Introduction :
Depuis un certain temps, nous parlons des grands problèmes de la vie qu’un chrétien peut rencontrer. Il me semble qu’il est important dans cette série de ne pas négliger les problèmes maritaux. Dans la vie il y a peu de tempêtes aussi dévastatrices qu’un mariage qui s’effondre. Si vous êtes passés par là ou que vous le vivez actuellement, vous savez que c’est vrai. Vous êtes peut-être aujourd’hui dans un mariage qui vous cause beaucoup de peines, qui semble n’aller nul part et peut-être vous considérez faire ce que tant de couples autour de vous ont fait, passer par un divorce.
Si vous pensez secrètement à quitter votre mari ou votre épouse parce que vous êtes découragé, il faut que vous sachiez Dieu ne vous a pas abandonné. Il comprend votre déception profonde, le fardeau qui vous accable, il se soucie de votre douleur et il ressent votre peine. Oui, Dieu connait aujourd’hui toutes les raisons qui semblent justifier qu’il serait mieux de quitter votre conjoint. Il ne désire pas vous gronder pour ce que vous ressentez, ni vous reprocher vos doutes, mais il désire vous réconforter, vous aider à penser plus loin, plus calmement, plus profondément et peut-être renouveler votre désir de lui faire confiance un jour de plus. Il a des conseils à vous donner, c’est certain. Jésus aussi. Pas seulement parce qu’il est le prince de paix, le Conseiller suprême, mais aussi parce qu’il est l’architecte du mariage. C’est de lui qu’est venu l’idée, le concept. C’est donc lui qui s’y connaît le mieux et qui est le plus qualifié pour vous aider à discerner et faire face à cette fracture dans votre vie de couple. J’ai vu un reportage vendredi dernier sur une pièce de théâtre dans le journal télévisé de France 2. Le directeur a mis en scène un couple qui se dispute. Ils vont voir un conseillé marital qui commence à les soumettre à toutes sortes de thérapies farfelues. Dans une scène, le spécialiste demande à l’épouse de prendre une raquette et de taper sur un coussin en s’imaginant qu’elle donne la fessée à son mari. Elle se jette à fond dans l’exercice en frappant de toutes ses forces et en insultant le coussin en même temps, devant son mari. Ça fait bien rire le public. Mais ce qui est moins amusant, c’est d’entendre le commentateur du journal télévisé dire juste après que c’est un exercice qui a réellement été conseillé à l’auteur de la pièce quand il avait des problèmes avec sa femme et que ça n’a pas sauvé leur couple. Il y a des tas de gens avec des conseils idiots au dehors, qui vous diront de faire n’importe quoi. Mais Dieu lui n’est pas comme ça. Il sait ce qui marche vraiment et ce qui ne marche pas. Il le sait parce qu’il nous a créé et qu’il a conçu le mariage.
I. Dieu est l’auteur du mariage:
Retournons en Genèse voir comment tout a commencé. En Genèse 1, versets 26 et 27 nous lisons : « … » En Genèse 2, le Saint-Esprit revient en arrière et fait un zoom au ralenti sur la création de l’homme et de la femme. D’abord, il dit ceci sur la création de l’homme, au verset 7 : « … » Dieu fit l’homme à partir de la poussière. Le terme poussière en hébreux peut également être traduit par argile. Quand Dieu a formé l’homme, il a travaillé comme un potier qui crée un vase. Puis il a soufflé dans cette coquille pour lui insuffler la vie, pas seulement physiquement mais aussi spirituellement. Dès le départ, l’homme avait une relation intime et unique avec son créateur. Dieu parlait avec Adam. Les animaux et les plantes ne jouissaient pas du même privilège. Dieu fit également un jardin pour Adam. Il s’appelait le jardin d’Éden. Savez-vous ce qu’Éden signifie ? Lumière. Il donna donc un jardin lumineux, un jardin de lumières à l’homme et il lui offrit une occupation fantastique, des responsabilités uniques, regardez au verset 15 : « … » La tâche d’Adam était d’être agriculteur. Il avait donc une occupation extraordinaire dans un endroit sensationnel et une relation merveilleuse avec son créateur. Pourtant il n’était pas comblé. Quelque chose n’allait pas. Quelque chose manquait. Je sais cela car parce que Dieu dit ensuite : « il n’est pas bon que l’homme soit seul » (verset 18). Entre parenthèses, il y a deux expressions qu’on peut choisir en hébreux pour exprimer que quelque chose n’est pas bon. La première est « An tove olt ». Si un juif venait manger à un de nos repas en commun et qu’après s’être servi, il prenait une bouchée et trouvait que la nourriture était froide et peu goûteuse, pas vraiment fameuse, mais mangeable tout de même, il utiliserait ce mot. Le repas est « An tove olt », pas très bon. Mais si après avoir pris une bouchée, il était pris de haut le cœur et recrachait la nourriture dans l’assiette, il dirait ce plat est « lo twot –prononcé lo tove », terrible, vraiment pas bon. C’est le mot utilisé en Genèse 2.18, quand Dieu dit : « il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Messieurs, si vous êtes mariés, il vous faut donc comprendre que sans vos femmes vous êtes seul et c’est « lo tove ». Dieu n’a pas choisi que nous ayons à subir ce genre de solitude.
En lisant la solitude qui se trouvait dans le cœur d’Adam, Dieu décida d’intervenir pour extirper ce sentiment de vide qui se trouvait au plus profond de sa créature. Il créa la femme. Aux versets 18, 21 et 22, nous lisons ceci : « … ». Il ouvrit le côté d’Adam et en retira une côte, à partir de laquelle il façonna la femme. J’aime les nuances que les mots originaux en hébreux amènent dans ce passage. Quand il est écrit que Dieu forma la femme, nous n’avons pas ici le même terme qu’en Gen. 2.7, pour la création de l’homme. Le terme en Gen. 2.7 est «Yasar». Ce mot décrivait l’action d’un potier quand il formait un pot. En Gen. 2.22, le Saint Esprit utilise le terme «banah». Ce mot est celui utilisé pour décrire la création du temple plus tard dans la bible (1 roi 6 et 7). Il s’agit d’un ouvrage recherché, minutieux, précieux. Dieu a façonné la femme avec beaucoup de soins. C’est comme s’il avait dit à Adam : «laisse moi te montrer ce que je peux vraiment faire quand je le veux!» La femme fut faite dans toute sa splendeur. Elle incarnait la beauté. Ça a dû être un moment magnifique pour Adam, n’est-ce pas?
Elle était selon le verset 18 : «une aide semblable à lui». Le terme semblable peut aussi être traduit par approprié, adéquat, répondant. La phrase pourrait donc dire : «Je lui ferai une aide adéquate pour lui». La femme est une aide qui correspond aux besoins de l’homme, elle répond à ce qui est en lui, elle comble le vide dans nos coeurs. Mais pour cela, implicitement il y a quelque chose que l’homme doit comprendre. C’est à lui d’initier. Pour qu’elle puisse répondre, c’est à lui de déclencher quelque chose en elle. Des tas d’hommes n’ont pas saisi cela. Ils sont comme des pierres et puis ils s’étonnent que leurs femmes ne soient pas sensibles à leurs besoins, ne comblent pas leurs attentes. Dieu a créé la femme pour répondre et l’homme pour initier, c’est vrai dans tous les domaines. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles nul part dans la bible, Dieu ne dit à la femme d’aimer son mari. Nous lisons plutôt: «Maris aimez vos femmes», parce qu’en agissant ainsi nous initions et nous déclenchons une réponse similaire en elle. Elle nous aimera aussi en retour. Messieurs, il nous faut donc initier constamment l’amour en elle. Initions encore et encore et encore. Comment ? Par exemple avec des fleurs, de petits appels durant la journée pour lui dire je t’aime, des petits mots que nous lui laissons sur la table…
De retour en Gen. 2. Dieu offrit ensuite Ève à Adam pour former le tout premier mariage. Adam devait être extatique. Il n’y eut pas de cérémonie, d’échange de bagues, de robe de mariée, de mains moites, de mari stressé. Tout se passa très simplement dans un jardin paisible en présence de Dieu dans une parfaite harmonie. Trois choses que je remarque d’entrée de jeux :
II. Ce qu’est le mariage::
Pour Adam et Ève, c’était l’union parfaite, prononcée selon un plan parfait, avec des termes finalement très simples. Ils sont énumérés en Gen. 2.24-25: « … ». Avec la déclaration du verset 24, Dieu précisa ses intentions originelles pour le mariage. Selon lui, le plan inclut 3 ingrédients essentiels :
Conclusion :
Adam et Ève vécurent dans une liberté et un bonheur total jusqu’au moment où ils mangèrent le fruit défendu. Ce qui résulta en un déferlement catastrophique de malheurs et de destructions pour l’humanité. Depuis le péché a fait d ‘immenses dégâts dans nos mariages. Nous en parlerons la semaine prochaine. Mais je peux d’ors et déjà vous demander d’y réfléchir sur base d’un reportage que je viens de voir ce midi. Mes filles aiment plus que tout le dimanche regarder trente millions d’amis. J’essaie toujours de mettre les infos sur France 2, mais je me fais presque toujours devancer. Aujourd’hui, l’émission s’est concentrée sur ce qui arrive chez l’animal de compagnie quand ses maîtres passent par un divorce. Savez-vous ce qui advient le plus souvent avec les chiens? Soit une ou deux choses. Soit le chien devient beaucoup plus agressif, soit l’animal refuse de manger, se laisse aller et finit par mourir. Intéressant n’est-ce pas? À votre avis, si le chien le vit ainsi, comment les partenaires le ressentent-ils? Et plus encore, nos enfants?
Je termine en vous demandant de garder à l’esprit quel était le plan de Dieu et comment le mariage fut vécu jusqu’à l’arrivée de Satan. Prions.