Le rôle de la femme selon Jésus

Série: Solutions célestes pour une église (im)parfaite

Introduction:

Nous étudions pour le moment le rôle de la femme par rapport à l’homme dans la bible, dans le cadre d’une étude plus large sur le livre de 1 Corinthiens. Ce que nous essayons de déterminer, ce n’est pas seulement son rôle au culte le dimanche matin ou après-midi, mais aussi dans la vie spirituelle de l’église durant la semaine. Quel ministère peut-elle exercer? Existe-t-il des différences entre ce que l’homme est appelé à faire et ce qu’elle est appelée à faire? Il ne s’agit pas autant de s’interroger sur ses capacités spirituelles que de s’interroger sur la volonté de Dieu. Mon frère m’a envoyé un email il y a deux semaines qui contenait un lien vers une vidéo, qui avait été mise en ligne par une grande assemblée aux Etats-Unis, à Nashville dans l’état du Tennessee. Les anciens de cette église venaient d’engager une femme pour servir comme prédicateur et conduire les cultes. Ils voulaient annoncer cette nouvelle à leur communauté et défendre leur position à travers un enregistrement de 15 minutes, qu’ils ont posté sur Youtube. Parmi les motifs qu’ils ont évoqués, tout d’abord ils ont mentionné que nous vivons dans un monde différent de celui des premiers chrétiens. La femme qui par le passé n’avait rien à dire occupe aujourd’hui les mêmes positions que l’homme en politique, dans les administrations et les grandes entreprises. Ils pensent que si Jésus vivait aujourd’hui, il le reconnaîtrait et leur offrirait les mêmes opportunités qu’aux hommes pour le ministère. Sachant que les Écrits de Paul sont un problème et vont à l’encontre de leur choix d’engager une femme prédicateur, ils disent qu’ils choisissent d’interpréter Paul à travers Jésus, plutôt que d’interpréter Jésus à travers Paul. Au fond, ce qu’ils disent c’est que les Écrits de Paul ne reflètent pas nécessairement la pensée de Jésus ou la volonté éternelle de Dieu. Il y a un grand nombre de problèmes avec ces déclarations: Et si Jésus voulait un rôle différent pour la femme, pourquoi n’a-t-il donné aucun indice de cela durant son ministère sur terre?

I. Que pensait Jésus du rôle traditionnel de la femme ?

Il a souvent tendu la main aux femmes qui étaient rejetées, abusées et maltraitées, mais il ne les a jamais encouragées à prendre la conduite parmi ses disciples ou dans leurs foyers. Certes il a montré aux hommes par son exemple ce que ça signifiait d’être un vrai protecteur et conducteur spirituel. Mais il n’a pas incité les femmes à bouleverser les rôles traditionnels. Il a souvent repris les Juifs qui manifestaient un mauvais comportement, en leur donnant pour exemple des femmes plus spirituelles qu’eux, mais il n’a pas dit qu’elles finiraient par les conduire. Jésus a fait beaucoup rendre la dignité aux femmes, mais il n ‘a pas cherché à les placer au dessus des hommes dans le domaine spirituel ni familial.

Certains disent que Jésus ne voulait pas offenser ou aller tout simplement à l’encontre des coutumes de l’époque, car de tels changements n’auraient pas été bien reçus par les gens d’alors. Mais quand Jésus fut-il jamais soucieux d’offenser les gens par rapport à la volonté divine? Y a-t-il une seule fois où il n’a pas voulu donner un enseignement révolutionnaire parce que la société d’alors ne l’aurait pas accepté? Même ses ennemis d’alors lui accordaient plus de crédit que cela. Regardez en Matthieu 22.16: « ... ». Si Jésus avait voulu abolir la conduite spirituelle de l’homme, parce qu’elle était une erreur ou non conforme à la volonté de son Père, il l’aurait fait courageusement et audacieusement. Ce n’est pas les opportunités qui manquaient. Il aurait pu par exemple choisir 6 hommes et 6 femmes pour servir comme ses apôtres. Mais ça n’a pas été le cas! Après son ascension, il a à nouveau eu l’opportunité d’en nommer au moins une, afin de nous montrer clairement ses intentions pour l’église. Mais c’est deux hommes qui furent proposé et il nomma Matthias, comme remplaçant de Judas. Et puis Paul (2 Cor. 15.8).

De la même manière quand il envoya les 72 disciples, deux par deux pour proclamer la venue du royaume de Dieu, en Luc 10.1-16, il aurait pu inclure quelques femmes galiléennes qui le suivaient et le soutenaient. Mais il n’envoya que des hommes. Malgré le fait que les femmes juives célébraient la Pâque aussi bien que les hommes, quand Jésus s’isola dans la chambre haute pour donner ses dernières instructions et instituer le repas du Seigneur, avec qui le fit-il? Juste avec douze personnes et tous des hommes. Jamais une seule fois il ne suggéra que la femme aurait un rôle différent dans l’église par rapport à son rôle sous la loi de Moïse. Pourtant sur d’autres sujets potentiellement explosifs, comme par exemple l’inclusion des païens dans son royaume, Jésus n’hésita pas à enseigner. Mais concernant un rôle plus élargi pour la femme dans son royaume, un rejet éventuel de la conduite spirituelle exclusivement par l’homme, Jésus ne prononça pas un mot sur cette question. C’est le grand silence dans les évangiles. Un silence qui veut dire beaucoup! Les anciens de cette église à Nashville peuvent en appeler à Jésus autant qu’ils veulent, jamais ils ne trouveront un mot de sa part pour justifier leur choix. Ils ont dans leurs esprits une fausse image de Jésus.

Alors si Jésus n’a rien dit pour révolutionner le rôle de la femme, voyons-nous que les apôtres eurent des révélations subséquentes de sa part, qui ont changé le rôle traditionnel de la femme au foyer ou dans le domaine spirituel?

II. Que pensaient les apôtres du rôle traditionnel de la femme ?

Un passage qui est souvent cité pour justifier un rôle plus élargi de la femme est celui de Galates 3.28. Lisons le ensemble: « ... ». Ce verset est l’argument préféré des féministes. En Jésus-Christ selon eux, il ne doit plus y avoir de distinctions entre les sexes.

Quels sont les problèmes avec ce raisonnement? Tout d’abord celui qui a écrit ce verset est celui qui a écrit 1 Corinthiens 14.34 et 1 Timothée 2.12. Il s’agit de l’Apôtre Paul. Ça les féministes le savent. Alors voici comment ils expliquent la chose. Écoutez bien cette citation:
« L’ordre de Paul sur le silence de la femme, en I. Tim. 2 est souvent tirée de son contexte temporel, et on lui attribue à tort une infaillibilité et une éternité égale au commandement de s’aimer les uns les autres. On admet toutefois communément que Pierre pouvait apprendre, se tromper et acquérir de la maturité dans sa foi. Dieu lui révéla progressivement sa volonté. N’en va-t-il pas de même pour Paul, qui prit position sur la femme de manière ambivalente dans ses lettres? Celles-ci reflètent un processus de maturation dans sa foi chrétienne. En vérité, nous pouvons comprendre d’avantage Paul si nous admettons qu’il vivait avec de vieux préjugés, qui lui avaient été enfoncés dans la tête à l’école des pharisiens les plus stricts. Les concepts chrétiens commençaient juste à faire leur chemin en lui. »

En d’autres termes pour eux, puisque les révélations de Dieu ont été progressives, il a fallu du temps pour que Paul comprenne correctement le rôle de la femme. C’est pour cette raison qu’il y a des différences entre les enseignements de l’épître aux Galates et les autres lettres. Si cette assertion est vraie, alors la bible contient des erreurs et n’est pas fiable. Le Saint Esprit a permis que des hommes enseignent des traditions humaines qui ne venaient pas vraiment de Dieu. Au vu de passage comme celui en 2 Timothée 3.16-17, je ne peux croire cela.

Et puis l’épître aux Galates fut écrite aux environs de l’an 50, celle de 1 Corinthiens aux environs de l’an 55 et celle de Timothée aux environs de 65 après Jésus-Christ. Il faut alors expliquer pourquoi Paul était plus éclairé en l’an 50 qu’en l’an 65, si ses révélations étaient progressives. Ou alors les féministes disent que comme Pierre, il fit un retour en arrière, avant de revenir plus tard à son bon sens. Personne ne nie que Pierre a fait un petit retour en arrière lorsqu’il a subit l’influence des Juifs en visitant les églises de la Galatie. Mais de là à dire que Pierre pouvait écrire des erreurs dans la bible, il y a un fossé à franchir. L’inspiration du Saint-Esprit n’empêche pas un individu d’opter pour le péché. Mais permet-il que la bible soit criblée de non-vérités? Non!

Et puis en plus une telle interprétation de Galates 3, ne tient pas compte des circonstances qui ont suscité Paul à écrire cette lettre, ni du contexte immédiat du passage. Quel était le but général de sa lettre? Que se passait-il dans les églises de Galatie? En relisant la lettre vous verrez que des Juifs essayaient de dire que le christianisme était un ajout au Judaïsme et que pour aller au ciel et être acceptés par Dieu, il fallait que les païens soient circoncis et gardent la loi de Moïse. En Galates 2.16, Paul dit donc que ce n’est pas par les œuvres de la loi qu’un homme peut être justifié, mais par la foi en Christ. Au chapitre 3, il explique que la loi de Moïse a été mise de côté, ayant accompli ce pour quoi elle avait été donnée. Il montre aussi que la loi n’annulait pas la promesse que Dieu avait faite antérieurement à Abraham. À quelle promesse fait-il référence? Galates 3.8 nous dit que c’était celle de bénir toutes les nations à travers lui. En Romains 4.13, nous lisons que cette promesse comprenait le monde à venir, le paradis. La loi de Moïse séparait les païens des Juifs. Elle empêchait également que les païens puissent avoir part à toute une série de bénédictions physiques et spirituelles (Éphésiens 2.12). Avant la venue de Jésus, seuls les descendants charnels d’Abraham faisaient partie des élus, la promesse de Genèse 12.3 et de 17.7 n’avait pas encore été accomplie. Mais à la mort de Jésus, tous ceux qui acceptèrent le Christ en manifestant leur foi en lui par le baptême furent ajoutés à la famille de Dieu. Les juifs qui rejetèrent Jésus furent écartés. Et la promesse de Dieu à Abraham fut accomplie. Toutes les nations purent être bénie. La race n’est plus un problème. Il n’y a pas besoin d’être un descendant d’Isaac dans la chair pour être sauvé. Et il ne peut être question de garder la loi de Moïse, pour être adopté dans la famille de Dieu. Regardez si ce n’est pas ce que Paul écrit en Galates 3.24 à 29: « ... ».

Paul parle de choses ici qui concernent notre relation par la foi avec Dieu. Il n’est pas en train de parler des rôles que nous devons tenir dans l’église ou dans la famille. Pour illustrer ce qu’il dit, pensez à une équipe de foot. Nous sommes tous invités à rejoindre son équipe, peu importe notre sexe, notre couleur de peau, ou notre statut social. Nous avons tous la même importance à ses yeux et nous avons tous un rôle à jouer dans l’équipe. Nous avons tous un accès égal à Dieu. Mais ça ne veut pas dire que Dieu désire nous voir jouer tous à la même position. Les talents de chaque chrétien sont d’ailleurs différents pour cette raison. Paul parle plus tard des différents rôles que nous sommes appelés à remplir, mais avant il veut clairement établir que nous faisons tous partie de la même équipe, celle du Seigneur.

Si Galates 3.28 abolit toute distinction entre l’homme et la femme à l’église alors il abolit aussi toute distinction de rôle au sein du couple. Mais en lisant le reste du Nouveau Testament, vous savez que ce n’est pas le cas. La conduite de l’homme à l’église était après tout une extension (continuation) du principe de la conduite de l’homme au foyer. Vous voyez donc que ce passage ne peut être utilisé pour abolir les différences de ministère dans l’église ou les différences de rôle entre l’homme et la femme au sein du couple.

Conclusion:

Alors que retirez de tout ce que nous avons vu aujourd’hui. Avec quelles pensées pouvez-vous repartir? Tout d’abord pour vous mesdames, soyez reconnaissantes. Il y des raisons de célébrer. En quoi vous me dites, car Dieu ne vient-il pas de nous imposer des choses que nous n’aimons pas? Peut-être. Mais si c’est le cas, c’est pour notre bien. Donc soyez reconnaissantes. Et concentrez-vous sur le fait que vous avez une place au ciel. C’est important! Pensez à l’Islam, quelles places ont les femmes qui vont au ciel? Avec Jésus, l’entrée au ciel vous est garantie. C’est réjouissant, n’est-ce pas? J’illustre: À l’aéroport de Los Angeles, en janvier 1985, les douaniers ont trouvé un gros colis qui sentait mauvais à l’arrivée du courrier international. Ils se sont tout de suite posés des questions, car la boîte était très lourde. Quand ils l’ont ouverte, savez-vous ce qu’ils ont découvert? Le corps d’une femme, toute recroquevillée sur elle même. Après quelques jours de recherches, il s’est avéré que cette inconnue était l’épouse d’un jeune iranien qui vivait aux Etats-Unis. Puisque son visa pour l’Amérique avait été refusé, elle a décidé de prendre elle-même les choses en mains pour venir rejoindre son mari. Elle a acheté une grosse boîte et s’y est cachée, puis elle a demandé à des amis de la poster espérant ainsi franchir illégalement la frontière. Le voyage durant plusieurs jours et se faisant dans des conditions abominables, il était impossible pour elle de pouvoir survivre. Et même si elle avait pu, elle aurait pour toujours été une immigrante illégale, ayant besoin de se cacher et incapable de travailler aux USA. Aujourd’hui mesdames, vous n’avez pas à essayer de forcer l’entrée dans le royaume de Dieu pour y rejoindre vos maris. Dieu vous offre un visa légitime pour y parvenir. Soyez-en reconnaissantes! Et vous aussi messieurs, car elles sont à présent, cohéritière de la grâce de la vie avec vous. Merci Seigneur pour cela! Prions: « ... »