Remporter les petits combats aussi bien que les grands

Série: David, l'homme que Dieu aimait (1 Samuel 24 et 25)

Introduction :

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en 1 Samuel chapitre 24. La vie est semblable à une guerre, n’est-ce pas ? Nous devons nous battre chaque jour contre les factures qui risquent de nous faire sombrer, contre le vieillissement qui détériore notre corps, contre des gens qui nous empoisonnent l’existence et contre des dizaines de tentations qui se présentent à nous et nous attirent vers le péché. Notre existence n’est pas facile, n’est-ce pas ? Et même si parfois nous remportons de grandes victoires, c’est souvent pour tomber l’instant d’après, vaincus par un plus petit problème que nous avons sous-estimé. C’est un peu comme avec une équipe de football qui fait face lors d’un championnat à un club de renom, qui pense que tout va se jouer à ce niveau. Elle stresse, les joueurs sont hyper concentrés, puis vient le moment du match et ils jouent comme des as, sans faire une seule erreur. Ils remportent la partie. Oui, mais voilà pour la dernière rencontre, il y a cette petite équipe qui vient d’un coin perdu et qui n’a jamais été bien loin. Et parce que les joueurs de la grande équipe la sous-estiment, la petite équipe finit par remporter le dernier match et la grande équipe se voit reléguer en troisième ou quatrième position. La coupe lui échappe. La vie est ainsi pleine de surprises. Il nous donc faut être prudent de ne pas relâcher notre attention. Si nous n’y prenons garde, nous allons voir aujourd’hui que Satan pourrait bien nous faire tomber avec ce que nous pensons être un défi banal. Pour comprendre ce que je veux dire, lisons ensemble ce qui arriva à David au chapitre 24. Aux versets 1 à 5, l’auteur nous dit ceci : « … »

La semaine dernière, nous avions terminé notre lecture en disant que Saül avait presque attrapé David dans le désert de Maon. Grâce à une intervention divine le jeune héros fut sauvé de justesse des mains du mauvais roi. Les philistins venaient d’envahir une partie du territoire et Saül fut contraint de rentrer au plus vite pour leur faire la guerre. Ce répit ne dura bien sûr que quelques temps. Dès que les choses se calmèrent avec les Philistins, Saül recommença à poursuivre David. La bible nous dit que ses forces étaient puissantes. 3000 hommes d’élite l’accompagnaient. Vous pouvez vous imaginer pourquoi David se cachait. Il n’avait que 600 hommes avec lui. J’aime ce que la bible nous dit ensuite. Le Saint-Esprit ne cache pas les détails réalistes qui constituent la trame d’une histoire. Il nous dit que Saül eut l’envie de faire caca. Il trouva donc une grotte et s’écarta de ses hommes pour, comme la bible le dit, se couvrir les pieds. Manque de bol, qui se cachait dans la grotte ? David et ses soldats. Imaginez-vous être à la place de David. En voyant venir Saül pour se soulager là qu’auriez-vous pensé ? Je vous rappelle que Saül lui a enlevé tous ses bien-aimés. David a dû fuir encore et encore. À cause du roi, il n’a plus de maison, plus de paix. Chaque fois qu’il pense que les choses vont s’arranger, ça recommence. Saül n’arrête pas de le poursuivre et d’essayer de le tuer.Alors qu’auriez-vous pensé ? Probablement ce que les hommes de David pensèrent. Ils dirent au verset 5 : « C’est Dieu qui te le livre pour en finir. Fais ce qu’il faut pour enterrer le problème une fois pour toutes ! » Mes frères, attention quand vous attribuez le déroulement de certains événements à Dieu. Comment savez-vous si ce n’est pas Satan qui essaye de vous tenter ? Oui Dieu permet au final toutes choses, mais ce n’est pas toujours pour les raisons qu’on pense. Regardez au chapitre 23, verset 7. Qui disait aussi que Dieu devait avoir arrangé les événements pour son bénéfice ? Saül. Il croyait que Dieu lui livrait David. Or Dieu protégeait David. Au chapitre 24, nous ne savons pas si Dieu voulait que Saül meure. Peut-être il voulait tout simplement donner une leçon au roi et aux hommes de David. Peut-être Satan avait accusé David de ne pas être un homme honorable et Dieu lui laissait voir le contraire. Il faut être extrêmement prudent, car souvent on attribue nos désirs à Dieu pour faire des choses qu’Il n’approuve pas. Il y a peu quelqu’un me disait : « J’ai prié pour un jour vivre à côté d’une église et regarde où maintenant j’habite. Dieu m’a donné un appartement à côté de ce temple. Ça veut dire que Dieu m’appelle probablement à adorer avec eux ! » Et la personne a commencé à fréquenter cette église. On pourrait se réjouir, sauf que dans cet endroit la bible n’était pas vraiment enseignée. J’ai aussi entendu des gens me dire la même chose avec des filles qu’ils voulaient avoir. Si j’ai rencontré une telle femme, c’est parce que Dieu m’a mis sur leur route pour qu’on ait une relation ensemble. Sauf que la femme n’est pas chrétienne et qu’elle le pousse à vivre avec elle sans être marié. Qui est à la racine de tout ça ? Dieu ou Satan ? J’aime la prudence de Paul quand il écrit à Philémon au verset 15. Il dit : « … » Il n’affirmait pas ce qu’il ne savait pas, il disait « peut-être… ». Pourtant Paul avait le Saint-Esprit, il était prophète. Il avait dix fois plus de capacités miraculeuses que les autres chrétiens. Mais il n’était pas présomptueux. Il ne clamait pas connaître la volonté de Dieu en toutes circonstances, juste là où Dieu avait parlé clairement. Pour nous, où est le seul endroit où Dieu parle clairement ? Dans la bible. Si je vois quelque chose dans les Saintes Écritures, alors là je peux avec fermeté dire que c’est la volonté du Seigneur. Pas autrement. La bible nous dit donc en 1 Samuel que David écouta la logique de ses hommes. Il s’avança vers le roi avec une dague. D’un point de vue humain, il aurait été justifié de tuer Saül. Le roi lui avait fait tant de mal. Il oppressait aussi son pays, il tuait des innocents, il divisait les amis, les couples, les familles. Oui, le monde aurait été un meilleur endroit sans lui. Mais alors que David s’approche doucement avec sa dague, quelque chose se passe dans son cœur. Sa conscience n’est pas en paix avec ce qu’il s’apprête à faire. N’est-ce pas à Dieu de faire justice ? Alors au lieu de lui enfoncer le couteau dans le dos, silencieusement, pendant que le roi est toujours à croupi, il lui coupe un morceau de sa robe. Puis il retourne vers ses hommes et vous connaissez probablement le reste de l’histoire. Lisons la malgré tout du verset 7 à 23 : « … » Beaucoup de personnes s’arrêteraient ici avec cette grande victoire de David sur lui-même. Mais au vu de ce que je vous ai dis en commençant, je désire aller un peu plus loin et lire une partie du chapitre 25.

David rentre au désert de Paran avec ses hommes et égal à lui-même, il fait du bien aux gens autour de lui. Parmi ceux qui bénéficient de son aide va se trouver un homme riche du nom de Nabal. Le terme utilisé pour décrire sa richesse au verset 2 signifie littéralement lourd. Nabal avait tellement d’argent qu’il valait son poids d’or. Il était chargé de biens matériels. La bible nous dit d’ailleurs qu’il avait plus de 3000 brebis et 1000 chèvres. Avec de telles richesses, de nombreux pilleurs devaient s’intéresser à son élevage. Mais sans que rien ne lui soit demandé, David et ses hommes veillent à ce que tout se passe bien, à ce que personne dans le coin ne vienne jeter le trouble. Quand vient donc le temps de la tonte, pour une fois, aucune bête ne manque à Nabal. Il faut savoir que ce moment de la tonte est un moment de fête et de réjouissance pour les juifs. C’était le moment où le propriétaire récompensait aussi ses employés pour de bons services. Un peu comme pour nous à Noël, ils donnaient des bonus à ceux qui avaient bien travaillé. David qui avait 600 hommes à nourrir envoya donc une délégation de 10 serviteurs pour voir s’il pouvait recevoir un petit cadeau de remerciement. Regardez la gentillesse de David dans les paroles qu’il dit aux 10 hommes de répéter à Nabal, versets 5 à 8: « … » David n’a pas dit au minimum, il faut que tu me donnes ceci pour me compenser de certains services. Non. Il dit tout simplement donne ce qui se trouvera sous ta main, ce que ton cœur te porte à nous offrir. Le problème, c’est que le cœur de Nabal était aussi froid et dur que de l’acier (selon le v3). Les termes originaux dans ce verset suggèrent qu’il était entêté et belliqueux. Quelques versets plus loin, nous allons lire qu’Abigaïl, la femme de Nabal, décrit son mari. Elle dit ceci à son sujet au verset 25 : « C’est un homme méchant… il y a chez lui de la folie. » Méchant veut dire malhonnête, fourbe et trompeur. Et quand le terme fou est appliqué à quelqu’un dans la bible, il ne signifie pas simple d’esprit, mais un incroyant, celui qui décrète : « il n’y a pas de Dieu ! » Voilà pourquoi dans l’histoire, Nabal va renvoyer les gens de David avec beaucoup de rudesse, sans une chose pour le remercier de son aide. Il insulte même David en le traitant d’esclave en fuite. Quand David apprend les propos de Nabal, que croyez-vous qu’il fait ? Lui qui est un modèle de patience, lui qui n’a pas levé la main contre Saül le tyran sanguinaire, lui qui a su si bien se contrôler et qui a laissé Dieu punir ceux qui font le mal. Il cintre son épée et ordonne à 400 hommes de sa troupe de sauter sur leur étrier avec lui (verset 13). Il veut donner une bonne leçon à Nabal. La colère bout en lui ! Sa gentillesse a été repayée par des insultes. Selon le verset 22, il fait le serment de réduire en poussière tout ce qui appartient à Nabal. Heureusement chez Nabal, il y a une femme qui est remarquable. C’est la femme de Nabal Abigaïl. La bible nous dit qu’elle est belle. Non seulement à l’extérieur, mais aussi a l’intérieur. Elle a la beauté unique d’un esprit doux et paisible, et la sagesse orne son cœur. Comment Nabal a-t-il obtenu une femme pareille ? Ça me dépasse. Toujours est-il que lorsqu’elle apprend ce qui se passe, elle court prendre 200 pains, 2 outres de vin, 5 pièces de bétail, 5 mesures de grain rôti, 100 masses de raisins secs et 200 figues sèches (v 18). Puis elle part avec le tout intercepter David. Que sait-elle ? Que la meilleure façon de toucher un homme est à travers son estomac ☺

Voici ensuite ce que la bible nous dit. Versets 23 à 35 : « … » Avez-vous remarqué la grande foi d’Abigaïl ? Combien de fois mentionne-t-elle Dieu et fait-elle appel à lui pour calmer David ? De nombreuses fois. Ainsi elle parvint à calmer le futur roi et à lui éviter de faire un massacre. J’aime ce que David dit ensuite à ce sujet. « Béni soit l’Éternel Dieu qui m’a empêché de faire du mal en t’envoyant ! » (v.32-34). Dieu a vu que David manquait de sagesse dans cette situation et il est intervenu à travers Abigaïl avant qu’il ne soit trop tard et que David ne fasse une folie. Combien de fois Dieu nous sauve-t-il de nous mêmes ? Je ne sais pas, mais je pense que ça doit être souvent. Je considère ma vie et je vois toutes les fois où je me suis mis dans une mauvaise situation par ma folie, mais je sais que si rien n’est arrivé, ce n’est que par la grâce de Dieu qui a mis terme à la situation avant qu’il ne soit trop tard. Oui, gloire à lui qui nous sauve de nous-mêmes quand il le faut ! Dans l’histoire, David rentre donc chez lui, les mains propres et Dieu frappe Nabal d’une crise cardiaque. Il donnera aussi Abigaïl à David. Mais nous y reviendrons plus tard. Pour l’instant nous nous arrêtons ici et tirons les leçons de tout cela.

I. Ne rendons jamais le mal pour le mal

La vengeance appartient à Dieu nous dit la bible. Quand quelqu’un nous fait du mal, il faut nous retenir et ne pas lui rendre la pareille. Je sais que c’est difficile. C’est difficile tout d’abord parce qu’on est blessé, on se sent lésé et insulté. On se demande si on ne fait rien qui va enseigner la leçon à celui qui fait du tort aux autres. C’est difficile aussi, parce que comme dans cette histoire, les autres autour de nous nous disent souvent que nous sommes justifiés lorsque nous rendons le mal pour le mal. Le monde ne juge pas par les mêmes critères que nous. Mais Dieu nous dit de lui laisser régler le problème, de ne pas nous abaisser et faire ce que Satan ferait. Je voudrais vous dire que lorsqu’on devient chrétien, de toute façon, la vengeance n’a plus le même goût dans la bouche lorsqu’on l’exerce. Au jour de notre conversion, Dieu change quelque chose dans notre cœur. Et si nous rendons le mal pour le mal, alors le soir, notre conscience nous torture. Nous ne trouvons plus le sommeil avec paix. Notre culpabilité nous vole encore plus notre joie de vivre. David savait cela et il n’a pas fait le mal avec Saül, Dieu l’a bénit pour cette raison. Mais nous, comment déciderons-nous de gérer nos conflits cette semaine ? Laissons Dieu faire justice.

II. Nous n’avons pas un crédit inépuisable de patience.

En chacun de nous, il y a une certaine quantité de patience. Normalement, cette quantité de patience doit être plus grande chez le chrétien. Mais attention, ne nous leurrons pas. Ce crédit de patience n’est pas inépuisable. David avait utilisé une grande partie pour se retenir face à Saül. Mais cet affront par Nabal était la goutte qui faisait déborder le vase. Toute la colère qu’il avait amassée semble être sortie à ce moment, pour se reporter sur le vilain riche. On pourrait dire qu’il partit tuer un cafard avec un bazooka. Il prit 400 hommes et décida de raser tout le camp de Nabal. Si Dieu ne l’en avait pas empêché, il aurait tué des innocents. C’est souvent ainsi quand on s’est retenu pendant longtemps. On ne dit par exemple rien à son patron qui nous abuse toute la journée, puis quand on rentre notre enfant fait quelque chose de travers et toute la colère explose et se repend sur lui. Alors je dis, attention ! Si vous passez par une situation éprouvante au niveau de la patience, rebâtissez au plus vite ce capital en priant et en lisant votre bible. Ce qui m’amène à mon troisième point.

III. Quoi que vous fassiez, quand un conflit éclate, réfléchissez bien !

Mieux vaut attendre un peu quand nous sommes hors de nous. Si nous n’y prenons pas garde, nous gérerons nos conflits avec notre énergie charnelle et ensuite nous nous en mordrons les doigts. Soyons donc sage, considérons le problème dans son ensemble. Gardons-nous de sauter prématurément aux conclusions. Prions et prenons le temps de considérer la perspective divine sur le problème. Rappelons-nous que la colère nécessite le plus souvent un sérieux coup de frein. Ne nous ruons pas dans une voie sans issue. N’agissons pas de manière impulsive. Les décisions prises trop vite sont habituellement les pires. Alors chaque fois, que c’est possible je vous conseille de freiner et de ne pas parler trop vite. Nous regretterons rarement de ne pas avoir dit certaines choses quand la tempête est passée. De plus en attendant, nous prenons du recul et nous voyons parfois avec un délai que c’était à nous de changer.

Conclusion :

Je termine ici en disant que nous devons être prudent de ne pas relâcher notre garde. Il est facile de remporter les grandes victoires, puis de rentrer et de se laisser vaincre par les petites frustrations. Soyons des champions, qui vont jusqu’au bout et remportent la coupe. Dieu nous regarde, il nous encourage. Mais plus que ça. Si nous essayons de faire ce qui est juste et nous nous en remettons à lui, il nous aidera et nous évitera souvent de tomber dans le piège. Est-il à vos côtés aujourd’hui et vous aide-t-il ? Sinon, je vous encourage à lui remettre votre vie. Terminons avec une prière.