Le chrétien et la loi

Série: Romains (ch 7.5-14)

Introduction :

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Romains chapitre 7. Nous avons parlé la dernière fois de la section qui va du verset 1 au verset 6. Vous rappelez-vous quel thème Paul traite dans ce chapitre ? Il parle de la relation du Chrétien avec la loi. Dans les premiers versets, il rappelle aux chrétiens qu’ils se sont mariés à Christ et que pour pouvoir le faire, ils ont nécessairement dû se défaire du lien qui les unissait à la loi de Moïse. Comment leur union à la loi a-t-elle été rompue ? En mourant dans les eaux du baptême avec Jésus. Comme la mort physique rompt les liens du mariage physique, la mort qu’ils ont vécue avec Jésus les a libéré de l’emprise de la loi qui les retenait dans le péché. Pour saisir ce qui suit, il est important de bien comprendre le lien entre la loi et le péché. Regardez à nouveau le verset 5. Nous l’avons lu la semaine dernière, sans avoir le temps de l’expliquer. Il dit ceci : « … » Ces paroles sont difficiles à appréhender, n’est-ce pas ? Paul dit que la loi provoquait des passions pour le péché. Pour le dire autrement la loi donnait cours à certains penchants pour le péché. Et à cause de cela nous portions des fruits charnels pour la mort.

Tout d’abord essayons de comprendre comment la loi provoquait ces penchants pour le péché.

La loi, dans un sens, provoque donc certaines passions. Pour celui qui est dans la chair. Qu’est-ce que le terme chair signifie ? Il serait utile de le définir aussi avant d’aller plus loin.

Le terme est utilisé 147 fois dans le Nouveau Testament. On doit à Paul 91 mentions de ce terme. Ce mot « sarx » peut véhiculer 13 idées différentes. Mais sachez qu’il est le plus souvent utilisé dans deux sens. D’abord pour décrire notre peau et les tissus qui recouvrent nos os. Par exemple, en Romains 2.28 Paul l’utilise ainsi lorsqu’il parle de la circoncision. Mais attention, même si la chair comporte des faiblesses et des limitations inhérentes à sa nature, elle n’est pas un mal en soi. Les gnostiques, un groupe de chrétiens qui avaient des idées religieuses un peu tordues, enseignaient que la chair est mauvaise. Et donc Dieu ne pouvait rien avoir affaire avec elle. Cette philosophie ne va pas avec la bible qui dit que Jésus lui-même a été fait chair (Jn 1.14 et 1 Jn 4.2).

Par contre, il est vrai aussi que l’apôtre utilise parfois le mot chair dans un sens figuré, pour parler de ceux qui vivent en en ne pensant qu’aux appétits charnels (comme l’envie pour le sexe, qui normalement est une bonne chose si c’est pour être consommé entre un mari et sa femme). Mais vivre seulement pour marcher dans la chair, en ne pensant qu’à ses envies physiques n’est pas ce que Dieu veut (Romains 8.4 à 13). Parfois le terme est donc utilisé de manière péjorative. C’est le cas en Romains 7.5. Lorsque Paul dit que la loi provoque des passions, il parle de ceux qui sont esclaves de la chair.

Mais la conclusion logique pour les auditeurs de Paul aurait tout de suite été de penser quoi ? Si la loi cause en moi l’envie de pécher ? Comment est-elle, bonne ou mauvaise ? Mauvaise ! Regardez et vous verrez que Paul savait que les chrétiens allaient se dire cela. En Romains 7. 7, il dit : « … » Quelle est la réponse ? « Certes non ! » « loin de là ! » Elle révélait le péché. Elle montrait que certaines choses étaient mauvaises et contre la nature de Dieu.

Quand Caleb veut quelque chose que Louisa a, que fait-il ? Il va le lui arracher des mains. Comment pourrait-il savoir que ce n’est pas bien si personne ne lui dit ? Un enfant a toujours le risque de grandir en devenant un vrai tyran, qui prend ce qu’il veut, quand il veut. Qu’y a-t-il de mal à l’égoïsme si personne n’est assez fort pour me donner une correction quand je prends ce qui est dans les mains d’un autre ? Dieu grâce à sa loi, nous apprend quand c’est mal de faire quelque chose. Mais parce que nous sommes tellement pécheurs, lorsque nous apprenons que quelque chose est mal, ça ne suffit pas. Le péché qui est encré en nous produit encore plus des envies. Regarde le verset 8 : « … » Ne manquez pas d’identifier le vrai coupable dans l’histoire. Ce n’est pas la loi de Dieu, mais notre péché. Le péché nous pousse à désobéir à Dieu.

Paul dit le péché saisit l’occasion quand vient la loi. Littéralement la phrase en grec veut dire, le péché utilise la loi comme un tremplin, une base d’opération pour attaquer notre âme et produire toutes sortes de convoitises. En d’autres termes le péché exploite la loi à ses propres fins. J’illustre. Satan lorsqu’il était dans le jardin, qu’a-t-il utilisé pour produire le péché et la mort ? Le commandement de Dieu interdisant à l’homme et son épouse de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Satan, la personnification du péché utilisa la loi de Dieu. Et allons plus loin, s’il n’y avait pas eu l’interdiction, il n’y aurait pas eu de péché du tout. Avant que Dieu n’ait donné ses instructions à Adam et Ève, il n’avait aucun moyen de les tenter. Paul dit donc, sans loi le péché est mort. Ou encore, sans loi il n’y a pas de péché. Paul continue en disant au verset 9 : « … » Quand était-il sans loi et se trouvait-il en vie spirituellement ? Pour ceux qui croient que les bébés naissent dans le péché, c’est difficile d’expliquer ce verset. Mais pas pour nous. Comme tous les enfants, Paul naquit pur et saint, totalement ignorant de la loi. Et sans connaître la loi, il ne pouvait pas être tenu pour responsable de ses actes. Mais vint le commandement. À un moment donné, sa conscience s’est développée et il est devenu responsable devant Dieu. Plusieurs opinions existent sur le moment où un enfant devient responsable devant Dieu. Au vu de certains passages bibliques que nous étudierons un jour ensemble, je suis d’avis que ça se passe en fin d’adolescence.

Regardez ce que Paul dit ensuite, aux versets 10 et 11 : « … » Le péché saisissant l’occasion me séduisit par le commandement. Le péché est trompeur mes amis. Il promet toujours de satisfaire nos envies, de pouvoir rester caché, de ne pas avoir de conséquences, le pouvoir, le prestige et encore mille choses. Il nous fait penser qu’on peut aller au ciel par ses propres efforts. Paul ne croyait-il pas qu’il pouvait être justifié en gardant la loi de Moïse (Phil. 3.4-7) ? Il était aveuglé, car en fait il était le pire des pécheurs (1 Tim 1.15). Paul ayant présenté la cause de la mort spirituelle, revient donc à sa question de base et tire cette conclusion aux versets 12 et 13 : « … » La loi de Moïse a donc révélé le problème de Paul. Grâce à elle, Paul pouvait vraiment voir sa perversité. Au verset suivant, Paul dira qu’il était vendu au péché.

Conclusion :

En conclusion, répétons-le, la loi n’était pas mauvaise. J’aime comme un prédicateur le dit : «- Lorsqu’un médecin dit qu’un patient a besoin de recevoir un nouveau cœur, le médecin est-il responsable des problèmes de santé de son patient ? Lorsqu’une lumière étincelante expose la saleté et le désordre, la lumière est-elle la cause du désordre ? Lorsqu’une balance indique que je suis en surpoids, le pèse-personne est-il responsable de mon excédent de poids ? » Bien sûr que non. Mais l’homme avait besoin de la loi pour plusieurs raisons très importantes : Voilà, n’oublions pas que lorsque Dieu donne ses lois, il le fait toujours pour nous protéger et pour notre bien, même si nous ne le comprenons pas toujours. Aujourd’hui je termine en vous demandant : « appréciez-vous le fait que Dieu vous aime malgré le fait qu’à certains moments dans votre vie, vous êtes vendus au péché ? » C’est tellement important !