Introduction :
Comme je l’ai dit il y a deux semaines, avec la nouvelle année qui commence, des tas de gens prennent des résolutions pour 2011 et espèrent un nouveau départ. Des enquêteurs ont fait de petites recherches pour savoir comment les gens autour de nous espèrent ce nouveau départ. Ils ont posé des questions, puis ont fait une liste des 5 choses les plus désirées.
I. Devenir un homme nouveau
Si vous le voulez bien, ouvrez d’abord vos bibles en Romains 5.6. Paul nous dit ceci : « … » Paul parle d’un moment où nous étions sans force. Que veut-il dire par là ? Lorsque nous n’étions pas chrétien, n’avions-nous pas la capacité de changer, la force intérieur de prendre un nouveau départ ? Pas vraiment selon le Saint-Esprit. Oh nous étions capables de changer certaines choses, comme quand on retapisse de temps à autre notre maison ou qu’on y accroche un nouveau cadre ! C’est une bonne chose de faire ces améliorations, mais elles ne nous donnent pas vraiment plus de valeur en tant qu’individu.
Quand Jésus nous sauve, lui, il ne veut pas simplement réarranger les meubles ou rafraîchir les murs, … oh non ! Il veut tout recommencer à partir de la fondation. Une petite illustration peut nous aider à comprendre. Il y avait un homme qui voulait vendre sa vieille maison située au cœur de la ville. Les murs étaient moisis, au fil du temps, la structure s’était affaiblie, l’électricité n’était plus aux normes et il fallait refaire aussi la plomberie. Le problème c’est qu’il devait de l’argent à la banque et qu’il n’avait plus les moyens de tout refaire correctement. Lorsqu’il fit visiter la demeure à un acheteur potentiel, il s’empressa de dire qu’il repeindrait les pièces et ferait le grand ménage. Mais l’acheteur potentiel sourit et lui dit de ne pas s’inquiéter. « Lorsque j’achète ce lieu » lui lança-t-il, « je vais faire quelque chose de tout à fait différent. Ce n’est pas la maison que je veux, mais le site. » Jésus ne veut pas ma vie telle que je l’ai construite, il veut le terrain pour faire quelque chose de nouveau. Il ne veut pas de mes plans ingénieux pour mon existence, il veut mon cœur. Et à partir du moment où il devient propriétaire de celui-ci, le banquier qui m’enchaînait n’a plus rien à dire. Jésus peut abattre les murs de la vieille bâtisse et me permettre de tout recommencer à partir de zéro, de la fondation jusqu’au toit avec lui. Il me donne la force pour y parvenir. C’est tout ceci que la section de Romains dans laquelle nous entrons va nous apprendre. Lisons le chapitre 6, versets 1 à 2 : « … »
Paul parle ici à des chrétiens qui peuvent avoir oublié qu’être en Christ, c’est être appelé à prendre un nouveau départ, c’est recevoir la chance de construire sa vie différemment. À première vue, certains profitaient du couvert de la grâce pour vivre dans le péché (peut-être sous l’influence de faux enseignants, voir Jude 4). Parallèlement en Galates 5.13, Paul avertissait aussi les chrétiens de ne pas considérer la liberté chrétienne comme un prétexte pour vivre selon la chair. Vous me dites, c’est bizarre que certains chrétiens aient développé une telle manière de penser. Qui se dirait ça aujourd’hui ? Il y a des gens qui meurent parfois en disant : « Ah Dieu va me pardonner car c’est sa nature ! » Ils ne sont pas vraiment repentant de leur passé, mais puisque c’est ce pourquoi Dieu est connu, il est presque obligé de le faire. C’est une mauvaise conception de Dieu ! La plupart des chrétiens ne parlent pas ainsi, mais par leurs actions ils manifestent souvent qu’ils ne pensent pas vraiment différemment. Ils vont à l’église le dimanche… mais le lundi, ils se réunissent avec les copains au travail devant la machine à café et ils commencent à amuser la galerie en racontant des blagues cochonnes. Ou ils vont à l’église le dimanche… et le lundi ils parlent mal de la voisine qui habitent quelques maisons plus loin et qu’ils n’aiment pas. Ils vont à l’église le dimanche… mais le lundi ils perdent leur calme et jurent comme des marins ou que sais-je ? Ils regardent des choses qu’ils ne doivent pas sur l’ordinateur… Je ne veux pas suggérer que Dieu ne nous pardonne pas lorsque nous faisons des erreurs. Il nous aime tant qu’il est prêt à tout oublier si nous nous repentons. Mais nous ne pouvons pas être nonchalants dans notre engagement envers le Seigneur et abuser de sa grâce. Nous devons nous débarrasser de notre vieille façon d’agir et de penser. Vous savez de cette mentalité où on aimait vivre à la frontière de l’illégal. « Loin de nous cette mentalité tordue ! » dirait Paul. « Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? »
II. Le processus qui nous permet d’être une créature nouvelle
En disant ces mots au verset 2, Paul nous laisse savoir qu’en un sens tous les chrétiens sont morts au péché. Que veut-il dire par là ? Nous venons de voir par le contexte que ça ne veut pas dire qu’on ne peut plus pécher une fois en Jésus, ni qu’on n’a plus de mauvaises envies. Le péché est présenté par Paul dans cette épître comme un maître qui dominait auparavant sur nous et nous retenait captifs, qui nous condamnait et nous dénuait de toute force pour être différents. Mais nous sommes morts à ce maître. Dans le temps, ces paroles étaient facilement comprises car les gens vivaient avec l’esclavagisme. Souvent les esclaves avaient des maîtres qui étaient de vrais tyrans et qui les battaient ou maltraitaient. Le seul moyen de trouver la liberté était bien souvent de mourir. Rappelez-vous donc que la mort véhiculait une idée de séparation. Et donc le texte nous laisse savoir que Jésus a permis à chaque homme de trouver la mort, en un sens, pour renaître libre.
Comment vous me dites ? Le verset 3 nous l’apprend. Un homme peut symboliquement s’approprier la mort du Christ par l’acte du baptême. Lisons ce verset : « … » C’est la première mention du baptême dans cette épître. La racine de ce terme (bapto) signifie plonger ou immerger. Un théologien du nom de JW Shepherd a fait des recherches à ce sujet, pour écrire un petit livre qui s’intitule « Handbook on baptism » ou le guide du baptême. Dans cet ouvrage, il cite 33 lexicographes, 21 encyclopédies, 26 historiens du Nouveau Testament, 18 Pères de l’église et 63 théologiens de divers horizons reconnus et cités par de nombreux livres. Tous sont d’accord pour dire que le baptême est une immersion. Cette définition va d’ailleurs très bien avec l’ensevelissement dont Paul parle ici.
Par le passé, certaines personnes avec qui j’ai parlé voulaient me faire croire que le baptême décrit ici était uniquement un baptême spirituel ou dans l’Esprit. Mais cela va contre la plupart des commentaires. Même Luther voyait ici le baptême d’eau. Voici ce qu’un théologien nommé Stott dit très justement : « Quand les termes « baptême » et « être baptisé » sont utilisés, sans mention de l’élément dans lequel ils sont réalisés, la référence à l’eau est sous-entendue. » Donc non seulement on pourrait remplacer dans ce passage être baptisé par être immergé, mais on pourrait également y ajouter deux mots qui sont : être immergé « dans l’eau ». Certains n’aiment pas du tout cela. Ils ont difficile de réconcilier l’idée du baptême avec la conception du salut par la foi dont Paul a parlé dans les premiers chapitres. Mais ce passage remet les pendules à l’heure pour ceux qui ont tordu le sens de ce que Paul a écrit jusque là. Le baptême est essentiel dans le processus du salut
Remarquez en lisant le verset 3 que Paul qui n’avait jamais été à Rome partait du principe dans ce passage que tous les chrétiens de cette ville avaient été baptisés. Ça se voit dans la phrase : « ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés ». De même, dans la 1ere épître aux Corinthiens, nous apprenons que même si Paul n’était pas envoyé pour personnellement baptiser (1 Co. 1.17), tous les membres de l’église de Corinthe avaient été immergés (1 Co. 1.13, 6.11, 10.1-2 et 12.13). La déclaration de Paul en 1 Co. 1.17 ne signifiait pas que le baptême était sans importance, mais que l’identité de celui qui baptise les hommes est sans importance. D’ailleurs Paul lui même reçut l’instruction d’être baptisé (Actes 22.16 : « Et maintenant que tardes-tu, lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés en invoquant le nom du Seigneur Jésus. »). En cette occasion, de suite il se leva et fut immergé. Les chrétiens de la Galatie aussi étaient tous baptisés, voir Ga. 3.27. Ce qui nous mène à dire que dans le Nouveau Testament, le chrétien non baptisé n’existe pas. Deuxièmement, en lisant le verset 3, remarquez aussi que c’est en Christ que nous sommes baptisés. C’est à ce moment qu’il entre dans nos cœurs et que nous le revêtons toujours selon les paroles de Galate 3.27. J’aime ce que William Barclay écrit à ce sujet : « Nous ne pouvons vivre physiquement sans être dans l’air et sans que l’air soit en nous. De même à moins d’être en Christ et d’avoir Christ en nous, nous ne pouvons vivre la vie de Dieu. »
Lisons maintenant le verset 4 : « … » Le baptême selon ce verset est donc non seulement le moment où nous mourrons au péché, mais il reprend aussi l’image de l’ensevelissement de Jésus. Quand nous rentrons dans le tombeau d’eau, nous pouvons ainsi considérer qu’il nous arrive tout ce qui arriva à Jésus. Qu’est-ce qui se passa pour lui au bout de trois jours dans la tombe ? Il ressuscita. C’est la même chose pour nous quand nous sommes plongés dans les eaux du baptême. Nous n’y mourons pas seulement au péché, mais alors qu’on nous remonte, on ressort de notre cercueil. J’aime comment Colossiens 2.12 l’exprime aussi : « … » Le baptême est donc le moment où la vie nous est rendue, où notre cœur devient la propriété de Dieu. Et lorsque nous ressortons, c’est pour marcher en nouveauté de vie. Ou on pourrait le dire ainsi, pour être un chrétien, le péché en nous doit être mis à mort et alors Christ peut nous donner un nouveau cœur, un nouvel esprit, une vie nouvelle. Les versets 5 à 12 disent donc ceci : « … »
Pourquoi Dieu a-t-il choisi le baptême pour nous rendre la vie avec son fils ? Peut-être parce que nous sommes des créatures visuelles qui ont besoin d’images pour bien comprendre les choses. Et nous devons comprendre à tout jamais, que si nous passons par cette étape, à ce moment les chaînes du péché sont enlevées. J’illustre ce que je veux dire. Il y avait un jour un fermier qui était chrétien, mais qui fit de terribles choses. Il se repentit, mais ce qu’il avait fait était si mal, qu’il était souvent pris de remords et qu’il se mettait à pleurer. Il savait pourtant que Dieu lui avait pardonné et que Satan était celui qui lui murmurait ainsi à l’oreille pour le décourager. Mais il n’arrivait pas à vaincre ses sentiments qui le hantaient. Un jour, alors qu’il labourait un champ, sa culpabilité l’assaillit à nouveau. Il fut si frustré qu’il arrêta son tracteur. Il fallait absolument que Satan arrête de le torturer ainsi. Il s’en alla chercher dans sa grange un piquet. Il l’enfonça à l’aide d’un grand marteau dans le sol près de l’entrée. Puis il s’agenouilla à côté de ce pieu et il confessa à Dieu de nouveau ce qu’il avait fait et lui remit ses sentiments. Il repartit ensuite labourer son champ, mais à partir de ce jour à chaque fois que la culpabilité revenait dans son cœur, il retournait à sa grange, il pointait son doigt vers le poteau et disait : « Satan, sors de mon esprit, parce que c’est ici que j’ai déposé mes péchés dans les mains de Dieu. Ne me les ramène plus en tête, car ils sont pardonnés. » Ce que ce fermier apprit avec ce poteau, c’est ce que Dieu veut que nous apprenions en fait avec le baptême. Quand les choses du passé reviennent me tenter ou la culpabilité, nous devons retourner mentalement au lieu de notre baptême et dire au diable : « Satan, sorts de mon esprit, parce que c’est là que je suis morts au péché. Ne me parle plus de ma vie d’avant, car je suis pardonné ».
Conclusion :
En conclusion, je vous le demande aujourd’hui, avez-vous héritez d’une vie nouvelle ? N’oubliez pas qu’il y a deux éléments qui sont nécessaires pour devenir une nouvelle créature. Premièrement, il faut la libération de Dieu. Naître de nouveau est quelque chose que Dieu doit d’abord faire en nous. La puissance pour y parvenir se trouve dans le sang de Jésus. Deuxièmement, lorsque nous sommes libérés de la condamnation du péché, il nous faut encore marcher comme étant des hommes libres. Ce n’est pas facile. Lorsque la constitution américaine proclama la fin de l’esclavagisme, beaucoup continuèrent malgré tout à vivre sous le joug d’un maître qui les traitait comme des chiens. Parfois nous chrétiens, nous ne sommes pas mieux. Paul dit: "Nous qui sommes morts au péché, continuerons-nous à vivre sous le péché ?" La réponse doit bien sûr être non. Nous sommes des êtres nouveaux.