Au Brésil, le football fait vibrer les foules. Là, les enfants rêvent de devenir le prochain Pelé, Romario ou Ronaldinho! Ils s’entraînent tous les jours des heures durant sur les places publiques et dans des cours où leurs idoles (des anciens joueurs de foot comme Ronaldo) sont placardées sur les murs. Certains d’entre eux confessent s’entraîner au moins 4 heures tous les jours! C’est énorme, mais ils adorent ça. Ils jouent même pieds nus ou en tongs. Avez-vous déjà essayé de jouer football pieds nus? Ça fait mal, n’est-ce pas? Pour eux ça ne fait aucune différence. Ils aiment trop ça pour être arrêté par ce détail. De toute manière, leurs pieds sont habitués et n’ont plus de bleues parce qu’ils jouent depuis qu’ils savent marcher. J’ai aussi lu que pour les équipes officielles établissent des écoles sur les plages pour repérer les futures stars dès l’âge de 4 ans. Et une fois repérés, ces enfants y vont jouer tous les jours. Le sport demande souvent de grands sacrifices, n’est-ce pas? Si on veut aller loin, il faut donner énormément. Pourquoi est-ce que je vous dis tout ceci aujourd’hui, alors que nous étudions le livre de 1 Corinthiens? Parce que nous arrivons à une section dans cette lettre de Paul parle de sport.
I. Notre vie est semblable à une course:
Allez si vous le voulez bien en 1 Corinthiens 9. 23. Lisons ensemble jusqu’au verset 27: « … ». Dans ce passage, Paul fait référence à une compétition sportive que ses lecteurs connaissent très bien. Ne pouvant parler de football, il choisit d’illustrer certains principes bibliques avec les jeux isthmiques. Il se compare aux boxeurs de l’époque ou aux coureurs qui participaient aux jeux de la région en l’honneur du dieu Poséidon (il s’agissait au départ de jeux funèbres institués en l’honneur de Mélicerte, dont le corps avait été rapporté sur la côte par un dauphin – d’après la légende en tous cas).
Ces jeux avaient lieu à 10 km de Corinthe dans l’Isthme de la Grèce. Ils se déroulaient en avril ou en mai, tous les deux ans. C’est les corinthiens qui en avaient la direction. Ils duraient 7 jours. Ils étaient presque aussi populaires que les jeux olympiques. On y disputait successivement les prix de la lutte, de la course, du saut, du disque et du javelot. C’est ce qu’on appelait le pentathlon. Des athlètes venaient de toutes les régions de la Grèce ancienne pour y prendre part. Ils s’y livraient tout nus à une compétition farouche. Mais pour avoir le droit de concourir, ils devaient s’entraîner pendant 10 mois de manière intensive et s’abstenir de certains aliments. Ils promettaient en s’engageant d’avoir respecté cette période d’entraînement et d’abstention. Paul fait une remarque intéressante au verset 24. Il dit que la vie chrétienne est comme une course dans un stade. Dans ce monde, il y a la course au pouvoir, la course à l’armement, la course au succès, la course au prestige et la course chrétienne. Dans quelle course êtes-vous impliqués aujourd’hui?
La course à laquelle participaient les athlètes était souvent sur une distance de 5 km (ou 24 allés-retours dans le stade de 200 mètres - d’après une fiche pédagogique sur http://www.ia27.ac-rouen.fr/medias/fichier/fichier_1266847698519.pdf). Avez-vous déjà essayé de courir aussi longtemps? Ça représente à peu près courir d’ici au Mac Donald au terminus du tram A à Illkirch. Ce serait difficile n’est-ce pas? Cette illustration de Paul est excellente car le parcours d’un chrétien sur cette terre est souvent très long et difficile. Il est comparable à un marathon. Comment vous portez-vous aujourd’hui dans ce marathon? Êtes-vous toujours plein d’énergie? Êtes-vous à bout de souffle ou en train d’avancer à une cadence régulière et satisfaisante?
II. Il y a une couronne à décrocher:
Il y a un prix à décrocher et ce prix en vaut la peine. Au verset 25, Paul dit que les athlètes du pentathlon couraient et s’imposaient toutes sortes de restrictions pour gagner une couronne corruptible. En d’autres termes, cette couronne était périssable. Savez-vous ce que les vainqueurs remportaient? Tout au début de l’histoire des jeux, c’était une couronne de céleri sauvage et par la suite c’est devenu une couronne de branche de pins (qui représentait tout de même la faveur de Poséidon pour le vainqueur puisque le pin était l’arbre sacré de Poséidon. La plupart des bateaux de la Grèce étaient fabriqués en bois de pin. Mais n’oubliez pas que les dieux de la mythologie grecque étaient capricieux et peu intéressés par le sort des humains. Ils les utilisaient plutôt pour satisfaire leurs caprices. Ils changeaient souvent d’avis, alors cette faveur envers certains humains était toujours temporaire). Vous imaginez-vous faire tout ce que ces athlètes faisaient pour gagner ça? Lors des combats de lutte ou de boxe dans le Pentathlon, tous les coups étaient permis, sauf mordre et viser les yeux. Ils subissaient des blessures après avoir couru ou avant de courir pendant 5km pour une couronne de pins. S’il gagnait, l’homme devenait aussi un héros dans son village, mais cette gloire aussi était passagère. Les héros de hier sont souvent les héros oubliés aujourd’hui.
Cependant Paul dit que le chrétien qui coure pour Dieu recevra une couronne incorruptible, une récompense au ciel (et dans cette vie selon 1 Timothée 4.8) de la part d’un Dieu qui est le même hier aujourd’hui et demain et qui se soucie vraiment de nous. Désirez-vous cette couronne aujourd’hui? Si oui, alors Paul vous dit de ne pas vous relâcher. Il faut courir de manière à remporter le prix, comme s’il n’y aura qu’un vainqueur. En d’autres termes, il faut courir avec le désir d’exceller et de surpasser tous les autres, mais aussi de se surpasser soi-même constamment. Ne soyez pas satisfaits par la médiocrité dans votre foi, du statuquo. Essayez toujours d’aller plus loin que les autres autour de vous dans votre zèle pour Dieu. Toute dépense d’énergie doit être comptée, pesée, évaluée. Il ne faut pas battre l’air quand vous frappez. Chacune de vos décisions dans votre marche chrétienne doit être considérée sous cet angle: « Est-ce que ce choix m’aidera à me rapprocher de Dieu ou pas? »
Et ne vous arrêtez pas en cours de chemin. Beaucoup commencent bien, mais en cours de chemin perdent l’énergie ou l’envie d’aller jusqu’au bout. Les chrétiens de Corinthe avaient probablement vu de nombreux sportifs débuter à toute allure, puis se déclarer forfaits parce qu’ils chutaient et se blessaient ou parce qu’ils s’étaient dépensés trop vite durant le pentathlon et perdaient courage.
III. Conseils pour remporter la course:
La même chose peut arriver dans notre vie chrétienne. Le but c’est d’aller au bout, comme Jésus alla au bout et comme Paul alla au bout. En 2 Timothée 4.6-8, Paul écrivit d’ailleurs ceci: « … » Malheureusement tous ne sont pas comme Paul. Certains s’arrêtent avant l’arrivée. Plusieurs frères et soeurs dans les églises de la Galatie avaient fait ce choix selon ce que Paul dit en Galates 5.7-9: « … ». Remarquez qu’ils s’étaient laissés influencés par les mauvaises personnes autour d’eux. Un peu de levain peut faire lever toute la pâte. Il suffit d’écouter un tout petit peu la mauvaise voix et on finit vite par faire les mauvais choix. Qui vous influence dans ce monde? Étiez-vous hier à fond dans la course chrétienne et êtes-vous presque à l’arrêt aujourd’hui? Si oui, vous vous êtes peut-être entourés des mauvaises personnes.
Si la vie est un marathon, alors laissez-moi vous donner trois petits conseils pour aller jusqu’au bout:
Un sportif de haut niveau a-t-il besoin qu’on mette une chaîne autour de son frigo pour l’empêcher d’aller manger certaines choses? Non. De lui-même il se fixe des limites qu’il refuse de franchir. A-t-on besoin de le forcer à s’entraîner? Non! De lui-même il se présente sur le terrain. Il sait que s’il ne le fait pas, s’il ne maintient pas sa condition physique, il ne tiendra pas lors des épreuves. Quand une partie de son corps lui fait mal, il fait tout pour fonctionner malgré tout, pour surmonter et continuer. Il passe des heures sur le terrain à s’entraîner, car il sait que c’est le prix à payer pour exceller et rester dans la course. C’est ce que Paul dit aux frères à sa manière en 1 Corinthiens 9.26-27: « … »
Pensez-vous qu’un entraînement d’une heure et demie par semaine est suffisant pour un sportif qui veut être un champion et rester dans la course? Non. Même les enfants au Brésil peuvent répondre correctement à cette question, puisqu’ils passent 4 heures par jour à s’entraîner. Alors, question piège, un entraînement d’une heure et demie par semaine est-il suffisant pour le chrétien qui veut pouvoir rester dans la course? Non! Si vous croyez aujourd’hui que de venir à l’église une fois par semaine pendant une heure ou deux va suffire pour avoir la meilleure relation possible avec Dieu, vous vous faites des illusions. Dieu nous donne un total de 168 heures par semaine et il va falloir faire mieux que de lui donner une heure sur 168 si nous voulons une bonne relation avec Lui. Êtes-vous le meilleur chrétien que vous pouvez être aujourd’hui? Tout dépend du temps que vous investissez pour vous rapprocher de lui.
Beaucoup sont découragés en regardant leur silhouette dans le miroir. Ils détestent ce qu’ils voient. Mais sont-ils obligés de vivre ainsi? Non! Un homme ou une femme qui veut changer peut changer, même si avec les années, le métabolisme ralentit et on prend plus facilement des kg. Pour changer il faut juste de la volonté, puis de la discipline. Il faut adopter un bon programme d’exercices. Le plus difficile est souvent de commencer. De se forcer à prendre le temps. Mais une fois qu’on commence et que ça devient une habitude, ça devient difficile de s’arrêter (exemple avec le badminton). Quand on rate un entraînement, on ne se sent pas bien. Quelque chose ne va pas en nous, parce qu’il est difficile de sortir de ses habitudes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Tout ce que je dis ici, c ‘est pareil spirituellement. Pour s’aimer d’avantage quand on se regarde dans le miroir de Dieu, il faut se forcer à faire des exercices spirituels, à prier et à lire sa bible. Paul disait ceci à Timothée en 1 Timothée 4.8 et 12-15: « … »
Tout grand sportif à besoin d’un entraîneur ou d’un partenaire. Les athlètes des jeux isthmiques se faisaient entraîner par d’anciens champions. Il est plus facile de faire les choses à deux que tout seul. C’est pour cette raison que les programmes comme celui que nous avons mis en place pour lire la bible sont importants. Parce que ça nous permet de bénéficier de l’aide d’autres chrétiens pour développer et maintenir de bonnes habitudes durant la semaine.
Pour cette raison, il y a un passage que j’aime beaucoup en Ésaïe 40.28-31: « … ». Remarquez, il y a des moments dans la vie où on vole. Mais il y a aussi des moments où l’on coure et d’autres où l’on marche. On n’a pas tous les jours la possibilité de voler ou de courir. Il y a des jours où on est découragé, où on doute de pouvoir terminer la course. On arrive à peine à mettre un pas devant l’autre. Mais si Dieu est là, nous pouvons renouveler nos forces. Nous pouvons courir sans nous lasser et marcher sans nous fatiguer.
Conclusion:
Je voudrais terminer en disant aujourd’hui que la course pour Dieu est le plus grand et le plus beau défi qu’un homme peut relever. Elle n’est pas facile, elle demande qu’on s’abstienne de certaines choses, qu’on fasse preuve de persistance, mais elle en vaut la peine. Êtes-vous impliqué dans la course pour le ciel aujourd’hui? Êtes-vous comme ces petits enfants au Brésil qui peuvent jouer pieds nus, parce qu’ils le font depuis longtemps et qu’ils aiment ça? Avez-vous pratiqué votre foi à tel point qu’elle est d’une solidité inhabituelle? Si non, prenez du temps pour vous entraîner d’avantage et venez rejoindre le club des champions de Dieu! Prions ensemble: « … »