Introduction :
Voici les paroles de deux chansons. Je voudrais que vous trouviez ce qu’elles ont un commun :
Le chanteur de Daniel Balavoine :
« Je m'présente, je m'appelle Henri
J'voudrais bien réussir ma vie, être aimé
Etre beau gagner de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça il faudrait que j'bosse à plein temps
J'suis chanteur, je chante pour mes copains
J'veux faire des tubes et que ça tourne bien, tourne bien
J'veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai, chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirées de Monsieur Durand
[Refrain] :
Et partout dans la rue
J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent, qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu
Pour les anciennes de l'école
Devenir une idole
J'veux que toutes les nuits
Essoufflées dans leurs lits
Elles trompent leurs maris
Dans leurs rêves maudits
Puis après je f'rai des galas
Mon public se prosternera devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout-Paris s'étonne
Et se lève pour prolonger le combat
[Refrain]
Puis quand j'en aurai assez
De rester leur idole ; Je remont'rai sur scène
Comme dans les années folles ; Je f'rai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux
Et puis l'année d'après Je recommencerai
Et puis l'année d'après, Je recommencerai
Je me prostituerai ; Pour la postérité… »
Un Succès fou de Christophe :
Elle reviendra à la tombée du jour
J'mettrai mes gants blancs
C'est mon style, différent
De tous les autres
Elle, ça lui plaît
Et nous danserons cha-cha-cha
Avec les filles j'ai un succès fou
Le charme, ça fait vraiment tout
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Elle reviendra ou peut-être qu'elle me téléphonera
Pour me dire qu'elle n'oublie pas, n'oublie pas
Cette soirée dans mes bras
Les mots d'amour, ça lui plaît
Avec les filles j'ai un succès fou
Le charme ça fait vraiment tout
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Avec les filles j'ai un succès fou
Le charme ça fait vraiment tout
Un p'tit clin d'œil pour un rendez-vous
Avez-vous trouvé le point commun ? Elles parlent toutes les deux du succès. Aujourd’hui nous allons justement regardez de plus près à ce concept.
À partir de 13, 14 ans, il y a quelque chose qui change en nous. Les hormones font que tout un coup les filles sont attirées par les garçons et les garçons par les filles. À cet âge, on commence donc en général à éprouver l’envie d’avoir du succès avec le sexe opposé et donc aussi en sport, ou lors des élections quand la classe désigne ses délégués ou soit avec ses amis. Très tôt, on regarde aux autres dans sa classe et on se demande qui réussira le mieux dans la vie. D’ailleurs aux Etats-Unis, juste avant d’obtenir leurs diplômes, les étudiants élisent celui ou celle qui aura le plus de chance de réussir (« Most likely to succeed »). Dix ans ou vingt ans plus tard, ils se retrouvent dans des réunions qu’ils organisent, pour voir qui est allé loin, ce que chacun est parvenu à faire. Ils se demandent qui arrivera en Porsche, en BMW coupé, ou alors qui aura la malchance de descendre bus, ou d’une vieille poubelle qui tient à peine la route. Ils s’interrogent sur qui sera marié à une belle fille ou qui ramènera une fille qui fait peur, qui aura un doctorat ou qui sera au chômage.
Laissez-moi vous demander, qu’est-ce qui signifie qu’une existence est réussie pour le monde ?
I. Deux philosophies du succès très différentes:
En Luc 16 se trouve l’histoire de deux hommes. Un avait réussi sa vie, l’autre pas. Si vous le voulez bien, lisons v.19 à 21 ensemble. Il s’agit de l’histoire de Lazare et Dicus (l’homme riche). « … » Sans allez plus loin, selon vous lequel des deux devait ressentir qu’il avait réussi sa vie ? Imaginez qu’à cette époque, les gens décident d’organiser une réunion de retrouvailles et que Dicus et Lazare aient été à l’école ensemble. Qu’aurait pensé les gens sur la vie de Dicus lorsqu’il aurait fait son entrée ? Qu’auriez-vous pensé? On se serait dit qu’il avait bien réussi, n’est-ce pas ? La bible dit qu’il vivait dans le luxe tous les jours v.19. Il avait probablement une superbe maison dans le meilleur quartier de la ville. Il avait des robes pourpres et des draps de soie (v.19). Sa vie était brillante nous dit la Parole. Il avait probablement un chariot doré. C’est probablement un de ceux à qu’on voulait le plus côtoyer. Dans la réunion de retrouvailles, c’est probablement lui qu’on aurait invité au micro et que les filles auraient dragué. D’ailleurs la bible dit que sa vie était aussi joyeuse (indication qu’il n’était pas isolé et seul).
Les gens ont tendance à définir le succès sur base de trois critères, n’est-ce pas ? Lesquels ? L’argent, le pouvoir et la renommée. Si nous parvenons à obtenir ces trois choses nous pensons que la vie est belle. Dans le cas contraire, nous déprimons et nous nous disons que nous sommes vraiment nuls. Quelque part en nous, il y a l’idée que nous avons raté notre vie. On dit souvent Dieu m’aime quand on a de l’argent, des filles et du pouvoir. Mais si ces choses viennent à manquer, ça doit être parce que Dieu est fâché sur moi. Est-ce vrai ?
On aurait probablement défini la relation de Lazare et de Dieu ainsi. Il devait être maudit. S’il était allé à une réunion de retrouvailles, les gens se seraient demandés qui lui avait envoyé une invitation. Il ne devait pas sentir très bon avec ses plaies, il ne devait pas être très propre ou très attirant. Il était mal-nourri. Il avait l’habitude de manger les mies qui tombaient de la table des riches. On aurait probablement été s’asseoir bien loin de lui, s’il était venu à cette fameuse réunion.
Mais Jésus ne nous permet pas de tirer ce genre de conclusion. Il introduit une dimension spirituelle dans l’histoire. Lisons à présent les versets 22 à 31 « … ». Jésus nous explique que lorsque le pauvre mourut, il se retrouva où ? Au paradis, dans le sein d’Abraham. Tandis que le riche se vit envoyé où ? En enfer. Et dans le séjour des morts, Dicus regardait avec envie vers Lazare. Il voulait obtenir une goutte d’eau de sa part. Les rôles sont donc inversés.
Jésus chamboule donc nos conceptions et nous invite à reconsidérer ce que nous définissons comme le succès. Il nous dit de juger pas avec ce qui frappe les yeux, les choses à la lumière de l’éternité. Celui qui au final a vraiment réussi sa vie est Lazare.
II. Trois critères pour évaluer le vrai succès.
Je trouve donc dans cette histoire trois critères très différents pour voir si je réussis ma vie.
L’important n’est pas le pouvoir que j’ai sur les autres, mais l’amour que je manifeste envers les autres. L’homme riche ne le réalisait pas. Il ne se posait pas de questions sur ce qu’il pouvait faire pour les autres proches de lui, qui n’étaient pas vraiment ses amis, ses semblables. Après tout, Lazare mangeait les miettes qui provenaient de sa table, il était donc dans l’entourage immédiat de Dicus.
Jésus a connu un moment où les gens le voyaient comme quelqu’un de prometteur, lors de son entrée triomphale à Jérusalem. Les gens pensaient qu’il allait devenir roi, alors ils jetaient leurs manteaux à ses pieds et ils coupaient des branches de palmiers pour couvrir le sol sur lequel il passait. Mais Jésus ne se laissa pas tromper par cette mentalité (voir Jean 6.15 aussi). Il savait qu’il ne trouverait pas le succès sur le chemin de Jérusalem, mais sur une croix à Golgotha, à l’extérieur des murs de la ville.
Jacques dit que même dans l’église nous développons parfois cette mentalité en traitant les riches mieux que les pauvres. Regardez en Jacques 2.2-5 : « … »
Nous voyons donc que le vrai succès n’a rien à voir avec comment les gens peuvent nous traiter, il a tout à voir avec comment j’agis envers les autres. Jésus est allé sur la croix pour proclamer aux gens : « Je vous aime, c’est pour vous aider que je fais ça ! »
Si Jésus était allé à cette réunion de retrouvailles imaginaire dont j’ai parlé, il aurait probablement posé ce genre de questions : « Comment as-tu traité tes amis dernièrement ? Et tes ennemis ? Te soucies-tu de ceux qui n’ont pas un endroit correct pour se loger ou assez de nourriture pour manger ? »
Le succès à beaucoup plus avoir avec l’opinion que Dieu à de moi, que ce que les autres pensent de moi. Je suis sûr que les autorités juives avaient probablement une très bonne opinion de l’homme riche en Luc 16. Il devait être renommé.
Les psychologues nous disent que nous ressentons le succès, quand ceux que nous considérons avoir du succès, nous disent qu’ils nous admirent. C’est un principe que je peux illustrer facilement pour vous aider à comprendre. Qu’est-ce qui aide un adolescent à penser qu’il a du succès ? Quand ses professeurs lui disent qu’il est un enfant remarquable ou quand la fille la plus convoitée du lycée lui dit qu’il est super. Les adolescents bâtissent souvent leur estime de soi sur ce que les copains disent d’eux. Ils aiment particulièrement quand ils sont perçus comme ayant du succès par le sexe opposé. Par exemple, une fille est flattée quand le garçon le plus populaire de l’école lui demande de sortir avec elle. Ce n’est pas qu’elle le trouve nécessairement le plus gentil, mais elle grimpe en prestige dans l’esprit de ses copines, si elle courtisée par un tel garçon. Pourquoi est-ce ainsi ? Parce que son estime personnelle dépend de ce que les autres pensent d’elle. C’est pareil pour les garçons. C’est pour cette raison qu’ils aiment souvent exceller aux sports. Cette dépendance sur l’opinion d’autrui nous rend parfois désespéré et nous amène souvent à faire n’importe quoi pour obtenir l’approbation des autres. C’est pour ça que certains commencent à fumer, à boire, à se droguer ou à avoir des relations sexuelles avec l’autre sexe. Parce qu’ils veulent l’approbation d’autrui.
Mais la bible nous apprend que nous ne pouvons pas trouver le succès à travers le regard d’autrui. C’est à travers Dieu que nous pouvons uniquement l’acquérir. C’est son regard seulement qui importe. Pour avoir du succès, il faut vivre nos vies en pensant à plaire à Dieu et en essayant de nous retrouver un jour au ciel à ses côtés. Si Dicus avait pensé à cela, il aurait vécu différemment et trouvé le vrai succès
Je vois avec Lazare que le vrai succès dépend plus des qualités internes de mon cœur que de l’aspect extérieur de ma personne, ou des cartes qui m’ont été données dans la vie.
Ça veut dire que le succès ne dépend pas de mon look. N’est-ce pas merveilleux ? Écoutez-moi bien. Le succès ne dépend pas de votre look. Des millions de jeunes filles ont besoin d’entendre cela, car elles se comparent avec les jeunes mannequins au corps parfait, puis dépriment quand elles se regardent dans un miroir et pensent à leur chance dans la vie. Idem pour les garçons qui voient tous les honneurs aller toujours à leurs congénères qui ont simplement eu la chance de naître avec des capacités athlétiques ou intellectuelles inhabituelles. Non les cartes qu’une personne a reçue dans la vie ne détermine pas qui au final à vraiment du succès. C’est ce que nous faisons de notre personnalité. Tout dépend des fruits que nous développons dans notre cœur ? Il faut se demander, ai-je l’humilité, la compassion, la fidèlité… En 1 Samuel 16.7 La bible nous dit que Dieu regarde au cœur.
Une journaliste chrétienne écrit pour illustrer ce point :
« Le premier samedi du mois dernier, un joueur de tennis, qui venait de remporter le tournoi de Wimbledon, a brandi une coupe d’argent. Mais le jour d’avant, 5 aveugles, un homme avec une jambe artificielle, un épileptique et deux sourds-muets ont gravi le mont Ranier.
Le joueur de tennis fa été acclamé par 14000 fans. Un grand nombre d’entre eux avaient passé 6 nuits sur le trottoir pour obtenir des tickets et voir ce match. Cette victoire a fait beaucoup de bruit.
Mais celle des alpinistes a à peine été remarquée. Sur le sommet, ces hommes ont simplement chanté une chanson pour célébrer leur accomplissement.
Les télés ont beaucoup parlé des erreurs d’arbitrages et des conditions difficiles du tournoi. Mais sur le Mont Ranier, les handicapés avaient appris depuis longtemps à vivre avec des circonstances compliquées.
Dans notre quête pour des héros, nous oublions souvent la vraie signification de ce mot. Nous devrions réserver le titre de héro à ceux qui réagissent avec courage, dignité et ténacité, malgré des circonstances terribles. Les héros sont ceux qui nous aident à devenir meilleurs par leur exemple face à des événements qui décourageraient toute autre personne. Je pense personnellement que les foules sont allées au mauvais endroit le mois dernier et ont oublié d’applaudir les vrais champions. » (Erma Bombeck)
Conclusion :
Réalisons-nous aujourd’hui que Dieu n’est pas impressionné par l’argent, le pouvoir ou le prestige. Il aime les qualités internes d’un cœur qui lui est dévoué... J’espère que cette leçon vous aidera à changer la façon dont vous évaluer le succès. Je voudrais vous inviter en terminant à adopter Dieu comme la personne la plus importante à qui vous voulez plaire. Résolvez dans votre cœur à tout faire pour y parvenir.