Parce qu’Ève fut séduite (1 Tim. 2.14)

Série: Solutions célestes pour une église (im)parfaite

Introduction:

J’espère que vous avez passé une bonne semaine et que vous avez aujourd’hui l’esprit bien reposé, car nous revenons à ce sujet difficile que nous avons commencé à traiter il y a deux semaines. Pour ceux qui n’étaient pas là, nous avons essayé de poser certaines bases afin de comprendre ce que Paul dit en 1 Corinthiens 11 au sujet du port du voile et de la place de la femme dans l’église et au sein du couple . Il est important de noter que ces instructions n’ont pas pour but de rendre une femme malheureuse. C’est tout le contraire! Elles sont données pour lui apporter l’épanouissement et ainsi que celui de ceux qui sont autour d’elle. Voir ces instructions comme des chaînes serait une erreur! Ceci dit, je suis conscient de 2 choses.

Donc deux choses sont importantes, bien replacer les versets dans leurs contextes pour voir ce qui était culturel et ce qui ne l’était pas, et ne pas refuser de suivre les instructions divines simplement parce que ça ne va pas dans le sens de nos habitudes culturelles. Cherchant à faire cela, il y a deux semaines nous avons donc lu ceci en 1 Timothée 2.8 et 11 à 13: « ... »

I. Le rôle de la femme justifié par l’ordre de la création:

Nous avons vu que le rôle de la femme dans nos églises et dans le couple fut déterminé par les préférences de Dieu et manifesté à travers l’ordre qu’Il choisit de suivre lors de la création de l’être humain. Il aurait pu créer Adam et Ève au même moment, mais il ne procéda pas ainsi. Il fit l’homme d’abord faisant de lui le premier-né. Or dans la bible à qui appartient toujours le premier né? À Dieu. Dieu a toujours considéré que le premier né lui appartenait. Il était consacré pour Lui. Les lévites servaient Dieu à la place de tous les premiers nés mâles d’Israël. Ils devaient conduire le peuple spirituellement. Les premiers nés devaient être un exemple que le reste des enfants devait suivre. Ils avaient aussi un devoir de protection. En créant l’homme d’abord, Dieu attendait de lui qu’il protège la femme et sa famille. C’est pour cela qu’il lui donna, entre autre, une musculature différente que celle de la femme. Dieu avait ordonné aussi que le premier reçoive une double portion de l’héritage lorsque son père décédait. Ceci afin de prendre soin du reste de la famille. Vous remarquerez, comme nous l’avons mentionné en passant il y a deux semaines, que Dieu pourvoit toujours de manière adéquate, pour que nous puissions mener à bien les responsabilités qu’Il nous donne. Ce point est important, nous allons y revenir. Mais pour l’instant, insistons sur le fait qu’en tant que premier né, Adam avait la responsabilité de conduire spirituellement sa famille. Sa femme avait la même valeur que lui aux yeux de Dieu, mais chacun avait sa fonction. Elle devait aider l’homme et l’homme devait la conduire et la protéger. Il devait être pour elle une image de quel personnage? De Jésus Christ. En Colossiens 1.17,18, nous lisons ceci: « ... ». Regardez à présent en Éphésiens 5.23-24: « ... ». Dans cette image que Paul nous donne où l’église est le corps du Christ, nous trouvons un parallèle avec le fait qu’Ève, l’épouse d’Adam était littéralement le corps d’Adam, puisque Dieu a utilisé une de ses côtes pour la former. Et quel est le rôle du Christ, d’Adam et de tous les maris par extension? Regardez aux versets 25 à 27: « ... ». Ce rôle est de conduire spirituellement pour amener l’épouse au ciel. Le faites-vous messieurs? Êtes-vous les conducteurs spirituels à la maison et à l’église comme Dieu le veut? La conduite spirituelle de l’homme a été voulue par la sagesse de Dieu. Ce n’est pas l’invention d’une culture misogyne. Ce n’est pas le fruit de conciles religieux qui au troisième siècle après Jésus Christ auraient écarté des documents bibliques pour empêcher la femme d’accéder à la prêtrise. Ce n’est pas non plus à cause de la chute dans le jardin d’Éden, que Dieu a inventé ce système, même si la chute à quelque chose à voir dans tout ceci. Regardez à nouveau en 1 Timothée 2. 13-14: « ... »

II. Le rôle de la femme et de l’homme se justifie en étudiant la chute dans le jardin d’Éden:

Qu’est-ce que le Saint-Esprit essaye de nous dire en parlant des événements qui se sont passés en Éden? Pour le savoir, il nous faut retourner étudier le récit en détail. Allez si vous le voulez bien en Genèse 3.1-6: « ... ». Qu’apprenons-nous, à part le fait que le serpent pouvait marcher et parler? La femme et l’homme n’en avaient pas l’air étonnés entre parenthèses. Tout d’abord nous voyons que le serpent savait ce que Dieu avait ordonné concernant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il mentit à la femme en lui disant qu’elle n’avait pas à s’inquiéter de ce que Dieu avait ordonné. Et puis il accusa Dieu de mauvaises intentions. Mais si nous allons trop vite en lisant cette histoire, nous risquons de rater plusieurs détails importants. Vous êtes-vous par exemple déjà posé la question pourquoi le serpent choisit de parler avec la femme plutôt qu’à l’homme? Si vous allez frapper à la porte d’un inconnu pour demander une faveur, préférez-vous entendre une femme ou un homme? C’est intéressant d’entendre parfois des représentants parler de leurs techniques de vente. Quand mon frère était aux Etats-Unis, il a commencé à travailler avec un assureur qui l’a pris sous son aile pour le former. Savez-vous ce que cet assureur lui a dit? De viser les femmes quand il présentait ses produits. Pourquoi? Parce que parce qu’elles sont des proies plus faciles. Elles ferment moins rapidement la porte au nez. Elles sont plus accueillantes, plus réceptives aussi. Et quand on parvient à les convaincre de l’utilité d’un produit, elles convaincront souvent leur mari de suivre. Alors que si le vendeur essaye de le vendre à l’homme il aura plus difficile. Satan savait ces choses sur la nature humaine. Après tout, le serpent était le plus rusé de tous les animaux. Il lui parla en premier et Paul nous dit en Timothée que c’est elle qui fut séduite, suggérant qu’Adam ne le fut pas de la même manière. Ça ne veut pas dire que le péché d’Ève était moindre ou pire, mais le processus pour parvenir au péché fut différent.

En quoi son péché était-il différent? Pour le savoir, il faut se rappeler de certains détails. Premièrement, à qui Dieu avait-il ordonné de ne pas manger l’arbre de la connaissance du bien et du mal? Genèse 2.15-17 nous donne la réponse: « … ». Dieu communiqua cet ordre à l’homme. Jamais il ne nous est dit que Dieu en parla directement avec la femme. Elle n’était d’ailleurs pas encore créée à ce moment là. En toute logique Adam dut transmettre cette interdiction à son épouse. Quand Satan dit à Ève: « Dieu a-t-il réellement dit… », Adam en savait plus qu’elle, puisque Dieu lui en avait parlé directement. S’il était le premier né, il avait une double responsabilité. Il aurait dû s’interposer et s’abstenir d’en manger. N’est-ce pas ce que vous voudriez que votre premier né fasse si vous quittez la maison en donnant des instructions et que pendant que vous êtes parti vos plus jeunes enfants commencent à faire des bêtises? En rentrant non seulement vous diriez au plus grand: pourquoi ne les en as tu pas empêchés, et en plus pourquoi as-tu fait pareil! Adam était deux fois coupables dans ce récit. Il mangea le fruit défendu et il n’exerça pas ses responsabilités de conducteur spirituel. Il aurait dû protéger! Ou tout du moins essayer. Si un lion avait voulu dévorer sa femme, n’aurait-il pas eu le devoir de s’interposer entre elle et lui? Satan était un lion dans cette histoire. Adam faillit misérablement à ses responsabilités.

Ce qui m’amène à cette question, qui pécha en premier lors de la création? Avant de répondre, regardez en Romains 5.12-18: « ... ». Que voyons-nous ici? Paul fait une analogie entre ce qu’Adam fit pour le monde et ce que Jésus accomplit des millénaires plus tard. Par qui le péché est-il entré dans le monde? Était-ce par Ève? Ce n’est pas ce qui semble être enseigné dans ce passage. Autrement le parallèle qu’il utilise ne serait pas exact. Le péché est entré dans le monde par Adam! Donc Adam est le premier à avoir péché. Comment? Non pas en croquant le fruit défendu en premier, mais en n’exerçant pas ses fonctions de premier-né. Il aurait dû essayer d’insuffler un élan de spiritualité en Ève, mais il ne le fit pas. Il avait en un sens la même responsabilité qu’un prophète quand il recevait un message de Dieu. Regardez en quoi consistait cette responsabilité en Ézéchiel 33.7-9: « ... ». C’est à l’homme de veiller et d’avertir, pas nécessairement de dicter, mais bien de prévenir sa femme et de l’encourager à faire les bons choix spirituels. Autrement il est coupable.

III. Les conséquences néfastes de la chute sur les interactions entre l’homme et la femme: :

Ce qui m’amène maintenant aux conséquences de la chute. Regardez en Genèse 3.14-18: « ... ». Nous voyons qu’il y a deux conséquences à chaque fois pour sanctionner le mal qui a été commis. Une conséquence est physique et l’autre spirituelle.

En lisant ceci, certains auteurs disent que nous trouvons ici la raison pour laquelle la femme a eu une position de soumission à l’homme dans l’Ancien Testament, mais qu’en Jésus, lorsqu’elle se convertit, cette conséquence est enlevée, comme celle de la mort spirituelle. Nous verrons dans les semaines qui viennent les versets qu’ils utilisent pour justifier cela. Ont-ils raison? D’abord, je suggère qu’ils utilisent les passages hors contexte dans le Nouveau Testament. Mais nous n’avons pas le temps de le voir aujourd’hui. Deuxièmement, il y a un lien de cause à effet qu’ils ignorent en interprétant le passage ainsi. Pourquoi le serpent aurait-il sa tête écrasée? Parce qu’il essayerait de mordre le talon de la progéniture de la femme. Pourquoi l’homme serait-il séparé de Dieu? Parce qu’il serait dans le péché. Pourquoi l’homme dominerait-il sur la femme? Se pourrait-il que ce soit parce que ses désirs la porteraient vers lui? Je crois que oui. Pour que l’homme retrouve la vie, il fallait que le péché soit enlevé. Pour que l’homme ne domine plus sur elle, alors il faudrait que les désirs de la femme ne la portent plus vers l’homme de la même manière. Les libéraux doivent expliquer comment ceci serait arrivé avec la résurrection du Christ. Ce n’est pas logique. Nous ne pouvons pas dire que la punition mentionnée au verset 16 était que l’homme à partir de là allait conduire. Ce fait était déjà établi par l’ordre de la création. Par contre il est vrai qu’à partir de là les désirs de la femme envers lui seraient différents et la manière dont il répondrait aussi. Alors que l’homme et la femme fonctionnaient parfaitement à l’unisson dans le jardin d’Éden, cette symbiose serait perturbée par le péché. Comment? Un élément de réponse se trouve dans le terme que le Saint Esprit utilise pour parler de la conduite de l’homme à partir de là. Il dit: « il dominera sur elle… ». Ce terme a une connotation péjorative en hébreu. Ça signifie que l’homme la conduirait brutalement, sans considération. Voilà pourquoi la femme a été si souvent mal menée à travers les siècles. À cause du péché. Et depuis lors elle désire le mari autrement. Elle voudrait qu’il soit plus attentif, plus prévenant, plus présent et plus doux avec elle. Je suspecte que ce passage signifie aussi que depuis lors elle aspire parfois à dépouiller l’homme de ses responsabilités et de prendre la conduite. À force d’être abusée, la femme a fini par vouloir l’émancipation et l’égalité totale. Ce passage ne remet pas en cause la volonté de Dieu pour les rôles que doivent jouer les hommes et les femmes dans l’église. Plutôt il montre pourquoi nous devrions vouloir retourner au plan de Dieu comme il était à l’origine. Il révèle aussi qu’une femme a besoin d’un mari attentif et prévenant, un mari chrétien qui assume correctement ses responsabilités à la maison et à l’église, un mari à l’image du Christ. C’est là le secret de l’épanouissement pour nos couples et nos assemblées. Voilà pourquoi Paul encourage les femmes à êtres soumises à leurs maris au sein du couple et dans les assemblées chrétiennes, et pourquoi il encourage les hommes à exercer la conduite spirituelle.

Conclusion:

Je suis à court de temps, mais nous verrons la semaine prochaine, que Dieu a donné des qualités distinctes à l’homme et la femme lors de la création pour conduire de manière différente dans des contextes différentes. Nous verrons aussi comment ses qualités se sont manifestées tout au long de l’histoire, ce qui en passant nous permettra finalement de voir comment les femmes exerçaient leur don de prophétie. Terminons par une prière: « ... ».