Brûler pour lui dans notre coeur

Série: Salomon, un roi sage

Introduction :

Nous allons commencer aujourd’hui une nouvelle série que j’ai désiré aborder depuis longtemps. Il y a un peu plus de deux ans, avant le retour de Frédéric, vous avons vu ensemble la vie de David. Une fois cette série terminée, par soucis d’équilibre, j’ai choisi de passer du temps dans le Nouveau Testament avec le livre de Romains. Je désirais ensuite revenir sur Salomon, mais certaines circonstances ont fait que nous avons du reporter cela. C’est donc avec joie que j’entame ce sujet aujourd’hui.

Il est bon pour nous d’étudier les personnages de l’Ancien Testament. Comme le dit Paul en 1 Corinthiens 10.11: « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » Dans le contexte il parle des israélites dans le désert, mais le principe de base est vrai pour toutes les histoires de l’Ancien Testament. Elles nous sont données pour notre instruction, pour que nous puissions apprendre à désirer les bonnes choses et à rejeter ce qui est mauvais pour nous. Elles nous aident à mieux comprendre Dieu, ce qu’il attend de nous et pourquoi.

Ceci dit, retournons aux circonstances de la naissance de Salomon. Vous rappelez-vous qui était sa maman? Bath-Schéba. La bible nous la présente pour la première fois en 2 Samuel 11. Vous souvenez-vous des circonstances de sa rencontre avec David, de ce que nous avons vu à ce sujet? (Ça remonte loin, n’est-ce pas?) Une belle nuit de printemps, David se ballade sur le toit de son palais. Il a envoyé ses troupes à la guerre, mais pour une raison inconnue il n’a pas choisi d’être avec eux sur le front. Ça va lui porter préjudice. Il ne parvient pas à s’endormir et donc il se promène sur le haut de sa demeure. Se faisant, il découvre une femme qui a quelque distance de là se baigne sur son toit. Elle n’est pas n’importe qui, puisque sa maison est toute proche du palais. En plus, elle est magnifique (la femme, pas la maison). David, au lieu de détourner son regard, se lèche les babines, il se frotte les mains et la dévore des yeux. Il appelle son valet et s’enquiert sur l’identité de cette femme. Ce serviteur semble être un homme droit. Du mieux qu’il peut, il met David en garde contre ce qui semble être mal. Il le prévient que non seulement cette femme est la fille d’Éliam, un de ses bons amis (v.3), mais aussi la femme d’Urie le Héthien, un de ses meilleurs soldats, un héro ayant risqué sa vie de nombreuses fois pour lui, un des hommes qui l’a aidé à devenir ce qu’il est à ce moment là. Ces informations devraient arrêter net le roi. Mais David prolonge le spectacle, il ne détourne pas les yeux. La convoitise se répand en lui, au point qu’il finit par mettre de côté tout bon sens. Il choisit d’ignorer les paroles de son domestique et fait convoquer sur le champ la femme. Quand elle arrive, il couche avec elle, puis la renvoie. Malheureusement pour lui, il y a toujours des facteurs qu’on ne contrôle pas, même si on est roi. Cette superbe femme tombe enceinte (v.5) et maintenant David a un problème énorme sur les bras. Comment va-t-il gérer cela? Il y réfléchit, puis décide de faire revenir Urie du front, pour qu’il couche avec sa femme avant que les choses ne soient trop visibles. Ainsi Urie croira que l’enfant est de lui. Mais Urie est un homme de valeur, il refuse de s’octroyer du plaisir alors que ses compagnons sont à la guerre. David le renvoie donc à son général avec un message scellé, un ordre d’exécution, avec son propre arrêt de mort signé par la main du roi. Le message est clair: le général doit le placer à l’endroit le plus intense de la bataille et planifier un retrait secret, abandonnant ainsi Urie à une mort certaine. (v.15-16) Quelques jours plus tard, Urie meurt au fort du combat conformément au souhait du roi et David a le culot de prendre Bath-Schéba pour femme. Il apparaît ainsi comme un roi miséricordieux, plein de consolation pour une pauvre petite veuve.

Il semble à première vue se tirer à merveille de cette affaire. Le mal parait triompher. Mais sachez aujourd’hui que ce n’est jamais le cas au final, car Dieu est là et on ne trompe pas Dieu aussi facilement que les hommes. En 2 Samuel 12, notre Seigneur fait appel à Nathan, son prophète. Il le charge de confronter David, ce que Nathan va accomplir avec succès. De manière détournée, Nathan lui parle d’un petit agneau dérobé par un homme riche à un pauvre. David est outré. Et avec cette histoire, il prend David à ses mots et l’amène à réaliser tout le mal qu’il a commis. Pour aider David à bien comprendre la leçon, Dieu juge nécessaire de prendre la vie à ce petit bébé qui est le fruit de son adultère avec Bath-Schéba (ch. 12.14). Quelle terrible leçon! Mais parce que Dieu est bon et que David se repent et demande pardon, l’Éternel lui accorde une consolation. Regardez au chapitre 12.24 et 25. Nous lisons: « … » Est-ce que vous avez une référence vers une note explicative en bas de page pour ce nom que Nathan donne à Salomon? Jedidja signifie « chéri de l’Éternel ». C’est un beau nom, n’est-ce pas? Il vient probablement de Dieu lui-même, puisque Nathan était prophète. Alors que David remet ce petit bébé dans les mains du prophète, Dieu voit le futur de cet enfant et dit: « J’aime ce qu’il va être. Je chéri ce petit homme! » Quel merveilleux départ pour Salomon, qui aux yeux de ses parents est un signe de paix ainsi que l’indique son nom et qui aux yeux de l’Éternel est Jedidja (« chéri »). Mais n’allez pas croire que son enfance fut une partie de plaisir pour la cause.

Nous avons parfois tendance à dire: « C’est normal qu’un tel réussisse si bien. Regarde dans quel milieu il a grandi. Il a été nourri dès le départ avec des cuillères d’argent! Si j’avais grandi dans ces conditions, moi aussi j’aurais bien tourné. » Non, non, non, non ! Tout ne fut pas facile pour Salomon. En grandissant, il a vécu de gros drames familiaux. Les choses n’allaient pas pour le mieux dans son foyer. Certes, il a grandi dans un palais, mais avec un père assez absent et des frères pourris, qui faisaient le mal et s’entre-déchiraient. Considérez un instant ce qui se passa dans sa maison :

Salomon était enfant quand tout ceci se passa. Et tous ces événements durent avoir un impact important sur lui. Imaginez les questions qui ont dû passer par son esprit: « Maman, pourquoi je ne vois plus Amnon? » « Papa, pourquoi tu ne parles plus avec Absolom ? » ou « maman, pourquoi on doit quitter la maison aussi vite sans rien prendre ? » On ne peut pas cacher de tels événements. Salomon a donc grandi dans un foyer déchiré, dans un contexte défavorable. Mais toujours il est toujours resté chéri par Dieu, parce que Dieu le choisit lui pour être le successeur de son père et pour construire son temple.

Regardez en 1 Chronique 28. Nous arrivons à la fin de la vie de David. David avait un projet qu’il voulait mener à bien. C’était son plus grand rêve, il voulait construire une maison de prières pour Dieu. Mais Dieu refusa son offre. David avait trop de sang sur les mains. Il n’était pas la personne adéquate. Qu’auriez-vous fait? Auriez-vous boudé? Auriez-vous dit: « Puisque que c’est le cas, alors que Dieu se débrouille sans moi! J’irai voir ailleurs! » David n’a pas agit ainsi. Il a fait contre fortune bon coeur. Il ne s’est pas aigri. Il a instillé son rêve dans l’un de ses fils et il a commencé à mettre de côté de l’or, de l’argent, du matériel de construction pour celui qui mènerait à bien le projet. En 1 Chroniques 28, nous arrivons au jour où David décide de révéler ses plans à ses conseillés, à ses chefs. Voici ce que le texte dit, versets 1 à 6: « … » David annonce donc ce jour-là que Salomon lui succédera et bâtira le temple de Dieu. Cette annonce doit raisonner dans les oreilles des personnes présentes. Ils doivent probablement être surpris car David n’offre pas la royauté au plus âgé de ses enfants. David continue ensuite en donnant ces instructions très importantes, aux versets 8 à 10: « … ». Après ces exhortations, il lui donne les instructions sur comment faire la maison de Dieu, puis au chapitre 29, il termine son discours avec une prière qui se conclut ainsi aux versets 18 à 19: « … ». Arrêtons nous ici. Voyez-vous ce que David vient de faire? Il vient d’allumer un feu dans le coeur de l’assemblée, de tous ses chefs, de son fils. Il vient de leur transmettre une vision, un rêve, un projet grandiose. Et puis il termine en confiant les coeurs à Dieu, en lui demandant d’assurer la continuité de ce dessein en tous ceux présents. Nous n’irons pas plus loin aujourd’hui parce qu’il nous faut retirer quelques leçons de tout ceci avant de terminer. Je vois deux points qui ressortent après lecture de ce texte. Premièrement je constate combien il est important d’avoir certains désirs qui brûlent dans nos coeurs.

I. L’importance de désirer certaines choses de tout son coeur:

Comprenez-vous aujourd’hui combien il est important de désirer certaines choses de tout notre coeur?

Pourquoi faut-il souhaiter très fortement certaines choses dans son coeur? Parce que ce qui brûle à l’intérieur de nous détermine ce que nous finissons par faire dans la vie. Parce que ce qu’on devient, ce qu’on accomplit est souvent proportionnel à ce qu’on désire. Comprenez bien aujourd’hui que vous atteindrez un bon niveau relationnel avec votre conjoint seulement si vous le désirez vraiment. Ceux qui deviennent de très bon époux ou épouse sont ceux qui brûlent d'y parvenir. De la même manière, je ne serai jamais un très bon père ou une très bonne mère si je n’ai pas un énorme désire pour cela dans mon coeur. C’est probablement pour cette raison que le Saint-Esprit a dit aussi ceci concernant les anciens en 1 Pierre 5.2: « … ». Pour qu’un homme devienne un pasteur, Dieu a dit qu’il doit d’abord avoir un désir pour cette oeuvre dans son coeur. Il doit assumer cette charge volontairement et non contre son gré. Pourquoi? Parce qu’un évêque ne sera jamais un bon conducteur s’il ne le désire pas vraiment dans son coeur. C’est pareil avec un prédicateur, un diacre ou un enseignant pour les classes bibliques… Mais poussons le principe un peu plus loin. C’est vrai aussi le christianisme et notre relation avec Dieu. Nous n’irons pas beaucoup plus loin dans notre marche avec Lui que ce que nous désirons aller. Tout commence avec un désir dans nos coeurs et s’arrête là où se termine le désir dans nos coeurs.

Ça paraît tellement logique et simple comme raisonnement. Mais pourtant… Combien n’ont pas laissé Satan éteindre le feu qui brûle en eux pour les choses de Dieu. L’ambition de notre ennemi est de tuer en nous tout désir de servir l’Éternel et de marcher avec Lui. Il fait donc tout ce qu’il peut pour éteindre la flamme du coeur. Il utilise les persécutions, les moqueries, les épreuves, mais aussi les mauvais désirs, la colère, l’amertume, la paresse, les amis, les petits amis et il étouffe le feu. Vous l’avez vu oeuvrer, n’est-ce pas? Regardez combien de fois il a utilisé l’immoralité et les relations avec les petits amis pour détruire le feu sacré des chrétiens. Combien de fois n’utilise-t-il pas les occupations quotidiennes aussi, les soucis pour nous empêcher de passer du temps avec Dieu et de remettre des bûches dans le feu? Et peu à peu, à cause de nos occupations, nous finissons par perdre tout désir dans le coeur. Frères et sœur, accrochez vous à ce qui est bon dans votre coeur.

II. Dieu nous offre deux moyens pour préserver les ambitions positives de notre coeur:

Ce qui m’amène à mon second point. Dieu veut nous aider à préserver les ambitions positives dans notre coeur. Il nous offre donc deux lieux de refuge, 2 forteresses pour nous protéger contre Satan qui essaie d’éteindre notre flamme. Nous pouvons courir nous y abriter quand nous voulons et y recevoir de l’aide pour raviver le feu, pour transformer nos braises en une flamme rugissante. De quels lieux s’agit-il ?
  1. De l’église.
    Hébreux 10.24-25 dit: « … » Nos assemblées sont un endroit de refuge, un endroit où nous pouvons trouver de l’encouragement et examiner nos vies pour savoir ce qu’il nous mettre de côté ou préserver. Nous avons la responsabilité de nous encourager les uns les autres dans ce lieu. Ce n’est pas le devoir seulement de celui qui se tient au pupitre toutes les semaines. J’espère que vous trouver de l’encouragement ici pour vos coeurs. Mais je suis réaliste aussi. Je sais que parfois Satan infiltre nos rangs et nous trouvons du découragement ici aussi. Puisque c’est malheureusement le cas, Dieu nous a donné un second lieu de refuge.

  2. Il s’agit de nos familles.
    Nos foyers devraient être des endroits où la flamme pour Dieu est attisée. C’est dans nos maisons que nous devons créer aussi un embrasement pour Dieu dans le coeur de nos enfants. Là nous devons allumer une étincelle dans le coeur de nos partenaires. C’est ainsi que Dieu le veut. Prenez l’exemple de David que nous venons de voir. Certes, il n’a pas toujours été le père qu’il devait. Il a été souvent absent. Mais une chose il s’est racheté à la fin de sa vie et a instillé une flamme dans le coeur de Salomon. Il a transmis un projet pour Dieu et a tout fait au final pour l’aider à accomplir ce projet.

Conclusion:

Alors aujourd’hui je vous encourage à prendre du temps avec vos enfants et votre conjoint pour allumer un feu spirituel en eux. Parlez-leur de Dieu, souvent et sans honte. Dites leur comment accomplir de bons projets pour Lui. Faites de votre foyer un lieu de refuge contre Satan. Si vous parvenez à faire cela, et à rester fidèle aux assemblées du Seigneur, alors l’ennemi ne pourra rien contre vous. C’est en vain qu’il essayera de vous décourager, d’éteindre la flamme. Aujourd’hui, si votre feu est devenu braise, si les cendres sont presque froides, ne tardez plus. Approchez-vous de Lui, confessez votre faiblesse et confiez vous à Lui. Prions ensemble.