Vivre pleinement sa féminité (ch.11. 1-12)

Série: Solutions célestes pour une église (im)parfaite

Introduction:

Certains membres de l’église à Corinthe ne voulaient plus être définis par les conceptions traditionnelles de l’homme et de la femme. Ils voulaient être libres de se redéfinir et d’agir selon leur bon plaisir. Voilà pourquoi Paul reçut des questions à ce sujet et pourquoi il dut prendre le temps d’écrire le passage de 1 Corinthiens 11. 1-16. En fait son but était de leur montrer qu’en agissant ainsi, en refusant les rôles traditionnels de l’homme et de la femme, ces chrétiens ne respectaient pas le plan de Dieu pour leurs existences. Voilà donc le message général du passage dans lequel nous sommes en 1 Corinthiens 11.

Ayant établi le but que Paul poursuivait, nous avons aussi parler du contexte vestimentaire de l’époque et nous avons vu que:

  1. le port du voile n’était pas une nouveauté pour les habitants de Corinthe, qu’ils soient Juifs ou Grecs. Quand une femme quittait sa maison à Jérusalem, elle se couvrait la tête. Le voile n’était pas réservé exclusivement pour le culte. C’était un des habits traditionnels de la femme. Et répétons le, Paul n’a pas imposé une nouvelle coutume.

  2. Les hommes romains et israélites aussi se voilaient la tête à certains moments. Pour les Juifs, c’était un manque de respect était de prier Dieu la tête non couverte. C’est pour cette raison que les hommes juifs portaient le talith. Le talith était un châle, généralement fait de laine.

Le texte expliqué:

Ayant vu tout ceci, nous avons maintenant une grande partie des éléments nécessaire pour bien comprendre le texte portant sur le voile. Allons donc lire et étudier le passage plus en détail.

Au verset 1, Paul dit: « ... ». Quel est le but du Christianisme? Imiter Jésus! Quand on donne Jésus en exemple à certains chrétiens qui ont des difficultés a lutter contre les tentations, ils disent: « oui, mais moi je ne suis pas Jésus! » ou c’est impossible de vivre comme lui alors pourquoi l’utiliser en exemple? » Paul pensait-il ainsi? Non, il faisait tout pour imiter Jésus. Il ne s’excusait pas en disant c’est impossible. Il sacrifiait ce qu’il fallait pour lui ressembler et pour amener des âmes à Dieu. Il appelait donc tous les chrétiens à suivre son exemple.

Au verset 2, il ajoute: « ... ». Que doit aussi faire un chrétien selon ce verset? Retenir les instructions de Paul, sans les changer, telles qu’elles sont données dans la bible.

Au verset 3, il utilise maintenant toute son autorité d’apôtre pour aller à l’encontre de la culture des Corinthiens. Souvenez-vous que ce n’est jamais facile d’aller contre tout ce que les gens ont appris et pratiqué pendant des années. Il va heurter de plein front, ceux qui veulent se redéfinir au vu de l’influence de la culture. Il dit: « … » (Schéma montrant pyramide du pouvoir Dieu, Fils, homme, femme). Ces paroles ne passeraient pas très bien dans une émission télé du samedi soir, n’est-ce pas? On aime parler d’égalité, de fifty-fifty pour les décisions du couple, pas vrai? Qui porte le pantalon chez vous? Qui a le mot final quand vous êtes en désaccord?

Par le passé, quelqu’un m’a fait remarqué que la femme promettait d’obéir à son mari quand elle faisait ses voeux au moment du mariage. C’est quelque chose qu’on n’entend plus jamais, même dans les mariages chrétiens n’est-ce pas. Rien que l’idée vous fait probablement tortiller sur vos chaises. Tout de suite, les dames pensent probablement aux abus potentiels. Oui, mais c’est probablement pour cette raison que Paul fait cette comparaison dans ce passage: l’homme est le chef de la femme comme qui est le chef de Christ? Comme Dieu est le chef de Christ.

Plusieurs remarques à ce sujet. Christ est-il inférieur en valeur au Père? Non! Est-il inférieur au niveau de ses capacités? Non! Nous avons ici l’exemple de deux êtres égaux, aussi précieux et puissants l’un que l’autre. Mais dans un but fonctionnel, Jésus est soumis au Père et ils travaillent tous les deux en harmonie, pour le bien l’un de l’autre. La soumission n’a donc rien avoir avec votre valeur. Vous obéissez aujourd’hui au gouvernement et à ses lois, non pas parce que le président et les ministres valent plus que vous. La soumission est une question d’ordre et d’unité fonctionnelle. Messieurs, si vos épouses se soumettent, rappelez-vous toujours que ce n’est pas parce qu’elles ont moins de valeur que vous. Ne les traitez donc jamais en leur manquant de respect. Dieu ne manque pas de respect envers Jésus. Et Jésus ne manque pas de respect envers vous. Ce que Dieu demande c’est de conduire pour servir, c’est de conduire pour protéger. Sa conduite et son autorité sont toujours motivées par l’amour. Et la vôtre? Si Christ est notre chef, nous allons un jour lui rendre des comptes pour la manière dont nous menons ou malmenons nos épouses.

Pour vous mesdames, si vous trouvez dur d’être soumis à vos maris parce qu’ils sont imparfaits et même parfois de très mauvais conducteurs, faites le tout de même pour Christ. Ce sera l’exhortation de Pierre en 1 Pierre 3.1-6: « ... ».

Retournons à 1 Corinthiens 11.4. Paul donne ensuite des exemples concrets qui montrent comment les chrétiens de Corinthe reniaient ce principe de base où l’homme est supposé obéir à Jésus et conduire la femme. Les versets 4 et 5 disent: « ... ». Certaines femmes rejetaient donc le voile quand elles priaient ou prophétisaient. Petites parenthèses. Dans quel contexte les femmes prenaient-elles ce genre de liberté? Certains indices nous le révèlent. Si elles prophétisaient et que Paul ne leur renie pas ce droit ici, où le faisaient-elles? Hors des assemblées mixtes. Comment est-ce que je sais cela? Parce qu’en 1 Corinthiens 14.34-35 Paul leur interdit de prophétiser dans les assemblées mixtes. Et aussi parce qu’on a vu en remontant jusqu’à la création, en étudiant l’ère patriarcale et l’ère mosaïque et la vie du Christ que les femmes n’exerçaient pas le don de prophétie comme leurs homologues masculins. Idem avec la prière. Les femmes ne conduisaient pas les hommes en prière. Jamais une seule fois nous ne voyons une telle pratique dans le nouveau Testament. Je vous ai dit que même au temple ou à la synagogue, elles n’avaient pas le droit de conduire les hommes en prières. Le Nouveau Testament nous dit qu’elles se réunissaient donc entre elles pour prier à voix haute les unes pour les autres. Où vois-je cela? En Actes 16.13, à Philippes.

Je retire deux choses importantes en lisant cela:

  1. Paul n’était pas en train de dire aux femmes qu’elles devaient porter le voile au culte du dimanche matin uniquement, mais dans le contexte où elles pouvaient prophétiser. Alors quand une femme veut sortir son voile de son sac pour prier à l’église, il faut lui dire que déjà, ce n’est pas uniquement à l’église que Dieu veut qu’elle porte le voile, mais dans la rue et à la maison quand elle reçoit des invités.

  2. Si certaines femmes se réunissaient pour prier et pour s’exhorter mutuellement, normalement c’était pour grandir dans la foi. Elles devaient mettre en pratique le commandement de Paul en Tite 2.3-5: « ... ». Mais si en l’absence des hommes, elles s’enhardissaient et retiraient le voile devenant ainsi visibles pour tout passant, alors leur réunion était en contradiction avec la volonté de Dieu, pourquoi? Parce qu’elles n’encourageaient plus les jeunes converties à être soumises à l’homme. Mesdames, qu’est-ce que vous enseignez aux jeunes soeurs aujourd’hui par votre manière de vous habiller et plus important encore par votre manière de vous comporter?
Ceci étant dit, Paul est-il en train d’ordonner ici que la femme chrétienne du 21e siècle en Europe doit porter un voile en permanence lorsqu’elle sort en public? Je ne pense pas. Au vu du contexte, comprenez qu’il reprend ici les femmes et les hommes qui refusent la position que Dieu leur donne dans son plan éternel et qui l’expriment en s’accoutrant comme l’autre sexe, en adoptant l’habillement habituellement réservé à l’autre sexe. En d’autres termes, je crois qu’il y a ici certains principes qui sont éternels et immuables, mais qui varient dans leur application selon la culture. La différence n’est pas toujours facile à faire. Mais je pense que si nous ne sommes pas prudents de bien séparer ce qui est culturel de ce qui ne l’est pas, nous finissons par avoir des contradictions bibliques. Je m’explique. Était-il permit à un homme de porter un voile quand il priait à la synagogue? Oui, puisque Paul le faisait vraisemblablement, puisque l’Ancien Testament le permettait, or ça n’aurait pas été le cas si ça avait vraiment été un manque de respect pour Dieu. Ce que Paul dit c’est que l’homme ne peut donc pas porter pas un voile qui le fait ressembler à une femme s’il veut s’approcher de Dieu et être agréé de lui.

Quelle sorte de voile fait qu’un homme ressemble à une femme? Tout dépend de la culture. Pareille avec la robe. Au temps de Jésus, les hommes portaient des robes. En Écosse aussi. Est-ce l’apparat d’une femme? Culturellement pas pour eux. Mais pour nous, ça le serait. De la même manière, il y avait un certain type de voile qui était un vêtement typiquement réservé à la femme en ce temps là. Il symbolisait la modestie et la soumission à l’homme. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil du moins dans notre société occidentale. Aucun français de souche ne va dire à une femme que si elle ne porte pas un voile, ça signifie qu’elle n’est pas féminine ou soumise à son mari. Quel chrétien dirait aussi que si la femme ne porte pas un voile, alors elle doit se faire couper les cheveux à 1 ou 2 millimètres du crâne? Tiens c’est bizarre ça! Pourquoi les prédicateurs qui croient qu’une femme qui doit toujours porter le voile au 21e siècle en France n’enseignent pas qu’il faut que les femmes chrétiennes se fassent raser si elles refusent de se soumettre. C’est bien ce que Paul dit n’est-ce pas? Regardez au verset 6:« ... »

En quoi était-ce honteux pour les femmes d’avoir les cheveux courts? Ça ne pouvait être aux yeux de Dieu. Car que demandait la loi de Moïse, lorsqu’une femme était rapportée comme butin de guerre, avant qu’un homme ne puisse la prendre pour épouse? En Deutéronome 21.10-13 nous lisons: « ... ». Les Juifs rasaient la tête de ces captives non pour jeter la honte sur elles, mais en signe de deuil pour qu’elles puissent pleurer la perte de leur famille. Alors en quoi était-ce honteux aux jours de Paul d’avoir la tête rasée? Parce que c’était le signe distinctif des prostituées qui travaillaient au temple d’Aphrodite. Une femme de mauvaise vie ne portait habituellement pas le voile et avait la tête rasée. C’est comme ça qu’on les reconnaissait. Écoutez bien ces citations. Le théologien Vincent (dans son livre Word Studies, 3.247) nous dit: « Tacite nous apprend qu’à cette époque lorsque les germains soupçonnaient une femme d’adultère, ils l’accusaient auprès de son mari. Si elle était reconnue coupable, il lui rasait la tête et la chassait de sa maison. »

Le code justinien avait une loi semblable. Il condamnait l’épouse adultère à un exile de deux ans, au bout desquels le mari pouvait choisir de lui pardonner. S’il refusait de le faire et de la reprendre, alors la femme devait être chassée après que le crâne lui est été rasé.

Les Juifs avaient également une coutume semblable. Le théologien Edersheim écrit ceci: « Lorsqu’une juive était coupable d’adultère, elle était rasée devant tous avec cette déclaration: « Puisque tu as délaissé les pratiques justes des filles d’Israël, qui vont et viennent la tête couverte, tu es aujourd’hui rasée. Voici ta punition. Ton immoralité sera visible pour tous ceux qui te croiseront. »

Je dis donc que cette coutume était particulière au premier siècle. Qu’elle signifiait des choses qui nous échappent aujourd’hui parce que nos moeurs sont différentes. Quand vous voyez une femme sans cheveux dans la rue, qu’est-ce que vous pensez? Qu’il s’agit d’une prostituée? Non! Qu’il s’agit d’une femme atteinte d’un cancer et suivant un traitement par chimio. Devons-nous interdire à ces femmes d’avoir une tête rasée et leur dire que bibliquement c’est une honte? Non! Ce que Paul voulait dire, c’est que retirer le voile à cette époque, c’était comme opter pour l’apparence d’une femme de mauvaise vie, d’une femme rebelle à Dieu. Entre parenthèses, je ne pense pas qu’il aurait dit aux femmes de porter le voile dans le pays et à l’époque de Tamar. Car que signifiait le voile en Genèse 38.15? C’est ainsi que se paraient les prostituées. Vous voyez donc que le voile et la longueur de la chevelure est une question de culture. À l’époque de Paul, ces choses marquaient le respect pour son mari, puisque Paul disait toute femme non voilée déshonore son chef et que le chef de la femme est son mari.

Aux versets 7 à 9, nous lisons ensuite: « ... ». Cette fois-ci Paul parle des hommes. Le terme grec traduit par couvrir dans la Louis Second est kata-kalupto, le même mot qu’au verset 4, qui est traduit là par voilé. Kalupto signifiait couvrir, cacher, voiler et kata voulait dire vers le bas.

Paul parle donc bien ici d’hommes chrétiens qui avaient le désir de se voiler pas avec le talith, mais avec un voile de femme. Il reprend les frères qui probablement voulaient ressembler à des femmes. Y a-t-il d’autres indices en 1 Corinthiens que des hommes à Corinthe avaient ce problème? Oui, regardez au chapitre 6.10-11: « ... ». Paul nous dit que certains parmi eux étaient efféminés (« Malakoi » en grec) et homosexuels (infâmes – « arsenokoitai ») avant de devenir chrétiens. D’autres bibles traduisent ces termes un peu différemment (la colombe dit: « ni les dépravés, ni les pédérates » – la TOB dit: « ni les efféminés, ni les pédérastes), mais c’est bien la signification du texte grec. Malakoi veut dire quelqu’un qui est mou, efféminé, ou qui laisse son corps glisser dans l’obscénité. Arseknokoitai signifie des sodomites. Peut-être certains frères glissaient à nouveau dans leurs anciennes habitudes. Il n’est pas facile de se débarrasser de ses anciennes faiblesses. Paul écrit donc à ces frères en 1 Corinthiens 11.7 que prier voiler comme une femme n’est pas convenable, car il est l’image et la gloire de Dieu.

Soyez masculins messieurs et fiers de l’être! Il n’y a aucune honte à cela. C’est ainsi que Dieu vous a fait pour sa gloire. Vos épouses sont faites pour être votre gloire par leur féminité, vous êtes faits pour être la gloire de Dieu par votre masculinité. Soyez attirées mesdames par des hommes masculins et vous messieurs, par les femmes féminines jusqu’au bout des doigts. Pour bien montrer que ce principe là n’est pas dépendant de la culture, à quoi Paul fait-il référence? À la création. L’homme a été fait pour Dieu et la femme a été faite pour l’homme.

Au verset 10, nous lisons: « ... ». Pourquoi Paul dit-il ici que la femme doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend à cause des anges? Cette phrase vous paraît-elle bizarre? L’explication est en fait assez simple. Dieu attribua une place bien définie aux anges dès le départ. Nous voyons dans la bible qu’ils ont deux tâches. Celle de servir Dieu et celle de servir les enfants de Dieu (Héb. 1.14). Mais certains d’entre eux se sont rebellés et ont refusé dès le départ d’assumer leur charge et de conserver leur position. Jude nous dit donc au verset 6: « ... ». Pourquoi les anges sont-ils une des raisons pour lesquelles la femme doit continuer à s’habiller comme une femme et maintenir sa position de soumission vis à vis de l’homme? Parce qu’autrement il lui arrivera ce qui est arrivé aux anges. En 1 Cor. 11.10 Paul met donc en garde les chrétiennes qui sont désobéissantes à la volonté de Dieu et ne se satisfont pas de leur position. Il ne veut pas dire que la femme doit porter un voile pour plaire aux anges.

(Peut-être nous avons également ici un parallèle avec le fait que les anges se couvrent le visage devant Dieu, leur supérieur. Voir Ésaïe 6.2)

Aux versets 11et 12, nous lisons ensuite: « ... ». Paul rappelle ici à la femme que malgré le fait d’être sujette à son mari, elle a une grande valeur aux yeux de Dieu. Elle est nécessaire pour que l’homme soit complet. Sans vous mesdames, nous serions incomplets. Nous ne serions même pas venus au monde. Tous deux nous sommes importants dans le plan de Dieu pour que la vie puisse continuer. Il nous a créé interdépendants pour éviter les abus ou qu’un des deux membres du couple ne se sente inutile et sans valeur.

Conclusion:

Nous sommes à présent à court de temps. En terminant, je répète ce que j’ai dit d’important aujourd’hui. Mesdames, vivez pleinement votre féminité. Acceptez la position que Dieu vous a donnée. Nous verrons la semaine prochaine comment le transposez à notre culture.

Pareille pour vous messieurs. Vivez pleinement votre masculinité, car c’est ce qui glorifie votre père. Terminons par une prière: « ... »