Le non-converti face à la culpabilité

Série: Face aux difficultés de la vie

Introduction :

Pour commencer cette étude, je voudrais un volontaire. J’ai besoin d’un athlète, de quelqu’un de costaud.

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de mon adolescence. Je ne suis pas fier de vous raconter cela, mais je n’ai pas été un gamin facile. Vous pouvez demander à Marc et il pourra probablement vous raconter certaines choses sur nos réunions de jeunes. Lui par contre était sage comme une image. De mon côté c’était la crise. J’ai été élevé dans la foi, mais ma famille était assez instable. Comme beaucoup, qu’ai-je fait à cet âge là ? Je me suis réfugié auprès de mes amis du monde et j’ai commencé à faire plein de bêtises pour paraître cool, mais aussi pour exprimer ma colère. Ça a duré pendant 5 ans. J’ai ramené plusieurs objets qui symbolisent des erreurs que j’ai faites. Je vais te demander de les porter sans les poser si tu veux bien X. Tout d’abord il y a une batte de baseball, pour une voiture que j’ai cabossée après m’être disputé avec un ami. Ensuite il y a une brique, pour des actes de vandalisme que j’ai commis. Puis voici une épée, pour des paroles méchantes que j’ai dit aux autres, qui ont blessé. Voici un pied de biche ou une masse pour des vols que j’ai faits ou des endroits où je suis rentré par infraction. Voici une plaque de plâtre, pour des trous que j’ai fait partout dans ma maison quand je me suis mis en colère. Voici un volant de voiture, pour l’auto de ma mère que j’ai repliée. Je suis rentré en lui remettant un volant comme celui-ci et en lui disant voici ce qui reste de la voiture que tu as achetée. Aujourd’hui, j’ai aussi ramené un masque pour le manque d’honnêteté que j’ai eu envers plein de gens. J’ai dit très souvent des mensonges. Et puis voici un costume de Roméo et un bouquet de fleurs, parce que je suis sorti avec des filles et que je leur ai brisé le coeur sans aucune pitié. Ce n’était qu’un jeu pour moi. Voici un arc et des flèches pour la fois où j’ai tiré sur un ami et sur mon frère (je lui ai fait un œil auber noir et j’ai crevé le pneu de vélo de mon copain). Voici une brosse à dents parce que j’ai craché sur celle de mon frère quand il m’ennuyait et un fusil à bille que j’utilisais pour tirer en cachette sur le derrière de ma maman et de passant dans la rue. Voici un mégaphone, pour des vieilles femmes à qui je faisais peur en criant tout d’un coup et sans raisons sur elles. Voici une bouteille de vin, parce que j’ai un trop bu lorsque j’avais 17 ans. Je suis même allé en classe dans cet état, sans chemise, avec une cravate peinte sur mon torse. Voici un paquet d’allumette pour avoir brûlé un champ, presque des dizaines de maisons aussi. C’est rigolo, n’est-ce pas?

Mais quand je suis arrivé à mes 18 ans, j’étais bousillé à l’intérieur, j’étais très mal psychologiquement. J’avais une conscience qui me pesait à un point que je ne voulais plus aller à l’église ou même que qui que ce soit m’aime et s’intéresse à moi. J’en avais gros sur le coeur. Certains de vous sont peut-être dans le même état aujourd’hui. Vous accumulez peut–être des tas de choses dans un sac que personne ne connaît sauf vous aujourd’hui.

Est-ce qu’aujourd’hui, vous pourriez remplacer les choses que j’ai sorties de mon sac par d’autres objets qui représentent vos péchés? Quels seraient ces objets? Quelles fautes avez-vous commises ? Imaginez avancer avec un poids constant comme celui de ce sac sur les épaules. Pourriez-vous courir, travailler, dormir, fonctionner ainsi ? Dans quel état seriez-vous après quelques jours? Nous ne sommes pas fait pour porter de tels fardeaux. Dieu veut qu’on puisse dormir et avancer dans la vie le cœur léger. Ceci dit, il nous a donné une conscience pour une bonne raison… La conscience nous avertit quand nous faisons quelque chose de mal. Elle nous dit : « Tu as foiré ! Tu n’as pas agi comme tu le devais. Tu es loin de ce qu’il aurait fallu faire. Tu n’es pas ce que tu devrais être » et elle nous aide à nous remettre en question (voir Jean 8.16) Dieu est celui qui nous a donné une conscience pour nous rappeler que nous sommes séparés de lui et que nous avons besoin de changer notre comportement, notre façon d’être et de penser pour retrouver la communion avec lui. Je voudrais que vous cherchiez vos coeurs aujourd’hui. Ressentez-vous pour une raison ou l’autre de la culpabilité? Si non, il faut peut-être votre conscience est atrophiée.

N’avez-vous jamais rien fait de mal pour lequel vous avez toujours des regrets? La plupart des gens vivent avec une culpabilité profonde. Je me rappelle l’illustration vraie du gars au 17e siècle qui voulut faire une blague à ses amis. Il leur écrivit une lettre disant ceci: «Fuyez au plus vite, tout est découvert!» Trois jours plus tard, il a été voir ses amis pour les rassurer, mais il n’a trouvé aucun d’eux. Ils s’étaient tous enfuis. Pourquoi? Parce que la culpabilité pour une chose ou l’autre les rongeait.

Nous avons tous fait des choses que nous regrettons. Et nous voudrions être débarrassés de la honte que nous en éprouvons, n’est-ce pas? Alors comment pouvons-nous nous libérer de notre culpabilité? Il y a au moins quatre façons de faire face au fardeau de sa conscience lorsqu'on n'est pas encore un converti.

I. Premièrement, nous pouvons nier le problème et rationaliser:

Des psychologues bien intentionnés, mais très mal informés nous conseillent de nous débarrasser de ce genre de sentiment négatif, qui vient de la religion et des convictions arbitraires de nos parents. Pour eux c’est un sentiment stupide, qui ne fait que gâcher nos vies, nous entraver mais qui au final est tout à fait ridicule. Peu importe ce qu’on fait, peu importe ce qu’on ressent, il n’y a pas de vérités absolues dans la vie, alors tant que ça peut donner du plaisir autant faire ce que l’on veut.

Nier ainsi la conscience ne va rien résoudre. Une personne qui reçoit ce genre de conseil va probablement continuer à ressentir qu’elle est détestable. Il y a toujours quelque chose là haut dans l’esprit qui dérange, qui dit qu’on a franchi une ligne qu’il ne fallait pas dépasser et les résultats négatifs de nos fautes, comme par exemples les relations brisées nous le rappellent.

Ignorer sa conscience ne peut pas enlever au final la culpabilité. Peut-être vous paraîtrez en paix au dehors pour les autres, mais à l’intérieur ça va être un tourbillon.

II. On peut alors essayer de cacher ses fautes.

Achan a agi ainsi en Josué 7. Il a volé des choses à Jéricho, alors que Dieu avait dit de ne rien prendre. Il a pensé qu’il pourrait s’en sortir. Mais Dieu a remarqué et il a retiré sa protection et ses bénédictions. Lorsqu’il est sorti la fois suivante pour faire la guerre contre Aï, lui et tout les israélites ont pris la raclée. Dieu ne voulait pas donner la victoire, sans qu’Achan n’admette sa faute.

David est un autre exemple dans ce style. Lui aussi a fait le mal en couchant avec une femme qui n’était pas sienne. Qu’est-ce qui s’est passé ? Dieu a fait qu’elle tombe en ceinte. Pensez-vous que David s’est mis à genoux pour demander pardon ? Non, il a utilisé sa position de roi pour dissimuler sa faute et faire tuer celui qui risquait de le démasquer. Dieu lui a alors retiré ses bénédictions aussi.

Jusqu’à ce que la faute de ces deux hommes ne soit révélée, ils ont vécu avec des problèmes.

III. On peut essayer de se racheter en faisant plus de bien que de mal.

On se dit: «Si à partir d’aujourd’hui je montre plus de gentillesse envers les autres, si je vais tous les dimanches à l’église, si je donne à la collecte, si je fais mes devoirs comme il faut et que je parle aux autres de Dieu, alors peut-être je vais pouvoir me débarrasser de ma culpabilité.» Mais ça ne marche pas. Et même si un homme parvient à oublier ainsi, un jour il se trouvera devant Dieu et sa culpabilité réapparaîtra car nul n'efface ses fautes en faisant simplement du bien.

IV. Ou mieux, on peut déposer son fardeau au pied de la croix.

Paul aurait pu sortir de son sac des chaînes et une épée. Il faisait beaucoup de mal avant de devenir chrétien. Il tuait les hommes, les femmes et les enfants simplement parce qu’ils suivaient Jésus. Puis Paul a rencontré Jésus. Il est tombé sur son visage et durant les trois jour qui ont suivi, il n’a ni bu ni mangé. Je sais pourquoi, pas vous? Sa conscience le torturait. Pendant trois jours, il n’a rien fait sauf prier.

Mais remarquez plusieurs choses. Premièrement, il n’a pas nié le mal qu’il avait commis. Il a avoué et demandé ce qu’il devait faire. Actes 22.10. Quand Ananias lui a donné la réponse, il s’est tourné vers Dieu et a trouvé le pardon. Actes 22.16. Certes, sa mémoire n’a pas été effacée. Mais il a accepté la grâce de Dieu et ses péchés ont été lavés. C’est la première chose qu’il nous faut faire aussi pour absoudre notre conscience. Il nous faut accepter la grâce de Dieu.

En 1 Corinthiens 15.9-10, Paul écrivit donc: «…» Mais que veut dire le mot grâce ? Il signifie un cadeau non mérité. Dieu veut nous offrir en cadeau le pardon que nous ne méritons pas. Trop souvent nous pensons: «Je me suis mis moi-même dans ces problèmes et c’est à moi seul de m’en sortir.» Paul nous dit: «Ce n’est pas ainsi que ça marche», regardez le verset 10: «Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis!» Dieu lui a tendu la main et par grâce lui a changé la vie. C’est Dieu qui fait le premier pas. Il vient à nous en nous tendant une main pour nous sauver.

Jésus est mort sur la croix, afin que nous puissions nous décharger sur lui de notre sac, pour que nous puissions être libérés. Grâce à sa justice, nos péchés peuvent aujourd’hui disparaître. Regardez en És. 53.4-6: «…». Lorsque nous approchons de la croix par le baptême, nous devenons un avec Jésus et nos péchés sont lavés dans son sang. Notre sac est vidé, notre conscience est nettoyée. 2 Cor. 5.17. Nous pouvons ensuite oeuvrer le cœur léger et beaucoup plus performant. Hébreux 10.22 nous le dit ainsi: «…». Le baptême est crucial pour nous débarrasser de notre culpabilité.

Conclusion :

La bible est remplie d’histoires de personnes qui ont réagit différemment face à leur culpabilité. Saül s’est fâché contre Samuel et lui a déchiré sa tunique, mais David s’est finalement repenti et s’est tourné vers Dieu. Après avoir trahi Jésus, Judas s’est dit qu’il ne pourrait jamais être pardonné. Ça l’a tellement déprimé qu’il a finit par se suicider. Paul, d’un autre côté, s’en est remis à Dieu lorsqu’il a réalisé qu’il avait tort et avait tué des gens pour rien. Réalisant qu’il ne pouvait vivre avec ce fardeau, il a accepté la grâce de Dieu et a reçu le pardon total.

Qu’en est-il de vous aujourd’hui ?