L’homme qui aimait collectionner les femmes

Série: David, l'homme que Dieu aimait (2 Samuel 11)

Introduction :

Je voudrais commencer en vous posant une question : « Êtes-vous un grand collectionneur ? » Nous n’avons peut-être pas de grand collectionneur parmi nous aujourd’hui, mais je suis prêt à parier que nous collectionnons tous quelque chose dans un domaine ou un autre, que ce soit des timbres, des bd, des livres, des CD audio ou des films ou pour les femmes des chaussures, des sacs ou des bijoux. Pour certains cette tendance à collectionner peut être beaucoup plus problématique. J’en connais pas mal par exemple qui aime collectionner les femmes ou les hommes. Le monde nous dit bien sûr que ce n’est pas un drame, qu’il faut profiter de la vie, qu’on est pas fait pour être avec un seul partenaire plus de 6-7 ans (j’ai entendu ça à la radio cette semaine). Je sais que pour beaucoup de garçons, c’est une marque de virilité et une preuve de prouesse que de pouvoir coucher avec beaucoup de filles. Le plus on en ajoute à son palmarès et le plus les autres hommes du monde nous regarde avec admiration et respect. Mais cette tendance à collectionner les conquêtes amoureuses est qualifiée comme irresponsable dans les Écritures. C’est une marque d’un homme ou d’une femme dominée par la chair, courant tout droit à sa destruction. Nous allons voir aujourd’hui que David est tombé dans ce piège. David était un homme qui aimait collectionner les femmes.

En 1 Samuel ch. 25.42-43, la bible nous apprend qu’il avait marié Abigaïl et Achinoam, alors qu’il était séparé de sa première épouse Mical. On pourrait penser que ça lui aurait suffis, mais en 2 Samuel 3. 2-5 alors qu’il devint roi de Juda, nous lisons qu’il pris aussi 4 femmes supplémentaires, avec qui il eut des enfants. Selon les versets 14 et 15, il récupéra aussi Mical. Ça fait combien d’épouses maintenant ? Sept. Mais ce n’est pas tout. Regardez en 2 Samuel 5.12 et 13. David est maintenant roi de Juda et des autres tribus d’Israël. Il sait que Dieu l’a béni. Le texte le dit clairement au verset 12. Il reconnaît que c’est grâce à Dieu qu’il prospère et que tout se passe bien pour lui. Que fait-il donc ensuite ? Il prend de nouvelles concubines et de nouvelles femmes de Jérusalem. Le chiffre exact ne nous est pas donné, probablement parce que ça devient un harem beaucoup trop grand pour être compté.

Je me suis demandé en faisant cette leçon pourquoi le Saint-Esprit avait pris le temps de nous informer des progrès de la vie sexuelle de David. En y réfléchissant bien, je pense que Dieu a fait cela pour nous permettre d’apprendre une leçon. C’est que notre convoitise pour le sexe n’est peut être apaisé en accumulant les femmes. David multiplia ses épouses, ses concubines et malgré tout sa passion ne fut pas assouvie. Il avait un harem remplit de femmes et il lui en fallait toujours plus. Je vais être vulgaire un instant, mais ça m’est nécessaire de parler ainsi pour bien vous faire comprendre ce que je veux dire. Des gens vous diront parfois qu’il faut aller tirer un coup pour calmer vos ardeurs. Vous avez déjà entendu ce genre de conseil, n’est-ce pas ? C’est tout à fait faux comme logique. Écoutez-moi bien. La passion du sexe n’est pas apaisée par un harem, elle est exacerbée. Le plus on en a, le plus on en veut. Un grand nombre de femmes ne calme pas la libido masculine, ça l’excite et ça la stimule. David s’est dit : « Je vais satisfaire mes besoins sexuels en ayant une femme de plus. » Mais à la place, il n’a fait qu’accroître ses besoins. Il est tombé dans le panneau de Satan. Comme l’a dit un grand collectionneur, que j’ai entendu aussi à la radio cette semaine : « Collectionner c’est quelque part ne jamais être satisfait de ce qu’on a. Il nous en faut toujours plus. C’est le contraire d’être comblé. » Et cette tendance à collectionner les femmes mena David tout droit à la chute. Sa convoitise éroda petit à petit son intégrité et lui fit faire l’impensable. De quoi est-ce que je parle ? Regardez avec moi en 2 Samuel chapitre 11. Nous arrivons ici au fameux passage de l’adultère de David avec Bath-Schéba.

Le verset 1 dit ceci : « … » La bible nous informe donc ici que c’est le printemps, le temps où les rois se mettent en général en campagne contre leurs ennemis. David a un compte à régler avec les Ammonites. Il lève donc son armée et les envoie au front, mais il décide pour une raison ou l’autre de rester derrière. Beaucoup de théologiens nous disent que David avait aux environs de 50 ans à ce moment là. Peut-être, il reste derrière parce qu’il est fatigué et usé. Il a peut-être besoin d’un peu de repos. Ou alors sa prospérité et le fait de bien être entouré et de toujours gagner le rend un peu paresseux. Quoi qu’il en soit, nous apprenons qu’il reste au palais et que le fait d’avoir un peu trop de temps libre sur les bras va le mener dans de gros problèmes. Je signale entre parenthèses que être oisif n’est jamais très bon. Lorsqu’on s’ennuie, on a tendance à faire des choses et à prendre des décisions qu’on finit par regretter. Si en plus, tout va bien pour vous et que vous êtes dans une phase où vous ne vous accrochez pas désespérément à Dieu, vous allez avoir tendance à chuter plus facilement. David avait du temps sur les bras, tout allait trop bien pour lui et en plus il était dans une situation privilégiée où il pouvait voir des choses que d’autres ne pouvaient pas voir (tout le monde à l’époque n’avait pas une terrasse avec une vue haute sur la ville). Il avait les moyens d’inviter une femme chez lui sans que personne ne le sache (grâce à un serviteur, à sa position élevée, à des appartements privés…). Si vous êtes comme David dans une situation où vous avez du temps, où vous avez un appartement ou personne ne peut venir vous embêter, et si vous avez l’argent pour vous adonner à certaines activités, attention ! Regardez ce qui arriva à David, verset 2 : « … »

Deux, trois remarques sur Bath-Schéba. D’abord la bible nous dit qu’elle était très belle. Les écritures n’emploient que rarement ce mot « très » devant belle. Ça veut dire qu’elle devait vraiment être splendide. David était habitué aux belles femmes et celle-ci pouvait rivaliser avec n’importe laquelle d’entre elles. Secundo, Bath-Schéba me donne l’impression d’avoir joué un certain rôle dans la chute du roi. Volontairement ou pas, elle se donna en spectacle au roi et sa nudité enflamma David. Mesdames, comprenez ceci aujourd’hui, votre pouvoir de séduction est énorme. Dieu a fait l’homme avec certaines faiblesses au niveau visuel. Éviter vous-mêmes le péché sexuel ne suffit pas. Le Nouveau Testament insiste sur le fait que nous ne pouvons pas être des pierres d’achoppement pour les autres (voir Rom. 14.12-13). Ce que vous portez doit toujours refléter une certaine pudeur et modestie. Les mini-jupes, les t-shirts trop serrés, les piercings dans le nombril et tout ce qui vous rend un peu trop foufou doit être évité. Je sais que ce n’est pas facile avec les normes du monde. Ex. lorsque je cherche des jeans pour ma fille Candice (ils ont presque tous la taille basse et révèle la petite culotte ou le haut du pelvis). Dans notre société actuelle presque tout contribue à nous attirer vers ce qui est sensuel, mais si nous ne voulons pas que nos pères, nos frères, nos maris et nos enfants tombent dans l’adultère, il nous faut montrer l’exemple et être strict dans ce domaine.

Maintenant je voudrais m’adresser aux hommes. Messieurs, puisque nous sommes des êtres facilement induits en tentation par ce qui est visuel, il nous faut contrôler nos regards et les endroits où nous allons (ex. lorsque j’étais à l’école des Rivageois, la rue principale pour aller à l’univ. était la route des prostituées). Quelle fut la grosse erreur de David ? De ne pas comprendre que ce qui se jouait dans la salle de projection de son cerveau façonnerait son comportement et ses actes subséquents. C’est important ce que je dis là (répéter). David à la place de fuir a fixé ses regards sur Bath-Schéba et sa convoitise s’est enflammée. Aveuglé par son désir, il s’est laissé allé à ses fantasmes, et il a appelé son serviteur pour en apprendre plus sur elle, négligeant toute sagesse.

Regardez au verset v.3 : « … » Remarquez que le serviteur que David interrogea lui lança un avertissement discret. Deux choses au moins dans ces propos auraient du refroidir le roi :

Ce serviteur devait donc se douter de ce que David pensait. Il était également un homme. Il connaissait son maître et avait vu son harem. Il savait que David aimait les femmes. Il lui disait de façon détournée : « David tu ne peux pas. Cette femme est mariée, et c’est l’épouse d’un de tes proches ! Comment pourrais-tu lui faire ça ? » Mais la passion de David brûlait et le roi mit de côté tout son bon sens. Le verset 4 nous dit : « … » Ce que je veux que vous compreniez tous aujourd’hui, c’est que lorsque la passion saisit notre cœur, le bon sens est habituellement jeté au feu. Notre capacité de raison est plongée dans les ténèbres, notre loyauté est mise de côté et même plus grave que cela… Dieu est oublié ! Mais Dieu lui ne nous oublie pas. Et lorsque nous reprendrons cette histoire la semaine prochaine, nous verrons que Dieu ne permit pas au péché de David et de Bath-Schéba de passer inaperçu. Cette nuit là, un enfant fut conçu. Alors que David et sa nouvelle conquête pensaient que personne ne découvrirait leur méfait, tout s’apprêtait à éclater au plein jour. Ah, si David avait su que des millions de personnes dans les générations futures parleraient de cette nuit-là, que son histoire serait préservée de façon permanente dans la bible pour être lue de tous, l’aurait-il fait ? Mais pire que cela, nous verrons plus tard que les conséquences de son action furent dramatiques pour lui et des tas d’innocents. Son adultère l’emporta beaucoup plus loin de Dieu que ce qu’il pensait. Mais je réserve tout cela pour la semaine prochaine.

Arrêtons-nous ici et retirons tout de suite trois leçons importantes de tout ceci. Brièvement car j’ai passé le temps qui m’est imparti.

I. Aucun de nous n’est à l’abri du péché sexuel.

Je dis cela parce que certaines femmes semblent tomber des nues quand elles apprennent la chute sexuelle d’un homme. Sachez mesdames que c’est probablement la tentation la plus présente et la plus difficile à surmonter pour nous. Nous sommes ainsi faits. Pour nous, un péché sexuel ne dépend pas nécessairement d’une relation sentimentale avec le sexe opposé. Il suffit d’un stimulus visuel. Ça explique pourquoi la pornographie fait tant de ravages chez les hommes. Ainsi presque tous les hommes doivent lutter contre cette tendance à laisser leurs yeux se poser trop longuement sur une femme. Il nous faut fuir messieurs lorsque nous pouvons être dans une situation où certaines choses commencent à se jouer dans la salle de projection de notre esprit. Si nous ne fuyons pas, nous tomberons. C’est pourquoi la bible nous apprend qu’il n’y a que ça à faire lorsque nous sommes tentés dans la chair. Regardez une fois dans une concordance toutes les fois où le terme fuir est utilisé. Nous devons fuir la fornication (1 Cor 6.18), l’idolâtrie (1 Cor. 10.14), les désirs de la jeunesse (2 Tim 2.22), les attraits du monde (1 Tim 6.11). Lorsque nous fuyons notre convoitise s’apaise, si nous tentons de combattre en pensant que nous sommes plus fort nous tomberons. Lorsqu’une femme te plaît Alex, cours…

Et attention, la tentation n’arrive pas qu’aux mauvais chrétiens. David était un héros de la foi. Considérez son palmarès. Il avait terrassé Goliath à ses débuts, il avait 20 ans de direction impeccable, il faisait des plans pour construire un temple à Dieu, il écrivait de nombreux psaumes. Bien sûr, il avait négligé un domaine, sa collection de femmes. Mais le reste était remarquable.

Aussi ça n’arrive pas qu’aux plus jeunes. J’ai parfois entendu des hommes me dire : « Je suis vieux maintenant, je ne brûle plus comme un homme de 20 ou 30 ans, comme un jeune marié. » David avait 50 ans quand il est tombé. De nombreux hommes tombent quand ils arrivent à la crise de la cinquantaine. Comme le dit Paul que ceux qui croient être debout prennent garde de ne pas tomber (1 Cor 10.12). Il faut constamment être sur ses gardes car on glisse facilement.

II. Lorsque la convoitise brûle dans notre cœur, Dieu devient irréel à nos yeux.

L’adultère de David le montre. À ce moment il perdit toute notion de qui il était, il oublia toutes les leçons qu’il avait apprises durant les jours de sa jeunesse, et aveuglé par son désir, il ne considéra pas tout ce qui allait se passer s’il tombait dans ce péché. Dieu devint distant, sa foi aussi. J’aime ce que David Bonhoeffer dit à ce sujet :
« Dans nos membres, il y a un penchât latent pour le désir, qui se réveille parfois de façon subite et aigüe. Avec une force irrésistible, le désir tente d’exercer sa domination sur la chair. L’étincelle cachée jaillit brusquement. La chair brûle et s’enflamme. A ce moment là, Dieu devient irréel à nos yeux. Satan ne nous remplit pas de haine pour Lui, mais il nous amène à l’oublier. »

III. Le plaisir temporaire de l’adultère n’en vaut pas la peine !

Il serait stupide de croire que la rencontre de David et Bath-Schéba ne leur a procuré aucun plaisir. Comme le dit le proverbe, les eaux dérobées sont douces. Rien ne dit dans la bible que Bath-Schéba lutta contre les avances du roi. David était romantique et séduisant. C’était un homme puissant et riche. Bath-Schéba était une femme de soldat se retrouvant souvent seule et reléguée en seconde position dans le cœur de son mari derrière sa loyauté au royaume. Non, David n’a sûrement pas pris cette femme de force. Elle semble d’ailleurs être rentrée très discrètement après sa nuit d’ébats avec le roi. Mais comme le dit la bible, cela représentait les plaisirs éphémères du péché. Et cette faute leur coûta très cher.

C’est marrant comme Satan ne nous montre jamais les risques de la tentation. Il se contente de nous faire miroiter la beauté, l’extase, la gaieté, l’excitation, l’aventure stimulante. Avez-vous remarqué cela ?
Il ne nous dit jamais : « Attention, demain tu auras la gueule de bois et tu vas détruire ta famille si tu développes un trop grand goût pour l’alcool ! »
Il n’explique jamais à celui qui consomme la drogue pour la 1ère fois : « Tu t’engages sur un long chemin de souffrance, qui se soldera par la perte d’énormes choses, dont tes capacités mentales »
Il ne prévient jamais le voleur en disant : « Tu seras pris la main dans le sac un jour ! Fais cela et tu te retrouveras en prison ! »
Jamais il ne rappelle à l’adultère : « attention à une éventuelle grossesse ! » ou « Tu risques de contracter une maladie mortelle ! »
Et est-ce que vous avez remarqué que lorsque le péché est accompli, le diable est introuvable ? Il vous sourit lorsque vous tomber… mais il n’offre aucun encouragement lorsqu’on doit vivre les conséquences.

Conclusion :

Alors aujourd’hui avez-vous toujours envie de collectionner les femmes ou les hommes ? Si oui, rappelez-vous l’adultère est un péché et le lit du mariage doit être honoré par tous. On ne se moque pas impunément de Dieu. Que Dieu nous aide à fuir toutes les tentations et à éviter les pentes glissantes.