Gédéon, Héros Malgré Lui

Juges 6-7

Introduction :

J'ai décidé aujourd'hui de commencer une série sur les personnages et caractères de l'Ancien Testament. Certains pensent que la parole de Dieu est dépassé, démodé, pas adapté à notre monde contemporain. Notre société actuelle nous montre le contraire. Gédéon a vécu dans une période difficile. Dieu leur a donné et livré la terre promise. Moïse et Josué sont morts et enterrés. Il a semblé qu'il a fallu qu'ils partent pour qu'Israël se détournent de Dieu. La période des Juges va montrer un cycle tel qu'il suit, Apostasie, cri à l'Éternel, délivrance, paix et finalement retour à la case départ. Une autre information à la fin du livre des Juges, nous donne un indication de la situation actuelle (Juges 21:25). Nous allons essayer de voir ce que nous pouvons apprendre sur Gédéon malgré ses défauts et ses impuissances. La première chose qu'il faut dire est que Gédéon est cité en Hébreux comme un héros de la foi. Dieu peut faire de chacun un héros.

I. L'oubli

Les paroles de Gédéon au verset 13 sont assez stupéfiantes. Qu'est il arrivé à Gédéon? Aurait-t- il oublié ce que Dieu avait pour lui et son peuple ou peut-être personne ne lui a dit ou enseigné tout ce que Dieu avait accompli. Peut-être c'est ce que vous demandez aujourd'hui? Que fait Dieu? M'a-t-il oublié? Dans les moments difficiles mais aussi d'accalmie, nous avons la tendance d'oublier Dieu.

Nous devons comprendre que nous avons de la valeur pour Dieu et Jésus nous le rappelle en Matthieu 6:24-26. Jean 1:12 nous précise également de l'assurance de notre appartenance à la famille de Dieu si nous avons donné notre vie à lui. Pierre aussi nous le dit au chapitre 2 de son premier épître, 9-10. Ce monde par l'intermédiaire de Satan nous renvoie une image floue et négative de nous mêmes. Nous avons besoin, de manière régulière, de comprendre que Dieu est à nos côtés et que nous avons de la valeur pour lui

II. Les excuses – Juges 6:15

Gédéon ne souffrait pas seulement d'amnésie temporaire mais aussi de complexe d'infériorité. Il était facile pour Gédéon d'avoir un complexe d'infériorité. Il faisait partie de la tribu de Manassé, la moins importante la plus petite avec Ephraïm, qui étaient toutes les deux des demis tribus dans tout le royaume. Est ce que cela ne donnait pas à Gédéon des excuses?

Je pense que depuis que le monde est crée, nous avons amassé et usé un stock d'excuses. En Genèse 3:12, nous voyons Adam qui utilise l'excuse d'Ève pour justifier son péché et que dire de Moïse, nous avons tous des excuses: je suis trop petit, je ne suis pas assez fort, je ne peux pas faire ce ministère. Je crois que nous pourrions passer des heures à passer en revues nos excuses. Je crois que la France, n'est pas seulement championne de Monde de Football mais aussi des excuses.

Et vous quelles sont vos excuses? Nous verrons en conclusion les réponses de Dieu.

III. La victoire sur Madian

Il est temps maintenant d'aborder la préparation de Gédéon à la bataille. Gédéon avait besoin de se rassurer. Il demande des signes à Dieu (Juges 6:17, 36). Ensuite il a du passé l'épreuve des poteaux d'Achéra. Tour à tour nous voyons le manque de confiance et la peur de Gédéon. Nous n'aurons pas le temps de couvrir tous les points de bataille livré contre Madian. Mais il y a un point que j'aimerais aborder dans la dernière partie. Je ne sais pas si vous avez vu le film ''300''. Ce film relate la bataille des Thermophyles contre les hommes du Grand Roi Xerxès 1er. Leur fait d'arme a été de résister de manière héroïque contre la gigantesque armée. Gédéon a du faire face à la même situation. Ce que j'aimerais mettre en lumière est la décision de Dieu de réduire de 22 000 hommes à 300 hommes pour mener la bataille (Juges 6:2-8). L'application que j'aimerais faire pour nous est que nous ne devons pas croire que nous avons besoin d'être nombreux pour remporter des victoires, pour évangéliser ce monde. Laissez moi vous lire le récit d'un missionnaire. ''J’ai vécu une expérience qui ressemble à celle de Gédéon et qui remonte à 1984, lorsque nous nous trouvions au Kenya, en Afrique orientale. Nous étions une équipe de missionnaires composée de cinq familles dont mon épouse et moi-même et nos deux enfants âgés respectivement de deux ans et de quatre mois. Nous étions tous jeunes, remplis d’idéal, et prêts à affronter le monde. Pourtant, après un mois dans le pays deux familles durent repartir. A la suite de cette expérience j’ai rédigé le rapport qui suit en avril 1984 : La leçon de Gédéon “L’Eternel dit à Gédéon : Le peuple que tu asavec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains ; Israël pourrait en tirer gloire contre moi et dire : C’est ma main qui m’a sauvé.” C’est ma main qui m’a sauvé. J’ai eu plusieurs occasions pour méditer ce texte et j’ai même parfois prêché sur ce texte. Mais c’est seulement au cours des deux derniers mois que la force de ce passage biblique est devenu une réalité dans ma vie personnelle. L’orgueil peut entacher l’oeuvre que nous voulons accomplir, même une oeuvre missionnaire. Dès le moment où nous avons pris la décision de faire partie de l’équipe missionnaire pour le Meru, j’ai ressenti de l’orgueil pour les capacités de cette équipe. Sur le plan académique nous étions bien préparés. Deux d’entre nous avions obtenu la maîtrise comme conseillers dans les troubles psychologiques. Parmi les cinq femmes de l’équipe deux étaient maîtresses d’école et trois étaient infirmières. Chaque membre de l’équipe avait reçu une formation missionnaire approfondie. Nous partions en mission avec une formation basée sur les toutes dernières découvertes. Nous avions beau lutter contre la tentation de l’orgueil, néanmoins celui-ci était bien présent dans notre manière de penser. Notre nombre, notre formation et nos connaissances techniques permettraient certainement d’accomplir une oeuvre fructueuse pour Dieu. Mais nous avions besoin d’apprendre la leçon donnée à Gédéon.
Ces deux derniers mois ont été un temps de souffrance pour nous tous. Notre équipe a dû faire face à une série d’échecs. Deux familles sont déjà retournées aux Etats-Unis. Presque du jour au lendemain notre solide équipe de cinq familles s’est réduite à trois personnes. Je dois dire honnêtement que nous avons été choqués de voir que notre équipe pouvait connaître un tel échec. Mais ceux d’entre nous qui sommes restés avons commencé à découvrir à quel point nous étions confiants en nous mêmes. Je crois que nous avons commencé à apprendre la leçon de Gédéon.
J’aimerais que vous ne vous mépreniez pas sur le sens de mes paroles. Les deux familles qui travaillent à présent avec Anne et moi sont sérieux dans l’oeuvre qu’ils accomplissent et sont aussi des amis personnels. Nous sommes bénis de pouvoir travailler ensemble. Mais face à la tribu Meru qui compte un million de personnes nous avons l’impression d’être dépassés par la tâche qui nous attend. Notre formation, notre nombre et nos méthodes ne pèsent pas lourd devant la situation qui nous attend. Plus que jamais nous réalisons que ce peuple ne pourrait être touché par l’Evangile que par la puissance de Dieu. Des Eglises pourront être établies et pourront grandir pour faire rayonner l’amour chrétien parmi les Merus, mais cela ne pourra se faire que par la puissance de Dieu. Nous demandons vos prières afin que nous puissions vraiment apprendre la leçon de Gédéon et qu’un jour quand nous verrons des centaines d’Eglises grandir et vivre l’amour de Christ, vivre dans la louange à Dieu, nous puissions dire : “Seulement la puissance de Dieu a pu accomplir cela !”
Un an plus tard nous retournions aussi aux Etats-Unis en laissant deux familles sur place. Plus de dix années ont passé depuis et dans le peuple Meru nous pouvons dénombrer mille trois cents chrétiens répartis dans quarante assemblées. Grâce à la leçon de Gédéon nous pouvons dire, aujourd’hui : “C’est la puissance de Dieu qui a accompli cela !”

Conclusion :

Bien que nous sommes dans une situation économique floue, dans un monde livré à Satan qui nous envoie une image négative, nous apprenons à travers l'histoire de Gédéon que Dieu nous rappelle sa confiance. Quand Gédéon se voyait comme un zéro, écouter les paroles de Dieu. J'ai fait en sorte de ne pas évoquer les réponses de Dieu à Gédéon (12, 14, 16). Quand vous vous demandez qu'est ce que fait Dieu en ce moment, quand vous vous dites que vous ne valez rien et que la bataille est perdue d'avance, nous devons comprendre que le nombre importe peu, car Dieu peut faire de grandes choses avec très peu de personnes (Jésus et les douzes apôtres).