Introduction :
Si vous le voulez bien, veuillez ouvrir vos bibles en Romains ch. 2. Il est bon d’être de retour aujourd’hui et de pouvoir vous retrouver pour étudier la Parole ensemble. Vous m’avez manqué ces dernières semaines. Nous reprenons aujourd’hui avec l’étude du passage dans lequel Paul explique que tous les hommes sont perdus. Je vous rappelle que ce passage va du chapitre 1 verset 18, jusqu’au chapitre 3 verset 20. Dans ce texte, il y a bien sûr des sous-sections. On peut les retrouver en dressant la liste des divers groupes d’individus mentionnés. Paul parle par exemple en premier des païens idolâtres, ce qui donne la première sous-section du chapitre 1, verset 18 au verset final de ce chapitre. Ensuite, il expose l’hypocrisie des païens moralistes. Cette sous-section va du chapitre 2, verset 1 au verset 16.
Cette après-midi, nous rentrons dans la troisième sous-section où Paul va parler des Juifs. Cette section commence au verset 17 et va jusqu’à la fin du 2ème chapitre. Lisons-la ensemble : « … »
I. Le Juif, un enfant de Dieu à première vue.
Paul tourne donc son attention vers les Juifs. Il ouvre cette partie en citant leurs caractéristiques. Ils étaient fiers, plein de confiance plutôt que de doutes, mais au final ils étaient perdus malgré 5 choses importantes à leurs yeux. Lesquelles ? L’avez-vous vu ?
Ensuite, il avait effectivement reçu la loi de Dieu et ses ordonnances. Il savait donc comment l’adorer correctement et ce qui lui plaisait exactement. Alors que presque tout le monde sur la planète était dans l’erreur, le Juif avait la connaissance de la Vérité. Il avait la bonne religion. Il était tellement fier d’avoir reçu les oracles de Dieu. Il y avait d’ailleurs une fable qui circulait à l’époque. C’était bien sûr une pure invention, mais elle illustrait le sentiment du Juif. Cette fable racontait qu’avant de donner la loi à Moïse, Dieu s’était présenté à 70 grandes nations, en leur proposant de leur faire connaître sa volonté. Mais les 70 nations avaient refusé de l’écouter. Et donc Dieu s’était tourné vers un petit groupe appelé les Israélites, qui lui avait choisi d’écouter. Ils étaient donc très fiers d’avoir la loi. Ils s’ent glorifiaient.
Connaissaient-ils Dieu ? Oh oui. Les Juifs avaient un Dieu sacré, le seul vrai Dieu. Alors que les autres adoraient des morceaux de bois ou de pierre sans vie, eux ils adoraient le créateur de l’univers, le Dieu tout puissant, Jéhovah. Paul dit au verset 17 qu’ils se glorifiaient de lui, mais on peut aussi traduire cette phrase ainsi : ils se réjouissaient en lui. Ils se ventaient de connaître le Dieu que personne d’autre ne connaissait.
Ce qui m’amène au point suivant. Le juif était également fier parce qu’il avait reçu une tâche importante, un devoir sacré. Selon les versets 18 à 20, c’est lui qui devait éclairer, corriger et enseigner les autres. En comparaison, les autres étaient des insensés, des ignorants. Littéralement le terme est nepion. C’est le mot qui est utilisé pour décrire des enfants incapables de parler. Ce terme décrit en 1 Cor 3.1 et en Hébreux 5.13 les croyants immatures. Le Juif était un sage en comparason.
Et puis dans sa chair, il portait la marque de la circoncision. La circoncision était la seconde chose la plus importante pour un Juif. Elle était l’expression de son identité. C’est Dieu lui-même qui l’avait exigée à Abraham en Genèse 17.9-12. À quoi devait-elle servir ? Lisons le passage ensemble : « … » À être un signe de l’alliance que Dieu avait conclue avec son peuple. L’importance que les juifs accordaient à la circoncision se voit dans leur littérature ancienne. Laissez-moi vous lire quelques extraits à ce sujet. Il est écrit :« Tous les circoncis auront part au monde à venir », « La circoncision délivrera Israël de la Géhenne », « Aucun homme juif circoncis ne verra l’enfer ». Vous remarquerez que pas une seule fois les textes ne se souciaient de l’obéissance. La seule chose qui comptait était la marque dans la chair. Cette marque était considérée comme suffisante pour assurer la vie éternelle.
À première vue, tout allait donc bien pour les Juifs. Mais je dis à première vue, car Paul lorsqu’il s’adresse au Juif va beaucoup plus loin que l’apparence. Il pointe un doigt accusateur et lui dit : « Mais tout ça ne sert à rien, si le cœur n’est pas affecté. » Et le cœur du juif n’était pas converti.
II. La condition réélle du Juif.
Imaginez que je vienne vous dire que je veux vous enmener dans un avion de plaisance avec moi. Vous me demanderiez probablement qui va piloter. Si je vous disais que c’était moi, que me réponderiez-vous ?
« Est-ce que tu sais voler ? Où as-tu appris à le faire ? » Si je sortais une vieille photo de mon portefeuille et que je vous la montrais en disant : « Tu vois cet homme à côté du vieux bi-plane, c’était mon grand-père. Il était pilote lors de la première guerre mondiale. »
Vous me diriez : « et alors, t’a-t-il appris à voler ? » « Non, il est mort quand j’avais 5 ans, mais voler est dans mon sang ! » Rigoleriez-vous ? Moi je redemenderais : « et ensuite qu’as-tu fais d’autre pour apprendre à voler ? » Imaginez que je sorte alors un gros bouquin sur lequel il est écrit : « Manuel du pilotage » et que je vous dise : « J’ai lu ce livre en entier. Et en plus, j’ai suivi un cours sur l’histoire de l’aviation à l’université. J’ai visité le musée de l’aviation à Washington quand j’avais seize ans et j’ai serré la main d’un grand pilote de chasse de l’armée américaine à l’âge de 20 ans, qu’est-ce qu’il te faut de plus ? » Vous secoueriez probablement la tête en disant : « Je ne crois pas que je vais monter dans l’avion avec toi ! » Et si en dernier recours, j’ouvrais ma garderobe en vous disant : Tu veux des preuves réelles de mon talent ? Regarde, j’ai une combinaison de pilote et un insigne avec deux ailes collé sur la poche de la poitrine. Que te faut-il de plus ? J’ai ça dans le sang, j’ai le manuel, j’ai étudié l’histoire de l’aviation, j’ai même l’uniforme réglementaire. Partons faire un tout ensemble ! » Est-ce que vous changeriez d’avis ? Non, ça ne suffit pas pour monter là haut. Et Paul va dire la même chose aux Juifs. Avoir des ancêtres qui étaient en relation avec Dieu, posséder la Torah, avoir traité la religion comme une affaire de musée et simplement avoir une marque sur son corps ne sont pas des caractéristiques suffisantes pour aller au ciel.
Regardez au verset 21. Ils enseignaient les autres, mais ils oubliaient de lire la bible pour savoir ce qu’ils pouvaient en retirer pour eux-mêmes.
Deuxième partie du verset 21, ils prêchaient de ne pas voler, mais ils dérobaient. Le terme que Paul utilise ici pour décrire leurs actes est Klepto. Dans quel mot français retrouvons-nous ce terme grec ? Cleptomanie. Le mot Klepto ne se réfère pas aux vols flagrants comme le braquage de banque ou le grand banditisme, mais aux petits vols furtifs.
Les Juifs trouvaient le moyen de s’approprier discrètement les biens légitimes d’autrui. Quelles étaient certaines de leurs méthodes que Jésus avait par exemple dénoncées ? Regardez en Marc 11.15-17. Ils faisaient un commerce honteux et trafiqué dans la maison de Dieu. Regardez également en Marc 12.40, ils profitaient de l’absence d’un mari pour s’emparer des choses précieuses qu’il restait aux pauvres veuves. Regardez encore en Marc 7.9-13, ils trouvaient des moyens de voler leurs propres parents, en détournant l’argent qu’ils devaient normalement leur donner pour les assister.
Paul dit aussi au verset 22 de Romains 2 qu’ils commettaient des adultères alors qu’ils disaient aux autres de ne pas le faire. Tristement le Talmud contient la preuve de ceci. Il accuse un grand nombre de rabbins célèbres de s’être livré à des relations illicites. Les Juifs n’étaient pas intègres. Ils disaient une chose et en faisait une autre. Ils disaient détester les idoles mais ils commettaient des sacrilèges. Ils déshonoraient Dieu en transgressant la loi (verset 23). Ils blasphémaient le nom de l’Éternel parmi les nations. Pourquoi ? Parce que les païens jugaient le Dieu d’un homme en regardant à la conduite de cet homme. Si l’homme était bon, le Dieu de cet homme devait être bon et inversémment.
La circonsicion aurait été utile, dit Paul au verset 25, si le Juif avait mis en pratique la loi. Or ce n’était pas le cas. Les Juifs selon Paul n’était donc pas de vrais Juifs.
Ce qui m’amène à la leçon clé pour nous autres : qui est le vrai Juif ou pour l’appliquer à notre temps, je devrais dire aujourd’hui, qui est le vrai enfant de Dieu ?
III. Qui est le vrai enfant de Dieu ?
Aujourd’hui, nous ne sommes plus liés par la loi de Moïse, mais nous avons reçu la loi du Christ (1 Cor 9.21). Dieu nous a donné le Nouveau Testament pour nous enseigner, pour nous convaincre, pour nous redresser (2 Tim 3.16-17). Mais le seul fait de posséder la bible est inutile, si on ne la met pas en pratique. Que diriez-vous d’un homme qui est perdu dans le désert, qui s’assied et perd courage, alors qu’il a une boussole en poche et une carte ? Ce serait idiot n’est-ce pas ? Et pourtant, n’est-ce pas semblable à l’attitude de nombreux chrétiens avec la bible ?
Comme les Juifs, nous avons un nom sacré et un devoir sacré. La vocation des Juifs consistait à être tout ce que Paul mentionna dans les versets 19 et 20 de Rom. 2. Cette vocation peut également s’appliquer aux chrétiens. Nous avons d’énormes responsabilités (être la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le conducteur des aveugles, l’enseignant des insensés, le maître des ignorants), mais pour cela, il faut d’abord nous enseigner nous-mêmes et mettre la Parole en pratique dans nos vies.
Les Juifs n’atteignirent jamais leur potentiel parce qu’ils faillirent à leurs obligations. Et nous aujourd’hui, sommes-nous dans la même situation ? Au lieu d’être ceux qui amènent de la gloire à Dieu, sommes-nous ceux qui font blasphémer son nom ? Il est triste de constater qu’à travers les âges, les pires ennemis du Seigneur n’ont pas été les incroyants intransigeants, mais les chrétiens tièdes. Nous comdamnons le vol, mais nous manquons souvent d’honnêteté avec le gouvernement. Nous condamnons l’adultère, mais nous laissons nos cœurs se remplire d’impureté. Attention frères, car la bible dit qu’on demandera plus à celui qui à reçu plus (dans le contexte du savoir). Regardez en Amos 3.2 et Luc 12.48 : « … »
Le vrai enfant de Dieu n’est donc pas celui qui a grandi dans une famille Chrétienne et qui a ça dans le sang. Ce n’est pas celui qui connaît uniquement la nature véritable de Dieu. Ce n’est pas celui qui a une bible et qui a entendu ses enseignements. Et puis je dirais,
Il est intéressant de voir combien mettent leur confiance dans la petite croix qu’ils pendent à leur cou ou dans leur salon. Comme les juifs, ils comptent sur quelque chose de physique pour les sauver alors qu’ils ne vivent pas pour Dieu. Mais cet exemple n’est pas assez intime pour nous faire vraiment réfléchir. Laissez-moi vous demander ceci. Est-ce que vous comptez sur le baptême pour aller au ciel ? Le baptême peut être comparé sur un certain nombre de points à la circoncision. Il y a des différences, mais aussi des similitudes. Je m’explique, en lisant la littérature catholique, probablement qu’on trouverait, non pas : tous les circoncis auront part au monde à venir, mais tous les baptisés auront part au monde à venir. Non pas, aucun homme juif circoncis ne verra l’enfer, mais aucun homme chrétien baptisé ne verra l’enfer. Penser ainsi est faux. Le baptême n’est pas un sacre qui confère automatiquement le paradis. Le vrai chrétien n’est pas celui qui a uniquement reçu le baptême, mais celui qui a donné son cœur à Dieu. Le Juif n’avait pas compris ce principe. Ce n’était pas la marque du couteau sur la peau qui faisait uniquement de lui un enfant de Dieu, mais la marque de Dieu sur le cœur. En Deut. 10.16, Dieu avait dit : « … » En Deut 30.6, il avait ajouté : « … » (voir aussi Lev 26.41, Jér 4.4, 9.25-26 et Éz 44.7) La circoncision physique consistait à enlever le prépuce, mais la circoncision spirituelle que Dieu voulait était que chaque homme enlève le mal et la rébellion de son cœur, afin de se consacrer entièrement à lui.
Aujourd’hui notre cœur est-il circoncis ? Le baptême sans le cœur circoncis est inutile, frères et sœurs. Dans ce cas, c’est aussi détestable qu’un homme qui prononce les vœux du mariage, mais qui sort et continue à vivre comme un célibataire. Lorsque nous avons pris notre engagement envers Dieu par les eaux du baptême, avons-nous signer un contrat avec Dieu sans avoir l’intention d’en respecter les termes ?
Conclusion :
En conclusion que dire ? L’enfant de Dieu est celui qui est circoncis du cœur, c’est celui qui prend le temps de s’enseigner lui-même avant de parler aux autres, c’est celui qui a une relation vivante avec son Dieu. Sommes-nous de ce groupe là ?
J’ai lu une étude intéressante cette semaine. Elle raconte que beaucoup de compagnies réduisent la quantité de produit qu’elles nous vendent, mais qu’elles gardent la même taille d’emballage. On le remarque si on compare la quantité écrite sur les vieux emballages et la quantité écrite sur les nouveaux (par exemple avec le café, le shampoing, la crème glace et les produits vaiselle). Elles font ça parce qu’elles savent que les clients sont plus sensibles aux changements de prix qu’aux changements de quantité. Alors elles changent le contenu, mais pas la taille de l’emballage ou alors si elles le font, elles réduisent par exemple la taille de la bouteille de shampoing, mais elles mettent un plus grand bouchon. C’est une façon de nous tromper, mine de rien, si vous voulez mon avis. Pourquoi est-ce que je vous parle de cette étude ? Parce qu’il me semble qu’en lisant Romains 2, Paul est en train de dire qu’il y a de nombreux croyants autour de nous qui utilisent la technique de ces compagnies. Ils ont un bel emballage, qui fait penser que la quantité d’amour qu’ils ont pour Dieu est énorme, mais en réalité ils nous trompent. Il y a de moins en moins en eux avec le temps qui passe. Est-ce qu’aujourd’hui vous êtes un de ces chrétiens trompeurs, au bel emballage ? Si oui, je vous invite à circoncir votre cœur et à vraiment vivre pour Jésus au fond de votre âme. Réfléchissons à ceci et prier que Dieu nous aide à toujours être véritable pour lui.