Introduction :
Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Romains chapitre 13. Nous retournons vers ce chapitre que Frédéric a entamé il y a quelques semaines. Dans cette section, Paul exhorte les chrétiens à respecter les autorités de ce monde. Il parle de certaines attitudes qu’ils doivent abandonner, s’ils veulent être irréprochables aux yeux de Dieu et s’ils veulent être un témoignage auprès des gens qui les entourent. N’est-ce pas là notre but à tous, être irréprochables aux yeux de Dieu et un témoignage auprès des autres ? Alors il faut non seulement être soumis au gouvernement, mais aussi examiner nos habitudes financières. Regardez ce que Paul dit en Romains 13.7-8 : « … »
Rendez à tous ce qui leur est dû ! Quel commandement difficile pour nous français qui vivons dans ce que les américains considèrent le pays le plus taxé au monde. Payez vos impôts nous dit tout d’abord le Saint Esprit. Nous pourrions passer des heures à discourir sur les milles et une façons que nous employons pour échapper aux impôts. Vous connaissez comme moi toutes les excuses que nos compatriotes utilisent pour justifier la fraude. J’entendais un reportage à la TV il y a une ou deux semaines qui parlaient des nouvelles mesures que le gouvernement belge est en train d’adopter pour resserrer les mailles du filet et diminuer les fraudes fiscales. Les restaurants et les bars vont à présent devoir s’équiper de caisses intelligentes. Ce sont des caisses qui sont munies d’une boîte noire dont seul les contrôleurs des impôts ont la clé. Les patrons sont furieux et ils protestent. J’entendais la représentante de la filière belge des cafés dire que tout le monde dans la profession fraudait et que si ces caisses étaient installées, la plupart des établissements allaient couler. En conséquence des milliers d’employeurs en France ou en Europe fraudent. Des dizaines de milliers de personnes travaillent en noir, sans être assurées, protégées par un contrat ou sans pouvoir cotiser pour la retraite. Et l’État paye des allocations chaumage et des aides financières à des tas de personnes qui ne devraient normalement pas avoir le droit de les percevoir. Une telle situation ne peut mener qu’à un profond endettement, qu’à un alourdissement encore plus important des taxes et qu’à des envies encore plus grandes de frauder. En tant que chrétiens, nous devrions refuser de rentrer dans ce jeu. Payons-nous nos taxes, l’entièreté de ce que nous devons et travaillons-nous dans la légalité ?
Au verset 6 Paul dit qu’il nous faut payer nos dûs au gouvernement, pourquoi ? Parce que notre gouvernement est son institution pour maintenir l’ordre et la paix. Les ministres, les agents, les fonctionnaires sont ses serviteurs pour prendre soin des problèmes civils. Donc si un chrétien trompe l’État, qui ne respecte-t-il pas ? Dieu. Il trompe Dieu.
Le Saint-Esprit continue sur cette lancée, sur ce thème de rendre à tous ce qui leur est dû en disant au verset 8 : « Ne devez rien à personne. »
Je voudrais faire un petit test aujourd’hui. Combien d’entre nous ont une dette pour une maison ? Gardez vos mains levées. Combien d’entre nous ont une dette pour une voiture ? Combien d’entre nous ont une dette pour des études qu’ils ont entreprises ou pour certains biens matériels qu’ils ont acquis à travers un payement en plusieurs mois ? L’insee indique que 47 % des ménages sont endettés en France. Les emprunts personnels représentent 80% des crédits souscrits. La dette moyenne est de 40.000 euros par ménage. C’est deux fois plus qu’en Allemagne ou en Belgique. Mais ce qui est alarmant c’est que deux millions de foyers sont en surendettement. Le figaro rapporte qu’il y a eu une augmentation du surendettement de l’ordre de 17,6% entre 2008 et 2009 et que des huissiers sont intervenus 32.000 fois cette année, pour saisir tous les biens de certaines familles qui n’arrivaient plus à rembourser. Dieu a quelque chose à dire à ces familles, à ce sujet.
I. Dieu permet les emprunts, mais pas le non remboursement
Mais je ne voudrais pas que vous me compreniez mal aujourd’hui. Je ne pense pas que contracter une dette est un péché. Certains interprètent mal les paroles de Paul en Romains 13.8. Ils refusent tout crédit parce qu’ils dissocient le verset 8 du verset 7. Paul ne condamne pas le fait d’emprunter, mais le fait de ne pas rembourser ses emprunts, de ne pas payer ses dettes. Si nous n’avions pas la possibilité d’emprunter, qui parmi nous pourrait espérer posséder un jour une maison ? Surtout sans avoir des parents riches derrière lui ? Je suis heureux de pouvoir faire un crédit pour une voiture si la mienne rend l’âme et que j’ai vraiment besoin d’un véhicule pour pouvoir conserver mon travail. Mais la possibilité d’acheter à crédit peut jouer des mauvais tours. Des études récentes indiquent que les consommateurs dépensent 23% de plus quand ils peuvent payer avec un crédit plutôt qu’avec de l’argent comptant. Les compagnies financières le savent. C’est pour ça qu’elles font beaucoup d’offres alléchantes sur des payements échelonnés. La situation idéale n’est donc pas de vivre en empruntant. Dieu le savait. Regardez ce que Deutéronome 28.12 disait. C’est un passage de l’Ancien Testament, mais il nous apprend comment Dieu voit la situation idéale pour ses enfants. Nous lisons : « … »
Qu’est-ce que ce passage nous apprend ? Que Dieu ne voulait pas que ses fils et ses filles soient constamment dans un état d’endettement. D’ailleurs il instaura un système économique basé sur des périodes de 7 années pour aider à leur éviter cette condition. Regardez en Deut. 15.1-3 : « … » Ce système permettait donc d’éviter de passer toute une vie dans l’endettement.
II. Pourquoi Dieu ne veut pas que nous soyons dévorés par les dettes.
Pourquoi Dieu ne voulait-il pas que son peuple soit dévoré par les dettes ?
J’ai découvert cela lorsque mon épouse a terminé ses études d’infirmière aux USA. Nous nous sommes retrouvés avec une dette de 40.000 dollars, mais aussi à l’âge où il nous fallait penser à fonder une famille si nous ne voulions pas qu’un jour il soit trop tard. Et si on voulait fonder une famille, quel était le meilleur plan à suivre ? Celui de Dieu. Qui demandait quoi ? À l’épouse d’être avant tout dédiée à l’éducation des enfants et à l’entretien de la maison (Tite 2.4-5). Mais pour rembourser la dette que Tammy avait, suivre un tel plan était impossible. Nous étions les mains liées, asservis aux banquiers. Personne ne nous avait mis en garde.
Attention aujourd’hui si vous contracter des dettes ! Vous risquez de devoir travailler à plusieurs endroits pour pouvoir nouer les deux bouts et payer vos traites. En faisant cela, vous pourriez bien par exemple, être forcé de négliger votre famille, votre implication à l’église, ou même de devoir conserver un travail qui ne vous plaît pas et les conditions sont terribles, juste parce que c’est le seul qui vous permet de gagner suffisamment.
Luc 16.10-11 évoque ce principe. Nous lisons : « … »
Si donc nous ne payons pas nos dettes, aussi petites soient-elles, les gens qui le savent ne parviennent pas vraiment à nous faire confiance. Par exemple, si je ne paye pas mon loyer quand il est dû, pourquoi mon propriétaire me ferait-il confiance quand j’essaie plus tard de lui parler des choses spirituelles ? En quoi pourrais-je le blâmer s’il doute de ma foi et de mon engagement envers Dieu ? Mon témoignage pour Christ s’en trouve donc détruit et je ne parviens plus à œuvrer pour lui. C’est pour cette raison qu’en rentrant à l’école de prédicateurs des questions très précises m’ont été posées à ce sujet. Mais ça ne devrait pas être seulement valable pour ceux qui veulent prêcher.
Je suis attristé de voir combien de chrétiens ne peuvent pas mettre dans la corbeille avec libéralité le dimanche, parce qu’ils se sont surendettés dans leur vie. S’ils ne peuvent plus donner charitablement pour l’œuvre de Dieu, selon 1 Timothée 6.19 alors de quoi se privent-ils ? De s’amasser un trésor dans les lieux célestes. Ils obtiennent seulement un trésor sur terre, ce qui est tragique car Jésus dit encore : « Là où est ton trésor se trouve aussi… » quoi ? ton cœur (Matthieu 6.21) C’est donc un cercle vicieux. Celui qui se plonge dans les dettes finira toujours plus par éloigner son cœur de Dieu.
III. Comment éviter de tomber dans le surendettement ?
Comprenons tout d’abord qu’il y a des événements que nous ne pouvons pas prévoir. L’épargne et l’investissement sont donc de bonnes idées. Mais, il se pourrait que demain il y ait un tremblement de terre et que tout ce que j’ai soit détruit. Il se pourrait que mon lieu de travail s’écroule par la même occasion. De la même manière, nous ne pouvons pas prévoir une guerre ou la venue d’une sécheresse. Je comprends les éleveurs qui se retrouvent régulièrement dans des situations qui les dépassent.
Nous sommes riches, réalisons-le. Nous avons déjà beaucoup pour être satisfait. J’aime la prière qu’un écrivain a écrite. Elle dit : « Seigneur, je viens de relire l’histoire du jeune homme riche et du mauvais choix qu’il a fait. Je ne cesse d’y penser. Peu importe combien d’argent il avait, il ne pouvait pas voler en avion, posséder une voiture, être opéré par de bons chirurgiens, acheter de la pénicilline, regarder la TV, laver sa vaisselle avec de l’eau coulant d’un robinet, taper une lettre ou tondre sa pelouse, dormir sur un matelas de mousse ou parler au téléphone. S’il était riche, alors que suis-je à tes yeux ? » Nous sommes riches frères et sœurs. Et si nous prenons le temps d’y réfléchir peut-être nous trouverons pus vite le contentement. Rappelons-nous d’ailleurs que nous n’amènerons aucun bien matériel avec nous au paradis (1 Tim 6.7). Il n’y a jamais de remorque avec des meubles attachée au corbillard. Avant de contracter une dette, demandons-nous si nous avons vraiment besoin de ce que nous allons acheter.
Tout ce que nous avons lui appartient. Nous ne faisons que gérer ses possessions. En tant qu’économe de Dieu, nous devons donc veiller à respecter sa volonté, c’est à dire éviter au maximum les dettes. Si nous en avons, il nous faut faire notre possible pour nous en débarrasser au plus vite.
Je voudrais vous remettre une feuille à la fin du culte qui vous aidera à faire un budget. Si vous fonctionner avec un budget, il ne serait pas mauvais de mettre en place un plan pour vous débarrasser d’abord et au plus vite des emprunts. Commencez par les plus petits. Privilégié les épargnes après avoir payés les dettes.
Aspirons à être comme cet homme, qui un jour fut contrôlé par un douanier. Le douanier lui demanda :
« Êtes-vous un homme riche ? » « Oh oui, je suis chrétien » dit l’homme. "Dites-moi ce que vous possédez", dit le douanier. L’homme répondit :
D’abord j’ai la vie éternelle, selon Jean 3.16
Deuxièmement, j’ai une maison au ciel, Jean 14.2
3e j’ai la paix qui surpasse toute compréhension, Phil 4.7
4e, j’ai une joie ineffable (1 Pierre 1.8)
5e je possède l’amour qui ne périt jamais (1 Cor.13.8)
6e, je suis marié à une femme pieuse (Prov. 31.10)
7e, j’ai des enfants obéissants en bonne santé et heureux (Ex. 20.12)
8e, j’ai de vrais amis qui sont loyaux (Prov.18.24)
9e, j’ai des louanges que je chante la nuit (Ps. 42.9)
10e, j’ai une couronne de vie (Jacques 1.12)
En entendant cela, le douanier referma son livre et dit : « Vraiment vous êtes un hommes riche, mais vos possessions ne sont pas assujetties aux taxes ! »
Où sont vos possessions aujourd’hui ? Sont-elles assujetties aux taxes ? Ne devez rien à personne. Rendez à tous ce qui leur est dû.