Diverses caractéristiques d’un cœur humble

Série: David, l'homme que Dieu aimait (2 Samuel 5-6)

Introduction :

Le titre de mon sermon aujourd’hui est : « Diverses caractéristiques d’un cœur humble ». Si je devais vous demander d’énumérer les caractéristiques d’un cœur humble, que me diriez-vous ? Nous allons en voir plusieurs aujourd’hui en regardant à l’intronisation de David sur l’ensemble d’Israël.

Nous avons lu la semaine dernière qu’après la mort de Saül, les gens de Juda avaient offert la couronne à David, alors que les autres tribus s’étaient ralliées sous l’impulsion d’un général (Abner) à Isch-Boscheth. Isch-Boscheth était un des fils de Saül. Tout ceci avait bien sûr plongé Israël dans une guerre civile. Celle-ci dura 7 ans. 7 ans pendant lesquels David maintint son intégrité. Ainsi Dieu le bénit et il devint de plus en plus puissant. Son rival, quant à lui, perdit son panache (3.1). Finalement les dirigeants de son armée se retournèrent contre lui et lui tranchèrent la tête. Il faut savoir qu’ils avaient déjà cherché à faire la paix avec David en lui renvoyant sa première femme, Mical, la fille de Saül. Voici ce qui arriva ensuite selon le chapitre 5, versets 1 à 5 : « … » David a donc attendu très longtemps avant de pouvoir en arriver là. Mais maintenant qu’il obtient le règne sur tout Israël, il ne perd aucune seconde, il se lance à la conquête de Jérusalem. Il la gagne et s’y établit, la rendant ainsi capitale du pays. Mais il y a encore une chose qui manque dans cette ville pour que son projet soit parfait. Pouvez-vous deviner laquelle ? Dans les années qui suivent, qu’est-ce que les Juifs vont voir aussi à Jérusalem, hormis le palais du roi ? L’arche de l’alliance. Lorsque David accède au trône, l’arche se trouve toujours dans la maison d’un certain Abinadab. C’est là qu’elle avait abouti lorsque les Philistins l’avaient renvoyée après la mort d’Éli et de ses fils. Mais maintenant David la veut près de lui. Il prend donc 30,000 hommes avec lui et il descend la demander. Abinadab ne peut lui refuser. David fait donc ce que les Philistins ont fait avant lui. Il prend un chariot neuf et en toute logique ordonne aux prêtres qui servent auprès de l’arche de la charger. Uzza et Achjo, les 2 fils d’Abinadab sont désignés conducteurs du chariot. Seulement sur le chemin, un problème survient. Lisons les versets 4 à 10 au chapitre 6 de 2 Samuel : « … ». Ce passage est quelque peu difficile à comprendre, mais à première vue, nous pouvons dire que la sainteté de Dieu n’a pas été respectée, lorsqu’Uzza a touché l’arche pour l’empêcher de basculer. Il est intéressant de noter que Dieu considérait la poussière du sol comme moins déshonorante que la main d’un homme pécheur. Il aurait préféré que son arche tombe dans la boue, plutôt que d’être mis en contact avec la souillure de l’âme d’un homme. Entre parenthèses, rien n’est le fait du hasard dans ces évènements. Dieu aurait pu préserver les roues du char des trous ou des bosses. Mais il voulait que David apprenne une leçon importante. Laquelle ? Nous allons le voir dans quelques instants. Le verset 9 nous dit que après sa colère initiale contre Dieu, David fut effrayé par l’arche. Il la laissa donc sur le chemin dans la maison d’un certain Obed-Énom. Seulement trois mois plus tard, il apprit que c’est Obed-Énom et sa famille qui furent bénis par cette proximité avec l’arche. Tous les détails pour bien comprendre ce texte n’apparaissent pas ici. Il faut donc faire un saut en 1 Chroniques 15 pour compléter le récit.

David ne comprend pas pourquoi Uzza a été foudroyé, alors que l’arche semble être bénéfique pour la maison de celui qui l’accueille. Il se met donc à faire des recherches. Et où va-t-il trouver des réponses à ses questions ? Là où il aurait dû regarder avant d’aller chercher l’arche, dans les Écritures, dans la loi de Moïse (1 Chr 15.13). Dans cette loi, il trouve que ce qu’il aurait dû faire, ce n’est pas de suivre la technique que les Philistins avaient utilisée pour renvoyer l’arche, mais demander aux Lévites de porter l’arche, comme ils l’avaient fait au temps de Moïse. Voyez-vous sur le côté de l’arche, il y avait des anneaux et dans ces anneaux des barres devaient être glissées. Les Lévites devaient conduire la procession, en portant l’arche et en étant aussi ceux qui jouaient des instruments. Ce n’est pas le peuple qui pouvait jouer des instruments, mais les Lévites. Dieu avait donné des détails bien précis pour que les choses soient faites comme il le voulait et David devait les observer, car en se faisant il montrait du respect pour la sainteté de Dieu, pas autrement. Ainsi nous lisons en 1 Chroniques 15, versets 11 à 16 : « … », puis au verset 25 : « … ». C’est dans les plus grandes réjouissances que l’arche est donc ramenée à Jérusalem. La bible nous dit que cette fois-ci tout se passe bien. Dieu prête assistance aux Lévites 9 v.26) et l’arche arrive sans problème à destination. Les foules sont bien sûr nombreuses pour la voir passer. C’est un événement exceptionnel. Normalement l’arche est gardée derrière un rideau et le grand prêtre seul s’approche d’elle une fois par an. Ainsi les réjouissances sont à leur paroxysme. Et dans tous ce contexte, David est tellement heureux qu’il se met à faire quelque chose d’inhabituel pour un roi. Vous allez voir que cette chose va causer une déchirure définitive entre lui et sa femme Mical. Lisons ensemble 2 Samuel 6. 13 à 22 : « … ». Voyez-vous à présent pourquoi j’ai choisi ce passage pour parler de l’humilité ? David fit preuve d’une humilité remarquable aux yeux de Dieu. Mais en contraste, sa femme répugna à s’abaisser aux yeux de tous, y compris aux yeux du Seigneur et le chapitre termine en disant qu’elle fut maudite à cause de son arrogance. Elle ne pu avoir aucun enfant jusqu’à sa mort. Dieu la rendit stérile.

Je m’arrête ici et je retire 3 leçons de ce texte.

I. Attention de toujours respecter la sainteté de Dieu lorsque je cherche à me rapprocher de Lui.

Avant de faire quelque chose qui est supposé me rapprocher de lui, il faut toujours rechercher sa volonté et ne pas faire n’importe quoi, simplement parce que c’est ainsi que les autres font. Sa volonté ne se trouve pas dans les pratiques du monde, mais dans la bible. Je ne peux pas savoir ce qui est acceptable juste en utilisant ma logique, car ses voies ne sont pas mes voies. D’un point de vue humain, c’était logique d’utiliser un chariot. En plus, le chariot était neuf. Mais du point de vue de Dieu, ce geste représentait un manque d’humilité devant sa volonté. J’insiste sur ce point car dans le monde religieux aujourd’hui, il y a trop de chrétiens qui tentent de s’approcher de Dieu et trouver ses bénédictions à leur façon et non la sienne. On asperge au lieu de baptiser par immersion, on change l’organisation de l’église, on met un pape en place, on adore avec instruments, on danse durant les chants du culte, on brûle des bougies, on offre de l’encens, mais on ne se soucie pas de savoir ce que la bible en dit. « Pourvu que ça parte d’un bon sentiment, c’est ce qui compte n’est-ce pas ? C’est le désir de louer Dieu dans notre cœur qui importe » dit-on. Et bien non. Dieu veut plus que de la bonne volonté. Il veut voir l’humilité. Et l’humilité passe par une recherche précise de sa volonté et une application scrupuleuse de ses désirs.

David au départ voulait bien faire, mais ce ne fut pas suffisant. Dieu lui enseigna que personne ne peut s’approcher de Lui sans un respect profond et une humilité totale. Jacques 4.6 et 10 nous disent à ce sujet : « … ».

II. David eut assez d’humilité pour reconnaître sa faute et changer de méthode.

En 1 Chroniques 15. 13 David admit ceci : « L’Éternel, notre Dieu, nous a frappés, car nous ne l’avons pas cherché selon la loi ! ». Remarquez qu’il utilise le pronom personnel « nous ». David ne blâma pas son entourage pour l’erreur qu’il fit en faisant monter l’arche sur un chariot. Il ne dit pas aux prêtres : « C’est votre faute, vous auriez du m’éduquer ! ». Il ne dit pas aux officiers autour de lui : « C’est à cause de vous, si vous m’aviez mieux conseillé ! ». Il assuma sa part de responsabilité et reconnut sa culpabilité. Beaucoup à sa place auraient blâmé les autres ou bien dissimulé leur erreur. Ils auraient fait semblant de rien. Mais pas David. Il assuma et reconnut. Mais plus que cela il fit ce qui était nécessaire pour corriger son erreur. À sa seconde tentative pour faire monter l’arche, il fit les choses correctement. C’est important car une âme humble admet l’erreur quand une erreur a été faite, et elle prouve sa piété en cherchant à se corriger.

J’aime ce que le patineur artistique français (Brian Joubert) a dit il n’y a pas longtemps après avoir raté sa présentation aux jeux olympiques. Devant tout le monde à la télévision, il a pris le micro et il a dit : « J’ai fait l’imbécile. J’étais trop fier. Je n’ai voulu écouter personne. Et maintenant je récolte ce que j’ai semé ! » Malheureusement il a fallut une grosse tragédie pour lui faire dire ça. Après des mois et des mois d’entraînement, il a raté tout ce que pourquoi il s’était entrainé. Quelqu’un dira, il en faut dans le ventre pour oser admettre son arrogance devant tous et présenter des excuses à ses proches qu’il a maltraités et ignorés. C’est vrai. Mais en Christ, c’est une qualité qui doit finir par être naturel. Jésus nous change pour que ça coule de source.

III. On efface les différences de classes sociales lorsqu'on est humble.

Dans l’église d’ailleurs il ne devrait jamais y avoir de séparations entre membres dus à la différence de milieux dans lesquels ils évoluent. Voyez David durant les festivités pour Dieu. Il enleva sa robe royale et il s’associa au petit peuple pour célébrer l’Éternel. Il n’érigea pas de murs entre lui et ses frères. Il pouvait être approché par tous. Contrastez son attitude avec celle des présidents lorsqu’ils vont dans des endroits publics. Combien de gardes Nicolas Sarkozi ou Obama emploient-ils pour maintenir les gens à l’écart ? Et puis il y a des barrières partout. Même lorsque les dignitaires de l’église catholique vont quelque part, il y a des barrières. Ce que je dis est important car en France surtout, lorsque nous montons sur l’échelle sociale, il y a cette tendance à regarder les autres de haut et à exiger que les autres nous appellent monsieur, plus Daniel. Ça arrive quand on monte en grade au travail. Ça arrive quand on commence à se faire beaucoup d’argent et que les autres n’ont pas l’air de pouvoir aller aussi loin. Ça arrive quand on fait quelque chose qui nous apporte la renommée, ou quand on fait de hautes études par lesquelles les autres ne passent pas. Et puis on ne sait plus comment descendre de notre échelle pour se mettre au niveau de tout le monde. On est vissé au haut de notre cime et on ne parvient plus qu’à s’associer avec ceux qui sont aussi haut que nous. Mais aujourd’hui laissez-moi vous dire que l’attitude de supériorité et de mépris d’autrui n’apporte rien de bon. Ce n’est pas plaisant à Dieu et ça n’est pas plaisant pour le commun des mortels. Mical en est la preuve.

Vous savez, j’ai rencontré des gens très riches et très importants dans l’église à travers les années. Je suis devenu bon ami avec certains d’entre eux. Et j’admire ces frères et ces sœurs qui savent enlever leur robe royale et paraître quelqu’un de normal. Dieu les a béni pour cette attitude et je sais qu’il a utilisé un bon nombre d’entre eux pour faire de grandes choses.

Conclusion :

Voilà donc 3 leçons que j’apprends aujourd’hui sur les caractéristiques d’un homme humble.

- Celui qui est humble se soucie de rechercher Dieu selon les commandements qui nous sont donnés dans sa Parole.
- Celui qui est humble est prompt à corriger ses erreurs quand il fait le mal.
- Et enfin, celui qui est humble sait descendre de son échelle pour se mettre au niveau de tout le monde.
Etes-vous un homme ou une femme à l’esprit humble aujourd’hui ? Si oui, réjouissez-vous car Dieu chérit le humble, mais il résiste aux orgueilleux.