« La théorie du genre a contribué à démanteler des mythes solidement enracinés sur la différence entre les sexes et sur les fonctions et les valeurs attribuées à chacun d'eux ; elle a en outre attiré l'attention des historiens sur la manière dont ces images et ces représentations furent créées. » — (Antoni Furio, Les deux sexes ou la représentation du mâle Moyen-Âge (Espagne), dans Georges Duby et l'histoire des femmes, Clio, 8, 1998)
Bien sûr cette idéologie est défendue notamment par ceux qui sont pour le mariage gay, qui estiment que l'identité féminine ou masculine n'est pas prédéterminée. Et ils essayent de faire en sorte que cette théorie soit enseignée à nos enfants dans les écoles publiques, pour permettre aux garçons qui le voudraient d’expérimenter sans culpabiliser le fait de devenir une fille ou aux filles de devenir un garçon. C’est grave, n’est-ce pas? Normalement cette théorie devait faire son apparition dans les manuels scolaires de la rentrée 2011 et être enseignée aux lycéens en filières générales (source: http://qe.catholique.org/genetique/37537-qu-est-ce-que-la-theorie-du-gender). Déjà, il fallait lutter contre l’influence d’Hollywood et des maisons de disques, et maintenant il faut aussi faire attention à l’école. Et Dieu sait que les productions artistiques encouragent bien tout ça. J’étais à Burger King l’autre jour et une vidéo d’Ingrid Michaelson est passée au moment où je mangeais mon hamburger. Elle s’intitule Girls chase Boys. L’avez-vous vue? Imaginez-vous le message que ça envoie aux petits enfants qui sont là en train de manger. Et puis tout le monde sait qu’en plus de ça, il y a les stars comme: Bowie, Iggy Pop, James Franco, Mick Jagger, Daniel Craig qui sont des travestis notoires. Nous vivons vraiment à une époque où les gens veulent redéfinir ce que c’est qu’un homme ou une femme. Mais rien n’est nouveau sous le soleil, comme le disait Salomon. Ces choses se passaient aussi il y a deux millénaires. C’est pour cette raison que la loi de Moïse disait ceci en Dt. 22.5: « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femmes, car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu ». Et c’est bien sûr pour les mêmes raisons que Paul dédia tout un passage en 1 Corinthiens 11 à répondre à des questions que les Corinthiens avaient à ce sujet. Dans le début du chapitre, Paul rappelle donc à l’homme et la femme qu’ils sont créés différents et que ces différences doivent se voir dans leur manière de s’habiller et de se comporter lors des activités spirituelles et en dehors de ces activités spirituelles. L’homme est fait pour la gloire de Dieu et la femme pour celle de l’homme, pour être son aide, sa compagne, son assistante. Et elle ne doit pas rejeter le voile, qui était dans cette société symbole de sa position. Nous reprenons aujourd’hui aux versets 13 à 15. Paul va parler dans cette section d’un autre aspect lié à l’apparence physique de l’homme et de la femme.
I. Le texte:
Il fait une analogie entre le voile et la chevelure. Le texte dit: « ... ». Paul en appelle ici au bon sens de la femme en disant: « Jugez-en vous mêmes, est-il convenable que la femme rejette le voile? » Au verset 14, il montre que c’est aussi inapproprié, inconvenant que si l’homme commence à imiter la chevelure des femmes. Il est nécessaire de passer à nouveau un peu de temps sur ce point.
J’ai connu un chrétien qui a chassé ses fils de sa maison dans les années 70, parce que ces derniers avaient décidé d’être à la mode et de porter de longs cheveux. Il ne leur a plus parlé pendant plus de 10 ans. Il s’appuyait sur le verset 14, pour sa décision. Quelle était la longueur convenable pour un homme à Corinthe vivant au premier siècle? Personne ne le sait. Un jeune chrétien clamait que si les cheveux touchaient l’oreille, dans ce cas c’était trop long pour Dieu. Quand le prédicateur lui demanda comment il savait cela, il répondit que c’est ce que son père, qui était prédicateur, enseignait. La bible ne dit nul part cela. D’ailleurs d’après les historiens, dans l’antiquité les Spartes portaient les cheveux longs, les babyloniens aussi et un bon nombre d’hommes grecs sans pour autant être accusés d’être efféminés. Dans l’Ancien Testament, nous savons que Dieu permettait cela aussi. D’ailleurs il le demandait même en certaines occasions, comme par exemple lorsqu’un homme faisait le vœu de naziréat. En Nombres 6.5, nous lisons: « ... ». Samson dans la bible portait les cheveux longs, puisqu’il avait été mis à part dès sa naissance pour Dieu, avec un vœu de Naziréat. Pareille pour Jean-Baptiste. Auriez-vous été trouvé Samson pour lui dire qu’il était efféminé? Ce n’était donc pas intrinsèquement immoral pour un homme de porter de longs cheveux, puisque Dieu le demandait et que Jean Baptiste le faisait.
L’Ancien Testament utilise également une expression qui montre que les hommes portaient souvent leurs cheveux assez longs pour recouvrir leurs oreilles. On la trouve en 1 Samuel 22.8. Pour dire confier un secret à quelqu’un, les juifs disaient en hébreux, découvrir l’oreille. Lorsque Saül demandait: « n’y a-t-il personne pour m’informer de l’alliance de mon fils avec le fils d’Isaï? » Il disait en hébreu: « n’y a-t-il personne pour découvrir mon oreille et me laisser savoir que… ». L’idée était de venir chuchoter la nouvelle à l’oreille, après avoir écarté les cheveux. Je pense donc que Paul ne faisait pas autant référence ici à la longueur des cheveux, qu’au type de coiffure adoptée. Et j’ai des arguments convaincants pour vous. Les grecs avaient deux termes pour parler des cheveux. Le premier était « thrix », le second « koma ». Le mot « thrix » désignait les poils qui sont sur la tête de l’homme ou de la femme. Le second mot « koma » désignait plutôt l’aspect ornemental de la chevelure, c’est à dire le type de coupe et de coiffe. Aux versets 14 et 15, la bible grecque n’utilise pas le mot « long ». C’est un ajout des traducteurs francophones. Pourquoi ont-ils ajouté ce mot? Parce que ce n’est pas le mot thrix qui apparaît dans ces versets, mais le mot Koma. Et ce n’est pas facile de traduire cette notion de décoration de la chevelure. Mais vous savez ce que Koma implique, n’est-ce pas? Si vous avez une épouse, une sœur ou une maman, vous savez en quoi une femme voit souvent ses cheveux comme des ornements? La manière dont elles jouent avec leurs cheveux, font des chignons, des tresses, des queues de cheval et y mettent des nœuds, des rubans et des serre-tête, vous dit tout. Il est rare qu’une femme passe à côté d’un miroir sans s’y regarder et voir si leur chevelure est belle. J’ai remarqué que c’est inné. Mes filles sont nées comme ça. C’est en partie à ça que Paul fait référence, en disant que c’est dans la nature.
Alors qu’est-ce que Paul interdisait ici? Pas nécessairement les cheveux longs, bien que la longueur entre parfois aussi en considération. Mais ce qu’il prohibait surtout c’est que l’homme ne se coiffe comme une fille, ne pare ses cheveux comme le font les femmes. Était-ce vraiment un problème au premier siècle? Absolument! Josèphe Flavius nous rapporte ceci dans son 4e livre sur les guerres (9.10), concernant certains de ses compatriotes durant la rébellion contre Rome:
« Hors des murs, Simon était pour le peuple un plus terrible fléau que les Romains ; à l'intérieur, les zélateurs étaient plus cruels que les Romains et que Simon. Parmi ceux-ci, la troupe des Galiléens se distinguait par la faculté d'innover dans le crime et par l'audace: car c'étaient eux qui avaient élevé Jean au pouvoir ; et lui, pour les payer à son tour de l'autorité qu'il avait acquise, permettait à chacun d'agir à sa guise. Insatiables de pillage, ils perquisitionnaient dans les maisons des riches ; le meurtre des hommes, le viol des femmes étaient leurs jeux ; en même temps qu'ils s'abreuvaient de sang, ils dévoraient en débauches le produit de leurs vols. On les voyait outrager impunément la nature, et pour cela arranger leurs cheveux avec art, revêtir des vêtements féminins, s'inonder de parfums, se farder les yeux pour rehausser leur teint. Non seulement ils empruntaient la parure, mais ils imitaient même le sexe des femmes, imaginant, dans leur lubricité, toutes sortes de voluptés défendues: ils se vautraient dans la ville comme dans un lieu de prostitution et la souillaient tout entière de leurs impuretés. Sous l'aspect et l'accoutrement de femmes, ils avaient des mains meurtrières ; leur démarche était molle, mais, s'élançant tout à coup, ils se transformaient en combattants, et tirant leur glaive de des sous leurs fins manteaux de couleur, ils transperçaient celui qu'ils rencontraient. »
Le mot que Josèphe Flavius utilise ici pour décrire la manière dont ils se coiffaient était Kome, le même terme que celui utilisé par Paul en 1 Corinthiens 11.14. Ces gens, décrits par Josèphe Flavius, n’étaient pas les seuls à se comporter ainsi. Nous trouvons une autre citation de Josèphe Flavius dans la 14e partie de son livre sur l’Antiquité (9.4) qui dit ceci:
« Quand Hérode se présenta au Conseil avec son escorte, il en imposa d'abord à tous, et aucun de ceux qui le décriaient avant son arrivée n'osa plus soutenir l'accusation personne ne bougea, on ne savait à quoi se résoudre. Telle était la situation, lorsqu’un certain Saméas, homme juste et par conséquent au-dessus de toute crainte, se leva et dit: « Conseillers et vous, roi, jamais je n'ai vu aucun des hommes appelés par vous en justice avoir pareille attitude, et je ne suppose pas que vous puissiez de votre côté citer un tel exemple. Quiconque arrive devant cette assemblée pour être jugé se présente humble, dans l'attitude d'un homme craintif, implorant notre pitié, la chevelure longue, revêtu de vêtements noirs. Et cet excellent Hérode, prévenu de meurtre, et cité sous ce chef d'accusation, comparait drapé dans la pourpre, la tête ornée d'une coiffure savante, entouré de soldats, afin que, si, obéissant à la loi, nous le condamnons, il puisse nous tuer et se sauver en violant le droit. Je ne fais aucun reproche à Hérode s'il met ainsi son propre intérêt au-dessus de la légalité ; c'est à vous que j'en fais, et au roi, pour lui avoir donné pareille licence. Sachez cependant que Dieu est grand, et que cet homme, que vous voulez aujourd'hui absoudre par égard pour Hyrcan, vous châtiera un jour, vous et le roi lui-même. » Sa prédiction se réalisa. »
Remarquez deux choses dans les déclarations de Saméas. Premièrement, il dit qu’habituellement les hommes comparaissaient craintif, la chevelure longue. Deuxièmement il dit qu’Hérode parut la tête ornée d’une coiffure savante. Le terme utilisé ici est Koma. D’autres traductions de ce texte disent qu’Hérode avait la tête ornée d’une coiffure semblable à celle d’une femme. Tout ceci suffit je pense pour bien vous montrer que Paul n’ordonnait pas en 1 Corinthiens à l’homme de se couper les cheveux à 2 millimètres du crâne. Il interdisait les hommes de se coiffer comme une femme. En d’autres termes, après avoir parlé de la nécessité du voile, il dit aux femmes que penseriez-vous si les hommes se baladaient attifés comme des femmes? Est-ce que ce serait convenant? Non, ça vous dégoûterait. Et bien la nature, dit Paul au verset 15, vous enseigne aussi qu’il est mal pour une femme de vouloir adopter l’apparence d’un homme dans sa coiffure.
En disant que la coiffure est donnée à la femme comme voile au verset 15, Paul ne veut pas dire que les cheveux de la femme remplacent le voile. Les prédicateurs qui enseignent cela font une erreur. Si c’était le cas, alors pourquoi dit-il au verset 6 que si elle enlève le voile, elle doit aussi se raser? Il vient d’écrire tout un texte pour leur dire de ne pas enlever le voile, qui est un signe de la soumission à leur mari. Les cheveux longs n’ont pas la même signification. Allons plus loin. Si les cheveux sont un voile, alors pour être logique et respecter le commandement du verset 4, l’homme devrait venir prier à l’église avec la boule à zéro. Non, la chrétienne de l’époque devait continuer à porter le symbole de sa soumission à l’homme et de sa féminité.
II. Les leçons:
Alors quelles leçons retirons-nous de tout ceci?
Quand votre coupe de cheveux et votre coiffure devient-elle inacceptable bibliquement parlant? (Parler des questions de Francis sur la chevelure d’un homme noir). Quand les gens ne peuvent plus distinguer facilement votre sexe. Pareille avec votre manière de vous habiller. Pourquoi un jeune homme dédié à Jésus chercherait-il à ressembler à une femme? Pourquoi une jeune fille dédiée à Christ chercherait-elle à faire croire qu’elle est un homme? Non soyez fiers de ce que Dieu a choisi pour vous. Rappelez vous que les tentatives du monde pour créer une nation unisexuelle ne sont pas bibliques.
(Croyez-vous que les sœurs de Corinthe allaient partout non voilée, sauf quand elles allaient au culte? Non. Toutes les raisons pour lesquelles elles portaient le voile à l’église s’appliquaient aussi en ville ou quand elles allaient au stade)
Par exemple si demain, nous venons à déménager en Arabie Saoudite, Tammy devrait porter le voile bibliquement parlant, parce que nous aussi nous croyons en ce principe. Mais en France, ce n’est pas vu ainsi, sauf par certains musulmans. Ce que Paul ordonne ici, c’est de respecter la culture si la culture affirme des principes bibliques auxquels nous croyons. Une femme chrétienne ne doit jamais être parmi celles qui militent pour changer les coutumes vestimentaires, si ces coutumes vont dans le même sens que ce en quoi nous croyons.
Je donne un autre exemple. Imaginez-vous que nous ayons vécu au début du siècle aux USA. Il était mal pour la femme de porter des pantalons, parce que ces derniers étaient réservés aux hommes. Il était indécent pour la femme de chercher à en porter. Qu’auriez-vous fait mesdames en tant que chrétiennes vivant à cette époque? J’ose espérer que vous n’auriez pas été parmi celles qui ont milité pour changer les choses. Paul aurait condamné toute attitude contraire.
C’était Dieu qui l’avait voulu ainsi. Cette volonté était permanente. Il le dit bien dans tous les passages que nous avons étudiés. Je ne fais donc que discerner et respecter le contexte de la bible en retenant certaines choses et en écartant d’autres, tout en retenant malgré tout leurs principes de base.
C’est pour cela que Paul débute ce passage en parlant de la chaine de commandement. J’ai vu des femmes qui portent le voile durant les études et la prière, mais qui ne respectent pas du tout la conduite de l’homme. C’est comme si elles dissocient les deux. Elles prient en même temps que l’homme et dérangent ses pensées lorsqu’il conduit la prière, elles l’interrompent durant les classes bibliques pour le contredire et durant les chants, elles haussent la voix pour diriger l’assemblée sur une note différente durant les chants... Parfois même, elles commencent la chanson avant que le conducteur de chants ne donne le départ.
Tout ceci va à l’encontre des Saintes Écritures, où entre parenthèses nous ne voyons que des conducteurs de chants hommes pour les assemblées mixtes (voir Néhémie 12.42). Mesdames, quelle est votre attitude lors des prières, des chants et des études? Je sens parfois un emballement, inapproprié pour des femmes chrétiennes.
Conclusion:
Voilà, terminons en rappelant que tout ceci est aussi un appel à l’homme pour assumer ses responsabilités. Ne créez jamais un vide spirituel messieurs, à cause duquel la femme sentirait le besoin d’intervenir pour pallier à votre absence. Finissons donc cette leçon, en remerciant Dieu de nous avoir fait homme ou femme selon sa sagesse, et en lui demandant de nous aider à être fiers de ce que nous sommes.
Prions: « ... »