Introduction : Je voudrais que nous méditions pendant quelques instants sur nos bénédictions. Nous avons beaucoup de chance de vivre dans ce pays, n’est-ce pas? Qui ici n’a pas eu suffisamment à manger ce mois-ci? Qui n’a pas eu un peu d’argent pour se faire plaisir? Qui n’a pas eu le temps de profiter un peu de la vie avec sa famille ou ses amis? Quelqu’un a dit un jour: « Si après avoir satisfait nos besoins, il nous reste du surplus alors ne nous plaignons pas. C’est Dieu qui se montre généreux avec nous et qui nous apprend à être reconnaissants. » C’est vrai, mais il y a tellement plus que cela. Je veux vous le montrer aujourd’hui en allant en Jean chapitre 6, où nous trouvons une histoire qui parle d’excédents.
Au début du passage, nous lisons que Jésus Christ se trouvait sur les bords de la mer de Galilée. Matthieu (ch 14.13-14) nous informe qu’il essayait de passer un peu de temps à l’écart pour communier avec Dieu par la prière. Mais la foule le suivait, même dans les lieux déserts, parce qu’elle voyait ses miracles (Jean 6.2). Il n’avait pas beaucoup de repos, car sa renommée grandissait et les gens de toutes les régions accouraient avec les malades, pour qu’il les guérisse. En Jean chapitre 6.5 nous lisons qu’en voyant tous ces gens, Jésus posa une question à Philippe. Il dit: « Philippe, où achèterons-nous du pain pour que toutes ces personnes puissent manger? »
I. Face à une situation qui nous dépasse.
Philippe donna cette réponse, au verset 7: «...». Si vous utilisez la bible en français courant, le texte dit ceci: « Même avec deux cents pièces d’argent, nous n’aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d’eux en reçoive un petit morceau. » Deux cents deniers ou deux cents pièces d’argent ne veut probablement pas dire beaucoup pour vous. Selon Matthieu 20.2 (dans la parabole des ouvriers engagés à différentes heures) un denier était le salaire moyen pour une journée de travail à l’époque. 200 deniers représentaient 6 à 8 semaines de travail. La réponse de Philippe était donc: « Jésus, même avec l’argent de 8 semaines de travail, nous n’aurions pas l’argent pour nourrir tous ces gens! »
En Matthieu 14.15, nous voyons que Philippe et les 12 dirent à Jésus: « Renvoie-les! » Ils pensaient qu’il valait mieux leur dire de rentrer chez eux. Peut-être ainsi, ces gens trouveraient un vendeur de Kébab sur le chemin. Philippe et les disciples ne pensaient pas avoir les moyens de faire face à ce problème. Cette situation les dépassait totalement! Jésus était-il aveugle à ce fait? Pourquoi posait-il cette question à Philippe, alors qu’il connaissait bien leur ressource financière et qu’il savait qu’il n’y avait pas de supermarché ou même de boulangerie dans le coin? Faites bien attention à l’information que Jean insère au verset 6. Jésus demandait cela à Philippe pour le tester. Il savait déjà comment il allait résoudre ce problème. Si Philippe s’était douté de ce que Jésus faisait, il lui aurait peut-être demandé: « Jésus si tu sais déjà ce que tu vas faire, pourquoi me poser cette question? Montre-moi tout simplement! »
Mais Jésus voulait voir si Philippe avait assimilé tous les sermons qu’il avait entendus. Il voulait savoir si tous ces miracles dont il avait été témoin pendant deux ans commençaient à porter leur fruit. Philippe avait-il vraiment fait attention ou était-il comme les israélites décrit par Ésaïe au chapitre 42.18 et 20? Réalisons-nous aujourd’hui que Dieu a déjà toutes les réponses aux questions qu’il suscite dans nos vies? Pour toutes les situations qui se présentent à nous, qui nous laissent perplexes et remplis de doute, Jésus sait déjà ce qu’il va faire, quand il va le faire, pourquoi il le fera et comment il va s’y prendre. Si nous sommes perplexes face à des circonstances qui nous dépassent, il s’agit donc d’un test, d’un examen. Jésus veut savoir comment nous allons gérer après avoir entendu et vu ce qu’il nous a déjà montré. N'oubliez pas que dans notre histoire, Philippe avait accompagné Jésus et entendu ses enseignements pendant 2 ans. La question de notre maître était donc simple: « Philippe, as-tu fait attention? »
Remarquez que Philippe ne brilla pas lors de ce test. La bonne réponse aurait été de dire: « Seigneur, nous n’avons pas assez d’argent, il n’y a pas de boulangerie, mais nous t’avons toi et ça change tout. Cette équation, qui est humainement impossible à résoudre, peut être solutionnée puisque tu es ici! Que veux-tu que je fasse Seigneur? » Non, Philippe fit ce que nous faisons d’habitude face à une situation impossible. Il regarda à la foule, conclut que c’était un problème insurmontable et il oublia la présence de Jésus! Est-ce que cette réaction vous est familière? Jetons-nous parfois l’éponge avant même d’essayer parce que les circonstances semblent écrasantes et que nous oublions que le Seigneur est avec nous? Le verre paraît-il parfois à moitié vide, parce que nous oublions que Dieu est là et qu’il sait déjà ce qu’il va faire? Dieu n’a jamais besoin de faire des réunions dans l’urgence pour savoir comment faire face aux situations difficiles. Il n’a pas besoin de consulter les anges et de demander: « qu’est-ce qu’on va faire? » Il le sait déjà. Pour Philippe cette situation était un test, une épreuve. N’oubliez pas qu’il faisait face à une foule de 5,000 hommes (V.10). Il s’agissait donc d’un groupe de 10 à 20,000 personnes, avec les femmes et les enfants. Mais pour Dieu cela ne représentait pas de difficulté. Jésus le savait.
II. Mettons nos petits moyens à sa disposition.
Les disciples partirent donc à la recherche d’une solution. En circulant dans la foule, André découvrit un jeune garçon avec son petit casse-croute. C’est tout ce qu’il trouva comme nourriture. Au verset 9, nous apprenons que ce garçon avait cinq pains d’orge et deux poissons dans sa boîte à sandwich. Mais que représentait cela pour tant de personnes? Que pouvait-il faire avec si peu pour nourrir cette masse de gens? Quand nous avons juste de toutes petites ressources, que pouvons-nous faire dans des circonstances qui nous dépassent totalement, qui demandent bien plus que ce que nous avons?
André faisait confiance à Dieu. Il amena ce garçon et son petit piquenique à Jésus. Quelle leçon ! Voyez-vous, lorsque nous prenons le peu que nous avons et que nous le plaçons dans les mains de Dieu, lorsque nous prenons ce qui ne représente quasiment rien, ce qui est insignifiant et que nous le remettons dans les mains du Seigneur, de grandes choses se passent. C’est probablement pour cette raison que Paul exhorte les chrétiens des années plus tard en disant: « Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses faites connaître vos besoins à Dieu par des prières… avec des REMERCIEMENTS » (Philippiens 4.6)
Je m’imagine la prière de Jésus ce jour-là: «Père, nous avons 10 à 20,000 personnes devant nous. Il n’y a pas de magasins et de toute façon, nous n’avons pas suffisamment d’argent pour acheter de la nourriture pour tout le monde. Mais nous avons un besoin. Nous sommes ici en train de faire ton oeuvre, ce que tu nous as demandé, et cette foule a faim. Tu sais que nous n’avons que quelques pains et quelques poissons, mais je vais faire asseoir tous ces gens pour manger. Je vais les disposer de manière à être prêt pour une distribution, sachant que tu pourvois à tous nos besoins et que tu as promis de toujours prendre soin de nous. Père, je te laisse donc résoudre ce problème qui me dépasse totalement. »
Et nous lisons au verset 11, qu’après avoir prié, Jésus distribua les pains et les poissons à ceux qui étaient assis. Remarquez la distribution était faite parmi ceux qui étaient assis et non debout. Il fallait suffisamment lui avoir fait confiance pour s’asseoir. Si quelqu’un n’était pas assis, il ratait la distribution et ne mangeait pas. Il fallait donc se positionner correctement pour recevoir la bénédiction de Dieu ce jour-là. C’est important car de nos jours beaucoup de gens clament: « Je te fais confiance, Dieu! » Mais ils n’écoutent pas ses instructions et ne se positionnent pas pour recevoir ses bénédictions. Ils restent debout! Ils ne s’asseyent pas. Ils ne sont pas vraiment dans cet état d’esprit qui dit: « Dieu je sais que tu es là et que tu va agir, et je t’en donne la preuve avec ma posture actuelle. » Êtes-vous positionnés aujourd’hui pour recevoir la bénédiction de Dieu? Êtes-vous positionné comme quelqu’un qui croit réellement que Dieu va agir? Êtes-vous assis ou toujours debout? Certains d’entre nous n’ont jamais vu le Seigneur intervenir et résoudre leurs situations désespérées parce qu’ils passent tout leur temps à se plaindre, plutôt qu’à lui faire confiance.
Jean nous dit aussi à travers ce récit que ce petit garçon sans nom était prêt à offrir ses maigres ressources à Jésus. C’est impressionnant, n’est-ce pas? Tellement différent de nous qui avons tendance à dire dans les mêmes circonstances: « Seigneur, c’est tout ce que j’ai! Déjà je me débrouille avec très peu. Je n’ai que des tartines et des petits poissons pour me nourrir et maintenant tu voudrais que je sacrifie ça aussi? Non je ne crois pas! » Mais ce garçon n’accepta pas que sa pauvreté devienne une excuse pour ne pas donner à Dieu. Il remit tout dans les mains du Christ. Écoutez bien, je suis persuadé aujourd’hui que certains ne sortent pas du trou, du puits dans lequel ils sont, parce que chaque semaine ils refusent de donner à Dieu. Et Dieu leur en veut pour ça. Ils disent: «Mais Dieu, je suis pauvre! »
Ce garçon en Jean 6 prit un risque. Il remit au Seigneur tout le contenu de son sac. N’aurait-il pas été naturel de répondre: «Jésus c’est le seul repas que j’ai! C’est ce que maman m’a préparé pour cette sortie. Et elle n’a pas prévu de nourrir 5000 personnes avec ceci. C’était juste pour moi! » Non, lorsque Jésus dit: « Petit garçon, me feras-tu confiance avec ce que tu as? Crois-tu suffisamment en moi pour me donner le peu que tu possèdes, afin que je t’émerveille avec? » Il répondit par oui. De même nous devons prendre des risques et faire confiance à Christ, parce que Jésus est comme un photographe, à qui nous remettons parfois nos négatifs. Avez-vous déjà vu des négatifs? C’est de petits films noirs sur lesquels les anciens appareils gravaient des images. On ne voit pas grand chose sur ces films. Mais quand on les place dans les mains d’un photographe, il en retire toutes sortes de choses: des posters, des dia, des portraits, des calendriers... Jésus est comme ce photographe, quand on lui confie les faibles ressources que nous avons, il en retire des merveilles, il en fait de grandes choses. Mais il faut oser lui confier nos ressources qui ne ressemblent à rien. Si nous n’y parvenons pas, ce que nous aurons pour faire face sera toujours minime.
Au verset 11, nous lisons qu’après la prière de Jésus, les gens mangèrent autant qu’ils le voulurent. Ils purent manger à leur faim. Au verset 12, l’auteur nous dit ensuite: «Lorsqu’ils furent rassasiés, Jésus dit à ses disciples: ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.» Pourquoi Jésus demanda-t-il à ces apôtres de faire cela? Trois raisons me viennent directement à l’esprit:
III. Remercions-le en nous attachant à Lui.
Continuons à lire les versets qui suivent. Versets 14 et 15: «...» Le texte dit que la foule voulait le faire roi. Mais notre Seigneur se retira sur la montagne pour prier, car il savait que le peuple ne pensait à se remplir l’estomac. Le problème, c’est que ces gens ne voulaient pas un maître spirituel, mais un roi du sandwich (un Burger King). Ils pensaient qu’un homme qui est capable de multiplier des poissons et des petits pains méritait d’être roi. Regardez ce que Jésus dit en Jean 6 au verset 26: «...» En d’autres termes, vous me cherchez non parce que vous me voulez MOI, mais parce que vous voulez des CHOSES de moi. Je le répète à nouveau: « Vous ne me cherchez pas parce que vous me voulez moi. Vous me cherchez parce que vous voulez un nouvel appartement, une nouvelle voiture, de nouveaux vêtements, un meilleur travail, un plus gros compte en banque, vous voulez des choses de moi. » Malheureusement beaucoup viennent à l’église parce qu’ils veulent bénéficier de ce que Jésus a à offrir dans le domaine physique et matériel. Ils ne veulent pas vraiment Jésus, ils veulent ses bénédictions. Ils ne sont pas réellement intéressés par une relation avec notre Seigneur, ils veulent juste ce que Jésus peut faire pour eux. Ce n’est pas que Dieu ne veut pas nous bénir matériellement, physiquement. Mais la raison pour laquelle Il donne abondamment, au point d’avoir des restes, c’est pour que nous soyons désireux de partager nos vies avec Lui. Il dit: « C’est pour que vous me vouliez moi, c’est pour que vous m’aimiez moi, c’est pour que vous désiriez m’inviter à vivre chez vous, parmi vous et en vous. »
Ce que Dieu veut vraiment se trouve au verset 29 de Jean 6: «...» En d’autres termes, c’est que nous croyions en Lui et en son messie, c’est à dire Jésus. Puis aux versets 32-33, il ajoute ceci: «…» et au verset 35: «...» Y a-t-il des personnes que vous ne voyez que lorsqu’elles ont besoin de quelque chose de vous? C’est dérangeant n’est-ce pas? C’est détestable. La raison pour laquelle Dieu nous donne des restes, pour laquelle il soulève des montagnes pour nous, pour laquelle il fait des miracles, pour laquelle il répond à nos prières est parce qu’il veut que nous soyons enthousiastes envers Lui et que nous disions: « Oui, ce pain que je mange aujourd’hui est bon, mais avoir le pain de vie est encore bien meilleure! »
Frères et sœurs, j’espère que Dieu vous accordera dans les prochains mois le succès dans vos entreprises. Mais s’il le fait et s’il vous donne abondamment, au point d’avoir plus que ce qui est immédiatement nécessaire, j’espère que vous le désirerez Lui, que vous le louerai Lui, que vous l’aimerez Lui, que vous le poursuivrez Lui et que vous le chérirai Lui.
Conclusion:
Dieu ne veut pas être notre roi du sandwich (notre Burger King) uniquement, mais notre Pain de Vie. Est-ce le cas aujourd’hui? Le voulons-nous lui ou voulons-nous des choses de lui? Telle est la question ce dimanche.
Placez votre confiance en Lui pour toute situation et vous verrez, vous ne serrez jamais déçus. Prions.