Introduction :
Pour commencer, je voudrais vous poser une question : « Croyons-nous aujourd’hui que lorsque quelqu’un nous aime, il doit le plus souvent dire oui à nos requêtes ? » Mes enfants semblent penser que c’est le cas. Lorsque Marilèna était à Paris ce mercredi, Tammy est sortie avec les autres mamans pour aller voir un film. Elle m’a prévenu en partant que Candice était fatiguée et qu’il valait mieux ne pas lui permettre d’aller au lit trop tard. À 9 heures ce soir-là Candice a disparu. Je me suis dit que comme une grande, elle était allée se coucher. Ce que je ne savais pas, c’est qu’elle avait pris un film qu’elle a décidé de regarder jusqu’à bien tard. Le lendemain, Tammy a vu que Candice était flagada et n’avait pas d’énergie pour faire ses devoirs. Quand elle lui a demandé pourquoi, Candice lui a dit qu’elle avait regardé la guerre des étoiles la veille et qu’elle n’avait pas beaucoup dormi. Je vous laisse deviner la réaction de maman, qui m’avait prévenu de bien l’envoyer se coucher tôt avant de partir. Tammy a donc demandé à Candice si elle m’avait demandé la permission. Que lui a dit Candice ? « Pas besoin, papa m’aurait dit oui de toute façon ! » Mes filles pensent que parce que je les aime, je vais toujours dire oui à tous leurs caprices ☺ C’est bien des filles ! Elles ont papa autour du petit doigt ! Mais papa ne dit pas toujours oui, car l’amour ne consiste pas toujours à dire oui. Aujourd’hui, je voudrais vous montrer que l’amour implique parfois de se voir refuser ce qui n’est pas bon ou adéquat pour nous. Dieu qui est amour nous dit souvent non et il est forcé de nous réorienter. C’est ce que nous allons voir aujourd’hui dans le chapitre 7 de 2 Samuel. Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir à cet endroit. 2 Samuel 7.
Nous sommes entrés la semaine dernière dans la seconde phase de la vie de David. La première phase était sa jeunesse, son combat contre Goliath, son enrôlement au service de Saül, puis sa fuite loin du palais. La seconde phase a ensuite commencé avec son ascension sur le trône, d’abord sur Juda, puis sur l’entièreté des 12 tribus d’Israël. En devenant roi sur l’ensemble du pays, nous avons vu que la première préoccupation de David a été de conquérir Jérusalem, puis d’y amener l’arche de Dieu, pour la faire placer dans une tente qu’il avait spécialement fait dresser pour elle. Maintenant que cela est fait, David va connaître quelques années de répit et de calme. Dieu lui offre une période de repos et de paix. C’est un moment serein pour lui à plusieurs niveaux :
- D’abord dans son foyer. Il a plusieurs femmes, mais leurs enfants sont encore petits. Donc David gère encore facilement les conflits et les rivalités. Vous savez ce qu’on dit : « petits enfants petits problèmes, grands enfants gros problèmes ». Mais pour le moment tout va bien. Ça ne va pas durer, car avoir plusieurs femmes mène toujours à des soucis, mais nous y reviendrons plus tard.
- Ensuite, c’est un moment de calme au niveau international, le verset 1 dit ceci : « … » Aucun géant n’était à craindre, aucun char tout-terrain ennemi ne rôdait autour des murailles de Jérusalem. Dieu venait de permettre que ses ennemis soient temporairement mis en déroute. David pouvait donc s’asseoir au coin du feu et regarder le bois crépiter dans la cheminée.
Et que fit-il dans ces circonstances ? Ce que la plupart d’entre nous font dans la même situation. Dans sa splendide maison de cèdre, il commença à rêver. Il élabora des plans. Lesquels ? Lisons les versets 2 et 3 de 2 Samuel 7 : « … » David a donc l’idée de bâtir une résidence permanente pour le Seigneur. Il regarde sa situation, puis celle de l’arche et il éprouve de la honte à la pensée que l’objet qui symbolise la présence de Dieu reste sous une tente, tandis que lui vit dans une maison somptueuse. Dans son esprit, il n’est pas normal que Jéhovah soit relégué dans une petite tente à l’extérieur, alors que lui demeure dans une belle maison de cèdre. Il veut donc construire un temple pour Dieu. Et il en parle à Nathan. C’est la première fois, entre parenthèses, que le nom de Nathan apparaît dans la bible. Cet homme, qui va jouer un grand rôle dans la vie de David, est donc introduit ici. Je précise qu’il est prophète et que c’est lui qui va plus tard reprendre le roi après l’adultère avec Bath-Schéba. Mais pour l’instant, nous voyons qu’il est le confident de David. Nathan est un ami, il partage l’amour pour Dieu qui est dans le cœur du roi. Et quand il entend le régent verbaliser ses plans, il est tout excité. Il lui dit : « Surement Dieu va te bénir, vas-y, fais ce que ton cœur te dit ! L’Éternel va te bénir. » Le problème c’est que Nathan va un peu vite. Ce n’est pas Dieu qui lui fait dire cela, car la nuit même, le Seigneur lui envoie un message, lisons les versets 4-7 : « … ». La même histoire nous est rapportée en 1 Chroniques 17.3-4, mais là le message est un peu plus clair. L’Éternel dit : « Ce ne sera pas David qui me bâtira une maison pour que j’en fasse ma demeure. » Dieu dit donc fermement non à David. Les rêves du roi sont honorables, mais Dieu a d’autres plans pour lui, il a d’autres intentions. Et si David s’obstine sur cette voie, ses projets entreront en collision avec ceux de l’Éternel. Alors que veut Dieu pour lui ? Les versets 8 à 10 nous en disent un peu plus. Nous lisons : « … » Puis regardez en 1 Chroniques 28.3 : « … » En d’autres termes Dieu disait à David : « David tu es un homme de guerre. Je t’ai choisi pour conduire mon peuple à la victoire et acquérir toute la terre promise. Ton vrai talent, ta vraie vocation n’est pas d’être un bâtisseur mais un soldat. Le ministère de David était d’être un combattant, un homme de terrain. Mais parce que Dieu est bon, il allait honorer d’une autre façon le désir de David. Il lui dit alors ceci aux versets 12 à 16 : « … » Avez-vous vu la solution de Dieu ? Quelle serait-elle ? Il allait donner un héritier puissant à David qu’il bénirait pour toujours et à qui il permettrait de construire un temple. Dieu disait donc non à David, mais dirait oui à son fils ! Cette réponse était en quelque sorte une récompense pour David qui avait eu le cœur enclin à honorer le Seigneur. Selon 2 Chroniques 6.8, Dieu le félicita d’ailleurs de ses bonnes intentions.
Je m’arrête ici pour quelques instants et je commence à retirer les leçons de tout ceci.
I. Utilisons les interludes de la vie afin de considérer comment servir d’avantage Dieu.
Première leçon pour nous aujourd’hui, utilisons les interludes de la vie afin de considérer comment servir d’avantage Dieu. Notre existence, frères, est souvent à l’image de celle de David. Tout comme lui, nous faisons la plupart du temps face à de nombreux combats et nous allons de tempêtes en tempêtes. Mais de temps à autres Dieu, dans sa bonté, nous donne des périodes de répit. Ces moments sont des cadeaux de Dieu. Ça peut être lors d’un camp ou d’une retraite, ça peut-être lors d’un voyage durant lequel vous vous retrouvez seul parce que vos bien-aimés sont restés à la maison. Ça peut-être le jour où vous installerez dans un dortoir universitaire, sans connaître personne. Peu importe, mais profitez car ces moments de calme ne dureront pas. Ils sont en général rares dans la vie. Alors quand ils viennent, mon conseil c’est que vous les utilisiez comme David, pour évaluer votre marche avec le Seigneur et pour faire des plans pour mieux le servir. Voyez-y l’occasion de considérer à quelle vocation Dieu vous appelle. Priez pour les moments qui viendront plus tard où vous serez plus faibles, évaluez comment être plus actif dans l’église, évaluez si Dieu est numéro 1 dans votre vie et sinon quels ajustements il vous faut faire pour changer cela. Souvenez-vous que les moments de repos et d’abondance sont donnés pour vous préparer aux périodes de fatigue et de stress et de carence. C’est un principe qui est vrai dans tous les domaines. J’entends parfois des gens qui disent : « je passe par des épreuves et je suis tout seul, il n’y a personne qui est là pour m’aider ». C’est triste, mais c’est la conséquence logique de leurs choix. C’est parce que durant les bons moments, elles n’ont pas pris le temps d’établir de bonnes relations avec les autres, de se rapprocher des bonnes personnes et de mettre Dieu en premier. Quand on avance en égoïste dans la vie, en profitant tout seul de ses bénédictions, en ne créant que des relations superficielles avec les gens du monde, alors dans les périodes de détresse, on ne trouve personne pour nous réconforter et nous épauler ou nous encourager spirituellement. Et pire, on ne sait pas que Dieu se soucie de nous, parce qu’on n’a pas étudié sa bible et médité sur les attributs divins. David n’était pas ainsi. Dans les moments où il était en paix, il passait du temps à voir comment il pouvait se rapprocher de Dieu et il construisait des relations avec des hommes spirituels comme Nathan.
En premier, je dis donc aujourd’hui utilisez intelligemment ces moments de répit.
II. Acceptez que tous vos rêves ne seront pas toujours approuvés par Dieu.
Deuxièmement, rêvez en grand, rêvez de ce que vous pouvez faire pour servir Dieu, mais sachez ceci : Tous nos rêves ne sont pas toujours approuvés par Dieu. Vos résolutions peuvent être superbes, vous aurez peut-être l’envie de faire de nobles choses, vos amis vous diront peut-être que c’est génial, que Dieu va vous bénir, comme Nathan, mais au final Dieu ne sera peut-être pas d’accord. Si c’est le cas acceptons avec humilité. Comme je l’ai dit en débutant, l’amour consiste parfois à dire non et à nous réorienter dans une meilleure voie. C’est pour ça que Dieu ferme parfois la porte à nos projets et que nous n’aboutissons à rien. Ce n’est pas qu’il veut nous embêter, mais il sait là où nous pouvons mieux trouver notre place et notre succès. L’essentiel c’est d’accepter sa souveraineté et de comprendre que Dieu n’appelle pas tout le monde à bâtir des temples (si je peux m’exprimer ainsi). Il destine certains à être soldats, d’autres à creuser des tranchées, il appelle certains à le représenter sur un sol étranger, à travailler à plein temps dans son église et d’autres à être boulanger et simplement témoigner au lieu de travail. Dieu a toutes sortes de manières créatives de nous employer, parfois nous ne pouvons même pas les imaginer ou les entrevoir car elles sont masquées à cause de l’état d’esprit dans lequel nous sommes. Et oui, je sais que c’est parfois difficile d’entendre que ce ne sera pas nous, mais un autre qui sera choisi pour faire ce que nous rêvons de faire. Mais c’est ainsi.
J’aime comment David réagit. Savez-vous ce qu’il fit lorsqu’il obtint la réponse négative ? Regardez aux versets 17 à 22, puis à 1 Chroniques 22.1-5 : « … »
Conclusion :
Alors en conclusion, je voudrais terminer avec un petit poème qui illustre parfois la peine que l’on ressent quand Dieu nous dit non et nous enlève ce qui nous tient à cœur. Ce petit poème explique bien que ce n’est pas facile, mais il montre aussi que celui qui se soumet à la volonté de Dieu en ressort toujours avec d’avantages de bénédictions. Il dit :