Apprendre à obéir

Série: Salomon, un roi sage

Introduction :

Nous avons commencé une nouvelle série la semaine dernière sur la vie de Salomon. Aujourd’hui, je veux reprendre son histoire là où nous l’avons laissée dimanche passé. David venait de réunir ses conseillers, ses chefs, tous les grands du royaume pour annoncer que Salomon serait son successeur sur le trône après lui. Nous ne connaissons pas tous les détails, mais c’était à l’automne de sa vie. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il était sur son lit de mort. Il lui restait encore quelques années. Sachant ceci, nous allons à présent en 1 Rois chapitre 1. Le texte dit ceci du verset 1 à 4: « … ». David est à présent un vieux bonhomme. Son corps est frêle. Il a froid la plupart du temps. Ses serviteurs ont donc une bonne idée. Ils lui cherchent ce qu’on appellerait aujourd’hui une infirmière. Bien sûr ses responsabilités étaient un peu particulières. Pour tenir chaud à David, elle devait coucher avec lui. Ses conseillers lui trouvèrent donc une jeune et jolie infirmière, une vierge dit la bible. Pourquoi de telles qualifications? On ne sait jamais, le roi pouvait éventuellement avoir d’autres besoins et il fallait préserver son image. Mais remarquez que David n’eut jamais de relations avec elle. Elle prenait simplement soin de lui la nuit et le jour. Les jours s’écoulent et l’état de David s’empire. Tout le monde autour de lui réalise que son temps arrive à sa fin et son fils Adonija le premier. Il y voit une opportunité. Le verset 5 nous dit ceci: « … »

Avant d’aller plus loin, laissez moi vous donner quelques informations sur Adonija:

Adonija se dit en tous cas que la couronne doit lui revenir. Mais remarquez la manière dont le texte le présente. Il est dit qu’il « poussa l’orgueil jusqu’à se dire: « C’est moi qui serai roi! ». Ceci me laisse savoir qu’Adonija devait savoir ce que David avait ordonné à ce sujet. Il était au courant que Salomon devait normalement succéder à David. Mais il ne voulait rien entendre à ce sujet et donc il se procura un char, des cavaliers et 50 hommes, nous dit la bible, c’est à dire une escorte digne d’un roi. Il agissait comme s’il était déjà roi. En lisant ceci, je me demande ce qui lui faisait penser qu’il pouvait se conduire ainsi? Il savait ce que son père et Dieu avaient décidé, alors quel était son problème? Pourquoi cet orgueil? En lisant le verset 6 je découvre la réponse. Regardez: « … ». Est-ce que vous comprenez à présent pourquoi il pensait pouvoir s’en tirer en agissant comme il le faisait? Parce que son père ne l’avait jamais repris. En d’autres termes, David lui avait toujours laissé faire ce qu’il voulait. Il ne l’avait jamais vraiment discipliné. Adonija avait grandi comme un petit roi. Ce qu’il voulait, il l’obtenait. Son père ne lui avait jamais enseigné la signification du mot: « Non! » Et en plus, il était beau. Ce qui veut dire qu’il devait être un charmeur qui pouvait mettre presque tout le monde dans sa poche. Et maintenant que ce garçon était un adulte, il ne savait pas respecter les limites et les interdictions. Il voulait le royaume et il l’aurait. Le verset 7 nous dit donc: « … ». Selon ce verset il gagna donc à sa cause Joab qui était le général de David depuis toujours et Abiathar le souverain sacrificateur. C’était deux soutiens de taille. Le verset 9 nous dit ensuite qu’il fit une fête pour célébrer sa victoire avec tous ceux qui le soutenaient.

Mais vous savez qui n’y fut pas invité, n’est-ce pas?

Nathan ne pouvait pas approuver la conduite d’Adonija. D’ailleurs quant il apprit que ce dernier était en train de se proclamer roi, voici ce qu’il fit, versets 11-13: « … » Nathan poussa Bath-Schéba à aller parler au roi, car il savait que si rien n’était fait, la première chose qu’Adonija ferait serait d’éliminer la compétition et les familles rivales. Elle se rendit vers David et lui dit ce que Nathan lui avait dit de dire. Alors qu’elle était en train de raconter ce qu’Adonija était en train de faire, Nathan se présenta aussi à David. Il n’était pas du genre à laisser les autres faire le travail difficile sans aide. À nouveau de façon très habile, il posa cette question lourde de sous-entendus au roi. Regardez aux versets 24 à 27: « … » Cette question sortit immédiatement David de sa léthargie, de sa tendance à tout accepter de la part de ses enfants. Regardez ce qu’il dit aux versets 29 et 30: « … » David fit appelé Benaja, le chef de sa garde personnelle et un autre sacrificateur assez important, un dénommé Tsadok qui fut fidèle à David lors de la rébellion d’Absolom. Il dit ceci: « Prenez avec vous les serviteurs de votre maître et faites ce qu’il faut pour faire monter Salomon sur mon trône. » (v. 33-35) Benaja, Tsadok et Nathan l’emmenèrent donc à Guihon et l’oignirent (avec de l’huile) pour le nommer roi. Ils commencèrent à sonner de la trompette et le bruit se répandit parmi le peuple: « Salomon vient d’être couronné! » Partout les gens commencèrent à se réjouir et à crier: « Vive le roi Salomon! » Le bruit des réjouissances était si fort que la terre en tremblait et qu’il parvint jusqu’aux oreilles des conviés d’Adonija. Ils devaient se demander : « Mais qu’est-ce que ce bruit? Pourquoi un tel émoi? » À ce moment un homme arrive en courant et leur annonce que Salomon vient de succéder à David. C’est comme un coup de massue. Les conviés autour d’Adonija sont désarçonnés et lui aussi. Ils savent ce que ça signifie pour eux. Ils vont payer pour avoir choisi le mauvais candidat. Ils sont paniqués et ils s’enfuient tous au plus vite. Adonija a tellement peur qu’il se réfugie au tabernacle. Le verset 50 dit qu’il saisit les cornes de l’autel, pour en appeler à la miséricorde de Dieu. Il ne veut plus les lâcher jusqu’à ce que Salomon lui promette de l’épargner. Sa requête parvient à Salomon et voici ce que décide le jeune roi, déjà très sage. Regardez aux versets 52-53: « … ».

Nous arrivons à présent au chapitre 2. Dans ce chapitre, David commence à donner ses dernières instructions à son fils. Lisons ensemble les versets 1 à 4: « … » Soulignez ces propos, au verset 2: « Sois un homme! », au verset 3: « Observe les commandements de l’Éternel, … afin que tu réussisses dans tout ce que tu feras! » En d’autres termes, pour que tu sois béni en tout! David lui donne ensuite des instructions concernant son général Joab. Il lui dit aux versets 5-6: « … ». Vous rappelez-vous des événements qui sont mentionnés ici? Qui était Abner et pourquoi Joab le tua-t-il? Abner était le général de Saül. Il voulu faire la paix avec David, après la mort de Saül. David le reçut, accepta de s’unir avec lui, puis le renvoya sans lui faire de mal pour porter la nouvelle à ceux qui étaient encore rebelles. Ça ne plus pas du tout à Joab parce qu’Abner avait tué son frère durant les combats. Alors Joab le rattrapa en secret et le tua (2 Samuel 3.27). David ne fut pas du tout content en apprenant cela. Mais parce qu’il venait de monter sur le trône, il n’était en position de force pour le punir (2 Samuel 3.39). Il demanda donc à Salomon de régler le problème pour lui. Mais Salomon devait faire payer Joab pour ce meurtre et aussi pour celui d’Amasa, le général d’Absolom qui s’était rendu, que David avait élevé au dessus de Joab à cause du meurtre d’Absolom et que Joab tua par jalousie (2 Samuel 19.13 et 20.8-13). Enfin au verset 8, David dit à Salomon de faire attention à Schimeï. Schimeï avait insulté et maudit David lorsqu’il avait du fuir devant son fils Absolom qui cherchait à s’emparer du trône. Au verset 9, nous lisons: « … ». Puis la bible dit ceci au verset 10: « … ».

Mais notre histoire pour aujourd’hui ne s’arrête pas encore ici. Quelques versets plus tard, nous lisons qu’Adonija va trouver Bath-Schéba pour lui faire une requête. Au verset 17, nous trouvons cette demande: « … ». Abischag est la jeune infirmière qui prenait soin de David durant ses derniers jours. Elle est très belle, mais ce n’est pas la vraie raison pour laquelle Adonija la désire. La réponse de Salomon au verset 22, nous révèle pourquoi Adonija la voulait pour femme. Premièrement c’est parce qu’aux yeux du peuple, celui qui s’appropriait les concubines du roi était celui qui était plus fort que lui, celui qui devenait le nouveau roi. Et deuxièmement, c’est parce qu’une femme comme elle connaissait en général beaucoup de secrets politiques. Ayant passé presque tout son temps avec David, elle avait entendu beaucoup de choses que personne d’autre ne savait. Elle avait donc le capacité de faire pencher la balance du pouvoir vers celui qui obtenait ses faveurs. Si Adonija désirait faire un coup d’état, elle serait une aide fantastique. Bath-Schéba ne vit pas tout ça. Elle alla trouver Salomon et lui présenta le souhait de son frère aîné. Regardez comment Salomon le prit, aux versets 22 à 25: « … ». Il fit donc exécuter son frère. Puis il fit également exécuter Joab comme son père lui avait demandé.

Il ordonna à Schimeï de venir vivre à Jérusalem près de lui et lui interdit de quitter la ville (2.36-37). Vous connaissez le proverbe qui dit : Gardez vos amis proches de vous et vos ennemis encore plus proches! C’est que Salomon voulait faire pour garder un oeil attentif sur lui. Schimeï accepta ces termes (2.38) Mais trois ans plus tard, deux de ses serviteurs se sauvèrent de sa maison. Au verset 40, nous lisons donc: « … ». Pourquoi Schimeï fit-il cela? Se disait-il que le roi comprendrait? Se disait-il que Salomon avait oublié ses instructions, qu’il pouvait faire juste un petit écart de temps à autres? Il ne respecta pas l’interdiction et les conséquences furent tragiques. Nous lisons aux versets 42 et 43: « … » et le chapitre se termine avec ces mots au verset 46 : « … ».

Le royaume est donc finalement dans l’état où David le voulait sur son lit de mort. Salomon a suivi à la lettre toutes les instructions de son père. Arrêtons ici. Il y a des leçons importantes dans tout ceci. Voyons les, en passant en revue tous les personnages principaux dont nous venons de parler. Tout d’abord Adonija

I. Apprenons à nos enfants ce que signifie le mot «non»:

J’apprends à travers lui l’importance d’enseigner la signification du mot non à nos enfants. Adonija a perdu la vie parce qu’il ne comprenait pas qu’il devait respecter certaines limites. À qui la faute dans ce récit? À David en premier. David n’avait jamais pris le temps de lui enseigner ce que voulait dire le mot non. Nos enfants ont besoin qu’on leur enseigne la valeur de ce mot. Ils ne naissent pas avec cela inscrit dans leurs gènes. Exemple Marilèna avec les prises. Malheureusement trop de parents veulent être amis et non parents. Ils ne disciplinent pas leurs enfants et puis ils s’étonnent qu’arrivé à l’âge de 16 ans leurs enfants sont ingérables. Laissez moi vous dire aujourd’hui que si vous attendez l’adolescence pour apprendre la discipline à vos enfants, il sera trop tard.

Comment apprend t’on le respect des limites à nos enfants? Certains parents disent qu’il faut seulement raisonner avec les enfants, ne jamais les toucher. Voir sketch Gadel Maet. D’autres promettent des choses pour détourner l’attention, mais sans avoir vraiment l’intention de tenir leur promesse. L’enfant apprend alors à ne pas faire confiance. Proverbes 23.12 dit ceci: « … ». Cela signifie-t-il qu’il faut discipliner nos enfants avec un bâton? Pas nécessairement. Ce passage permet une telle mesure, pour autant que je le fasse une certaine retenue (Ne soyez pas choqué, tous les maîtres d’école le faisait ainsi dans le temps. Nos grands-parents ne s’en sont pas portés plus mal). Mais attention, il y a une différence entre punir et abuser physiquement ses enfants.

Il y a un principe important dans ce passage de Proverbes 23. S’ils agissent mal et qu’ils sont rebelles, il faut discipliner. Pour se faire, il faut parfois une fessée, parfois une punition comme mettre l’enfant dans un coin ou l’envoyer au lit ou le priver de quelque chose. Il est certain que la punition doit être adaptée à l’âge de nos enfants et à leur personnalité. Un bébé ne peut pas être secoué. Les fessées conviennent aux petits enfants et aux moyens. Mais le plus l’enfant est âgé et le moins il est ouvert à ce genre d’approche. Il risque de s’aigrir. Mieux vaut alors le priver de certaines choses comme son portable, ses jeux vidéo ou de sorties.

N’oubliez jamais que la punition est un signe d’amour (Hébreux 12.5-6). Vous connaissez le proverbe qui dit: « Qui aime bien, châtie bien »? C’est vrai.

Pourquoi est-il extrêmement important d’apprendre à nos enfants qu’il y a des limites? Parce que c’est dans sa famille qu’un enfant apprend l’obéissance envers Dieu. Si Adonija avait appris avec son père que le mot non veut dire non, alors il n’aurait pas remis en question la volonté de Dieu si facilement. C’est pour cette raison qu'honorer ses parents dans la loi de Moïse est associé au quatre premiers commandements relatifs à la relation avec Dieu et qu’un non respect de cet ordre entraînait la lapidation. Parce que c’est en obéissant à nos parents qu’on apprend à obéir à Dieu. En ne reprenant jamais son fils, David ne lui a pas rendu un service et il l’a probablement condamné à une ruine éternelle. Et nous, quelle voie offrirons-nous à nos enfants? Chaque fois que je laisse passer un acte de rébellion, je dois me poser cette question.

II. Ce qu’un homme sème, il le récolte:

Regardons à présent à Joab. Vous rappelez vous ce que Paul écrit en Galates 6.7? Il dit: « Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Joab tua par jalousie et désir de vengeance deux fois dans sa vie. Il désobéit ainsi à David et à Dieu. Probablement il pensait être tellement fort et important que personne ne pouvait l’arrêter ou le reprendre. C’est probablement pour cette raison aussi qu’il se rangea du côté d’Adonija, à nouveau contre la volonté de Dieu et de David. Mais la bible dit qu’on ne se moque pas de Dieu, que ce qu’on sème on le récolte, même s’il faut parfois des années pour que le temps de la moisson vienne. Il y a toujours un prix à payer pour nos péchés et tôt ou tard Dieu vient frapper à notre porte. Pensons-nous aujourd’hui être plus fort que lui? Marchez-vous dans la désobéissance en pensant être hors de portée pour Dieu? L’exemple de Joab nous montre qu’on ne peut penser ainsi.

III. Respectons les limites qui nous sont imposées:

Nous arrivons maintenant au cas de Schimeï. Salomon dit à Schimeï: « voici les limites qui te sont imposées! Ne les franchis pas où tu mourras! » Mais que fit Schimeï? Il désobéit en pensant que le roi comprendrait ses circonstances exceptionnelles. Ce qui malheureusement ne fut pas le cas et il fut exécuté pour sa désobéissance. Aujourd’hui Dieu nous fixe des limites dans la bible (par exemple de ne pas nous associer dans des alliances avec des non-croyants ou de ne pas nous adonner au vin). Respectons-nous ces limites que Dieu nous a données? Nous ne pouvons pas les ignorer ou rationnaliser le fait de lui désobéir, quand cela nous arrange.

VI. L’obéissance à Dieu est toujours récompensée:

Enfin nous avons une leçon que nous pouvons retirer du roi Salomon. Ce que je vois avec lui, c’est que l’obéissance paye toujours. Ce ne fut probablement pas facile pour Salomon d’être obéissant. Pensez à la particularité d’un roi à cette époque. Un roi n’avait de compte à rendre à personne. Il pouvait faire ce qu’il voulait. Mais Salomon choisit d’écouter et d’obéir. Son père lui fit promettre de punir Joab. Et il punit Joab. Son père lui fit promettre de punir Schimeï. Et il punit Schimeï. Son père lui fit promettre de chercher Dieu de tout son coeur et il chercha Dieu de tout son cœur.Et Dieu le récompensa, nous le verrons la semaine prochaine.

Conclusion:

Ce que je vois donc à travers tout ceci, c’est que si nous désobéissons à l’Éternel, ça nous coûte éventuellement tout ce qu’on a, y compris la vie. Si nous laissons la jalousie et le désir de vengeance entrer dans notre coeur, ça nous coûte éventuellement tout. Si nous ne respectons pas les limites qui nous sont imposées, nous le payons très cher. La seule manière de vivre pour être béni de Dieu, c’est de s’humilier devant lui et de mettre en pratique sa volonté, c’est de lui obéir à tout ce qu’il nous demande. Est-ce le cas aujourd’hui? J’espère que oui. Prions ensemble.