Un vif désir d'annoncer l'évangile

Série: Romains (ch 1.13-17)

Introduction :

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Romains chapitre 1. Avant de commencer, je voudrais que vous preniez le temps de réfléchir à ceci : Quels sont vos plus grands désirs pour cette nouvelle année scolaire ou de travail qui commence ? Si vous deviez faire une liste et y inscrire les 5 choses les plus désirées pour 2010-2011, qu’est-ce que vous y inscririez ?

Lorsque l’épître aux Romains a été écrite, Paul avait certains désirs. Premièrement, il voulait aller à Rome. Non pas simplement parce que c’était la capitale du monde. Beaucoup voulait y monter pour voir les splendeurs et toute la puissance de l’empire romain. Pas Paul, le verset 13 nous dit pourquoi il voulait s’y rendre. Nous lisons : « … » Il voulait y recueillir quelques fruits. La plupart des commentaires pensent que Paul parlait là de gagner de nouvelles âmes. Il voulait monter à Rome pour convertir des gens. C’est pour cela qu’il avait fait maintes fois le projet d’y monter. Il avait été empêché de le faire, même s’il avait parfois été juste à côté, comme à Athènes ou Corinthe. Qu’est ce qui l’avait empêché de sauter sur un bateau et de traverser la mer ? Ses responsabilités envers les églises à l’Ouest. Le livre des Actes nous apprend cela. Il devait fortifier des églises, compléter l’évangélisation de certaines zones et porter secours à des frères dans la détresse. Mais son désir d’aller à Rome et de convertir des âmes n’avait jamais disparu. Il était vivant et puissant. Regardez ce que Paul dit ensuite en Romains 1 versets 14 à 17 : « … » « J’ai le vif désir de vous annoncer l’évangile… » Quelle déclaration merveilleuse ! D. Stuart Briscoe écrit ceci à ce sujet : « Au moment de rédiger cette épître, Paul travaillait déjà activement depuis trente ans dans un ministère épuisant et effréné. Il avait enduré assez de peines, il avait été exposé à assez d’expériences traumatisantes et troublantes pour une demi-douzaine de vies. Néanmoins, son enthousiasme n’avait pas diminué d’un pouce. »

Pourquoi Paul restait-il motivé ainsi ? Il donne trois réponses dans les versets 14 et 16.

  1. Premièrement selon le verset 14, parce qu’il se sentait redevable : « Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants ». Il avait une dette envers tout le monde, envers les cultivés et ceux qui ne l’étaient pas, envers les éduqués et les non éduqués, ceux qui étaient raffinés et ceux qui ne l’étaient pas. Les grecs de l’époque étaient célèbres pour leur savoir. Les barbares par contraste étaient des gens peu cultivés.

    Paul disait devoir quelque chose à tous ces gens. Quelle était cette dette et comment l’avait-il contractée ? En étudiant la vie de Paul, nous voyons que ce n’est pas qu’il avait emprunté quelque chose, qu’il devait ensuite rembourser ou restituer. Plutôt quelqu’un avait fait quelque chose pour lui et il devait maintenant amener cette bénédiction à quelqu’un d’autre. Garder pour lui-même ce qu’il avait acquis et ne rien partager avec les autres aurait été pour lui égoïste et impensable. Alors, quelle bénédiction avait-il reçue, le savez-vous ? Regardez en 1 Timothée 1.12-17 : « … » Le salut. Dieu lui avait fait miséricorde non seulement en pardonnant ses péchés, mais aussi en lui donnant une nouvelle raison de vivre. Et ensuite, il ressentait l’obligation de faire découvrir Jésus et la bonté de Dieu à tous. Il aurait manqué d’honneur s’il avait agi autrement. Il était à présent l’esclave volontaire du Christ. Et Christ lui demandait de partager la bonne nouvelle avec les Païens, afin qu’eux aussi puissent recevoir la même bénédiction que lui.

    Donc première raison pour son vif désir d’annoncer l’évangile, Paul sentait qu’il avait une dette (exprimé aussi en 1 Cor 9.16-17).

  2. Deuxième raison. Nous la trouvons au verset 16. Il voyait l’évangile comme étant la puissance de Dieu. C’est pour cela qu’il n’en avait pas honte.

    Le plus jeune fils de mon voisin passe son permis pour l’instant. Puisque son père est garagiste, il recherche déjà la voiture qu’il voudrait conduire. Il y a deux semaines, je suis allé les aider à ramener un véhicule qu’ils venaient d’acquérir au garage. Quand je suis sorti, le père m’a demandé comment je trouvais le véhicule et puis il a essayé de le proposer à son fils. Vous auriez dû voir sa réaction. Il a élevé la voix et dit : « Quoi ? Tu veux me donner cette poubelle, une vieille Ford, qui n’avance pas ! Moi je veux une belle voiture, quelque chose de puissant comme la BMW de mon frère. Ce serait la honte d’aller avec ça à l’école ! »

    En tant qu’homme, nous aimons les voitures puissantes. Nous voulons toujours être plus fort, aller plus vite, construire plus grand. Nous sommes gênés même si nous devons balader un petit chien, un chiwawa. Encore plus si nous rencontrons un ami qui lui a un vrai chien d’homme. Donne-moi un berger allemand, un Kingal, un berger des Pyrénées, pas un caniche. À l’époque de Paul, les gens n’étaient pas différents. Rome et sa puissance faisait l’envie. Pour beaucoup, il n’y avait rien de plus fort que l’épée romaine et ses légions qui paradaient dans les rues après toute nouvelle conquête. Mais Paul écrit ici que la vraie puissance n’était pas contenue dans un palais ou une caserne à Rome. Elle lui avait été confiée. Elle résidait dans l’évangile de Jésus Christ. Il n’avait pas besoin d’avoir honte. James Meadows dit ceci à son sujet : « C’est la dynamite de Dieu pour faire exploser du cœur de l’homme le péché, la tradition, le paganisme et la faiblesse. »

    Le mot grec qui est utilisé par Paul pour décrire l’évangile est « dunamis ». C’est de ce mot qu’on a retiré les termes dynamo, dynamique et dynamite. L’évangile est donc bien la dynamite de Dieu. Et rien ne peut s’y comparer. Paul irait à Rome avec quelque chose que les Romains ne possédaient pas encore et qui ferait la différence. Les Romains se vantaient peut-être de leur pouvoir, mais ils n’en avaient pas assez pour arrêter la corruption morale qui détruisait leur empire. Ils n’avaient pas ce qu’il fallait pour prendre un homme qui maltraitait sa famille et faire de lui un mari et un père aimant. Seul Dieu a le pouvoir de changer les cœurs et de transformer nos vies. Et ce pouvoir est concentré dans l’histoire de Jésus, fils de Dieu, qui a quitté le ciel pour devenir homme, pour marcher parmi nous et proclamer l’amour divin. Il est concentré dans l’histoire de sa vie qu’il a sacrifiée et donnée en rançon pour nos péchés. Ce pouvoir a été révélé au grand jour, lors de son triomphe sur la mort et de la défaite du prince des ténèbres. Il n’y a rien de honteux à proclamer ce message aux oreilles du monde entier, aux âmes qui ont besoin de changer. C’est l’évangile, littéralement une bonne nouvelle, à la puissance incomparable.

  3. Ce qui m’amène maintenant à la troisième raison pour laquelle Paul avait un vif désir de prêcher l’évangile. Je la trouve aux versets 16 et 17. Parce qu’à travers lui, les hommes pouvaient trouver la foi et le salut.

    Paul savait donc que sans l’évangile, tous ceux qu’il rencontrait étaient perdus. Le réalisons-nous aujourd’hui ? Ce qui peut sauver les hommes, ce n’est pas des programmes humanitaires ou sociaux, mais c’est entendre ce que Jésus a fait pour eux. Et donc, comme l’a dit un prédicateur, l’évangile est si important que nous n’osons ni le négliger, ni l’ignorer, ni le changer, ni le pervertir, et surtout que nous n’osons refuser de l’entendre, puis de le proclamer.

Vous savez à présent ce qui motivait Paul pour monter à Rome.

Conclusion :

Et je reviens à présent à mon point de départ. Quelles sont les choses que vous avez écrites sur la liste de vos désirs pour l’année scolaire 2010-2011 ? Est-ce que parmi elles, il y a quelque chose qui fait écho au désir de Paul ? Je vais être plus directe en demandant ceci : « Avez-vous aujourd’hui le vif désir d’annoncer l’évangile à tous ceux que vous allez croiser ? »

Nous aussi nous avons une dette. Si nous sommes chrétiens, alors nous sommes redevables à Jésus, notre sauveur, qui nous a permis d’avoir la rédemption. Pour être honorable, nous devons faire passer la bénédiction que nous avons reçue aux autres. Pas seulement à ceux qui sont comme nous. Notre responsabilité est envers tous. Évidemment, nous sommes plus à l’aise entourés des personnes qui nous ressemblent. Mais notre ministère ne peut pas, ou je devrais dire ne doit pas se limiter à ces personnes. Nous ne devons jamais perdre de vue notre dette « aux Grecs et au barbares, aux savants et aux ignorants.

Frères, dans toutes les cultures, on méprise ceux qui ne respectent pas leurs dettes. On traite d’irresponsables ceux qui essaient d’échapper à leur devoir dans ce domaine. Payer nos dettes n’est pas un acte extraordinaire. Nous ne nous attendons pas à ce que les gens nous louent, lorsque nous remboursons notre voiture ou notre maison. Nous faisons juste notre devoir. C’est ainsi que je suis sensé agir. Et bien en Jésus, je ne suis pas libre non plus de ne pas rembourser cette dette. Ne pas le faire serait tous simplement malhonnête. Alors ressentons-nous une dette envers les âmes perdues et si oui essayons-nous de la payer ?

Mais attention, ce n’est pas le fait de devoir le faire uniquement par obligation. Paul va plus loin que ça. Il dit en 1 Cor 9.16-17 « … » Paul ne traînait pas les pieds pour annoncer l’évangile. Il savait aussi que les hommes étaient perdus s’il se taisait. Je reviendrais sur ce point la semaine prochaine, car j’ai beaucoup à dire sur l’évangélisation. Les hommes étaient perdus s’il se taisait, mais Paul savait aussi qu’il était équipé pour faire la différence. Il ne montait pas au combat démuni. Nous ne le sommes pas non plus. Nous avons dans nos mains la dynamite de Dieu. Je n’ai pas à me demander si j’ai les talents ou pas pour changer les cœurs et aider quelqu’un à croire. La force qui transforme et régénère est dans l’histoire de Jésus et dans sa bible. Tout ce que j’ai à faire, c’est de la proclamer sans honte.

Terminons en lisant deux versets. Le premier est en Luc 9.26-27 : « … ». Le second en Matthieu 10.32 : « … ».

Que chacun de nous puisse un jour trouver un avocat qui confessera son nom auprès du père !