La grâce d’oeuvrer pour Lui (Ch. 12.1-11)

Série: Solutions célestes pour une église (im)parfaite

Introduction:

Il y avait un homme très talentueux qui construisait des maisons magnifiques. Il faisait tout lui-même. Il dessinait les plans mieux qu’un architecte, il construisait les murs, le toit, posait les fils électriques, le parquet et le carrelage. Il était doué avec tout, mais ce qu’il faisait de mieux était la peinture. Jamais il ne dérapait ou n’avait besoin d’un chiffon pour essuyer des gouttes. Ses lignes étaient droites et parfaites. Tout le monde admirait son coup de main. Un jour, alors qu’il se reposait sur les marches d’une nouvelle maison qu’il venait de construire, il eut une idée en voyant un groupe d’enfants de dix ans qui s’embêtaient dans la rue. Il les appela, leur montra tous ses pinceaux, les dizaines de pots de peinture de couleurs différentes qu’il avait et leur proposa de peindre eux-mêmes la maison s’ils en avaient envie. L’idée emballa tout de suite les gamins, qui rentrèrent demander la permission à leurs parents. Ils mirent de vieux vêtements et revinrent à tout allure. En une demie journée, ils peignirent la maison en s’en donnant à coeur joie avec les différentes couleurs. Ils mirent de la peinture partout, y compris sur leurs cheveux, la pelouse et le trottoir. En entendant les rires, les voisins furent attirés. Beaucoup d’entre eux se réjouissaient de la venue de l’homme talentueux, ayant vu ou entendu parler de ses oeuvres remarquables. Ils voyaient déjà la valeur de leurs propres maisons grimper, grâce à cette nouvelle demeure qui allait embellir leur quartier. Mais en arrivant devant la maison que les enfants venaient de peindre, ils eurent le choc de leur vie! Une maison multicolore s’élevait devant eux. On aurait dit qu’une tornade avait soulevé les pots de peintures et les avait projetés un peu partout au hasard. Les voisins commencèrent à critiquer, mais voici ce que l’homme talentueux leur dit: « J’aurais pu peindre cette maison moi-même. Mais mon but en construisant des maisons est toujours de donner de la joie à autrui. Sur cette base, je considère que cette bâtisse est un de plus beau projet que j’aie réussi. À partir d’aujourd’hui, tous ces enfants qui m’ont aidé amèneront leurs amis ici les prochaines années et ils leur diront: « Regarde, c’est la maison du grand constructeur, mais c’est aussi la nôtre! »

C’est une superbe histoire qui illustre la personnalité de Dieu, frères et soeurs. En commençant notre étude de 1 Corinthiens, nous avons vu que Dieu a un projet pour chaque ville de ce monde. Il veut voir naître des églises partout sur cette terre. Regardez ce que Paul dit en Éphésiens 2.20 et 21: « ... ». Nous voyons ici que Dieu appelle les chrétiens à former un temple saint, consacré à Jésus, là où ils sont. Il nous invite dans son équipe des maçons du coeur pour lui construire un temple spirituel. Il nous offre non seulement l’opportunité de construire avec Lui, mais il met à notre disposition tout ce dont nous avons besoin pour réaliser ce projet. Nous voyons que Paul en parle un peu plus loin dans cette même lettre aux Éphésiens, regardez au chapitre 4, versets 11 et 12: « ... ». Comprenez-vous ce passage? Ce que Paul dit ici, c’est que Dieu dispose d’une multitude d’outils pour nous aider à réaliser son temple. En un sens, il a des pinceaux, et des pots de peintures de toutes les couleurs et quand nous le rejoignons, il nous ouvre son coffre à outils et nous remet tout le nécessaire pour que nous puissions construire et y trouver du plaisir. Pierre aussi parle de ce concept dans sa première épître. Regardez en 1 Pierre 2.4-5. Il commence son message en identifiant la tâche que Dieu a pour les chrétiens. Quelle est-elle? Lisons: « ... ». Et puis deux chapitres plus loin, en 1 Pierre 4.10, il dit: « ... ». Dans ce verset le mot grâce en grec est le mot « charis ». On le retrouve sous une forme un peu différente dans le mot don.

I. La grâce et la joie de servir Dieu :

Le mot don en grec est le mot « charisma ». Je vous ai dit la semaine dernière que ce terme signifie que Dieu nous offre certains talents dans sa grâce (sans qu’on l’ait mérité). Nous les recevons, non pas parce que nous sommes intelligents, beaux, forts, sages, doués naturellement, mais parce que Dieu est bon et qu’Il nous aime. C’est un acte de grâce! Dieu est parfaitement capable de construire son église sans nous. Il est le grand constructeur, la personne la plus douée qui soit pour bâtir quelque chose. Regardez la nature autour de vous aujourd’hui, les animaux, les fleurs, les montagnes. N’est-ce pas fantastique? Pensez-vous qu’il ait besoin de nous pour faire un temple à sa gloire? Pourquoi nous offre-t-il le privilège d’oeuvrer pour lui et de construire l’église? Pour que nous puissions partager sa joie en voyant son saint temple prendre forme et que nous le voyons comme étant à nous aussi. Êtes-vous heureux aujourd’hui d’avoir part à l’oeuvre de Dieu? Quels talents vous a-t-il donner pour contribuer à son oeuvre? Paul connaissait le sien. Dieu lui avait donné le don d’être prédicateur et apôtre. Ce n’était pas toujours un travail facile, mais remarquez l’attitude de Paul dans les passages suivants. Tout d’abord en Romains 1.5: « ... ». Puis en Romains 15.15-16: « ... ». Allez maintenant en 1 Corinthiens 3.10: « ... », puis en Galates 1.15-16: « ... ». Et enfin en Ephésiens 3.7-8: « ... ». Qu’est-ce que Paul exprime dans tous ces passages? Sa reconnaissance envers Dieu de l’avoir équipé et choisi pour être un de ses ouvriers.

Dieu nous permet de participer à son oeuvre rédemptrice. Il nous a donné un pot de peinture et un pinceau et il nous a dit: « Vas-y! Trouves-y du bonheur! » Il n’a pas besoin de nous, mais il veut que nous puissions partager sa joie! C’est génial, n’est-ce pas? Je me demande la différence que ça ferait si tous les prédicateurs, les anciens, les diacres, les enseignants de classe bibliques et chefs de projets voyaient dans l’église leur ministère comme un privilège, une joie plutôt qu’une obligation. Manifesteraient-ils plus de passion? Et si chacun de nous aujourd’hui réalisait clairement ce que Paul dit en Éphésiens 3.7: « J’ai été fait ministre, selon le don de la grâce de Dieu… », est-ce que ça ferait une différence? En tant que prédicateur, j’ai eu l’opportunité de voir personnellement pas mal de chose dans l’église. Aux USA, je voyais beaucoup de volontaires défiler toutes les semaines dans les églises pour accomplir divers ministères. Certains venaient pour corriger des cours par correspondance, d’autres pour nettoyer, d’autres pour dispenser des enseignements ou coudre et tricoter des vêtements pour les pauvres. De nombreux chrétiens investissent des heures sans compter à faire des tableaux et posters pour la classe des enfants. D’autres préparent des bricolages avec grand enthousiasme. C’était vraiment encourageant de voir leur zèle. Mais j’ai aussi vu un autre type de travail dans l’église. Parfois des jeunes sont venus me trouver parce qu’ils avaient été condamnés par le juge à faire un certain nombre d’heures de travail pour compenser des bêtises qu’il avait faites. Je leur ai permis d’accomplir leurs heures dans notre bâtiment. Mais quand ces jeunes venaient, ils n’avaient aucune joie. Ils traînaient les pieds et ne pensaient qu’à pouvoir terminer. Ils faisaient ce qu’on leur demandait, mais à moitié, sans enthousiasme et ils ne faisaient jamais preuve d’initiative personnelle. Ceci confirme ce que je vois dans la bible. Ceux qui voient leur responsabilité comme une grâce qui leur est faite par Dieu manifeste une bien meilleure attitude. Ils ont du zèle et de la joie. Voilà pourquoi Paul dit en Romains 12.6: « ... »

Le problème c’est que beaucoup de chrétiens ne savent pas quel est ou quels sont leurs dons.

II. Comment trouver son ou ses dons?

Comment pouvons-nous découvrir nos dons?

  1. Tout d’abord, je pense qu’il faut que l’on passe du temps, individuellement et collectivement, dans les Ecritures. Cela afin de voir tous les dons que Dieu y présente et comment ils s’exerçaient dans l’Eglise primitive.

  2. Priez Dieu pour lui demander de vous aider à identifier votre talent. La prière est toujours la meilleure des choses que l’on peut faire dans le doute.

  3. Considérez les besoins de l’Eglise locale et globale. Y a-t-il des responsabilités qui sont négligées ou des besoins auxquels personne ne répond encore? Demandez-vous aussi, s’il y a des positions vacantes depuis des mois ou des années? Un responsable vous propose-t-il constamment une tâche? Peut-être le Seigneur essaye de vous dire quelque chose dans de telles circonstances. Vous n’êtes peut-être pas enthousiastes pour ce qu’on essaye de vous proposer, mais soyez ouverts. L’enthousiasme n’est pas le seul signe qui indique un talent. Il peut l’être, mais il ne l’est pas toujours. J’ai connu des tas d’hommes chrétiens dans ma vie qui avaient une peur bleue de donner une leçon et pourtant ils avaient le don. Certains ont dit sans essayer: « ce n’est pas ma tasse de thé! ». Ils auraient du regarder à Timothée. En 2 Timothée 1:6-8, Paul nous laisse savoir ceci: « ... ». Timothée avait le don de prophétie, mais il ne l’utilisait pas car il avait trop peur. De ceci je retire qu’il est possible pour Satan de nous empêcher de mettre en pratique nos dons. Tout ce qu’il lui suffit de faire, c’est de nous mettre la peur au ventre. Mes amis, ne jugez pas si oui ou non vous avez un don dans un domaine, en vous basant sur vos craintes et vos appréhensions. Si vous avez peur quand on vous demande de prêcher, faites-le quand même. Dites-vous que presque tous les prédicateurs sont aussi passés par là. A la longue ça passera et vous découvrirez peut-être que Dieu vous a béni dans ce domaine là.

  4. Au lieu de considérer vos sentiments, soyez plutôt attentifs aux gens autour de vous. Souvent on pense avoir mal fait, mais les gens sortent pensifs et touchés par le travail qu’on a effectué. On s’en veut d’avoir failli, mais les gens sortent exhortés grâce à notre travail. Il faut donc être attentif aux commentaires des gens spirituels autour de nous, aux remarques qu’ils font. C’est un moyen comme un autre, que Dieu utilise pour nous révéler certaines choses.

  5. Et puis finalement, soyez attentifs à ce que vous faites le mieux dans le monde. Si vous êtes enseignant de musique dans une école, c’est que vous avez probablement des aptitudes pour le chant à l’église. Dieu vous appellera probablement à utiliser ces talents et il les renforcera peut-être pour son travail dans l’église.

Conclusion:

Je terminerai en vous rappelant que Dieu sait exactement ce qu’il veut voir accompli dans nos communautés et dans le Corps du Christ (parallèle avec Exode 35.30 à 36.2 pour la construction du tabernacle). Il a donc envoyé son Esprit en chacun de nous pour nous équiper pour la tâche. Nous n’avons pas été sauvés pour rester assis dans nos églises et chanter « cum baya » à longueur de journée. Ce n’est pas ça la vie abondante.

En Chine, dans certaines églises, quand une personne se convertit, les chrétiens accueillent le nouveau membre avec ces paroles quand il sort des eaux du baptême: « À présent Jésus a deux nouveaux yeux avec lesquels il peut voir, deux nouvelles oreilles avec lesquels il peut écouter, deux nouvelles mains avec lesquelles il peut aider et un nouveau coeur avec lequel il peut aimer! » Ces paroles sont belles et profondes. Dieu n’a pas besoin de vous ou de moi pour accomplir son travail. Mais il choisit de nous inviter à oeuvrer avec lui. Voyons-le comme une grâce et un privilège merveilleux! Devenons tous des maçons du coeur! Prions: « ... »