit que l’amour est plus important que la recherche des dons spirituels. Avant de vouloir prêcher, il faut que je cherche à aimer. Ça ne sert à rien de faire un sermon canon, de parler aux autres de manière franche pour Dieu, si je manque d’amour.
Des tas de gens donnent dans le monde uniquement pour avoir des abattements fiscaux, mais pas par amour. Quand on entend que des riches donnent des millions pour de bonnes causes, ça nous impressionne, mais est-ce pour les bonnes raisons? De tels dons ne servent à rien aux yeux de Dieu s’ils ne sont pas motivés par l’amour. Nous donnons tous de temps à autre de l’argent pour soutenir diverses causes, mais quand nous le faisons, pourquoi le faisons-nous? Est-ce parce qu’on n’a pas réussi à dire non à la petite dame qui a sonné à notre porte ou qui nous a tendu la main, ou encore au frère qui nous a demandé de l’aide? Est-ce parce qu’on a entendu un sermon sur la générosité qui nous a culpabilisé ou est-ce par amour?
II. Pratiquons l’amour dans nos vies de tous les jours:
Puisque c’est le cas, Jésus enseignait souvent sur la question. Regardez ce qu’il dit en Jean 13.34: « ... » Remarquez que Jésus n’offre pas juste une suggestion ou une recommandation. Non, il dit que c’est un commandement.
Réfléchissez à présent à ceci: Dieu ne nous ordonne jamais de faire quelque chose que nous ne pouvons pas faire. Pour le monde l’amour est un sentiment que nous ne pouvons pas vraiment contrôler. Un jour on le ressent, puis celui d’après ce sentiment disparaît et on ne peut le retrouver. D’où la plupart des divorces. Du coup, plein d’artistes font des chansons du type: « I can’t help falling in love with you! » ou « You’ve lost that loving feeling! » Mais selon Jésus et Dieu, l’amour est quelque chose que nous pouvons contrôler. Il nous commande de nous aimer les uns les autres. Ça veut donc bien dire que je peux décider de vous aimer et qu’à votre tour vous pouvez décider de m’aimer. De quel genre d’amour parlons-donc? Paul y répond par la suite, mais je pense que tout peut-être résumé par Philippiens 2.4: « ... ». Il nous faut donc agir comme Jésus a agi quand il était sur terre. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé » dit-il en Jean 13.34. Je dois penser à vous et vos intérêts, comme je pense à moi-même et mes propres intérêts.
Par où commencer quand je veux appliquer cela? Pour nous qui sommes mariés, tout d’abord essayons de le faire avec notre conjoint. Nous devrions normalement aimer notre conjoint plus que toute autre personne (hormis Dieu). Il nous faut être plus tendre, plus doux, plus gentil avec lui ou elle que n’importe qui d’autre, même s’il ou elle agit parfois comme un mufle. Commençons par nos époux ou épouses, puis vous verrez que ça se répercutera sur nos enfants, probablement aussi sur nos beaux-parents. (Exemple: cadeau que nous avons fait à la fête des mères pour mimi. Une montre qui parle. Tammy a pleuré quand j’ai accepté et m’a regardé avec des yeux doux toute la soirée. Je l’ai fait d’abord pour elle, car c’était un peu au dessus de notre budget, mais c’était important pour elle). La cellule familiale est le premier endroit et l’endroit le plus important où nous apprenons à avoir des relations avec autrui. Si j’aime correctement dans ma famille, alors j’aimerais correctement les autres à l’extérieur. Et Jésus dit que si nous aimons comme nous le devons, alors tous sauront que nous sommes ses disciples.
Conclusion:
Je suis à court de temps. Nous reviendrons à l’amour la semaine prochaine. Mais je voudrais terminer avec une histoire qui résume et illustre tout ce dont nous venons de parler. Doug Nichols a raconté une fois ce qui lui est arrivé quand il est allé travailler comme missionnaire en Inde. Après quelques mois, alors qu’il essayait d’apprendre la langue, il a contracté la tuberculose et a été transporté dans un hôpital rudimentaire, qui ressemblait à un grand dortoir. Ce n’était pas un endroit idéal pour être soigné. Le lieu était sale, on y dispensait des soins médiocres et le dortoir était surchargé. Mais Doug n’avait pas le choix. Il décida donc contre fortune bon cœur. Il demanda à des amis de lui ramener ses livres chrétiens et des brochures sur Jésus pour distribuer aux gens. Il pensait ainsi pouvoir évangéliser d’autres patients. Il essaya bien, mais il n’eut pas grand succès car il était incapable de vraiment s’exprimer correctement dans la langue du pays. Quand il essayait de donner des livres ou des tracts, personne ne les prenait. Il était très découragé par cela. Il allait être là pendant longtemps et il se sentait inutile. À cause de sa tuberculose, toutes les nuits, aux environs de 2 heures du matin, il se réveillait à cause d’une toux importante qui durait et qu’il ne parvenait pas à contrôler. Une nuit, éveillé par sa toux, il remarqua un vieil homme sur une couche en face de la sienne, qui essayait de se lever. Le vieil homme était recroquevillé sur lui-même et se balançait pour parvenir à se mettre sur pieds, mais il n’y parvenait pas. Il était trop faible. Finalement après plusieurs tentatives échouées, le vieil homme se tourna vers le côté et commença à pleurer. Le matin suivant Doug comprit pourquoi l’homme avait pleuré. Il avait essayé d’aller aux toilettes, mais n’en avait pas trouvé la force. Son lit était souillé et l’odeur autour de lui était atroce. Les autres patients se moquaient du vieillard. Les infirmières vinrent pour le nettoyer, mais elles furent dures avec lui. L’une d’entre elle le gifla même. L’homme n’eut pas la force de se défendre. Il se retourna et pleura à nouveau. Doug raconte que la nuit suivante, il se mit à nouveau à tousser. Réveillé, il vit encore le vieillard essayer de se lever de sa couche. Doug n’allait pas bien, mais il parvint à marcher jusqu’au vieillard et à l’aider à se mettre debout. L’homme était trop faible pour se déplacer. Doug dû le prendre dans ses bras comme un petit bébé et le porter jusqu’à la toilette, qui était un trou rudimentaire au fond d’une cour, puis le soutenir pendant qu’il se soulageait. Puis il le reprit dans ses bras et le ramena à son lit. Alors qu’il le déposait, l’homme prit la tête de Doug dans ses mains, le tira vers lui et l’embrassa sur la joue. Puis il dit dans sa langue maternelle quelque chose qui ressemblait à un merci. Lorsque Doug s’éveilla le jour suivant, des patients se trouvaient autour de son lit. Ils attendaient qu’il soit éveillé parce qu’ils voulaient des livres et des brochures qu’il avait amener. Beaucoup avaient des questions sur ce Dieu qu’il adorait et son Fils unique qui était venu dans ce monde pour mourir pour leurs péchés.
Dans les semaines qui suivirent, Doug distribua toutes ses brochures. Au fil des mois, durant son hospitalisation, beaucoup de patients, de docteurs et d’infirmières vinrent à la foi et se convertirent. Il dit: « Comment tout ceci s’est-il produit? Pas en prêchant un sermon. Je n’arrivais pas vraiment à communiquer dans leur langue. Je ne leur ai présenté aucune leçon extraordinaire, tout ce que j’ai fait c’est aider un vieil homme qui avait besoin d’aller aux toilettes. N’importe qui aurait pu faire cela! » N’importe qui peut le faire, mais n’importe qui ne le fait pas. Les vrais enfants de Dieu eux essayent d’aimer ainsi, même quand ce n’est pas facile d’aimer. Êtes-vous un enfant de Dieu aujourd’hui? Alors aimez de tout votre coeur. Là est un des plus grands commandements de Dieu. Prions: « … »