Introduction :
Nous arrivons aujourd’hui au chapitre 2 de la lettre aux Romains. Comme je vous l’ai dit il y a quelques semaines, dans ce chapitre Paul va démontrer que les Juifs sont pécheurs et perdus. Mais il n’en a pas encore tout à fait fini avec les païens. Avant de passer au groupe suivant, il veut souligner que même les croyants grecs et barbares, qui ont plus de valeurs que les autres, sont quand même déficitaires par rapport à la justice divine. On peut presque s’imaginer ces romains, que leurs voisins considèrent des gens bien, moraux, assis ce jour là à l’église. Ils sont là parce qu’ils ont été invités et justement la lettre de Paul est lue par le prédicateur parce qu’elle vient d’être reçue. Ils sont tout à fait d’accord avec les conclusions du premier chapitre, quand ils entendent que les païens qui aiment l’impiété, l’injustice sont punis par Dieu. « Vas-y Paul, montre-leur que l’idolâtrie est stupide, que Dieu les livre à un morceau de bois qui va finir par les décevoir ! » « Continue Paul, dis leur encore une fois que l’immoralité et l’homosexualité font d’eux des êtres infâmes, qu’ils sont rebelles et fanfarons, méchants et cupides ! » Mais tout d’un coup la lettre prend un tournant inattendu. Chapitre 2 verset 1 commence par ces mots : « … » le verset 3 dit : « … »
Aie ! Paul vient de leur marcher sur les pieds. Savoir que les pratiques décrites précédemment par Paul sont mauvaises est bien, mais il faut plus. Un homme peut ne pas dérober les passants dans la rue, mais déclare-t-il convenablement tous ses revenus à César quand vient la saison des taxes ? Il ne commet peut-être pas d’adultère physique avec la femme de son prochain, mais ne convoite-t-il jamais sa voisine ? Il peut ne jamais tuer quelqu’un, mais se met-il parfois en colère contre son frère, au point de l'insulter ? « Toi qui juges, tu commets de telles choses ! » dit Paul. En d’autres termes, tu te crois être meilleur parce que tu te compares aux hommes, mais lorsque tu te compares à Dieu et à sa Parole, que vois-tu ?
J’ai entendu l’histoire d’un singe cette semaine qui trouva un avion écrasé. Curieux, il y entra et découvrit une valise cassée avec tout son contenu éparpillé. Comme se doit un chimpanzé, il commença à jouer avec les objets. Sans le savoir, il mis la main sur un rouge à lèvres et s’en mis partout sur le visage. Puis il découvrit quelque chose qui reflétait la lumière. OOOHHH ! C’était si joli. Il eut une bonne idée. Il s’en empara et couru vers les arbres. Avec malice, il se mit à aveugler tous les animaux de la jungle en réfléchissant le soleil dans son… miroir. Il rigolait comme un fou. Jusqu’au moment où un oiseau se mit à se moquer de lui. Pourquoi le volatile riait-il de lui et non de sa blague ? Le singe était troublé. Il lui demanda ce qui était si comique. Devinez ce que lui dit l’oiseau ? De retourner le miroir et d’y plonger ses propres yeux. Lorsque le babouin le fit, il découvrit le rouge à lèvre sur tout son visage.
Cette petite histoire illustre le point de Paul. Toi, qui te prends pour un homme meilleur que les autres, retourne le miroir. Sois honnête et regarde-toi, tel que Dieu te voit. Tu trouveras le péché dans ta propre vie. Et lorsque tu découvriras ce péché, demande-toi, comment penses-tu échapper au jugement de Dieu ? Il voit tout, nous dit la bible. Et donc au verset 4, Paul dit : « … » Le fait que tu ne vives peut–être pas encore de conséquences négatives pour tes actions, n’est pas une preuve que Dieu a pardonné. Ça montre simplement que Dieu est bon, patient, lent à la colère. Il espère qu’en te donnant un peu de temps, tu vas réaliser ta condition et te repentir. Mais si tu t’entêtes, le verset 5 dit quoi ? « Tu t’amasseras un trésor de colère pour le jour du jugement. »
I. Le jugement de Dieu vient sur ce monde
Oui, le jugement de Dieu vient sur ce monde. Et lorsqu’il va revenir, Jésus va ramener pour chacun un coffre fort qui lui est propre, façon de parler bien sûr. Qu’y aura-t-il dans votre coffre-fort ? Le verset 6 dit que Dieu rendra à chacun selon ses œuvres.
On peut échapper à la justice humaine, mais pas à celle de Dieu. Parfois les crimes sur terre ne sont pas découverts et les coupables ne sont pas arrêtés. S’ils sont arrêtés, ils peuvent engager des avocats réputés qui les font libérer pour vice de procédure. Et même s’ils sont condamnés, parfois ils peuvent s’échapper. Mais aucune de ces possibilités ne s’appliquera au jugement divin. Selon Hébreux 4.13 aucun de nos péchés n’est caché aux yeux de Dieu et ne sera passé sous silence au jour du jugement (Apo 20.12). Selon 2 Cor. 5.10, nous paraitrons devant Dieu et nous recevrons notre dû. Selon Luc 16.26, il n’y aura aucun moyen de s’échapper de l’enfer.
Paul dit donc pratique le bien pour échapper à l’enfer. Maintenant, est-ce à dire que nous serons sauvés par nos bonnes actions ? Non, Éphésiens 2.8-9 dit : « … », mais nos actions indiquent malgré tout quel genre d’arbre nous sommes. Elles indiquent si oui ou non, au final nous cherchons vraiment à appartenir à Christ et obtenir sa grâce. Remarquez d’ailleurs qu’au verset 7, ceux qui persistent à faire le bien sont ceux qui cherchent l’immortalité. Or qui représente la vie éternelle ? Jean 11.25, c’est Jésus.
II. Comment aller au ciel ?
Pour que nous ayons un jour au paradis, il faut plus que simplement être une personne bien qui sait ce qui est mal et qui le condamne. Il faut vivre en cherchant une relation constante avec Jésus et une communion avec son style de vie. Il faut être à l’écoute du Maître et de ce qu’il nous demande de faire. Dans le verset 8 de Romains 2, Paul dit d’ailleurs que ceux qui sont perdus ont quel genre d’attitude ? « … » Ils sont rebelles à la vérité, c’est à dire aux instructions du Père données dans la bible, qui nous disent comment s’approcher de lui et satisfaire à sa justice. Je paraphrase le contenu de ces deux versets, car c’est important de bien les comprendre. Celui qui est sauvé, ce n’est pas simplement celui qui connaît les bonnes réponses sur la moralité. C’est celui qui se réconcilie avec Dieu grâce à Jésus, par son désir de faire ce qu’il demande.
Tous ceux qui ne vivront pas ainsi seront punis, peu importe leur soi-disant bonté, Romains 2.9-11 : « … » J’aime ce qu’un auteur dit sur la question : « Nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres, mais nous ne pouvons pas non plus être sauvés sans ces œuvres, car nos œuvres expriment notre foi. » Quelles sont donc tes œuvres sur cette terre ? Est-ce que tu persévères à faire le bien en recherchant la soumission à la Vérité ?
Aux versets 12 à 16, Paul révèle ensuite d’avantage sur le jugement. Il dit ceci : « … » Qu’arrivera-t-il à ceux qui pèchent sans jamais avoir su précisément quelle était la volonté de Dieu ? Attention, je dis bien sans avoir su précisément. Je parle donc des païens qui de par le monde font le mal sans jamais avoir entendu l’évangile. Il s’agit de ces hommes que Paul a décrits en Romains 1, à partir du verset 16 et Romains 2. Ces gens sont l’équivalent de ma grand-mère qui n’était pas au courant de l’évangile, mais qui était une bonne femme, mais aussi ceux qui aux siècles passés ont fait des guerres de religion. Paul dit : « Ils périront » La mort dont parle Paul est bien sûr la mort spirituelle, celle qui est infligée lors du jugement dernier.
Pourquoi Paul, pourquoi Dieu va-t-il condamner le pygmée qui vit au fond de la forêt équatoriale ou l’eskimo qui vit au Pôle Nord et qui pèche ? Comment peut-il être justifié de faire cela ? Les versets 14 et 15 donnent la réponse. Parce que Dieu a écrit dans leur cœur une loi qu’ils violent de temps à autres. Cette loi n’est peut-être pas aussi précise que la Loi écrite sur des tables de pierre ou sur les pages de notre bible, mais elle existe malgré tout. J’ai par exemple entendu que dans toutes les civilisations au monde, violer son enfant a toujours été un crime. Dans presque toutes les civilisations, une mère se laissera mourir de faim, avant de priver ses enfants de nourriture. Dieu a mis un certain sens de ce qui est juste dans nos cœurs. Et en plus de ces lois, il nous a donné la conscience.
Qu’est-ce que la conscience ? La plupart des gens diraient : « Je sais ce qu’est la conscience ! C’est quelque chose au dedans de moi qui me trouble quand je fais le mal. » Mis à part quelques rares individus malades psychiquement, nous naissons tous avec un tribunal dans notre tête. Ce tribunal évalue en permanence nos actions. Il nous condamne quand on fait ce qui semble être mal et nous félicite quand on fait ce qui semble être bien. Ce juge est un outil offert par Dieu, mais attention de savoir qu’il a ses limites. Il ne faut pas penser que c’est un guide infaillible. Quand Paul persécutait les chrétiens, il disait agir comment en Actes 23.1 et 26.9 ? En toute bonne conscience. Pourtant, il avait tort. Il faisait le mal. La conscience est donc souvent un guide imparfait, parce qu’elle est détournée par notre éducation. On peut aussi handicaper sa conscience, la rendre dysfonctionnelle, voir 1 Tim. 4.2. Chaque fois que je viole cette conscience, elle tend à devenir de moins en moins efficace.
Maintenant, je vais vous poser une petite question. Avant que vous ne soyez un chrétien, quand vous ne connaissiez pas encore les enseignements de la bible, avez-vous fait ne serait-ce qu’une chose que votre conscience n’approuvait pas que vous avez ensuite regretté ? Oui, nous l’avons tous fait. Il y a beaucoup de chance que ça allait contre une des œuvres de la loi que Dieu avait écrit dans nos cœurs. Donc, vous avez péché. Tous ont péché et puisqu’il suffit d’un seul péché pour être séparé de Dieu, tous nous avons détruit le lien qui nous unissait à Dieu. Ceci paraitra au jour du jugement selon le verset 16. Nous verrons que tous les hommes de la terre, qui auront vécu après la venue du Christ sans l’accepter, seront condamnés. C’est d’ailleurs ce que Paul enseignait en Actes 17.26-31, regardez : « … » Paul dit également en Romains, que ceux qui auront péché avec la loi de Moïse seront jugés par cette loi écrite. Ces deux pensées se retrouvent dans les paroles de Jésus en Luc 12.47-48. Je ne sais pas ce que signifie recevoir moins de coups au jugement quand on ne connaît par la volonté de Dieu. Jésus fait apparemment référence au fait qu’il y a divers degrés de punition. Mais il y a punition pour tous quand même.
Nous n’avons plus de temps pour traiter ce passage aujourd’hui, mais je vous demande en terminant, connaissez-vous la volonté écrite de Dieu ? Si oui, vous y êtes-vous soumis ou vous contentez-vous de juger les autres quand ils font le mal ? Nous en reparlerons dans les prochaines semaines.
Conclusion :
Je termine toutefois en disant que se soumettre à la loi, ce n’est pas vivre en essayant par sa propre justice d’aller au ciel. C’est de réaliser qu’on est pécheur et qu’on doit se tourner vers Christ. C’est de décider de lui donner sa vie et de le suivre chaque jour. Voilà ce qui a mené certains juifs à devenir chrétiens et à changer tout dans leur vie. Voilà ce qui a amené Paul à vivre chaque jour comme un disciple du Christ et non plus comme un juif. Est-ce que nous serons affectés de la même manière ? Prions.