Garde tes promesses !

Série: David, l'homme que Dieu aimait (2 Samuel 21)

Introduction :

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en 2 Samuel 21. Aujourd’hui je voudrais passer quelques minutes dans la première partie de ce chapitre, où il semble, si on va trop vite, qu’il n’y a pas grand chose à retirer. C’est tout à fait faux, vous allez le voir. Commençons par lire le passage : « … »

Je me demande lorsqu’il fit face à la famine, si David s’est rappelé les mots de Job en Job 14.1 : « L’homme est né de la femme. Sa vie est courte, sans cesse agitée » ? Il avait énormément de soucis, n’est-ce pas ? Si ce n’était pas une chose, c’était l’autre. Dès sa jeunesse, sa vie avait été pleine de troubles. Il avait dû fuir Saül qui était jaloux et voulait le tuer. Quand il avait accédé au trône, il s’était retrouvé avec une guerre civile et un royaume divisé. Quand il avait construit Jérusalem et fait monter l’arche, il avait rencontré des problèmes avec Dieu. Il avait ensuite fait face à des ennemis qui cherchaient à envahir son royaume, puis à la ruine de sa famille. Son propre fils avait essayé de le tuer. Et maintenant son pays était ravagé par la famine.

La bible nous dit que la famine dura trois ans. C’est long trois ans. Imaginez les fermiers qui chaque année plantaient et espéraient récolter pour une fois, suffisamment pour se nourrir. Le pays était donc dévasté et le peuple faisait face à une crise profonde. Le problème auquel David faisait face était cette fois de nature différente des autres. Voyez-vous d’habitude, il pouvait régler les choses avec son épée. Lui et ses hommes pouvaient aller combattre l’ennemi ensemble. Mais comment l’épée pouvait-elle cette fois l’aider ? On ne lève pas une armée pour faire face à une famine non plus. Il n’y avait qu’un moyen pour David de combattre le problème, c’était à genoux. Son combat serait un long combat seul dans la prière. C’est pour cela que la bible nous dit que David chercha la face de l’Éternel. Il semblerait en lisant le texte que David ait attendu un certain temps avant de se mettre à chercher une réponse de l’Éternel. Je ne sais pas si c’est effectivement le cas, mais si oui alors David était comme beaucoup d’entre nous. Il fallait souvent que les choses soient au pire avant qu’il ne se tourne vers Dieu pour voir ce qui clochait chez lui et demander de l’aide.

Il nous faut apprendre aujourd’hui que chercher les conseils de l’Éternel doit être notre point de départ. Qui sait combien de mois de famine David aurait pu épargner à la nation, s’il avait directement cherché les réponses auprès de Dieu. Frères, pensons à chercher la volonté de l’Éternel avant toutes choses, pas seulement après que nous soyons dans les problèmes. Dieu ne peut pas être seulement un dernier recours.

Ceci dit, retournons au texte. Au verset 1 quand David alla chercher des réponses au bon endroit, la bible nous dit que le Seigneur ne tarda pas à lui révéler la source de son problème. Saül avait fait du tort aux Gabaonites. Il me semble important de faire une pause ici et de voir qui étaient les Gabaonites. Le savez-vous ? Pour le découvrir, il faut remonter en Josué 9. Je n’ai malheureusement pas le temps de relire toute l’histoire, mais je veux rappeler les grandes lignes. Vous vous souvenez qu’en entrant dans la terre promise, Josué et les Juifs bénéficiaient de l’aide de l’Éternel. Ils avaient donc remporté de grandes victoires sans trop d’efforts, comme contre Jéricho ou la ville d’Ai. Lorsque les peuples des nations avoisinantes avaient appris cela, ils avaient perdu tout courage. Ils ne pensaient plus qu’à fuir ou à comment échapper aux Israélites. En Josué 9, nous lisons que certaines villes mirent un plan sur pieds. Sachant qu’elles ne pouvaient pas gagner contre le peuple de Dieu, elles cherchèrent à s’allier par un traité de paix aux Juifs. Mais qu’avait dit Dieu aux sujets de faire alliance avec les nations du pays qu’il donnait aux Juifs ? Que c’était interdit. Ils ne pouvaient s’unir avec qui que ce soit en terre promise. Ils devaient tous les chasser ou les tuer. Il ne pouvait pas y avoir de traité. Certaines nations le sachant eurent alors recours à la tromperie. Certains représentants allèrent vers Josué avec de vieux vêtements tout rapiécés. Ils mirent sur leurs épaules de vieilles outres de vin et à leurs pieds de vieilles sandales bien usées. Ils prirent aussi avec eux du vieux pain sec, tombant en miettes. Et arrivé devant lui, ces représentants lui dire : « Josué, nous venons d’un lieu très, très lointain. Nous voulons faire alliance avec ton peuple. Nous accepterons de vous être asservis, si vous faites la paix avec nous ». Josué était un peu suspicieux, mais au final il accepta de s’unir avec eux. Ils firent donc alliance. Ils s’engagèrent mutuellement par des promesses. Le problème, c’est que Josué et les Juifs ne s’enquirent pas de l’avis de Dieu sur ce point avant de signer le traité. S’il l’avait fait, Dieu lui aurait révélé la supercherie. Il les aurait arrêté net. Mais lorsque Josué et les chefs juifs virent qu’ils avaient été trompés, il était trop tard. Ils étaient engagés par des serments devant Dieu. Ils ne pouvaient plus les tuer, ils devaient honorer leurs promesses. « Pourquoi ? » me demandez-vous. Parce que Dieu apprécie l’honnêteté et la fidélité. Alors maintenant, je vous demande de deviner qui mit sur pieds une telle supercherie pour tromper les Juifs ? Les Gabaonites (et deux, trois autres villes héviennes). Ils purent donc vivre dans le pays, mais chaque jour ils étaient forcés de couper le bois et de puiser l’eau pour l’assemblée et l’autel de l’Éternel.

Pendant des centaines d’années ils firent cela. Mais à l’époque de Saül, il y eut à première vue des problèmes avec eux. Nous ne savons pas pourquoi, mais la bible nous indique que le premier roi juif se mit à les tuer. Il chercha à les exterminer. Son acte lui valut cette remarque de la part de Dieu : « C’est à cause de Saül et de sa maison sanguinaire ! » Saül avait donc violé un vieux traité, une alliance faite devant Dieu, que Dieu lui-même avait choisi d’honorer.

En 2 Samuel 21, des années ont passé et rien n’a été fait pour réparer les torts causés aux Gabaonites. Dieu décide donc d’envoyer une famine, jusqu’à ce que son peuple fasse ce qui est juste. Lorsque David s’enquière des raisons, le Seigneur lui dit : « David tu es mon élu choisi pour remplacer Saül, tu dois redresser le mal qui a été commis. » David ne perd pas une seconde. Il fait venir les Gabaonites devant lui. Il présente ses excuses et avec une grande humilité, il demande ce qu’il peut faire pour réparer le massacre de Saül. Il leur laisse savoir qu’ils sont aux commandes. Il a besoin de leur bénédiction afin que Dieu leur rende sa faveur. Peu importe ce qu’ils demandent, il a besoin de savoir ce qu’il peut faire. Au verset 6, ils répondent finalement. Remarquez ils ne tirent pas profit de la situation. Tout simplement ce que Saül a essayé de faire doit retomber sur lui. Que 7 de ses descendants soient exterminés. C’est une réponse bizarre, mais dans le contexte de l’époque, elle est acceptable. Dieu y consent, donc c’est que selon la loi, ils avaient droit à cette requête.

Mais je voudrais attirer votre attention sur un fait intéressant dans le déroulement de cette histoire. On le trouve au verset 7. C’est que David ne leur laisse pas exécuter Méphiboschet, le fils de Jonathan. Ça aurait été facile de tout de suite pourvoir un candidat pour l’exécution et de prendre Méphiboschet, mais David avait fait une promesse à Jonathan. Des années auparavant, il lui avait juré devant Dieu de faire d’épargner ses descendants. Et David a gardé cette promesse. Il a honoré Méphiboschet en le ramenant au palais et en l’asseyant à sa table. La bible nous dit donc qu’il trouva 7 autres petits fils de Saül qu’il livra aux Gabaonites et qui furent exécutés. Et finalement après cela, à la fin du verset 14, nous lisons que Dieu fut apaisé et qu’il fit revenir ses bénédictions sur le pays. La famine prit faim et les gens purent de nouveau manger.

Je m’arrête ici et je retire 2 leçons de tout cela.

I. Notre Seigneur est le genre de Dieu qui tient ses promesses.

Il n’oublie pas ce qu’il a dit. Il accomplit toujours ses engagements, qu’ils soient positifs ou négatifs. Il y a des raisons de se réjouir pour cela, mais aussi de craindre. Pensez à tout ce qu’il a dit dans le Nouveau Testament.

Du côté positif, tout d’abord, à quoi s’est-il engagé ?

Puisqu’il l’a dit, Il accomplit ces choses, peu importe si 100 ans se sont écoulés depuis que le pacte a été fait ou non. C’est le côté positif de la chose. Le côté négatif, c’est qu’il a aussi promis un jour de jugement où il viendra punir les rebelles, ceux qui ne l’ont pas accepté ou ceux qui l’ont accepté mais ne se sont pas soumis à lui. Sommes-nous prêts pour ce jour ? Dieu n’est pas comme un parent, qui parfois oublie la punition promise. On peut échapper à ses parents, mais pas à Dieu.

Ça me rappelle un prof en secondaire. Il nous avait promis en début d’année qu’il confisquerait tout ce qui tombait à terre ou n’importe quelle montre qui sonnerait durant son cours. Il a toujours tenu ses engagements. On se moquait de beaucoup de professeurs, mais pas de lui ! La bible nous dit qu’on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’on sème, on le récoltera aussi (Voir Galates 6.7-9), peu importe s’il faut attendre 30 ou 40 ans pour voir que c’est vrai. Aux yeux de Dieu ces années sont comme un jour. Et le jour où Dieu donne son dû à l’ouvrier arrive toujours.

II. Dieu déteste l’homme qui ne tient pas ses promesses.

Le deuxième point que je retire du chapitre 21 de 2 Samuel est que Dieu déteste… Il ne bénira pas cet homme ou sa famille. Cette histoire est un bon exemple de cela. Si déjà je reviens à Saül, je trouve un homme qui ne montrait aucun remords lorsqu’il fallait mettre de côté des promesses. Il brisait tous ses serments, un à la suite de l’autre. Quelle fut la conséquence d’une telle attitude ? Dieu se distança de lui et retira ses bénédictions. Il eut une fin tragique.

Mais David représente tout l’opposé. Il gardait ses engagements. Il accomplissait ce qu’il avait promis. Nous voyons aussi qu’il s’empressait de réparer le mal commis, lorsqu’il y avait rupture d’un pacte. Et en réparant les erreurs commises, il veillait à ne pas briser les autres promesses qu’il avait faites. David était un homme fiable.

Ce que Salomon écrivit en Ecclésiaste 5.3-6 me vient donc à l’esprit. Le verset dit : « … » Mon conseil sur base de ce passage et de notre histoire est donc simple. Prenons garde à tenir nos promesses. Quelles promesses avez-vous faites jusqu’à présent dans vos vies ? C’est le moment de s’évaluer. Vivez-vous en faisant ce que vous avez dit ? Si oui, Dieu vous bénira. Si non, vous pourriez bien vous aussi trouver une famine, une absence totale de bénédiction dans un domaine de votre vie.

Conclusion :

En conclusion, je vous encourage à ne pas oublier cette histoire. Que Dieu nous aide dans nos mariages, dans nos prêts envers la banque, dans nos engagements envers autrui à faire ce qui est juste et prévu. Qu’il nous aide aussi dans notre foi, à ne jamais oublier que si nous avons pris le baptême, nous avons promis de le mettre en premier dans nos vies, à le suivre comme Seigneur et maître et à l’honorer avec tout ce qu’il nous a donné. Lui ne nous oubliera pas, c’est promis ! Un jour, il nous récompensera comme il le dit dans sa Parole. Croyez-le aujourd’hui.

Terminons par une prière.