Introduction :
Êtes-vous jamais fatigué d’entendre certaines choses ? Je pense que oui. De tels sentiments surviennent très tôt chez l’être humain. Parlez à un enfant à propos de l’école et vous verrez. Quand ils sont jeunes ils sont fatigués d’entendre la maîtresse leur raconter toujours la même chose. Quand ils deviennent adolescents, ils sont fatigués d’entendre leurs parents leur répéter les mêmes instructions. Et quand on devient plus âgé, on finit par être fatigué de toujours faire face aux mêmes responsabilités, à la maison qui doit être nettoyée, au linge qui doit être lavé et repassé, à la pelouse qui doit être tondue et aux enfants à qui on doit toujours rappeler la même histoire. Malheureusement, parfois cette fatigue se manifeste aussi dans notre foi, dans notre relation avec le Seigneur. On vient à l’église et la prédication est sur ce personnage dont on a déjà entendu parlé dix fois. Dès que le prédicateur se lève pour enseigner et qu’il annonce son sujet on se déconnecte. J’ai même vu des gens qui roulent des yeux. Alors je me pose la question, comment pouvons-nous éviter de tomber dans ce travers ? Comme l’a dit quelqu’un, se laisser aller et devenir paresseux est facile, mais il faut vraiment combattre pour maintenir sa fidélité et sa ferveur. Paul connaissait ce principe, c’est pour cela qu’il va dire en Romains 12.11 : « … »
I. Ayons du zèle
Méditons quelques minutes aujourd’hui sur ce concept du zèle. Qu’est-ce que le zèle ? Le dictionnaire dit ceci : « Vive ardeur, enthousiasme, empressement dans l’exécution d’une tâche ou pour servir une cause, une personne. » Des synonymes sont : passion, fougue, exaltation, élan et emballement. Dans la bible, le mot zèle est utilisé près de 40 fois. Nous le trouvons dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Mais plus important que de savoir s’il se trouve dans l’Ancien ou le Nouveau Testament et combien de fois, il faut se demander si le zèle pour Dieu peut-être trouver dans notre cœur ? Aujourd’hui avons-nous du zèle pour Dieu ? Avons-nous un feu dévorant pour lui à l’intérieur ? Jésus avait ce zèle, voir Jean 2.17. Élie avait du zèle, voir 1 Rois 19.10, Jérémie avait du zèle, voir Jérémie 19.9. David avait du zèle, mais attention le zèle doit être bien canalisé ou il peut parfois nous pousser dans la mauvaise direction.
Ça me rappelle l’histoire vrai d’un chrétien qui finissait toujours par commettre des erreurs dans son enthousiasme. Il était coiffeur aux Etats-Unis et là bas les coiffeurs rasent aussi la barbe et la moustache. Un jour, alors qu’il venait de mettre du savon sous le menton et sur la gorge d’un client, et qu’il s’approchait avec un coupe choux, il lui posa cette question : « Monsieur êtes-vous prêt à rencontrer Dieu ? » Le client a eu si peur qu’il s’est levé et qu’il s’est immédiatement sauvé avec de la mousse sur la figure. Nous devons manifester du zèle pour Dieu, mais par exemple évangéliser ainsi n’est pas un bon choix. Paul savait que le zèle pouvait nous diriger dans une mauvaise direction. En Actes 22.3 il dit : « … » En Galates 1.14, il ajoute : « … » Et pour que nous sachions que Paul n’était pas la seule personne ayant commis ce genre d’erreur, regardez aussi ce que Romains 10.2 dit : « … »
Le zèle peut parfois être mal dirigé ou tout aussi tragique il peut parfois totalement faire défaut. Galates 4.17 nous met en garde contre ces deux travers : « … » Les galates avaient perdu le feu intérieur avec le temps (idem Laodicée – Apo 3). Lors de la venue de Paul ils avaient montré beaucoup d’empressement pour faire ce qui était juste, mais avec le temps, leur désir s’était estompé. Ainsi va la vie, par moment nous montrons plus de zèle qu’à d’autres périodes. Vous avez probablement remarqué que je suis au régime. Contrôler mon poids n’est pas facile ces dernières années (avec la quarantaine). Je me lance de temps à autres dans un régime, à chaque fois avec zèle au départ, mais avec le temps cette ardeur semble disparaître. Toutefois, si je veux parvenir à un vrai résultat, il me faut m’accrocher. La clé c’est de maintenir mon zèle après les premières semaines. J’en arrive fatalement à un moment où je n’ai plus que deux choix, est-ce que je conserve mon enthousiasme à long terme, ou est-ce que je baisse les bras et j’abandonne ? C’est là où j’en suis par exemple aujourd’hui. J’ai perdu 6 kg et je suis tenté de me dire que c’est assez. Mais je ne veux pas regagner ce que j’ai perdu. C’est une chose de perdre son zèle pour un régime, c’est tout autre chose, de perdre son zèle pour Dieu. C’est bien plus grave. Nous ne voulons pas en arriver là, n’est-ce pas ? Paul dit donc en Romains 12.11 : « Ayez du zèle et non de la paresse. » Nous voulons plutôt être pour le Seigneur à l’image d’Eugène Ormandy. Le connaissez-vous ? C’est un fameux chef d’orchestre américain. Il y a quelques années, il s’est démis l’épaule en conduisant l’orchestre philharmonique de Philadelphie. Je ne sais pas quel morceau il dirigeait, mais en lisant les rapports de son accident, je sais qu’il se donnait à fond quand c’est arrivé. En apprenant ceci, je me demande avec une certaine gêne, est-ce que nous nous sommes déjà démis quelque chose en servant le Seigneur ? Ne serait-ce que nos cravates ?
Paul ajoute en Romains 12.11 : « Soyez fervents d’esprit ! » LA BFC traduit : « Servez le Seigneur avec un cœur plein d’ardeur ! »
II. Conseils pour maintenir notre zèle
Alors que faire lorsque cette ardeur quitte notre cœur ? Paul va dire ceci à Timothée, dans la seconde lettre qu’il lui adresse au chapitre 1 verset 6 : « … » Il faut donc raviver le feu, souffler sur les cendres et faire repartir les flammes.
Frères, de la même manière, si nous voulons maintenir notre enthousiasme, nous avons besoin de réunions. C’est pour cela que Dieu a donné l’église et nous a demandé de nous réunir le dimanche. C’était son plan pour nous aider à nous encourager les uns les autres. Dieu savait que nous avons besoin de venir au culte chaque dimanche et d’entendre le prédicateur parler sur ce qui peut nous aider à maintenir et améliorer notre marche avec le Seigneur. Ephésiens 6.15 montre indirectement cela. « … » D’où vient le zèle selon ce passage ? De l’évangile, donc aussi de sa prédication. Il y a bien sûr d’autres choses que le culte pour nous aider à maintenir notre zèle. Il faut lire la bible régulièrement et prier quand on est chez soi. C’est ainsi qu’on pourra être plus excité concernant notre relation avec Dieu.
Conclusion :
Je conclus ce sermon en vous rappelant que Dieu a prévu beaucoup d’œuvres pour nous dans son royaume (voir Tite 2.14). Certains le savent et font tout ce qu’ils peuvent pour éviter la paresse et être fervents. D’autres ont baissé les bras et se sont endormis. Mais vous où en êtes-vous ? Je voudrais terminer en vous lisant les paroles d’un prédicateur qui a presque trouvé la mort il y a quelques années. Il dit : « Le 6 juin 1995, j’ai eu un terrible accident en moto. J’ai presque perdu la vie et je suis resté à l’hôpital pour quelques mois. Je n’oublierai jamais ce que le docteur m’a dit le jour où je suis sorti. Il m’a mis la main sur l’épaule et m’a dit : « La plupart des gens meurent quand ils arrivent ici avec les blessures que tu as eues. Toi tu as survécu. Je suggère que lorsque tu quittes ce lieu, tu essayes de découvrir ce que Dieu avait planifié pour toi. J’ai quitté l’hôpital et je n’ai pas cessé d’y penser depuis toutes ces années. Mais la question qui se pose aujourd’hui à chacun de nous est identique. Qu’est-ce que Dieu a prévu pour vous ? » Ne voulez-vous pas le découvrir ? Si oui, il vous faut du zèle et de la ferveur. Ne baissez jamais les bras. Servons Dieu avec enthousiasme !