L’évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit

Série: Romains (ch 1.16-17)

Introduction :

Comme je vous l’ai dit la dernière fois, nous retournons aujourd’hui au thème que nous avons entamé avec Romains ch. 1.13-17. Là, Paul disait qu’il avait un vif désir d’annoncer l’évangile. Pour comprendre son ardeur, nous avons observé le contexte de ses paroles et compris qu’il se sentait redevable à Christ. À cause de la bonté du Seigneur, il avait reçu le pardon et dans sa reconnaissance, il voulait annoncer à tous que n’importe qui pouvait aussi le recevoir. Ça c’était sa première raison. La seconde pour son désir d’évangéliser était la confiance qu’il avait dans la puissance de l’évangile pour faire exploser les chaînes du péché. Dieu lui avait confié un message aux bienfaits incomparables. Rien n’arrivait à la cheville de ce message. Et l’empire romain en pleine décadence morale en avait désespérément besoin. Finalement nous avons vu que selon lui, le message amenait le salut. Nous n’avons pas vraiment eu le temps de creuser ce point. J’ai juste dit que Paul réalisait que les autres autour de lui étaient perdus.

Je voudrais continuer cette pensée en vous racontant aujourd’hui une petite histoire vraie qui s’est passé sur la côte Est des Etats-Unis. Un prédicateur venait de donner un sermon sur l’avortement et ses horreurs. Il voulait encourager ses membres à prendre position et à condamner cet acte barbare. Après son discours, un immigré allemand, qui avait vécu sous Hitler avant de venir s’installer aux USA, s’est levé et a demandé la parole. Il a dit ceci : « Je vivais en Allemagne durant l’holocauste par les nazis. Je me considérais un chrétien à cette époque. Nous avions entendu des histoires sur ce qui arrivait aux Juifs, mais nous voulions rester loin de tout ça. De toute façon, qu’est-ce que nous aurions pu faire pour l’arrêter ? Une voie ferrée passait derrière notre petite église et chaque dimanche matin, nous entendions des locomotives siffler et des trains passer sur les rails. Puis un jour, nous avons été interpellé par des pleurs, des appels au secours et des cris qui sortaient des wagons défilant à quelques mètres de notre paroisse. Nous avons réalisé que des Juifs y étaient enfermés comme du bétail, sans nourriture et sans eau. Chaque semaine, des trains chargés de façon identique défilait derrière nous. Quand nous étions réunis, nous redoutions le bruit des locomotives qui annonçait le passage d’un train, parce que nous savions qu’on entendrait le cri des Juifs, en route vers les camps de la mort. Leurs pleurs nous tourmentaient. À la fin, lorsque le sifflement familier retentissait, pour ne pas entendre le convoi, nous commencions à louer Dieu avec des hymnes. Au moment où les wagons étaient juste à côté de l’église, nous chantions aussi fort que possible. Si quand même des cris parvenaient à nos oreilles, alors nous hurlions nos cantiques, afin de ne plus rien entendre. Des années ont passé depuis et plus personne n’en parle. Mais moi j’entends toujours ces trains siffler dans mon sommeil. Ô Dieu, pardonne moi ! Pardonne-nous tous, nous autres qui nous appelions des chrétiens et qui n’ont rien fait… »

Mes frères, il y a des gens autour de nous qui sont dans une situation similaire à celle des Juifs durant la seconde guerre mondiale. Mais le conducteur n’est pas un nazi, c’est Satan. Et leur destination est encore pire, c’est un royaume de flamme et de souffre où le ver ne meurt point. Sommes-nous comme ces chrétiens allemands ? Est-ce qu’aujourd’hui je cherche à ignorer le problème or est-ce que je veux faire quelque chose pour confronter la situation ? Il n’y avait aucun doute pour Paul, sur ce qu’il devait faire. Il ne devrait pas y avoir de doute non plus pour moi si je suis un chrétien. Pourquoi ? Parce qu’il y a une chose que nous avons qui peut faire la différence. Nous tenons dans nos mains la dynamite de Dieu pour faire sauter cette voie ferrée. Cette dynamite est l’évangile de Christ.

Comme Vance Havner l’a dit : « Nous n’avons pas reçu un secret à dissimuler, mais une histoire à proclamer ! » L’acte qui consiste à partager l’évangile s’appelle l’évangélisation. Laissez moi vous poser cette question : quel est le secret de l’évangélisation?

Êtes-vous accablés à cause de ceux qui sont privés de la gloire de Dieu ?

I. Nous sommes le lien entre Christ et les hommes.

Nous devons réaliser que nous sommes essentiels dans le plan de Dieu pour amener le salut aux autres. C’est pour cela que Paul parlait. Il savait qu’aucun ange ne viendrait proclamer le message de la réconciliation à sa place s’il se taisait. Jésus avait dit en Matthieu 28.18-20 : « … » Paul avait ajouté en 2 Corinthiens 5.17-20 « … »

Lorsque le roi d’Angleterre Georges V allait donner son discours très attendu sur le désarmement, à la fin de la 1ère guerre mondiale, un problème survint dans les studios de la radio américaine qui devait diffuser son message. Un câble se rompit. Plus d’un million d’auditeurs se retrouvèrent dans l’incapacité d’entendre ces paroles très importantes. Un technicien, bien conscient des enjeux, fit quelque chose d’incroyable. Sachant qu’il n’y avait aucune autre solution, il prit les deux bouts du câble rompu, un dans chaque main. Il mit ses doigts sur la partie électrique. Pourquoi ? Pour devenir un conducteur entre les deux extrémités. Ce jeune homme, qui s’appelait Harold Vivien, supporta donc une décharge électrique importante pendant quelques minutes. Il devint ainsi un lien vivant, permettant au roi de faire passer son message, aux habitants du continent américain. Aujourd’hui Christ nous appelle à être un lien vivant. Il a besoin d’ambassadeurs et si nous comprenons les enjeux, nous serons prêts à tout faire et supporter pour accomplir ce travail.

Frères, si nous ne relevons pas le défit, le message du roi des rois restera inconnu. C’est ce que Paul dira aussi en Romains 10.14. Nous y viendrons dans les prochains temps.

II. Aucune raison valable de se taire.

Bien sûr quand on parle de devenir des ambassadeurs pour Christ, il y a des peurs qui surgissent en nous. Nous sommes tentés de penser à toutes les raisons qui font de nous des mauvais ambassadeurs et nous voulons présenter toute une série d’excuses pour ne pas devoir endosser cette responsabilité.

Avez-vous déjà entendu celle-là : « Ce n’est pas ma personnalité d’aller vers les autres et de parler comme ça ! » J’aime ce que Bill Bright, un grand évangéliste dit à ce sujet : « Même si j’ai personnellement partagé la Parole avec des milliers de personnes à travers les années, je suis un individu assez réservé. C’est n’est pas toujours facile pour moi de témoigner ma foi. Mais j’en ai quand même fait une habitude et je vous encourage à faire de même. Je vous encourage à considérer chaque rencontre avec autrui, comme une réunion que Dieu a organisée, pour que vous expliquiez à la personne l’amour et le pardon qu’il peut connaître par la foi en Jésus Christ. »

Peut-être vous vous dites : « Mais je ne suis pas comme Paul. Je ne peux pas témoigner comme lui le faisait. » Laissez-moi vous dire que c’est vrai. Vous n’êtes pas Paul et vous ne pouvez pas parler exactement comme lui parlait. Dieu nous a fait unique. Chacun a son style. Mais ça veut dire aussi que Dieu nous a donné à chacun un moyen unique pour parler de Lui. Un directeur d’une école d’évangélistes a écrit ceci : « Dieu sait ce qu’il fait quand il nous crée, et nous amène au monde dans un contexte particulier. Lorsque nous grandissons, il nous façonne en une combinaison unique. Pour cela, Il utilise notre personnalité, notre tempérament, notre vécu et nos talents. Il sait donc, quand il nous appelle à évangéliser qu’en chacun de nous, il y a quelque chose de singulier qui permettra de toucher les autres de façon unique. »

Considérez ces 6 personnalités très différentes, que Dieu utilisa dans le Nouveau Testament.

  1. Premièrement, Pierre qui aimait la confrontation directe. Il allait droit au but et il ne passait pas par quatre chemins. Pourtant c’est lui qui amena trois mille âmes à la conversion le jour de la Pentecôte.

  2. Deuxièmement, Paul qui avait une approche plus intellectuelle. Il confrontait aussi régulièrement ses auditeurs, mais il était très éduqué et il raisonnait souvent à partir des Écritures, en expliquant et en prouvant en quoi Jésus était le Christ.

  3. Troisièmement, l’aveugle que Jésus guérit et qui approchait les autres avec un témoignage personnel de ce que Jésus avait fait pour lui. En lisant Jean 9, nous voyons que cet homme n’avait pas une grande connaissance des choses théologiques, mais il pouvait dire ceci aux chefs juifs : « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et maintenant je vois. » (9.25)

  4. Quatrièmement, la femme samaritaine qui préférait tout simplement inviter ses concitoyens. Après avoir laissé sa cruche d’eau, en Jean 4, elle retourna dans son village et invita tous ses amis à venir écouter l’homme qui, sans la connaître, avait lu en elle et répondu à toutes ses questions.

  5. Cinquièmement, Matthieu qui utilisait une approche très personnelle pour parler de Jésus. En Luc 5.29, nous lisons qu’il avait organisé un dîner et invité tous ses amis publicains pour leur faire rencontrer le Messie. Il utilisait sa maison, sa table, son hospitalité et les relations qu’il avait établies avec ces hommes, pour évangéliser.

  6. Enfin considérez Dorcas qui évangélisait au travers de services et d’œuvres bienfaisante qu’elle faisait. En Actes 9, nous rencontrons cette femme qui témoignait en servant les autres au nom de Jésus, en faisant des vêtements pour les pauvres et pour ceux qui étaient dans le besoin.
Tous, ils évangélisèrent avec les armes que Dieu leur avait données. La seule chose qu’ils refusèrent de faire, c’est de garder le silence sur l’évangile. En fait, c’est ça le seul obstacle qui pourrait arrêter l’œuvre de Dieu. C’est accepter de rester silencieux sur ce que Christ a fait pour nous et pour les autres. C’est accepter de ne pas proclamer aux autres ce que l’évangile demande qu’ils fassent, pour obtenir les bénédictions divines.

III. Partageons l’évangile pour obtenir l’approbation divine.

J’en arrive maintenant à mon dernier point. Pourquoi devrais-je évangéliser ? Je trouve un dernier élément de réponse en 1 Thessaloniciens 2.3-4 : « … » Je devrais évangéliser pour plaire à Dieu. Paul le faisait lui aussi, parce qu’il réalisait que c’est l’approbation du Seigneur qui est importante, non celle des hommes.

Altérer notre message pour que les autres nous aiment ou nous acceptent est facile. C’est une tentation commune. Mais Dieu voit ce qui se trame dans nos cœurs. Et au final, nous devrons lui rendre compte pour tous nos choix, nos actions, nos paroles ou nos silences. Ce jour là, si nous n’avons pas failli, nous recevrons une récompense, une couronne de victoire. Nous aurons la joie d’entendre le Maître nous dire : « Excellent travail, bon serviteur. Entre dans le repos de ton Maître. » Alors à ce moment là, nous serons heureux de toutes les fois où nous aurons parlé pour lui.

Conclusion :

En conclusion, je vous exhorte donc à proclamer le message de l’évangile. N’oubliez pas que celui-ci est composé de fait, d’ordres sur ce qu’il faut accomplir et de promesses. Le monde a besoin de nous entendre. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu dit Paul. Jésus est le seul chemin pour aller au ciel. Pierre dit en Actes 4.12 : « Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. » Comme le dit Romains 1.5, nous devons amener en son nom, à l’obéissance de la foi tous les païens, car le juste vivra par la foi. Rappelez-vous l’évangile n’est pas quelque chose que nous venons juste entendre à l’église, c’est quelque chose que nous ramenons de l’église pour proclamer à tous.

Terminons avec une prière.