Introduction :
J’aimerais vous parler aujourd’hui d’un sujet qui nous concerne tous de loin ou de près, c’est à dire de la dépression.
Nous connaissons tous des personnes qui souffrent de ce mal. J’ai entendu des statistiques aux informations de 13h il y a quelques semaines et elles disaient que 6.000.000 de personnes en France sont sous antidépresseurs. C’est énorme, ça veut dire une personne sur dix. Ça signifie qu’il y a probablement quelqu’un dans votre famille ou dans votre proche entourage qui souffre de ce mal. Qui sait, il s’agit peut-être de vous aujourd’hui ? Lorsque nous sommes confrontés à la dépression d’un proche, ou lorsque nous y faisons face personnellement, nous ne savons pas trop comment réagir, comment naviguer cette tempête psychologique. Beaucoup de personnes se tournent vers leurs docteurs de famille, qui avouent qu’ils n’ont pas été formés pour soigner les maux psychologiques. Ils ont appris à palper le corps, à prendre la pression, à lire des résultats sanguins, mais pas à faire face aux maux psychologiques. Ils peuvent reconnaître les signes d’une dépression, écouter nos peines, prescrire des antidépresseurs, mais c’est l’étendue de leur capacité. Les psychiatres peuvent faire d’avantage, mais peu de gens vont les consulter car il y a souvent des aprioris qui les retiennent d’y aller. On a peur d’être pris pour un malade mental ou d’être interné dans un hôpital psychiatrique. Ça n’aide pas beaucoup qu’en France on regroupe dans les mêmes services des hôpitaux psychiatriques les psychotiques et les dépressifs. Imaginez l’horreur pour un dépressif qui s’y retrouve ou pour la famille qui va le visiter. Quand on voit un proche sous une dose importante d’antidépresseur, il ressemble déjà à un zombie, il est un peu assommé, mais si en plus on le voit entouré de psychotiques, c’est un choc émotif. Personne n’a envie de se retrouver dans ces cliniques. Dieu a des choses à dire pour celui qui commence à partir en vrille dans la dépression, pour éviter de se retrouver dans une clinique. N’oublions pas qu’il est le grand physicien. Il peut beaucoup plus qu’un simple médecin. Ceci dit, je ne veux pas vous faire croire aujourd’hui qu’une aide médicale n’est pas nécessaire pour le chrétien qui commence à déprimer.
I. Définition de la dépression.
Il faut savoir qu’en gros, il y a deux types de dépressions : celle qui est clinique et celle qui est situationnelle. Si quelqu’un souffre d’une dépression clinique, il est peut-être bipolaire. Les personnes bipolaires souffrent d’épisodes… Certains sont incapables de faire face au stress normalement à cause d’une défaillance des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la norépinephrine et la dopamine. Ils ont donc besoin d’être pris en charge par des spécialistes et de prendre des médicaments pour augmenter ces composés chimiques libérés par les neurones.
Dieu nous a donné des médecins, des psychiatres et des scientifiques qui découvrent des médicaments pour nous faciliter la vie. Notre Seigneur ne veut pas que nous refusions une aide médicale légitime quand nous en avons besoin. J’ajouterais aussi que parfois une personne dépressive a besoin d’être mise sous haute surveillance pour éviter qu’elle se suicide. Nous ne sommes pas équipés pour faire face à toutes les situations désespérées à la maison. Mais il y a des choses que nous pouvons faire, surtout s’il s’agit juste de ce qu’on appelle une dépression situationnelle. Une dépression de ce type est aussi causée par des événements traumatiques mais elle peut-être surmontée sans médicaments. Sachez qu’il n’y a pas de test miracle qui permet au psychiatre de savoir s’il a affaire à une dépression clinique ou situationnelle. Le temps et l’évolution de la maladie révèlent cela.
Mais essayons de définir plus précisément la dépression et parlons de ses symptômes. Savez-vous d’où vient le terme dépression ? Du mot latin « depressio » qui signifie un enfoncement. La dépression est une véritable maladie qui se caractérise par une grande tristesse, un sentiment de désespoir, une perte de motivation et l’impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu. Le malade peut aussi manifester ces symptômes :
Sachez que la dépression peut advenir chez les personnes âgées comme chez les jeunes, chez les hommes comme chez les femmes, chez les croyants comme chez les non-croyants. Tout le monde peut y être sujet. De grands héros de la bible sont passés par des épisodes de dépression. Dieu veut que vous le sachiez.Il nous rapporte au moins trois exemples de dépression dans la Parole. Nous verrons aujourd'hui un premier cas et dimanche prochain deux de plus.
II. Exemple biblique de personne dépressive:
Qui ai-je en tête? Moïse.
Regardons d’abord en Nombres chapitre 11. Mais avant de le lire, laissez-moi vous parler du contexte. Le peuple d’Israël a commencé son voyage dans le désert. Il nage dans le miraculeux. Il a été délivré par Dieu qui a envoyé des plaies, puis séparé les eaux de la mer rouge, puis qui l’a guidé avec un pilier de feu ou de fumée. Chaque matin, les juifs peuvent ramasser de la manne que Dieu fait apparaître. Ils bénéficient de tous les tendre soins de notre Père. Mais… les israélites ne sont jamais contents. Ils murmurent, ils se plaignent, ils sont rebelles. Ils rouspètent parce que le chemin est trop rocailleux, trop désolé, trop difficile. Ils sont frustrés car il y a des adversaires et leur futur est incertain. Quand ils ne se plaignent pas pour du pain, c’est pour de la viande, quand ce n’est pas pour de la viande, c’est pour de l’eau. Pire que tout, ils en arrivent même à parler avec regret du temps où ils étaient esclaves en Égypte. Ils voudraient pouvoir manger à nouveau des oignons, des poireaux et l’ail que Pharaon leur donnait. Aux versets 10 à 11a nous lisons ceci : « … Moïse fut attristé.» Arrêtons-nous ici un instant. Moïse fut attristé. Littéralement le mot que nous avons ici peut aussi être traduit par « déprimé ». La bible nous dit donc que Moïse est à bout émotivement. Regardez sa réaction dans ce qui suit, versets 11-14 : « … » Il reproche Dieu en lui disant : « Pourquoi m’as-tu mis dans cette position ? Je souffre. » Il conclut sa prière avec ces mots au verset 15 : « … »
Réalisez-vous ce que Moïse vient de dire ? « Tue-moi maintenant ! Je jette l’éponge, je donne mon préavis ! » En croyez-vous vos oreilles ? Est-ce que ces mots ou ces sentiments vous sont familiers ? Je crois que nous sommes nombreux à avoir ressenti la même chose au moins une fois dans notre vie. Parfois le ciel semble une bien meilleure option. Moïse faisait une mini dépression. Pour quelles raisons ? Tâchons d’y réfléchir.
Ressemblons-nous à Moïse aujourd’hui ? Allons-nous au-delà du raisonnable avec notre travail, nos responsabilités ? Quand je vois certaines personnes qui travaillent non-stop sans presque jamais prendre le temps de souffler, ça m’effraye. Ce genre de personnes ont toujours de bonnes excuses pour faire autant, tout semble toujours reposer sur leurs épaules. Mais ce n’est pas sage ! Nous avons tous des limites et tôt ou tard on finit par les atteindre et à payer le prix si nous ne faisons pas attention. Connaissez-vous vos limites aujourd’hui ?
Conclusion :
Attention de ne pas tomber dans le même travers que Moïse…