Vis pleinement ta vie
Série: David, l'homme que Dieu aimait (2 Samuel 21.15-17)
Introduction :
Petit à petit nous arrivons à la fin de notre série sur David. D’ici un mois maximum nous terminerons cette grande série, mais pour aujourd’hui je vous demande d’ouvrir vos bibles en 2 Samuel 21. Nous avons étudié les 14 premiers versets de ce passage la semaine dernière, nous passons donc à présent aux versets 15 à 17. Nous y lisons ceci : « … » Nous assistons au retour en force d’un vieil ennemi des Juifs dans ce texte. De qui s’agit-il ? Des philistins, ce peuple de la mer qui était arrivé en même temps que les Juifs en Palestine, mais par le Nord et l’Ouest. Pendant longtemps ce peuple avait été un vrai fléau pour Israël. En accédant au trône, David avait finalement écrasé ces philistins. Ils n’avaient pu que fuir et reculer. Mais avec le temps, ils étaient parvenus à lécher leurs plaies, à reprendre de la force et à reformer leur armée. La bible nous dit qu’ils se remirent à faire la guerre contre Israël. David fit donc ce qu’il avait toujours fait dans de telles circonstances. Il prit son épée, son cheval, ses soldats et il descendit s’opposer à eux.
En lisant ce premier verset, je ne peux m’empêcher d’admirer ce roi. La plupart des dirigeants ne font pas la guerre. Ils restent dans leurs palais et envoient les autres se faire tuer. Ils surveillent de loin et continuent à jouir de leurs bénédictions. Ils ont milles excuses pour justifier leurs choix. David, lui, était le premier sur le terrain, que ce soit pour aller lutter contre Goliath, lorsqu’il conduisait l’armée de Saül, lorsqu’il était à la tête de sa troupe de rebelle, ou roi d’Israël. Il avait beaucoup de courage.
L’histoire nous indique que cette fois il eut un problème. Lequel ? Selon le verset 15, il fut pris de fatigue. Nous ne savons pas si son cœur lui fit mal, s’il perdit son souffle, si ses mains qui portaient l’épée et le bouclier se mirent à trembler, mais un soldat ennemi y vit une opportunité. La bible dit qu’il eut la pensée de tuer David. Qui était ce soldat ? Verset 16, Jischbi-Bénob. Il était fils de Rapha et venait de la région de Gath, l’endroit où Goliath était né. Vous vous rappelez de Goliath ? Quelle taille avait-il ? Il était énorme. Jischbi-Bénob l’était apparemment aussi. Il maniait une lance dont la tête pesait plus ou moins 4 kilos (la moitié de celle de Goliath). Sa région était donc la région des géants. (Le reste du chapitre 21 mentionne encore d’autres géants qui sont venus de ce lieu.) Lorsqu’il remarqua la fatigue du roi, Jischbi-Bénob décida donc d’en profiter. Vous imaginez la gloire s’il parvenait à tuer David ? Il deviendrait de suite un héro.
Mais encore bien, non loin du roi, il y avait Abishaï. Abishaï était un ami fidèle. Depuis qu’il avait rejoint David à la grotte d’Adullam, il était toujours resté à ses côtés. Quand David avait fui Saül, il était là. Quand David était monté sur son trône, il était là. Quand Absolom s’était emparé du trône, Abishaï avait quitté Jérusalem avec David. D’ailleurs lors de ce drame, lorsque Shimaï maudissait David et lui jetait des pierres, qui avait proposé d’aller lui trancher la tête ? Abishaï. C’est Abishaï aussi qui poursuivit et exécuta ceux qui essayèrent de diviser le pays après la mort d’Absolom. Entre parenthèses, Abishaï était le frère de qui ? De Joab. Et lorsqu’il vit son roi en difficulté, il courut à la rescousse. Avec une poussée d’adrénaline, il taillada son chemin jusqu’à David et vint affronter le géant. La bible nous dit qu’il terrassa Jischi-Bénob et sauva le roi.
La bataille prit fin, mais les troupes de David réalisèrent qu’ils avaient frôlé la tragédie. Ils prirent la résolution ferme de ne plus laisser David sortirent à leur tête. Ils réalisèrent que David n’était plus quoi ? Le jeune homme qu’ils avaient mis sur le trône, ni le solide guerrier qu’il avait été au milieu de sa vie. Les années avaient passé. Et David était maintenant à la fin de sa vie.
Aujourd’hui, je désire m’arrêter là avec ce texte et parler du temps qui passe et de ses conséquences.
I. La vie n’est pas éternelle.
Elle n’est pas un fleuve immobile. Les secondes passent, les minutes s’additionnent, les heures se succèdent, les jours défilent et les années s’accumulent. Elles nous font passer par différentes étapes, par différents stades. En gros, si on voulait résumer une existence typique, il y a 4 saisons :
- Le printemps : tout d’abord il y a ce moment où l’on sort de terre, où on voit pour la première fois le soleil. C’est la période de notre naissance, suivie de notre jeunesse, où en tant que jeune pousse, nous grandissons et nous nous déployons. C’est une phase où nous sommes remplis de rêves, d’espoirs, d’excitation face à ce que la vie nous offre. Durant ce temps, nous sommes prêts à faire ou à essayer presque n’importe quoi.
- L’été : et puis vient l’été de notre existence, aux environs de nos 25 ans. C’est la période où nous formons et construisons nos familles. C’est le moment où nous choisissons nos carrières et faisons tout ce qu’il faut pour atteindre un certain niveau dans le monde professionnel. C’est habituellement une saison où nous sommes très productifs. Nous sommes dans la force de l’âge.
- L’automne : les poètes parlent ensuite de l’automne. Cette période est caractérisée par quoi ? Par la ménopause pour les femmes et le corps qui perd tous ses muscles pour les hommes. C’est le moment où on commence à penser incessamment à la retraite. Je dirais donc qu’on y entre 40 et 50 ans, quand les enfants ont quitté la maison pour faire leur propre vie. Comme pour David, on a plus la force de faire ce qu’on faisait avant et on découvre de nouvelles limites.
- L’hiver : tout ceci pour arriver bien sûr à l’hiver, au dernier stade de sa vie. Là les cheveux sont carrément blancs et la force de la pesanteur a donné de nouvelles formes à notre visage et notre peau. Les articulations font mal, les yeux ne voient plus très bien, on a l’impression que les oreilles sont en permanence bouchées car on entend plus comme avant, etcetera. Puis, un jour on ne peut plus se lever et on se retrouve sur un lit à dire adieu à sa famille.
Je dirais, dans l’histoire que nous avons lue, que David était au stade de la fin de l’automne ou du début de l’hiver. Il est fatigué parce qu’il est vieux. Et pourtant… il vit toujours sa vie pleinement. Il est tellement actif et résolu, que ses hommes vont devoir lui mettre une corde autour de la taille pour le retenir et le ralentir. Il avait donc un regard inhabituel sur l’existence. Son attitude face à la vie lui permit de faire des grandes choses et lui insuffla une énergie peu commune. On peut dire que David voyait chaque jour, comme étant un cadeau de Dieu et une occasion de vivre pleinement, peu importe la saison. Je suis convaincu que c’est exactement ce que le Seigneur veut pour nous aujourd’hui.
Alors laissez-moi vous demander, vivez-vous pleinement la vie en ce moment, peu importe le stade de l’existence où vous êtes arrivés ?
II. Il faut donc vivre pleinement :
Pour vivre pleinement, je pense qu’il faut suivre ces trois conseils :
- Il faut profiter des framboises sur notre chemin. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Pour comprendre j’ai besoin de vous raconter une histoire.
C’est un homme qui voyage un jour à travers la jungle, pour se rendre dans un petit village. Alors qu’il passe à côté de vieilles ruines d’un temple, il entend des branches craquer sur le côté. Il sursaute et se retourne et qu’est-ce qu’il voit ? Un gros tigre qui s’avance vers lui. Le problème c’est qu’il n’est pas seul. Ses compagnons apparaissent aussi de l’arrière et de l’autre côté. Ils ont l’air d’avoir très faim et de s’être mis d’accord pour l’attraper.
Le gars commence donc à reculer rapidement. Mais tout d’un coup, alors qu’il passe d’épais branchages, il remarque qu’il est sur le bord d’une petite falaise. Heureusement il y a une liane qui a l’air solide, qui descend le long de la montagne. Il décide de s’y accrocher et de se laisser glisser jusqu’au bas pour échapper aux tigres. Il parvient à descendre suffisamment à temps, mais viennent alors deux tigres de plus en bas. Ils rugissent en regardant vers le haut, vers ce qui semble être un bon repas. Le gars s’arrête net. Peut-être s’il arrive à tenir assez longtemps, ils perdront patience et repartiront. Malheureusement pour lui, une petite souris sort juste d’un trou dans la roche, 3 mètres plus haut. Elle se glisse sur la liane et elle commence à ronger la plante qui le maintient dans le vide.Il n’a plus vraiment d’options. Mais juste à ce moment, il regarde sur le côté et vois à un mètre de lui un tout petit arbuste avec une énorme framboise, bien rouge, bien mûre dessus. Qu’auriez-vous fait ? L’arbuste n’était pas assez solide pour le retenir. Mais il se pencha et malgré sa situation impossible, il saisit la framboise et la mangea.
Cette histoire illustre comment il nous faut voir la vie en tant que chrétiens. Nous ne pouvons retourner en arrière, nous ne pouvons sauter 5 ans ou 10 ans pour atterrir sereinement dans le futur. La vie aujourd’hui n’est pas facile, elle ne l’est pour personne puisque ce monde n’est pas le paradis. Il y a souvent une petite souris qui ronge notre existence, mais Dieu met aussi sur notre chemin des framboises pour nous redonner des forces, pour nous aider à oublier un instant nos problèmes. Ces framboises sont un cadeau de sa part, elles peuvent être des vacances, une rencontre avec certaines personnes, une sortie au cinéma, une après-midi où on va à la pêche ou que sais-je ? Mes guides dans la foi m’ont souvent dit ceci : « Passe autant de temps que possible avec ton conjoint et ta famille pendant que tu les as. Ils sont là seulement pour une saison ». Peut-être les framboises que Dieu nous donne de temps à autres, ce sont nos conjoints et nos proches ou nos amis (comme Abishaï pour David).
D’une façon ou d’une autre, il faut saisir ces framboises et en profiter au maximum. C’est ainsi tout d’abord que nous pourrons vivre pleinement, en se délectant des cadeaux de Dieu. Salomon dira d’ailleurs en Écclésiaste 9.7-9 : « … »
- Il faut continuer à œuvrer avec zèle pour Dieu. 2ièment, pour vivre pleinement sa vie, il faut comprendre que chaque jour est un cadeau de Dieu, afin que nous puissions contribuer à l’affermissement de son royaume.
Pourquoi ne nous a-t-il pas repris au ciel après notre baptême ? Parce qu’il a un rôle pour chacun de nous. Si nous sommes en vie, c’est parce qu’il pense que nous avons une tâche à accomplir. Le jour où ma tâche sera finie, Dieu me reprendra. David savait cela, c’est pour cela qu’il montait toujours sur le champ de bataille malgré son âge. Paul le réalisait aussi, c’est pourquoi il a écrit en Philippiens 1.21-25 : « … » Ces hommes ne se sont pas laissés mourir dans l’ennui et enfermé dans leur 4 murs, sous prétexte qu’ils étaient trop vieux, trop usés, trop fatigués. Ils ont fixé leurs yeux sur les projets de Dieu et ils ont tout fait pour y jouer leur rôle jusqu’au bout.
Alors quel est votre rôle dans le royaume de Dieu aujourd’hui ? Comment y contribuez-vous peu importe la saison de la vie dans laquelle vous vous trouvez ? Vivre pleinement, c’est se délecter des cadeaux de Dieu, mais aussi œuvrer avec zèle pour lui jusqu’au bout.
- Il faut mettre ses espoirs et son espérance en Dieu. Et puis enfin je dirais que pour vivre pleinement, il faut mettre ses espoirs… Même quand viennent les difficultés liées au stade de la vie que nous traversons, il faut être convaincu que le Seigneur nous aidera. C’est ce qu’il a fait pour David, n’est-ce pas ? Lorsqu’il s’est retrouvé essoufflé dû à son âge et la bataille, Dieu l’a secouru au travers d’Abishaï. Ce que David ne pouvait plus accomplir, c’est Dieu qui le faisait pour lui. Dans le passage qui suit nous trouvons d’ailleurs un des tous derniers Psaumes que David écrivit. Regardez ce qu’il dit, chapitre 22.1-20 : « … »
Conclusion :
Je ne sais pas à quelles difficultés vous faites face aujourd’hui, à cause du stade de la vie dans lequel vous êtes. Mais vous le savez, c’est particulier aux gens de votre âge qui sont dans votre situation. Il serait facile de perdre courage et de vous laisser dégoûter par la vie. Mais aujourd’hui, réalisez-vous que Dieu vous aime? S’il vous aime, alors il vous secourra, peu importe les circonstances. Vous pouvez vivre pleinement votre existence en :
- vous rappelant de cela,
- en mettant votre confiance en Lui,
- en n’oubliant pas que vous avez un but, un appel, une place à tenir dans son royaume.
- Et en profitant des framboises de Dieu sur votre chemin.
Comment vivez-vous aujourd’hui ? Est-ce pleinement ?