Introduction :
Il y a deux semaines, nous avons commencé à parler des addictions. Nous avons dit que nous vivons à une époque où les gens sont souvent accros à des substances ou des habitudes néfastes. Les statistiques sur la pornographie, le tabagisme, l’alcoolisme, la marijuana sont affolantes. Autant dire que ce sera un vrai miracle, si nous arrivons à la fin de notre vie, sans jamais avoir été tenté ou sans jamais avoir plongé dans ces choses. Malheureusement de nombreux chrétiens succombent, ce qui amène des conséquences tragiques pour le corps, mais encore bien d’autres problèmes. Nous salissons le nom de Dieu, nous entachons notre témoignage, nous sommes parfois carrément disqualifiés de la course.
Alors quelles sont les solutions pour lutter contre l’addiction ? Tout dépend où nous en sommes aujourd’hui.
I. Conseils pour celui qui n’est pas encore accro
Si nous ne sommes pas encore tombés dans le piège, il faut rester loin de ces choses. Il nous faut adopter l’attitude que Jude décrit dans son épître aux versets 20-25 : « … »
Dans notre cas, je vous conseille d’apprendre à détester ce qui cause l’addiction. Un proverbe anglais dit ceci : « Si tu sèmes une pensée, tu récolteras une action. Si tu sèmes une action, tu récolteras une habitude. Si tu sèmes une habitude, tu récolteras un certain type de personnalité (de moralité). Si tu sèmes un certain type de moralité, tu récolteras le ciel ou l’enfer. »
Il y a une connexion étroite entre nos pensées et nos actions. Notre manière de penser va nécessairement résulter en un style de vie positif ou négatif. Apprenons donc à prier et à détester la drogue, la cigarette, la pornographie, l’alcool. Ce sont des choses qui risquent de nous engloutir toutes entières si nous y mettons le doigt.
Des limites pour notre protection, Jésus a dit ceci en Matthieu 5.29-30 : « … » Dans quel contexte mentionne-t-il cela ? Quand il parle des tentations avec les femmes. Il ne voulait pas dire littéralement de se couper la main, mais de se placer des limites, de supprimer ce qui pouvait représenter une tentation.
Voyez-vous le fait que nous tombions n’est pas seulement lié au fait que nous vivons dans un monde où le péché existe, c’est souvent parce que nous oublions de maintenir un bouclier de protection contre les séductions de ce monde et son influence. Quels murs de protection avez-vous mis en place aujourd’hui pour vous protéger dans vos points faibles? Je ne peux pas dire exactement quelles limites il vous faut mettre en place. Ça dépend en partie de vos faiblesses. Elles sont donc personnelles.
Il faut veiller à ce que notre cœur ne s’endurcisse pas. Ce qui arrive parfois lorsque nous sommes chrétiens depuis un bout de temps. Avec les années qui passent, nous perdons parfois notre zèle, notre réceptivité, notre sensibilité à la volonté de Dieu. Ce n’était pas le cas de Paul, voir 1Cor. 9.24-27. Il y a une lassitude qui peut s’installer, peut-être à l’image des enfants d’Israël dans le désert. Paul dit ceci à leur sujet en 1 Corinthiens 10.1-6 : « ... »
L’apôtre nous dit que Dieu veillait personnellement sur les israélites lorsqu’ils partirent pour la terre promise. Mais furent-ils reconnaissants et fidèles en retour ? Non. Leurs cœurs se sont endurcis et ils sont devenus charnels à tel point qu’ils ont tous été rejetés par Dieu. Mais remarquez que leur dérive a commencé par un désir pour de mauvaises choses. En d’autres termes, la bataille commence dans l’esprit et le cœur. C’est dans notre homme intérieur qu’il nous faut d’abord lutter contre le péché. C’est là que les tentations silencieuses viennent aux moments les plus inappropriés. Si nous ne les combattons pas à ce niveau, alors elles prennent forme, elles se concrétisent en mauvaises actions et elles finissent par nous posséder, puis nous disqualifier.
Satan utilise la même technique que les Eskimos utilisait avant les fusils pour chasser le loup. Savez-vous comment les Eskimos s’y prenaient pour supprimer ce prédateur ? Ils trempaient la lame de leurs lances dans du sang chaud. Puis ils laissaient la lame refroidir et geler la nuit. Ils répétaient la même opération plusieurs fois, jusqu’à ce que la lame soit bien recouverte de sang gelé. Ensuite ils plantaient le manche dans la neige, assez profondément pour que la lame soit à la hauteur de la tête du loup. Ils s’éloignaient et ils attendaient. Éventuellement le loup qui a un odorat très développé reniflait l’odeur du sang. Il était attiré et il commençait à lécher le glaçon qui lui semblait composé de sang uniquement. Il aimait tellement ça, qu’il finissait par atteindre la lame acérée et se couper la langue sans même le réaliser. Cet afflux de sang chaud, le poussait alors dans une vraie frénésie. Il y allait de plus en plus fort et de plus en plus vite. Son appétit insatiable pour le sang le poussait à se nourrir de sa propre force vitale. Et sans s’en rendre compte, il finissait par en mourir. Le lendemain les eskimos n’avaient plus qu’à ramasser le loup sauvage effondré dans la neige imbibée de son propre sang. Satan suit souvent le même mode opératoire avec nous. Il attend tout simplement que nous détruisions nous-mêmes avec nos désirs charnels effrénés. Lorsque nous tombons dans l’addiction nous devenons comme des loups, piégés par nos propres appétits pour ce qui est néfaste et mortel. Mais tout commence avec les mauvais désirs. L’envie du corps d’une personne sur laquelle je n’ai aucun droit, l’envie d’un verre d’alcool, d’une cigarette, d’un joint de marijuana. Toutes ces choses sont là pour nous disqualifier. Je vous encourage donc tous à vous détourner de certaines envies avant qu’il ne soit trop tard. Restez loin de ces choses qui peuvent vous détruire.
II. Solutions pour celui qui est déjà accro
Malheureusement, certains d’entre nous sont probablement déjà accros à l’heure qu’il est. C’est peut-être arrivé quand vous étiez jeunes et non-croyants. Des amis vous ont présenté une cigarette ou un joint et vous vous êtes mis à fumer. D’autres ont peut-être commencé à boire pour oublier leurs problèmes et une vie tout à fait insupportable. Ou vous êtes peut-être tombés dans la pornographie parce que vous pensiez que vous n’avez pas de moyens honnêtes pour assouvir vos désirs physiques. Une action est devenue une habitude et une habitude un certain type de moralité.
Si vous faites partie des gens accros, comprenez tout d’abord que la dépendance est tout aussi physique que psychique. Essayez de comprendre ce qui cause mentalement en vous une dépendance. C’est un premier pas. Vous pouvez ensuite en parler à un psy ou à un frère ou une sœur mûr dans la foi.
Mais ce n’est pas suffisant. Il y a aussi la dépendance physique. Le cerveau relâche certains produits chimiques (la dopamine qui agit sur le système mésolimbique du cerveau) qui donnent une sensation de plaisir, lorsque vous vous adonner à une addiction. De plus le corps peut être accro à la nicotine, à l’alcool ou à une drogue. Il faut donc contrecarrer la dépendance physique à certaines substances, et le manque que vous allez ressentir si vous essayez de vous défaire de la consommation de certains produits. Un témoignage sur le Net dit ceci : « Non je confirme, il faut beaucoup de volonté pour arrêter de fumer... c'est comme une drogue, dans le sens où il y a un manque réel de nicotine, petits tremblements, sueur etc... (çà passe vite). Ce qui est plus dur, c'est d'oublier le geste, par exemple, j'avais pour habitude d'allumer une cigarette lorsque j'entendais une musique sympa, après manger et après le café, dès que je faisais une activité sympa, une cigarette venait accompagner ce moment. Je pense qu'il faut que ton copain, sache à quel moment il aime fumer, et qu'il remplace ce geste par autre chose. »
Je vous encourage à parler avec un médecin de cela. Il existe des médicaments comme le Baclofène, qui coupe l’envie de boire de l’alcool. (Ce médicament est à la base un relaxant, mais le docteur Bernard Joussaume a découvert qu’il agissait aussi sur le désir de consommer de l’alcool. Il a été le premier a en parler et à fonder une association qui aide les alcolos. Les toxicologues sont d’accords avec lui sur l’utilité du Baclofène).Pour le tabac, il existe des patchs, des Nicorettes... Certes c’est un peu cher, mais honnêtement pas plus que la consommation de cigarettes pendant un an.
Regardez à nouveau ce que disait le début du passage en Jude v.20. Il parlait du soutien mutuel. Il disait que c’était une nécessité. Cherchez de l’aide immédiatement si vous êtes sur le point de devenir accro aux médicaments, à la drogue, à l’alcool, à la cigarette, au sexe ou que sais-je. Trouvez un chrétien de confiance à qui vous pourrez confesser votre faiblesse et qui pourra vous suivre, vous aider à surmonter dans les instants de tentation. Faites tout ce qui est nécessaire et possible pour lutter contre l’addiction.
Tomber dans l’idolâtrie, c’est remplacer Dieu par autre chose. C’est aussi détrôner Christ de nos cœurs en secret pour y mettre autre chose à sa place, comme la drogue, l’alcool, la cigarette...
Paul dit ceci dans la suite de 1 Corinthiens 10.7-8 : « … » L’idolâtrie fonctionne comme l’érosion d’une plage par les eaux de la mer. Ça ne fait pas de bruit, ça n’attire peut-être pas l’attention, mais ça finit par la destruction. Si on permet à l’addiction d’exister, alors nous risquons d’être emportés par la vague. La chute dans la vie chrétienne ne vient souvent pas en une nuit. Elle commence par une série de petites fissures dans notre armure chrétienne, dans nos résolutions. Nous rationalisons ce qui ne doit pas être rationalisé et au final le sel perd sa saveur dans la bouche et notre flamme finit par vaciller et s’éteindre. Nous faisons de petits compromis et nous nous écartons de plus en plus de Dieu jusqu’à parfois ne plus être fonctionnels du tout.
Conclusion:
En écrivant 1 Corinthiens 10, Paul savait que les chrétiens auraient le choix entre deux types de réponse. La première consiste à dire : « Ça ne risque pas de m’arriver personnellement! » C’est pour cela qu’il dit au verset 12 : « … » En d’autres termes, personne n’est immunisé contre une chute dans le péché. N’importe qui peut déraper. Ça arrive au plus petit, au plus grand, au plus faible et au plus fort. Ça peut m’arriver à moi, ça peut arriver à mon épouse, à mes filles, à ma belle-mère ou à vous aussi. Il nous faut donc faire attention aux mises en garde des Écritures. Nous courons tous le danger d’être disqualifiés.
Le deuxième type de réponse est celui-ci. Certains en m’écoutant aujourd’hui vont dire : « Je suis tombé si bas, que je ne pourrais jamais me relever et repartir! Il n’y a aucun espoir pour moi. Il est trop tard. » Pour ceux qui se disent cela, Paul écrit ensuite au verset 13: « … » N’est-ce pas une nouvelle magnifique ? Dieu connaît nos difficultés et il nous promet un moyen de surmonter, d’y échapper, de vaincre. Il est prêt à nous aider à sortir de notre prison. Quel Dieu merveilleux nous servons ! Il est impossible de vous enfoncer dans le bourbier à tel point que Christ n’ait pas la force de vous en sortir. Il est trop fort pour ça. Il suffit de vous tourner vers Lui avec de la repentance.
En terminant aujourd’hui je vous pose donc trois questions :