Les deux Adam

Série: Romains (ch 5.12-21)

Introduction :

Nous retournons aujourd’hui en Romains chapitre 5 pour terminer cette section des Écritures qui est considérée par de nombreux commentaires comme la plus compliquée de la bible. Je vous rappelle qu’à partir du verset 12, Paul identifie l’origine du péché et de la justification. Pour se faire, il compare deux hommes. Les versets 12 à 21 ressemblent beaucoup à un autre texte dans le Nouveau Testament. Savez-vous lequel ? Regardez en 1 Corinthiens 15.21-22 : « … » puis lisez avec moi les versets 45 et 47 : « … »

Qui sont les deux Adam dont Paul parle ici ? Le premier est celui que Dieu mit dans le jardin d’Éden. Il est le chef d’une famille terrestre condamnée à mourir. Le second est Jésus. Il est le chef d’une famille spirituelle destinée à la vie éternelle. Et si je regarde en Romains 5.14, dans la dernière partie du verset, il est écrit que le premier Adam était quoi ? La figure de celui qui devait venir. En grec le terme figure est le mot « tupos ». Que signifie ce mot dans ce contexte ? Un tupos est la marque laissée par un tampon ou une empreinte si vous préférez. En un sens, Adam était donc une image du Christ selon Paul.

Explorons un peu cette idée. Qu’est-ce que ce concept me laisse savoir ? Examinons un tampon pendant quelques minutes. J’en ai amené deux. Est-ce que l’empreinte et le tampon sont pareils ? Dans un sens oui. Si le tampon dit « Par avion », une fois qu’il marque le papier nous ne lirons pas « par bateau ». Mais si vous y regardez de plus prêt, que pouvez-vous dire sur la partie en caoutchouc (sur le timbre) qui repose normalement sur le coussinet d’encre? Les écritures sont à l’envers. Un tampon est donc identique en certains points à son cachet, mais il est aussi différent. C’est pareil pour Adam et Jésus. Il y a des choses identiques entre eux, mais dans un sens l’un est l’envers de l’autre aussi. Paul va donc utiliser ce concept pour présenter ses pensées dans les versets 12 à 21. Dans la première section de ce passage, du verset 12 à 17, Il commence par montrer comment un est l’envers de l’autre. Lisons les ensemble : « … » (v. 12 à 17)

I. En quoi Adam était-il l’inverse du Christ ?

  1. Premièrement, comme nous l’avons dit lors de notre dernière étude de Romains 5, le premier Adam a introduit le péché dans le monde. Et avec le péché sont venues de terribles conséquences.

    À partir de ce moment leur relation avec notre Père spirituelle a été rompue. La mort spirituelle a fait son entrée. C’est ce dont Paul parle ici. Mais la mort spirituelle n’était qu’une des nombreuses conséquences de la chute. Leurs corps ont aussi commencé à se détériorer et à mourir. Pensez aux résultats de cela, à la douleur, à la souffrance qui souvent précèdent la mort. Pensez aux larmes qui coulent devant les cercueils qu’on met constamment en terre. Pas étonnant qu’en 1 Corinthiens 15.26, Paul appelle la mort un ennemi. O combien Satan se réjouit de pouvoir utiliser celle-ci ! Il l’utilise comme instrument d’intimidation et de coercition lors des persécutions contre le Christianisme. J’entends hier soir dans une émission de 75% des personnes qui meurent dans le monde à cause de leur foi sont des chrétiens. Ils sont mis à mort pour leur faire renier Christ ou pour faire perdre la foi à leur proche. Satan se délecte de cela. Tout cela résulte du péché d’Adam. Et puis chaque fois qu’une femme se tord dans les douleurs de l’enfantement, chaque fois qu’un agriculteur en sueur arrache une mauvaise herbe, chaque fois qu’un employé passe une journée difficile au travail, chaque fois qu’il se produit une catastrophe naturelle, le péché d’Adam que nous avons si bien imité est en cause.

    Relisons Romains 5.12 à 14 : « … » Que signifie le verset 13, « car jusqu'à la loi, le péché était dans le monde ». Il parle ici de la loi de Moïse. Avant que Dieu ne donne les 10 commandements, les hommes commettaient déjà des iniquités et ces dernières étaient retenues contre eux dans les livres de compte de Dieu, elles leurs étaient imputées. En vertu de quoi, demandaient certains ? S’il n’y a pas de loi, il n’y a pas de péché. Jean l’explique ainsi dans sa première épître, au chapitre 3, verset 4: « … ». Mais Paul a anticipé cet argument plus tôt dans sa lettre aux Romains. Si vous vous en souvenez au chapitre 2.14-15, il a dit que même lorsqu’on ne peut pas lire la loi de Moïse, Dieu a mis dans les cœurs de grandes notions de ce qui est juste et ne l’est pas. Relisons les versets ensemble si vous le voulez bien : « … ». Donc la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, comme le dit le chapitre 5, verset 14, même si les fautes que commettait chaque homme n’étaient pas exactement comme celles d’Adam. Adam prit le fruit défendu, Isaac mentit, David prit la femme de son prochain, tous les hommes se sont rebellés d’une façon ou d’une autre et ont reçu le châtiment correspondant, la mort.

    (Introduire l’idée que lorsque je pointe mon doigt vers l’audience, ils disent MAIS)

    Le premier Adam a introduit le péché dans le monde donc, (pointer le doigt vers l’audience)… MAIS… nous dit le verset 15, Christ a introduit le don de grâce dans le monde. Voici l’inverse du tampon, le premier contraste.

    Christ a fait un don gratuit. Pourquoi parler d’un don gratuit ? Un don n’est-il pas toujours gratuit, puisque lorsqu’on le reçoit, on ne paye pas ? Si. Ajouter l’adjectif gratuit au mot don, c’est mettre l’emphase sur le fait qu’il est reçu sans vraiment aucun mérite de notre part. C’est un don gracieux qu’il n’était nullement obligé de faire. Autant l’acte d’Adam était égoïste lorsqu’il prit le fruit défendu, autant l’acte du Christ était sacrificiel lorsqu’il s’est donné sur la croix. Ce que Christ a amené dans le monde est vraiment opposé à ce que le premier Adam a amené.

  2. Au verset 16, Paul développe encore plus le contraste. Il dit après une seule offense, le jugement est devenu condamnation.

    En d’autres termes, il a suffit d’un péché pour conduire à la mort, pour que l’humanité entière ne puisse plus accéder à l’arbre de vie. Vous êtes prêts ? (Pointer le doigt) Mais… par un don il y a eu acquittement ou justification de nombreuses fautes (16b).

    Considérez ce qu’implique la fin de cette phrase, « après plusieurs offenses ». Si une seule transgression a pu être assez terrible aux yeux de Dieu pour causer une punition comme la mort, que méritaient les milliards de péchés commis depuis Adam? La mort est la juste rétribution d’un seul péché selon la bible, vous êtes d’accord ? Mais alors selon cette mesure, quel serait le châtiment mérité par les péchés d’une seule vie de 50 ans ? Mais Paul dit au verset 17 qu’avec Jésus il y a quoi ? L’abondance de la grâce. Si les péchés de notre vie constituent un fleuve profond et énorme, la grâce constitue un océan qui engloutit toutes ses fautes, aussi nombreuses soient-elles ! Avec Christ il y a donc possibilité d’un acquittement total. Si la mort spirituelle ou physique survient toujours, ça ne signifie pas qu’elle est triomphante. Christ l’a rendue temporaire. Ce n’est plus elle qui règne. Qui a été mis à sa place sur le trône pour dominer sur elle ? Christ, vous me dites ? Mais le verset 17 va plus loin. Il dit que Christ nous a mis sur le trône pour régner dans la vie sur la mort.

  3. Un seul homme a amené la tristesse dans le monde,… Prêts ? (Pointer le doigt) Mais… Christ a remplacé cette tristesse par la joie. Il offre la résurrection.

    Si Satan a manié la mort comme une masse depuis le début pour forcer les gens à faire sa volonté, grâce soit rendue à Dieu ! – par la mort et la résurrection, Christ lui a ôté cette masse ! Fin du contraste. À partir du verset 18 de Romains 5, Paul parle maintenant des similitudes entre l’acte du premier Adam et du dernier Adam. Lisons ensemble les versets 18 à 21 : « … »

II. En quoi l’acte d’Adam était-il identique à l’acte du Christ ?

  1. Selon le verset 18, les deux ont des répercussions universelles.

    À cause d’Adam, la mort est venue sur tous les hommes qui ont péché et grâce au Christ, la vie vient sur tous les hommes qui optent pour la justice. Les Calvinistes qui croient que le sacrifice de Jésus est limité pour certains élus se prennent ce passage en plein dans les dents. Tous peuvent bénéficier de la vie, comme tous peuvent hériter la mort. C’est une question de choix pour chaque homme. Ce qui m’amène au point suivant.

  2. Je vois dans ceci aussi le fait que les deux actes demandent un choix personnel de notre part.

    Soit je choisis la désobéissance pour la condamnation ou je choisis l’obéissance pour la justice (v.19). La mort ou la vie ? À nous de choisir ? Nous sommes chacun personnellement responsable de notre propre destin. Un enfant suisse s’étonna un jour que tous ne seraient pas sauvés. Il demanda pourquoi à son enseignant. Vous savez ce que l’enseignant lui dit ? « Depuis des milliers d’années, une eau claire comme le jour coule des montagnes, mais il y a des personnes qui restent toujours sales, comment cela se fait-il ? C’est une question de choix. » C’est pareil avec la vie et la mort. Pour être sauvé, il faut choisir la voie du Christ. Pour être perdu, il faut choisir celle d’Adam.

    Un Juif demande : « La loi n’a-t-elle pas changé tout cela ? N’était-elle pas suffisante pour amener l’homme au salut ? » Au verset 20, Paul répond que la loi était donnée pour augmenter la connaissance de ses péchés. Elle a révélé encore plus aux hommes qu’ils étaient mauvais, en décalage par rapport à la volonté de Dieu. Mais bonne nouvelle, je le redis, là où le péché a abondé la grâce a surabondé. Littéralement on lit : la grâce a hyper abondé. Vous ne pourriez pas commettre de péché trop gros pour la grâce de Dieu. Vous ne pourriez pas avoir fait trop de mal sur une vie pour être lavé de vos offenses. La grâce de Dieu est merveilleuse, elle est inépuisable. C’est un puits qui ne tarit pas.

Conclusion :

Je termine aujourd’hui en vous demandant : Avez-vous fait l’expérience de cette grâce ? Sinon qu’attendez-vous ?