Tout est bien qui finit bien!

Série: Salomon, un roi sage

Introduction :

En commençant aujourd’hui, je voudrais vous demander pourquoi les gens aiment tellement les contes de fées? N’est-ce pas parce qu’ils ont presque toujours une fin heureuse? Nous aimons quand les histoires d’amour se terminent bien, n’est-ce pas? À l’inverse, si nous regardons un film et que la fin est tragique, ça nous déplaît, n’est-ce pas? Nous sommes frustrés et découragés quand nous suivons une histoire heureuse dans un film ou un feuilleton, puis tout d’un coup les choses se dégradent et les personnages font ou subissent l’irréparable. Ça nous déprime et ça nous rend malade. Les français sont très doués pour produire de telles histoires. Ils ont un don pour le dramatique. Autant s’armer de mouchoirs quand on va voir un de leurs films.

Malheureusement la vie ressemble souvent à ces longs-métrages. Tout va bien pendant un temps puis tout d’un coup survient une crise ou bien nous faisons une erreur qui pulvérise nos existences. Et quand la tempête est passée et que nous nous retrouvons au milieu des débris, nous sommes perdus et nous nous demandons pourquoi les choses se sont terminées ainsi. Nous préférerions de loin être dans l’histoire de Blanche Neige, dans l’histoire de la belle au bois dormant, dans celle de Shrek ou de Raiponce, parce que là au moins les héros ont une seconde chance. Ils peuvent réparer toutes leurs erreurs et repartir à zéro. Ah… qu’il est encourageant de lire de telles histoires!

Mais savez-vous aujourd’hui que de telles histoires n’arrivent pas que dans les contes de fées? La bible est remplie de récits de personnes qui ont foiré, qui ont tout perdu, puis qui sont revenues à Dieu et qui ont connu une fin heureuse. Nous avons parlé il y a quelques semaines de Samson. Ce juge avait une force inouïe parce qu’il était dédié à Dieu. Le signe de engagement total était sa longue chevelure. Il pouvait faire de merveilleux exploits tant qu’il restait attaché à l’Éternel. Mais Samson tomba amoureux d’une femme qui aimait l’argent et non pas Dieu. Aveuglé par ses sentiments, il lui livra son secret. Vous souvenez-vous quel fut le résultat ? Elle lui coupa les cheveux et Dieu se retira de lui. Elle le livra aux Philistins qui le prirent, lui crevèrent les yeux et lui mirent des chaines aux pieds et aux mains. Ils l’attachèrent comme un bœuf à une meule dans la prison pour moudre le grain. Mais nous lisons en Juges 16.22-31: « ... ». En un sens, la fin est tragique. Mais elle pleine d’espoir aussi parce que s’il parvint à bouger des colonnes, c’est parce que sa force lui revint. Et si sa force lui revint c’est parce qu’il se rapprocha à nouveau de Dieu en laissant pousser ses cheveux et que Dieu accepta de lui pardonner et de répondre à sa prière. Nous pourrions donc ajouter ceci à son histoire: « Samson mourut et fut accueillit au ciel par Jésus! » Tout est bien qui finit bien.

Et puis il y a Pierre. Nous avons aussi parlé de lui il y a deux semaines. Pierre renia Jésus la nuit où il fut traîné devant le souverain sacrificateur et le Sanhédrin. Lorsque le coq chanta, Jésus regarda Pierre qui était en train de le trahir pour la troisième fois. Et Pierre, réalisant ce qu’il était en train de faire, se mit à pleurer avec amertume. Est-ce que vous réalisez combien ça aurait été tragique si l’histoire s’était terminée ici? Qui aimerait la raconter si elle finissait ainsi? Mais la bonne nouvelle, c’est que Pierre se repentit. Et quand Jésus ressuscita, Pierre courut à son tombeau. Quand Jésus vint à lui sur le bord de la mer, Pierre sauta tout habillé dans l’eau pour nager vers lui (Jean 21.4-7, puis 15-16). Puis quand nous lisons le reste du Nouveau Testament, nous voyons que Pierre devint un pilier dans l’église du Seigneur. C’est une des histoires dramatiques dans la bible qui s’est finalement bien terminée.

Et puis il y a l’histoire la plus importante de la bible qui se finit aussi ainsi, celle de Jésus. Jésus vint dans ce monde dans un espace normalement réservé aux animaux. Il fut caché peu après sa naissance, parce qu’Hérode voulait le faire mourir. Quand il commença son ministère, il fut persécuté, rejeté par les chefs religieux, alors qu’il n’essayait que de faire du bien. Finalement ils l’arrêtèrent, le ruèrent de coups, crachèrent sur lui, se moquèrent de lui, le flagellèrent et le clouèrent à une croix. Si l’histoire s’était arrêtée là, elle aurait été bien triste. Nous n’en parlerions probablement pas aujourd’hui. Mais la croix et le tombeau n’étaient pas la fin de tout. Ce n’était qu’un début. Parce que trois jours plus tard, le dimanche qui suivit Jésus ressuscita des morts. Tout est bien qui finit bien!

Et maintenant, nous retournons à l’histoire de Salomon. Salomon prit un excellent départ. Malgré le fait d’avoir grandi dans un foyer plein de problèmes, dans une famille déchirée par de nombreux conflits, Salomon ne se laissa pas influencer négativement par ses frères ou ces événements. En montant sur le trône, il montra de la miséricorde envers ses rivaux. Il montra du respect envers son père, en obéissant à toutes ses instructions. Reconnaissant et désirant plaire à Dieu, il offrit de nombreux sacrifices à l’Éternel. Et quand il eut la chance de formuler un vœu, que Dieu lui promit d’accomplir, il ne demanda ni or, ni argent, mais il demanda tout simplement de la sagesse pour conduire le peuple de Dieu. Le Seigneur fut si fier de sa requête qu’il lui offrit une intelligence inégalée, mais aussi des richesses, du pouvoir, de la renommée comme nul roi avant lui. Pendant un temps Salomon fit ce qui est juste et utilisa tout cela pour construire un temple à Dieu et pour améliorer la vie en Israël. Mais en cours de chemin, son cœur se refroidit. Il ne fut plus aussi attentif. Il se laissa emporter par la poursuite des femmes et des plaisirs. Il en maria 700 et en prit 300 pour concubines. Leurs convictions ne comptaient pas, seul importait leur beauté physique. Salomon fit de plus en plus de compromis avec les pratiques du monde. Il fit de moins en moins attention à ce que Dieu disait dans la Loi. Ce qui fut une grave erreur. Car ces petits écarts le menèrent de plus en plus loin de Dieu, au point qu’il commença à adorer des idoles et que l’Éternel se détourna de lui. Salomon paya cher pour son attitude et ses péchés. Dieu envoya des ennemis contre lui et promit de retirer à son fils les 9/10 de son royaume. C’est là où nous avons arrêter l’histoire il y a deux semaines. Et si le récit se terminait ici, ce serait vraiment déprimant, car comme Christophe l’a dit: « Si Salomon l’homme le plus sage est tombé, alors qui peut parvenir à rester fidèle à Dieu? »

Mais je veux vous montrer aujourd’hui que l’histoire ne se termine avec ce tableau déprimant. Parce que si vous allez en Ecclésiaste, vous voyez que Salomon s’est repris. L’Ecclésiaste est un livre très différent du reste de la bible. Il s’agit d’un monologue, d’une réflexion sur la vie. Les premiers versets du livre donnent de suite le ton. Regardez au chapitre 1, verset 1 au chapitre 2.12: « ... ». Une partie importante du thème du livre est: « tout ce qu’un homme peut faire sur cette terre est vanité ». La poursuite de l’argent est vanité, la poursuite des accomplissements est vanité, la poursuite des plaisirs est vanité, la poursuite du vin est vanité, la poursuite des femmes est vanité... Dans ce livre Salomon montre toutes les manières dont il a essayé de trouver le bonheur. Et il dit: « avec tout ce qui peut se faire sur terre, je n’y suis pas vraiment parvenu ». Mais en continuant, Salomon montre tout de même qu’il y a une chose qui importe. La sagesse lui a permis de remarquer cela, regardez au chapitre 2 versets 12 à 14a: « ... ».

Qu’est-ce que la sagesse lui a permis de constater? Le chapitre 4, verset 17 commence à donner une réponse: « ... ». Sa pensée continue au chapitre 8, verset 29: « ... ». Elle est finalement pleinement exposée au chapitre 12, verset 2-3: « ... », puis verset 9: « ... ». Ce verset parle de la mort. Donc la pensée est souviens-toi de Dieu avant le jour de ta mort, avant que tu ne retournes à la poussière. Pourquoi? Regardez la fin du discours aux versets 15 et 16: « ... ». Comprenez-vous ce que nous venons de lire? Il y a quelque chose que nous voyons entre les lignes? C’est que Salomon au final a retrouvé son bon sens. C’est pour cette raison qu’il nous encourage de servir Dieu de tout notre coeur. La fin de l’histoire est donc un retour à la lumière, une fin heureuse. Tout est bien qui finit bien! Arrêtons-nous ici et retirons quelques leçons de tout ceci.

I. Les choses de ce monde n’ont pas d’importance:

Première leçon que je remarque dans le récit de Salomon : c’est que les choses de ce monde, que nous vantons tous et après lesquelles nous courons tous, ne sont pas si importantes que ça. Pourtant nous y attachons souvent beaucoup de valeur, n’est-ce pas? Que ne faisons-nous pas pour toujours accumuler d’avantage, pour toujours avoir plus de succès et plus de plaisirs charnels? Que ne faisons-nous pas pour pouvoir grimper les échelons sociaux?

Nous ferions bien de temps à autres de lire les conclusions de certaines études menées par des sociologues et psychologues. Par exemple, l’une d’entre elle, dirigée par le docteur Charles Theobol (de l’université de Perdu aux USA) a révélé des choses très intéressantes. Il a suivi la vie de 60 grands PDG, des hommes qui sont au sommet de la pyramide sociale et qui travaillent comme des fous. Il a découvert qu’ils souffrent tous de pathologies, de problèmes physiques relatifs au stress. Ils ont la pression sanguine trop haute, des problèmes cardiaques, des problèmes digestifs... Mais plus troublant encore, ils s’accordent tous sur un point quand ils arrivent à la soixantaine. Devinez lequel ? Ils disent tous que s’ils avaient l’occasion de tout recommencer à zéro, ils choisiraient un autre chemin et vivraient différemment. Ils ne se préoccuperaient pas autant du succès et des accomplissements, mais plutôt de leur famille. C’est révélateur n’est-ce pas? Ah si seulement quelqu’un leur avait lu le livre de l’Ecclésiaste quand ils avaient 20 ans! Si seulement ils avaient pu entendre de la bouche du roi le plus sage au monde que la course au pouvoir, au succès et à l’argent n’est au final que vanité!

Quand nous serons au ciel, après 100 ou 200 ou 300 ans, et que nous penserons à la vie sur terre et aux oeuvres que les hommes aiment et poursuivent, pensez-vous qu’elles nous paraîtront importantes? Je me demande si en ce jour-là, en nous rappelant du passé et de tous nos efforts pour une « belle vie », nous serons rebutés par certaines choses que nous avons faites. Toutes ces choses ne sont pas importantes. Salomon l’a dit avec justesse. La seule chose qui importe c’est de craindre le Seigneur et de lui obéir.

II. Toute vie peut se terminer correctement:

Deuxième leçon que je vois dans ce récit, c’est que toute vie peut se terminer correctement. Savez-vous pourquoi? Parce que le Dieu de l’univers, celui qui contrôle toute existence, toute circonstance, chaque chose dans ce monde est un Dieu de miséricorde, un Dieu d’amour et un Dieu de grâce. Si ce n’était pas le cas, Samson n’aurait jamais récupéré sa force à la fin de sa vie. Mais Dieu lui a pardonné et est revenu marcher à ses côtés. Si ce n’était pas le cas, Pierre n’aurait pas eu l’opportunité de paître les agneaux de Dieu et de recevoir les clés du royaume des cieux. Mais Dieu dans sa bonté et sa tendresse lui a pardonné et lui a accordé une place parmi ses ouvriers.

Je voudrais aujourd’hui que le monde entier puisse comprendre cela. Je voudrais cette après-midi que vous puissiez réaliser combien Dieu est bon, compatissant et plein de miséricorde. Peu importe ce que vous avez fait, vous pouvez toujours changer et revenir à Dieu. Et il vous pardonnera. Votre vie a peut-être mal tourné, vous vous êtes peut-être plantés en fleurtant à tort avec le péché, mais Dieu peut vous relever et vous aider à finir en beauté. Jésus a payé le prix par chacune de nos fautes sur la croix et il est prêt à nous laisser repartir à zéro.

Conclusion:

Aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour que tout finissent mal pour vous. Il suffit de donner votre vie à Christ et de lui laisser écrire la fin de votre histoire. Le ferez-vous?

Terminons par une prière : « ... »