Introduction :
Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Romains chapitre 8. Depuis quelques semaines, nous sommes dans ce chapitre où Paul parle des bénédictions réservées aux chrétiens. Vous rappelez-vous de celles que nous avons vues, à partir du verset 15 ?
Pour bien comprendre les propos de Paul dans le texte que nous allons lire (du v. 31 à 39), il est utile de se rappeler que les premiers chrétiens étaient persécutés pour leur foi. Aux versets 17 et 18, Paul évoque ce point. Avec les souffrances qu’ils enduraient, il était donc possible pour les chrétiens de perdre courage et de renier Dieu. Mais dans la fin de Romains 8 le Saint Esprit va les rassurer et leur rappeler qu’ils ont malgré tout, les faveurs de Dieu. Comment va-t-il s’y prendre pour faire cela ? Paul va leur demander de réfléchir à trois questions :
I. Qui sera contre nous?
Lisons ensemble les versets 31 et 32 : « … » La question doit être comprise au second degré. Lorsque nous devenons chrétien, ce n’est pas que l’opposition cesse. Au contraire. Paul aurait pu faire une longue liste des personnes qui s’étaient dressées contre lui. Il y avait des membres de sa propre famille, des Juifs jaloux, des commerçants qu’il dérangeait, des dirigeants romains malveillant. Lorsque nous devenons chrétiens et que nous voulons vivre engagés dans la foi, Satan est furieux. Il fait tout pour nous faire faire marche arrière. Il utilise des proches, des connaissances, nos patrons, nos compagnons de classe ou de travail pour remettre en question notre décision. Et tous aujourd’hui nous pourrions faire une liste de gens qui s’opposent à nos efforts pour vivre en Christ. La question de Paul porte donc plus sur le fait de pouvoir triompher de nous. En d’autres termes, qui pourra être victorieux sur nous, si Dieu est pour nous ? La réponse est évidente : personne. Et pour bien enterrer le point, pour prouver que Dieu est pour nous, sans qu’il puisse y avoir le moindre doute, Paul mentionne ce que Dieu a fait en notre faveur : il a envoyé son fils mourir sur la croix pour nos péchés, pour vaincre Satan.
Je voudrais vous demander de méditer ce point. Qui a livré Jésus à la mort ? Était-ce Judas, par cupidité ? Ou les Juifs par jalousie ? Ou était-ce Pilate par peur ? Non en fait la décision venait de bien plus haut, car autrement des anges seraient intervenus pour protéger Jésus. Celui qui a livré le Fils, c’était le Père par amour ! La bible nous dit que Dieu a tant aimé le monde, c’est à dire nous, qu’il a donné son Fils unique (Jean 3.16) J’aime ce qu’un auteur écrit sur le sujet. Il nous demande de réfléchir aux événements dans le jardin de Gethsémané, lorsque Jésus demandait : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! » en Matthieu 26.39. Puis il décrit comment il voit la scène à ce moment là. Écoutez ses paroles, je vous lis un extrait :
Quand nous sommes accablés par les problèmes de cette vie, nous doutons trop souvent à tort de l’amour de Dieu. Quand tout va bien, quand un homme a un bon travail, quand il est en bonne santé, quand il a une belle famille et un mariage heureux, on se dit : « Dieu doit vraiment aimer ce type, regarde comme il l’a bénit ! » Mais quand on regarde à celui qui est pauvre, à celui qui est malade ou à celui qui a perdu son travail ou qui est assailli par des problèmes familiaux ou maritaux, on se dit : « Cet homme ne doit pas avoir les faveurs de Dieu, regarde tous les problèmes qu’il a ! » C’est fou de penser ainsi. Paul me dit que lorsque je suis un chrétien, l’amour de Dieu ne se mesure pas grâce aux circonstances de ma vie. Il se mesure avec la croix de Jésus. Arrêtons donc de nous concentrer sur les difficultés, sur l’opposition qu’on peut subir en tant que chrétien. Fixons plutôt nos yeux sur la croix. Gardons à l’esprit que Dieu nous a tant aimés qu’il a dit « non » à son Fils, afin de pouvoir nous dire « oui ».
Au verset 32, Paul ajoute au vu du sacrifice de Jésus : « comment Dieu ne nous donnera-t-il donc pas aussi tout avec lui, par grâce ? » Le principe est simple : celui qui donne la chose la plus importante qu’il ait, n’aura aucun mal à donner ce qui est minime en comparaison. Si je suis disposé à tout donner à ma fille, si elle en a besoin, est-ce que je vais rechigner si un jour elle vient me trouver et me dit : « papa j’ai vraiment besoin de 10 euros ? » De la même manière, Dieu qui nous a fait le plus grand cadeau en la personne de son Fils, n’hésitera pas à nous accorder des dons de moindre importance, à savoir la victoire ou encore ce qui a avoir avec mes besoins physiques ou spirituels.
II. Qui accusera les élus de Dieu ?
En lisant ceci, je me dis : « Comment Dieu peut-il m’aimer ainsi ? » Je ne suis pas digne d’une telle bienveillance. Il voit ma vie, ce que je fais, ce que je dis. Il me connaît de long en large, extérieurement comme intérieurement. Il sait combien de fois je chute et que je ne vis pas toujours comme je dois. Comment Dieu peut-il m’aimer avec tous mes péchés ? Paul va répondre d’une certaine façon dans les versets suivant. Il dit aux versets 33 et 34 : « … » Nous arrivons donc à la question suivante : Qui accusera les élus de Dieu ?
La bible dit qu’il y a dans ce monde un grand accusateur. Savez-vous de qui il s’agit ? Regardez en Apo. 12.10 : « … » Vous rappelez-vous l’histoire de Job ? Qui est venu se présenter devant Dieu au début de l’histoire pour mettre en doute la fidélité de Job ? Satan. Satan aime aller voir Dieu pour lui dire des choses comme : « As-tu vu Alex ? As-tu vu ce qu’il a fait aujourd’hui ? As-tu entendu ce qu’il a dit ? As-tu pris le temps de sonder ses pensées ? Et Alex ose s’appeler un chrétien ? Après tout ce que tu as fait pour lui ? » Savez-vous ce que Dieu répond ? Dieu lui dit : « Lucifer, je suis désolé, mais je ne le vois pas. » « Là Dieu, il est là ! Tu vois ? » « Non Lucifer, je ne vois pas Alex, quand je fixe mes yeux sur lui, tout ce que je vois c’est mon fils Jésus ». Regardez en Jérémie 31.34 : « … » Que disait Dieu sur ceux qui deviendraient chrétiens ? Il ne se rappellerait pas de leurs fautes. D’ailleurs, pour s’en assurer Jésus est à côté du Père et il intercède.
Nous avons dans ce verset l’image d’un tribunal. Satan est debout, dressant la liste de vos péchés et vos manquements. Puis il y a Jésus, qui vient jusqu’à nous, qui met sa main sur notre épaule, et qui dit au Père : C’est mon frère (ou ma sœur) ; je suis mort pour lui. J’ai payé le prix de ses péchés et ils ont été lavés dans mon sang. Il a été justifié(e) et déclaré(e) non-coupable. Satan ne peut que s’en aller vaincu, parce que Jésus a intercédé pour nous.
Si j’étais accusé d’un crime et devais passer devant un tribunal, je voudrais le meilleur avocat qui soit ; mais la plupart d’entre nous ne possèdent pas l’argent nécessaire pour ce genre de défense. Mais pour le tribunal qui importe vraiment, nous avons le meilleur avocat spirituel, la meilleure défense dans l’univers, car Jésus lui-même plaide notre cause ! Et il le fait “gratuitement” par amour pour nous !
La réponse à la question : “Qui nous accusera” est donc : personne ! Personne ne le peut avec succès.
III. Qui nous séparera de l’amour du Christ ?
Dernière question. Lisons les verset 35 à 39 : « … » Pour sa troisième question, Paul pose une question qui est importante : « Qu’est-ce qui pourrait me séparer de l’amour du Christ ? » Paul donne une liste des problèmes connus des chrétiens de son époque. Il parle d’abord de la tribulation. Le terme grec est thlipsis. Ce mot signifie la pression. Il décrit le processus qu’on utilisait pour extraire le jus des grappes de raisins en les écrasant. C’est une image parfaite pour les tribulations. Puis il parle de l’angoisse. Ce mot grec « stenochoria » est un terme composé de deux mots : Sténos qui signifie étroit et chora qui signifie un lieu. Donc un lieu étroit. Le terme décrit la sensation d’être serré comme dans un étau, sans pouvoir respirer. C’est ce qu’on ressent à l’intérieur quand on est sous la pression, dans la tribulation. Puis Paul mentionne encore plusieurs choses.
Mais est-ce que tout ce que Paul décrit suffisant pour nous faire crouler, si nous sommes chrétiens ? La réponse est non, si nous nous maintenons dans l’amour de Dieu! Mais ça doit être une décision de notre part, comme Jude 21 le montre. Seule notre volonté peut être un obstacle entre nous et Dieu. Mais si nous réfugions en Christ, tôt ou tard, nous allons être vainqueurs, car Dieu va nous aider. Et pourquoi va-t-il nous aider ? Le verset 37 donne la réponse. Parce qu’il nous a aimés. Et Paul termine dans les deux derniers versets du chapitre en disant que personne n’est assez fort pour changer cet amour qu’à Dieu pour nous, ni les anges, ni les dominations (ou démons), ni aucune autre créature ou circonstance. Concrètement, ça signifie que lorsque je suis à côté du lit d’un proche qui souffre à cause de la maladie… Dieu m’aime toujours. Quand je pleure un défunt bien aimé qu’on descend dans la tombe… Dieu m’aime toujours. Quand je suis abattu parce que mes responsabilités financières sont devenues trop lourdes… Dieu m’aime toujours. Quand je suis perdu parce que ma famille se déchire ou que mon mariage vole en éclats… Dieu m’aime toujours. Quand mon cœur me tiraille parce que j’ai commis un gros péché et que je sens que Dieu ne pourra jamais me pardonner… Dieu m’aime toujours.
Dieu ne pourra jamais m’aimer plus qu’il ne m’aime déjà et il ne m’aimera jamais moins non plus. Il a donné son Fils Jésus pour le prouver.
Conclusion : :
Aujourd’hui, nous avons donc vu trois questions importantes :