Je me rappelle la joie qu’il y a eu en 1998, lorsque l’équipe de France a remporté la coupe. Tout le monde est descendu dans la rue pour célébrer. Les voitures klaxonnaient et les gens dansaient. Par contre en 2006, c’était la grosse déception! La France a perdu contre l’Italie, probablement à cause d’une erreur qu’a faite son capitaine. Lorsque l’italien Materazzi a insulté la mère de Zidane en la traitant d’une traînée terroriste, Zidane s’est retourné et lui a mis un coup de boule. Ça lui a valu un carton rouge et la défaite de son équipe au tir aux pénalty. Zidane qui était un héro pour tous les petits français est devenu du jour au lendemain quelqu’un a qui plus personne ne voulait ressembler. Tout cela à cause d’une erreur. Une erreur qu’il a payée chère et qui lui a valu une disqualification. Si vous êtes un sportif, vous savez qu’il y a des choses à éviter de faire sur un terrain pour ne pas être éjecté.
Pourquoi est-ce que je vous dis tout ceci aujourd’hui? Parce qu’il en va de même si vous rejoignez l’équipe de Jésus Christ. La semaine dernière, je vous ai posé cette question: « Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour maintenir le salut de votre âme? » Contrairement à ce que beaucoup enseignent Paul parlait de la possibilité d’être rejeté après avoir prêché aux autres. Un homme, une fois sauvé, peut perdre son salut. Pour bien faire comprendre ce point aux Corinthiens, Paul donna une illustration au chapitre 10 de 1 Corinthiens. Celle des israélites dans le désert. Ces Juifs avaient toute une série de points en commun avec les Corinthiens, à qui Paul écrivait près de 2000 ans plus tard. Le parallèle est remarquable, mais également effrayant, car il nous montre que la mise en garde que Paul donne dans ce chapitre s’applique à tous les chrétiens, peu importe l’époque à laquelle ils vivent. On peut commencer la vie spirituelle dans la joie et l’enthousiasme et puis en cours de route se détourner de Dieu, se rendre désagréable à ses yeux, à tel point qu’Il nous prive de la terre promise, le ciel!
Nous avons vu tout cela dans les versets 1 à 6. Ce que nous n’avons pas étudier en profondeur par contre, c’est pourquoi ils furent rejetés par Dieu. Que firent-ils pour se rendre désagréables à Dieu et passer à côté de la terre promise et que nous faut-il éviter de faire? Les versets 7 à 10 nous donnent la réponse. Lisons ensemble: « ... ». Je vois 3 choses que Dieu avait à leur reprocher:
I. Le piège de l’idolâtrie:
Vous rappelez-vous ce que le peuple fit lorsque Moïse tarda à descendre du mont Sinaï? En Exode 32.1-9, nous lisons qu’ils se firent un veau d’or. En 1 Corinthiens 10.7, Paul cite Exode 32.6. « Le peuple s’assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent pour se divertir. » Certaines bibles anglaises traduisent: « puis ils se levèrent pour danser! » à cause de ce qu’on lit en Exode 32.19. Apparemment le peuple juif fit exactement ce que les païens faisaient dans les temples de Corinthe au premier siècle. Ils mangèrent des viandes sacrifiées aux idoles, probablement ils burent des boissons alcoolisées, puis se mirent à se divertir avec des danses sensuelles. Est-ce que les chrétiens se livrent parfois à ce genre d’activité au 21e siècle?
Le Saint Esprit nous dit à travers 1 Corinthiens 10.7: « Ne devenez point idolâtres! » Nous devons nous rappeler du premier des dix commandements en Exode 20.2-3 qui dit: « ... ». Ne pas être idolâtre incluait selon le second commandement ne pas faire de statues ou d’images pour les vénérer (Exode 20.4-6), mais aussi de ne pas se vouer au culte des esprits. Ça signifie que les petits bouddhas, ou les statues des saints, de la vierge Marie ou même de Jésus dans les églises catholiques sont contre la volonté divine. Un chrétien n’a pas le droit de prier à ces idoles. Dieu détestait tellement cela qu’il avait déclaré ceci en Exode 22.20: « ... ». Le châtiment pour l’idolâtrie était la mort, que ce soit pour un individu ou pour une nation entière (Dt. 6.14-15). C’est d’ailleurs pour se débarrasser de l’idolâtrie que les juifs devaient exterminer les nations qui se trouvait en terre promise (Ex 23.23-24). C’est parce qu’ils faillirent à leur devoir de se débarrasser de l’idolâtrie qu’Israël fut éventuellement anéanti (2 Rois 17.7-18). L’idée dans les Écritures était donc de détruire l’idolâtrie ou de se voir détruit à cause d’elle.
La bible nous dit en Dt 5.9 que Dieu est un dieu jaloux. Je parlais avec Marilèna de cela il y a quelques semaines lorsque nous lisions la bible ensemble. Elle m’a dit: « Mais papa, la jalousie est un péché! » Pas toujours! Le dictionnaire dit ceci: « Être jaloux, c’est aussi éprouver un désir de possession exclusive d’une personne aimée et être tourmenté par son infidélité. » (Dictionnaire de Microsoft Word). Pourquoi la jalousie est-elle souvent un mal de nos jours? Parce que celui qui est jaloux peut rarement prétendre à posséder exclusivement l’autre personne. Régulièrement celui qui est jaloux n’est même pas marié à son partenaire. Il n’y a donc aucune promesse d’exclusivité qui a été faite. Aussi, ce sentiment va souvent trop loin et il est fréquemment déclenché par des craintes non fondées. Mais Dieu n’est pas ainsi. La jalousie de Dieu est légitime. Déjà nous lui appartenons puisqu’il nous a fait. Et nous lui appartenons doublement si nous nous sommes engagés envers lui par le baptême. En outre, Dieu n’est jamais animé de craintes non fondées. Dieu est donc justement un Dieu jaloux. Il veut une relation exclusive avec nous. Il ne tolère pas un rival. C’est pourquoi Paul dira un peu plus tard en 1 Corinthiens 10.21b: « ... ».
Pourquoi l’idolâtrie est-elle si sévèrement dénoncée dans la bible? Peut-être parce qu’elle est subtile et trompeuse. Le danger avec l’idolâtrie, c’est qu’on ne se débarrasse pas nécessairement de Dieu pour le remplacer par un autre maître. Dans l’Ancien Testament, quand les enfants d’Israël tombaient dans l’idolâtrie, ils ne renonçaient pas complètement à Yahvé, ils ajoutaient un ou plusieurs faux dieux à ses côtés. Regardez par exemple en Jérémie 7.8-11: « ... » et le verset 30: « ... ». Yahvé devenait donc un dieu parmi d’autres dieux. Aujourd’hui, elle représente toujours le même piège pour les chrétiens. En général, les croyants ne rejettent pas Dieu totalement pour faire allégeance à une autre divinité. On commence à servir d’autres dieux, en plus de Dieu. On va toujours au culte, mais on vit pour Mammon (le dieu de l’argent).
En Afrique, on retourne aux maisons des sorciers quand un parent tombe malade. Voici ce que Wendell Broom, un ancien missionnaire de notre église dit à ce sujet:
« Les anciennes déités et pratiques pour les honorer sont aujourd’hui dissimulées chez les chrétiens en Afrique. Mais quand un membre de l’église qui paraît fidèle fait soudainement face à un désastre ou une maladie, il retourne souvent à ces vieilles divinités. De nombreux chrétiens vont alors dans les « maisons de prière » où les idolâtres se réunissent encore et ils offrent des sacrifices pour sortir de leur mauvaise situation. »
Henry Huffard, un autre missionnaire qui a passé de nombreuses années en Afrique, confirme cela. Il écrit:
« Quand vient la calamité, les chrétiens là-bas sont tentés par le désir de couvrir toutes les bases. Si leurs prières à Dieu n’ont pas l’air de marcher et d’être entendues, ils se rendent dans les maisons de prière pour offrir ses sacrifices ou ils vont voir le Shaman (ou le sorcier ju-ju) afin de savoir qui leur a jeté un mauvais sort et d’obtenir l’aide des esprits à travers des incantations.
Les membres de l’église du Christ savent que c’est mal de choisir cette option, mais souvent leur famille exerce une telle pression, qu’il leur est difficile de ne pas se conformer aux anciennes traditions. D’une manière qu’il nous est difficile de comprendre, ils sont remplis de crainte et ça devient facile pour eux de faire ce qu’Israël faisait, d’adorer les esprits, côte à côte avec Jéhovah. »
Mais attention, nos frères africains ne sont pas les seuls à adorer des idoles. Aujourd’hui nous avons aussi des idoles dans l’église en France. Quelles sont nos idoles? Je suis d’accord avec beaucoup de théologiens qui disent aujourd’hui que le sport est une forme d’idole pour beaucoup de chrétiens. Toute personne, toute activité ou toute poursuite qui prend autant ou plus d’importance que Dieu dans notre vie devient une idole dont il nous faut nous débarrasser. Peu importe la forme de l’idolâtrie, Dieu n’accepte pas une allégeance partielle. Yahvé est un Dieu jaloux et il ne désire pas partager ses adorateurs avec une autre divinité. C’est pour cela que Moïse a dit en Deutéronome 6.4-5: « ... ». Si nous voulons être chrétiens et accéder à la terre promise, nous devons renoncer à toutes nos pratiques idolâtres. Comme les prophètes de l’Ancien et du Nouveau Testament, il nous faut mener la guerre contre l’idolâtrie. C’est une question de vie ou de mort spirituelle!
II. Le piège de l’impudicité:
Deuxième chose contre laquelle Paul mit en garde les chrétiens: l’impudicité (ou le manque de retenue sexuelle). À cause d’elle 23,000 hommes périrent selon Paul en 1 Corinthiens 10.8. En Nombres 25.1-3, nous trouvons plus de détails sur ce qui arriva: « ... ». L’instigateur de tout cela était Balaam, le prophète que le roi Balaak engagea pour maudire Israël. N’y arrivant pas, il conseilla au roi d’envoyer des prostituées pour détourner le peuple de Dieu (Apo 2.14). Et puisque les dieux cananéens qui étaient responsables de la fertilité humaine étaient aussi responsables de la fertilité du sol, Israël se mit à adorer Baal.
Remarquez en lisant le texte biblique que l’impudicité est souvent compagne de l’idolâtrie. C’était le cas dans l’Ancien Testament et à Corinthe aussi, avec le temple d’Aphrodite. Ce que je vois à travers ceci et dans le reste de la bible, c’est que quand les hommes rejettent Dieu, l’immoralité n’est jamais bien loin. Elle vient généralement dans la même foulée (Romains 1.18-32).
Savez-vous quel fut un des seuls qui ne tomba pas dans l’impudicité et l’idolâtrie dans le désert? Josué. Mais où était-il quand le peuple faisait toutes ses bêtises? Dans la tente de Dieu ou sur la montagne avec Moïse. Il ne quittait pas cette tente. Dieu fut donc son bouclier, mais ce ne fut pas le cas pour les autres. Attention si vous vous éloignez de Dieu, vous vous exposez dans le domaine des relations sexuelles. Et nous pouvons tous facilement tomber dans l’immoralité. Comme l’a écrit un théologien:
« Le chrétien qui dit qu’il ne peut pas être tenté sexuellement se trompe lui-même ou bien il est encore trop jeune pour comprendre les passions qui l’animent. Il est possible aussi qu’il soit anormal ou malade, mais c’est extrêmement rare. Pour la grande majorité, il n’y a que la mort qui nous délivre de nos envies charnelles. »
Comment vous gérez-vous aujourd’hui ces envies charnelles? Continuez-vous à lutter pour éviter de déplaire à Dieu et perdre le prix de la course?
III. Le piège de l’insatisfaction:
La troisième chose que Dieu avait a reproché aux Israélites se trouve au verset 9 de 1 Corinthiens. Ils tentèrent le Seigneur (littéralement ils poussèrent Dieu à bout, à l’extrême - le mot grec est « ekpeirazo ») avec leur insatisfaction constante. Nous trouvons ce récit qui mentionne les serpents en Nombres 21.4-6: « ... ». Le problème était que le peuple manquait de confiance et n’arrêtait pas de se plaindre. Dieu avait tout fait pour eux, y compris les libérer de Pharaon. Il les conduisait miraculeusement par un pilier de feu et de fumée. Et pourtant les Juifs doutaient encore de Lui. Imaginez-vous ce qui arriverait si Dieu décidait de supprimer tous les chrétiens qui manquent confiance en lui et se plaignent de leur sort. Nous serions bien peu à l’église en ce jour. Heureusement Dieu se montre patient, mais nous pouvons user la patience de Dieu et le pousser à bout.
J’imagine que les corinthiens tentaient le Seigneur de la même manière. Ils se plaignaient probablement que leur vie était difficile. Ils ressentaient probablement la perte d’anciennes habitudes et d’anciens conforts. Les choses ne pouvaient plus être pareilles pour eux en tant que chrétiens. Il y avait des fêtes auxquelles ils ne pouvaient plus participer. Il y avait de vieux amis avec qui ils ne pouvaient plus s’associer. Il y avait de vieux plaisirs qu’ils ne pouvaient plus apprécier. Il y avait certains aliments qu’ils ne pouvaient plus manger. Paul écrivit donc aux Corinthiens que ces choses arrivèrent aux Juifs pour leur donner un exemple. À travers tout ceci, Paul voulait que les Corinthiens réalisent que Dieu se détournerait de ses propres enfants s’ils l’insultaient délibérément. Et si les Juifs et les Corinthiens pouvaient commettre ce genre de péchés pour se rendre déplaisants et insulter le Seigneur, nous le pouvons aussi. Nous pouvons nous rendre coupables d’idolâtrie en mettant des choses comme le sport ou notre travail avant Dieu. Nous pouvons tomber dans l’immoralité, la fornication ou l’adultère si nous laissons le monde nous influencer et jouons avec le feu. Nous pouvons épuiser la patience du Seigneur en manquant de confiance en lui. Ainsi donc dira Paul en 1 Corinthiens 10.12, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!
Pensez-vous aujourd’hui que votre salut est acquis et que vous n’avez plus besoin d’y travailler? Si oui vous êtes dans la même position que les Corinthiens et vous faites erreur. Vous risquez de devenir paresseux dans votre foi et de vous laisser aller. Par contre, Dieu ne veut pas non plus qu’on se fasse du souci en pensant tout le temps que nous n’en faisons pas assez. Il y a un juste équilibre à préserver. Il ne faut pas perdre courage quand on fait une erreur en se disant que Dieu ne voudra plus pardonner parce que c’est la 10e fois que vous faites la même erreur. Dieu est le Dieu qui pardonne 77 fois 7 fois. Sachons aussi qu’il n’est pas impossible de résister quand vient la tentation. Oui le chemin est peut-être difficile, oui il est parfois dur de s’abstenir de certaines choses. Mais c’est là que le verset 13 devient important. Il y est dit: « ... »
Conclusion:
Alors je termine aujourd’hui avec une analogie. Celle des travailleurs qui oeuvrent sur des machines dangereuses. Si vous avez déjà travaillé sur ce genre de machine, vous comprendrez très vite l’analogie. Qu’est-ce qui est nécessaire si on travaille avec une scie électrique toute la journée? De rester attentif et alerte. Celui qui commence à penser qu’il ne fera pas d’erreur, finit par ne plus prendre de précautions et c’est souvent lui qui perd un doigt, une main ou même la vie. En un sens servir le Seigneur est une profession où il faut rester alerte. Nous devons maintenir notre zèle et éviter d’insulter notre Dieu. Alors je reviens sur la question de l’inventaire. Avez-vous fait l’inventaire spirituel de votre foi? Où en êtes-vous aujourd’hui? Ressemblez-vous plutôt aux Juifs dans le désert ou aux Corinthiens ou bien encore à la personne de Paul? Apprenons à faire tout ce qui est nécessaire dans notre foi pour éviter une disqualification, car le prix de la course en vaut la peine. Terminons par une prière.