Comment faire face au doute

Série: Le chrétien face aux difficultés de la vie

Introduction :

Je voudrais parler aujourd’hui de ces périodes où nous faisons face au doute. Il y a 2 façons de voir le doute: Depuis longtemps les théologiens réfléchissent à cette question: Peut-on avoir des doutes et se considérer malgré tout comme quelqu’un de fort dans la foi? Qu’en pensez-vous? De grands hommes se sont rangés des deux côtés de la question. Martin Luther disait que non. Il ne laissait aucune place au doute dans sa théologie. Il a condamné avec force et véhémence le doute, qu’il a appelé: «le monstre de l’incertitude» et «l’évangile du désespoir». Alfred Tennyson disait quant à lui: «Il y a plus de foi dans un doute honnête que dans la moitié des dogmes.» Jonathan Edwardses, George Whitefields et Dwight L. Moodys ont manifesté tellement d’assurance dans leurs sermons et dans leurs écrits qu’on se demande s’ils ont jamais douté. D’un autre côté, il y a eu CS Lewis, Flannery O’Connor, Blaise Pascale, à qui s’est ajouté récemment Philip Yancey. Tous ceux là ont parlé de leurs doutes et nous ont encouragé à exprimer les nôtres et à essayer de trouver des réponses.

I. L’exemple d’un père désespéré:

Alors la foi et le doute peuvent-ils coexister? Un parent désespéré dans le Nouveau Testament nous répondrait oui. Savez-vous de qui je parle? Regardez en Marc 9, du verset 20 au verset 24: «…»
  1. La foi et le doute peuvent coexister: Alors le doute et la foi peuvent-ils coexister? Oui. Voici un père qui voit son fils se tordre à terre comme un animal qui a la rage et il n’y a qu’un moyen de guérir l’enfant, par la prière, mais pas n’importe laquelle… la prière fervente de la foi. Le papa croit que Jésus dit vrai, mais il a des doutes. Son esprit est d’accord, mais son cœur vacille. Ou peut-être le contraire. En tous cas, quelle est sa solution? Il se met à supplier le Seigneur de l’aider à surmonter son incrédulité. «Viens au secours de mon cœur endurci!», crie-t-il.

    Je suis si content que Dieu ait décidé d’inclure cette histoire dans les Écritures, pas vous? Si vous êtes parmi ceux qui ont des doutes dans ce monde, ce passage est réconfortant. Il vous montre que vous n’êtes pas seuls à douter. Il nous apprend aussi de façon indirecte quand viennent les doutes dans notre vie.

  2. Quand le doute survient-il souvent? Quand avons-nous tendance à tout remettre en question en ce qui concerne la foi ? Quand nous sommes dans la calamité. Quand nous sommes frappés de plein fouet par une crise familiale ou un problème de santé ou par un accident tragique. Exemple John Templeton raconté par Lee Strobel dans son livre « plaidoyer pour la foi »

    Mais nous avons aussi tendance à faire face aux doutes quand nous avons prié pendant longtemps pour quelque chose, dans l’attente d’une réponse positive, puis quand tout un coup la porte nous est fermée en plein sur le nez et nous nous retrouvons le derrière par terre. Ou encore nous faisons face aux doutes quand nous nous retrouvons dans un nouveau cours à l’école et que ce que le professeur dit a l’air d’avoir plus de sens que ce qu’on lit dans la bible et ce qu’on entend à l’église chaque dimanche. C’est dans ces circonstances que nous nous retrouvons souvent face au doute.

  3. Jésus comprend: S’il y a vraiment une chose qui m’encourage par rapport aux doutes, c’est de voir dans la bible que Jésus comprend, et que si nous nous tournons vers lui, il fait tout ce qu’il peut pour nous aider à surmonter, pour répondre à nos questions et les remplacer par des convictions.

    Dans quelle partie des Écritures vois-je cela ? Notamment en Jean avec l’histoire de Thomas.

II. L’exemple de Thomas:

Nous allons la lire dans quelques minutes, mais auparavant, laissez moi vous montrer plusieurs choses sur ce personnage. Nous le connaissons comme Thomas le septique. Mais nous devrions plutôt dire Thomas le penseur.

Thomas avait une bonne tête et il était engagé. Il ne faut pas oublier cela. Regardez en Jean 11. Quand Lazare est sur le point de mourir, sa famille envoie un mot à Jésus pour lui demander de venir au plus vite. Notre Seigneur veut aider Marthe et Marie, mais au moment voulu. Trois jours plus tard, il est temps pour le Seigneur de venir assister la famille. Mais le voyage est risqué. Les Juifs en Judée veulent se saisir de lui et le mettre à mort. Il est l’ennemi public numéro 1. Voyez le verset 8: «…»

Les 12 essayent donc de dissuader Jésus de descendre. Mais Jésus dit: «J’y vais!» (v.15). Regardez ce que Thomas dit alors au verset 16: «…» Est-ce l’image d’un poltron ou d’un homme à moitié convaincu ? Non, il est prêta mourir avec Jésus et à finir en martyre. Il l’accompagnera peu importe le danger. À première vue, il n’y a personne d’autre avec qui il préfèrerait mourir et souffrir que Jésus. C’est donc un homme avec des convictions fermes et quelqu’un de courageux.

Mais, il n’était pas du genre à croire tout à l’aveuglette et à laisser son esprit au porte manteau en rentrant dans la synagogue (façon de parler). Il osait poser les questions. Il n’avait pas peur de lever sa main et dire «je ne comprends pas», quand tout le monde paraissait saisir ce qui était dit. J’ai bien dit paraissait, car je doute que les autres comprenaient vraiment quand lui ne comprenait pas. Regardez en Jean 14. Les douze et Jésus sont dans une pièce haute pour célébrer la Pâques. Le Seigneur commence à préparer ses apôtres pour sa crucifixion et son départ au ciel. Il leur annonce qu’il va les quitter mais que les 12 ne doivent pas être inquiets. Regardez aux versets 1 à 4 : « … » Les douze ne réalisent pas vraiment tout ce que Jésus dit. Ils pensent comme tous les autres juifs que le Christ doit mettre la raclée aux romains et monter sur le trône de David. Ils n’ont pas compris les annonces de Christ sur sa destinée. Alors je doute qu’ils comprennent vraiment ce que Jésus est en train de raconter. Mais regardez, quel va être le seul à parler ? Lisons le verset 5 : «…» Suite à la question de Thomas, Jésus répond aux v. 6 et 7 : «…» Vous vous imaginez, sans le courage de Thomas nous n’aurions peut-être jamais eu ces belles paroles, ces révélations magnifiques de Jésus qui ont amené de l’espoir et du réconfort au monde depuis ce jour.

Thomas était donc vaillant et honnête. Il était prêt à avouer: «Je ne saisis pas clairement toute cette théologie, peut-on m’expliquer?» Et Jésus l’a fait sans un reproche. Je pense que tous les chrétiens devraient oser poser les questions comme lui, car c’est ainsi qu’on grandit vraiment dans sa foi, plutôt que de suivre aveuglement.

Mais continuons à examiner ce personnage. Nous arrivons maintenant en Jean 20. Jésus a été crucifié. Les espoirs de Thomas sont brisés. Ses rêves ont volé en éclats. Il a pris une claque qui l’a envoyé à terre sans air dans ses poumons. Ce disciple de Jésus est dévasté. Avec la lance qui s’est enfoncée dans le flanc du Christ, la foi de Thomas s’est envolée. Quand nous le retrouvons en Jean 20, il est tari dans un coin où il s’isole et déprime. C’est l’endroit rêvé pour Satan. C’est ainsi qu’il peut le mieux travailler et détruire une personne dans le doute. Il peut démonter pierre par pierre l’œuvre de Jésus. Imaginez-le soufflant à Thomas : «Comment Jésus pourrait-il être le chemin, quand il t’a conduit dans un cul de sac?», «Comment Jésus peut-il être la vérité, quand il semble avoir été un faux? Comment peut-il être la vie, alors qu’il a trouvé la mort?» Et grâce au fait que Satan est parvenu à isoler Thomas, le disciple va rater l’apparition du Christ. Satan parvient à lui cacher la résurrection et à l’emmêler dans sa toile. Si les autres ont vu Jésus, c’est qu’ils ont eu un mirage collectif. Satan pourrait détruire Thomas avec le doute. Mais Jésus ne veut pas que Satan triomphe. Il va donc procurer des réponses et donner une chance à son apôtre de sortir de son scepticisme. Regardez aux versets 24-28: «…». Gloire à Dieu, les doutes de Thomas se sont transformés en certitudes et il a pu évangéliser le monde comme les autres apôtres.

Alors quelles sont les leçons que je retire de tout ceci ?

III. Comment faire face au doute?

  1. Admettez vos doutes: Quand tout s’écroule autour de nous, quand la douleur semble insoutenable, quand un événement inconcevable arrive, vous risquez fort de tomber dans le doute. Mon premier conseil est de ne pas faire semblant que tout va bien. Rien ne sert de nier. Ne déprimez pas, ne vous en voulez pas. Ça arrive aux meilleurs. Et d’après ce que je vois, c’est une occasion d’approfondir votre foi, de former de nouvelles convictions. C’est peut-être Dieu qui vous met sur son enclume pour vous donner un nouveau tranchant, qui utilise les circonstances pour produire quelque chose en vous que vous ne comprenez pas encore.

    Ce qui m’amène à mon second conseil :

  2. Déposez vous doutes au pied de la croix: Apprenez à poser vos questions à Dieu, à lui demander les réponses et sa force pour faire face. Il comprend, il ne vous en voudra pas. Mais mieux encore, la bible nous montre qu’il est celui qui fortifie notre foi, qui pourvoit les réponses adéquates. Ce n’est pas nécessairement qu’il va apparaître pour tout résoudre miraculeusement, mais il nous a donné un livre. Et Il donne des enseignants pour l’expliquer, pour nous diriger vers les bonnes explications. Parfois il utilise un film, une chanson, ou un témoignage. La vérité finit toujours par éclater. Parfois il faut quelques jours comme avec Thomas, mais elle finit toujours par se révéler, si on laisse Jésus agir.

  3. Je dis quand les doutes viennent, n’embrassez pas les réponses habituelles simplement parce que les autres attendent cela de vous.

  4. Ne laissez pas Satan vous isoler

Conclusion :

Je terminerai en vous disant ceci: si quelqu’un vous a poussé dans un coin et essaye de vous faire croire que poser des questions est répréhensible pour Christ, relisez les tendre mots qu’il a utilisés pour Thomas, en lui apparaissant: v. 26-27 «Paix soit avec toi, regarde mes pieds et mes mains…» Bien sûr il dit ensuite: «Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru» Mais si aujourd’hui qui sont les bien heureux dans la foi? Toi Alex, toi Marie, toi Candice. Si vous croyez, même avec des doutes, vous faites déjà partie des bienheureux dont Jésus parle.

Prions ensemble.