La fin d'un héro

Série: David, l'homme que Dieu aimait (1 Chroniques 28-29)

Introduction :

Il y a des périodes de l’histoire qui sont marquées par de grands hommes. Certaines nations sont parfois bénies avec la venue de personnages exceptionnels, sur la scène politique, qui changent tout pour leur pays et qui exercent une influence même sur le monde. Par exemple il y a certains noms qui me viennent à l’esprit, comme Gandhi, qui fut un homme d’exception. Vous savez qu’il offrit l’indépendance à toute sa nation sans avoir recours à la violence. Je pense également à Nelson Mandela. Il a fait crouler l’Apartheid et a fait entrer l’Afrique du Sud dans une ère nouvelle, où l’égalité est maintenant possible entre les noirs et les blancs. Pensez-vous à d’autres personnages comme eux ? Weston Churchill ou Georges Washington ou qui sais-je encore ? Si nous venions à faire une liste de ces grands personnages qui ont marqué leur temps, sans nul doute le roi David devrait être parmi eux. Avec lui, c’est un nouveau départ qu’Israël a pris. Le pays s’est doté d’une capitale qui fait toujours parler d’elle aujourd’hui, c’est Jérusalem. Grâce à lui, le territoire d’Israël devint dix fois plus étendu qu’auparavant. La nation devint prospère et renommée. L’historien Frederick Owen décrit son règne ainsi, écoutez bien :

« Avec David sur le trône, tout favorisa la prospérité nationale d’Israël. A ce moment, l’Égypte avait perdu son prestige et fortement décliné. Le roi de Tyr fit alliance avec les Hébreux. Avec une poigne de fer, David repoussa et vainquit presque tous les ennemis d’Israël, qui attaquaient et harcelaient précédemment son peuple. Moab et Amnon furent conquis ; puis les Édomites furent mis en déroute par Abishaï, qui sur ordre de David pénétra à Petra, et se rendit maître du pays. Les soldats de David battirent également les Philistins, qui perdirent la domination du territoire une fois pour toutes. Les grands axes commerciaux furent alors ouverts. Les marchandises les plus précieuses transitèrent par là et se répandirent en Israël. Les richesses de Phénicie, de Damas, d’Assyrie, d’Arabie et d’Égypte enrichirent les Juifs. Pour son peuple, David fut un roi, un juge et un général extraordinaire. Pour les nations avoisinantes, il devint également le régent de toute la région du Proche Orient. Il fut le monarque le plus puissant du jour. »

David était donc un grand roi. Mais à son grand désespoir, il y eut une chose qu’il ne put jamais réaliser. Laquelle, le savez-vous ? La construction du temple. Lorsqu’il céda son trône, ce désir inassouvi refit surface. Regardez en 1 Chroniques 28. C’est le dernier discours public de David, en tant que roi. Il réunit tous les grands de son pays. Et que va-t-il leur dire. Lisons ensemble les versets 1, 2 et 3 : « … » Nous voyons ici que la construction du temple lui tenait toujours à cœur. Quand quelque chose nous tient à cœur, un désir ou un rêve, c’est dur de se dire qu’on ne pourra pas l’accomplir. Un désir inassouvi est une des choses les plus difficiles à accepter. Mais j’aime comment David fait face. Grâce au verset 4, j’apprends indirectement comment David se console. Lisons le : « … » Que fait-il ? Il se concentre sur ce que le Seigneur lui a donné, sur toutes ses bénédictions, pas sur ce qu’il n’a pas pu faire. Et parmi toutes ses bénédictions, il a reçu un fils, un enfant chéri qu’il a nommé Salomon. Que signifie Salomon ? Ce mot à la même racine que le terme « shalom », il signifie paix. Le Seigneur a donc accordé à David un héritier qui sera tout le contraire d’un homme de guerre. Il sera diplomate, plus que guerrier. Il ne fera pas autant couler le sang et donc, s’il le désire, il aura la possibilité de mener à bien le projet de bâtir la maison de Dieu. David donne donc ses instructions finales en tant que roi, à ses conducteurs et à son fils Salomon. Il a appris de nombreuses choses avec les années et c’est avec toute sa sagesse et son expérience qu’il va s’adresser à tous ceux réunis auprès de lui. Lisons ensemble son discours, à partir du verset 5 jusqu’au verset 12 : « … », puis les évènements du chapitre 29, du verset 1 au verset 9 : « … »

Ces événements doivent vraiment réjouir le roi. Tout le peuple collabore à son projet, à préparer la construction du temple pour Salomon. David est reconnaissant. Il va donc offrir une prière de remerciement à l’Éternel. Cette prière en dit beaucoup sur son cœur, sur sa manière de considérer les possessions matérielles et sur ce qu’il juge être le plus important pour son fils. Lisons-la ensemble, verset 10 jusqu’au verset 20 : « … » Arrêtons-nous ici. Je veux retirer les leçons de tout ce que nous venons de lire aujourd’hui. C’est la dernière leçon sur David. Peu après ces événements, David s’éteint. Mais que voyons-nous ici ? Dans ces derniers moments, que fit-il ?

I. Veillons au bien-être du royaume de Dieu

Premièrement, il prit le temps de mettre tout bien en ordre dans le royaume que Dieu lui avait confié, pour quand il ne serait plus. Il veilla à passer la main au bon conducteur. Il écarta un de ses fils qui n’avait pas le cœur idéal, même s’il était plus âgé. Le plus important, ce n’était pas plaire à sa famille, mais faire ce qui était juste pour Dieu et son peuple. Salomon devait régner, car c’est lui qui serait un homme de paix.

De plus, il veilla à ce que ses serviteurs renouvellent leur engagement envers Dieu et à ce qu’ils accordent leur confiance à Salomon (ch.28.8-9). Ainsi, le futur roi serait épaulé par des hommes capables et attachés au même rêve que lui. David leur demanda également des dons matériels pour la construction du temple. Que pouvait-il faire de plus ?

De ceci j’apprends que le royaume de Dieu est plus important que tout. Il nous faut parfois faire des sacrifices même dans notre propre famille pour la cause de Dieu. Si un jour mon père décède à Verviers, qui doit prendre la relève ? Est-ce moi ? Non. Un père aurait tort de forcer une assemblée à accepter son fils comme prédicateur juste parce qu’il est de sa chair. Le bien-être d’une assemblée et la cause de l’Éternel doivent être pris en charge par la personne la plus capable. Il en va de même avec n’importe quel ministère dans une église. Nous devons tout faire pour que l’œuvre de Dieu soit la chose la plus importante.

Si un jour je dois partir, il faut que je parte en me souciant de la continuité de l’œuvre de Dieu. Y pensons-nous toujours à cette continuité ? Est-ce que lorsque je pars, je me soucie de ce qu’il adviendra du royaume ? Il faut que j’essaye également non d’être le prédicateur qui aura le plus marqué les esprits, mais qui aura tout fait pour que son successeur aie le plus loin possible avec le soutien des membres. Ceci est vrai aussi pour tous les ministères d’enseignement (cours par correspondance, classe biblique…)

Jésus parle de ce principe en d’autres termes en Matthieu. Il dit ceci au chapitre 10 : 34-39 : « … »

II. Le plus important pour nos enfants est de marcher fidèlement avec Dieu

Deuxièmement, par dessus tout, que voulait David pour Salomon ? Regardez de nouveau le verset 9 de 1 Chronique 28. « Par dessus tout, Salomon, je t’en supplie, apprends à vraiment connaître Dieu. » Si vous pouviez donner un avertissement à votre enfant juste avant de mourir, quel serait-il ? David a plongé les regards dans les yeux de son fils, le produit de son union avec Bath-Schéba et il lui a conseillé de passer du temps à affermir sa relation avec Dieu. Ce n’est pas que Salomon ne savait pas déjà que Dieu existait. Mais une vie est longue et, quand on est occupé par mille responsabilités, on peut oublier de maintenir une relation avec l’Éternel, tout comme avec sa femme. On peut faire passer l’urgent avant l’important. Et pour connaître vraiment Dieu, intimement, il faut constamment passer du temps à lire ses lettres et lui parler en prière. Dans les moments où il avait oublié ce principe, David avait eu beaucoup de problèmes. Mais dans l’ensemble, Salomon avait du voir l’importance de connaître Dieu en son père.

Avec ce conseil, David dit aussi : « Salomon, sers le Seigneur d’un cœur dévoué et d’une âme bien disposé, entièrement ! ». Dieu n’oblige personne à le servir. Mais Il attend qu’on le fasse de bon gré, volontairement, entièrement. Un père doit apprendre à ses enfants non seulement à lire la bible, mais aussi à la mettre en pratique en servant le Seigneur. Il faut insister dans nos discussions avec nos enfants que le service qu’on rend à Dieu doit être fait avec tout notre cœur.

Au vu de cette histoire, je me demande aujourd’hui quel héritage spirituel je lègue à ma famille. Nous parlions hier avec Tammy du fait qu’il ne nous reste qu’un maximum de 4 ans avant que Candice ne quitte notre maison. Tout est déjà presque joué. Un jour on les tiens sur un bras, dans une main, l’autre il ont grandi et sont presque plus fort que nous physiquement. Mais quand nos enfants quitteront la maison et nous enterreront, pourront-ils dire qu’ils ont vu leur père servir le Seigneur de toutes ses forces? Est-ce là l’exemple que nous leur laissons dans la vie ? Rien ne peut remplacer l’exemple d’un parent soumis et attaché au Seigneur. David voulait que son fils connaisse et serve Dieu, car c’était la recette certaine pour le bonheur.

David incita Salomon à rêver pour Dieu et à entreprendre la construction de la maison de l’Éternel. Encourageons-nous de la même manière nos enfants à construire l’église un jour ?

Puis il insuffla en Salomon un certain état d’esprit concernant les choses matérielles. Regardez les paroles de la prière que David fit, au v.13 à 16 de 1 Chr 29. En la lisant nous voyons que David savait situer les vraies valeurs. Il était comblé de biens matériels, mais son cœur ne s’y était pas attaché. L’appât du gain n’était pas une de ses faiblesses. Il disait : « Seigneur, tout ce que nous avons t’appartient ! Tout est absolument à toi ! » En regardant ce que David léga à Salomon, je vois qu’il prit le temps de lui transmettre cet état d’esprit. Tout l’argent qu’il laissait était premièrement pour la maison de Dieu. Si nous apprenons à nos enfants à voir les choses ainsi, alors l’église aura plus de ressources et elle fructifiera. Quant à eux, ils sauront gérer leurs possessions en les utilisant à bon escient ,en gardant à l’esprit qu’elles sont éphémères et qu’elles sont là de toute façon premièrement pour la cause du Seigneur.

Conclusion :

Je termine en citant une fois de plus l’auteur Charles Swindoll. Il dit ceci : « Lorsqu’un homme de Dieu meurt, ni Dieu, ni ses principes ne périssent avec lui ». Qu’en pensez-vous ? C’est vrai n’est-ce pas ? Pour autant que l’homme ait fait ce qu’il faut pour transmettre ses valeurs à ses proches.

Aujourd’hui sommes-nous un de ces hommes ? David était un être selon le cœur de Dieu ? Le sommes-nous aussi ? Ce n’est pas une question de perfection, David a fait ses erreurs nous l’avons vu. Mais si nous essayons constamment, jusqu’au bout de servir l’Éternel et de marcher par la foi, alors nous aussi nous serons des hommes et des femmes selon le cœur de Dieu. J’espère que cette série de leçons vous aura convaincu que c’est possible. Prions ensemble.