Face au découragement (1 Samuel 18 à 22)

Série: David, l'homme que Dieu aimait

Introduction :

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en 1 Samuel 18. Nous retournons à l’histoire de David pour regarder aujourd’hui aux événements qui suivirent la mise à mort de Goliath. En écrivant ce sermon, je me suis demandé combien de personnes réalisent vraiment que David n’a pas accédé au trône en quelques jours, suite à la défaite du colosse. En fait, le chrétien informé sait que le jeune héros a dû traverser une vallée émotive des plus obscures de toute sa vie. Il est passé en quelques années du sommet de la popularité à l’abîme du désespoir.

Nous allons couvrir beaucoup de terrain aujourd’hui. La section des Écritures, que je veux traiter pour vous montrer cela, va du chapitre 18 à 21. Je n’aurai bien sûr pas le temps de tout lire. Il va falloir que je résume les choses. Mais je veux vous encourager à relire en détail ce grand passage quand vous rentrerez chez vous. C’est important, car c’est ici que Dieu va en grosse partie casser, travailler et modeler l’argile pour en faire un vase d’honneur et produire le plus grand roi de toute l’histoire d’Israël. Nous allons voir ça, mais tout d’abord, retournons au moment de la défaite du colosse. David vient d’accomplir un exploit incroyable, une performance inouïe. Alors qu’il n’est qu’un adolescent, sans expérience des combats, David a couru sur le champ de bataille et affronté un champion de presque trois mètres. Il vient de le tuer avec sa fronde et une toute petite pierre. Résultat, il devient célèbre en un instant. Il est nommé héros national. Le peuple se met à chanter ses louanges. Saül tient en partie ses promesses. Il lui offre de grandes richesses et l’exemption de taxes pour lui et toute sa famille. Mais il ne le laisse pas retourner dans l’anonymat de Bethléhem. La bible dit ceci au chapitre 18, versets 1 à 7 : « … » Le jeune homme trouve donc un ami hors pair, Jonathan, le fils du roi et il devient chef de troupe. Remarquez que pas une fois, à ce stade de la vie de David, nous ne lirons qu’il connut la défaite dans ses projets. Le Seigneur était avec lui et lui donnait le succès dans tout ce qu’il entreprenait. Tout allait vraiment très, très, très bien pour lui. Ce chapitre mentionnera quatre fois la réussite extraordinaire de David (v.5, 14, 15, 30). Mais comme toute bonne chose n’est jamais éternelle, sauf le ciel et l’amour de Dieu, nous lisons au verset 8 que le vent commença à tourner.

La jalousie est un défaut qui fait bien du mal et Saül n’en était pas exempt. En entendant les chants des femmes, il n’apprécia pas du tout être comparé à David et en ressortir perdant. Le verset 8 dit qu’il fut très irrité. Le terme hébreu qui est utilisé pour décrire sa réaction est « charah ». Il signifie « brûler intérieurement ». Saül fut donc consumé par sa colère. Il avait envie d’exploser. Que décida-t-il de faire ? D’assassiner David. À partir de ce moment, la vie du jeune homme va passer du bonheur au cauchemar. Saül n’a plus qu’un but. Au lieu de conduire Israël vers le mieux, comme il doit le faire, il s’occupe exclusivement de gâcher la vie de David. Au début, c’est sous le coup de la colère que Saül s’en prend à lui. Alors que David joue de la harpe pour calmer l’humeur du roi, Saül lève sa lance et la lance contre lui (versets 10 et 11). Deux fois, il manque David de peu. Ensuite, Saül tache d’envoyer David au loin comme chef de guerre. Ainsi, il serait peut-être oublié ou tué. Mais Dieu est avec le jeune héros et c’est peine perdue. Saül a-t-il encore une autre option ? Oui, il n’a pas encore donné sa fille qu’il avait promise en récompense pour la défaite de Goliath. Il a trop peur que ce mariage ne bénéficie trop au jeune homme. Il la donne donc à un autre, mais quand il apprend que sa seconde fille aimait David, il y voit une opportunité pour l’envoyer se faire tuer. Si David veut la princesse, qu’il lui offre une dot digne d’un roi. Dans sa ruse, Saül fixe cette dot à cent prépuces de Philistins. Sûrement il se fera tuer en allant livrer combat à tant d’ennemis. Est-ce que ça réussit ? Non ! Alors Saül commence à faire les choses avec un peu moins de discrétion. Puisque attenter à la vie de David discrètement ne marche pas, alors il décide d’utiliser les grands moyens. Au chapitre 19, verset 1, nous lisons qu’il parle ouvertement à ses serviteurs de son désir de voir David mourir. Heureusement pour David, Jonathan est un vrai ami. Il est sincèrement attaché à lui. Peu importe si David devient un jour roi à sa place, l’amour sait se sacrifier. En entendant tous ces projets d’assassinat, Jonathan parle donc à son père en faveur de David. Son plaidoyer eut un certain poids, car pour un temps David a le droit de réintégrer le palais. Les poursuites contre lui sont oubliées. La bible nous dit ensuite ceci, chapitre 19 versets 8 à 17 : « … » David a compris qu’il fallait prendre ses jambes à son cou pour rester en vie. L’amour de sa femme lui permet donc de prendre la fuite. Où se rend t’il pour échapper ? Chez le vieux prophète Samuel, celui qui lui a témoigné beaucoup de bonté quand il était encore très jeune. A ce point Samuel est très, très âgé, mais il fait ce qu’il peut pour David. Quatre fois, les hommes de Saül essayent de venir se saisir de lui, mais quatre fois ils sont détournés par l’Esprit de Dieu. Mais David est fatigué de courir. Il ne sait plus vraiment que faire. Il s’arrange donc pour retrouver Jonathan et lui demander une fois de plus de l’aide. Nous lisons ceci au chapitre 20, versets 1 à 4 : « … ». Jonathan fait donc ce qu’il peut pour retourner la situation, mais cette fois ses efforts ne mènent à rien. Le roi est tellement aigri que la bible nous rapporte ceci aux versets 30 à 43 : « … » Ces versets sont très poignants. David pleura ! Quelle épreuve ça devait être. À cause du roi, il avait perdu sa position, sa femme, son guide spirituel, Samuel et voilà qu’il devait dire adieu à son meilleur ami, Jonathan.

Puis vient le coup final. Il finit même par perdre sa dignité. C’est ce qu’il avait réussi à conserver jusque là. Maintenant David se rend à Nob vers un sacrificateur appelé Achimélec. Regardez au chapitre 21. Quand le prêtre le voit venir, il est un peu effrayé. David est un héros avec une réputation toujours formidable à ce point. Le sacrificateur est étonné que David soit tout seul. Il lui demande pourquoi personne ne l’accompagne. Regardez ce que David répond aux versets 2 et 3 (du chapitre 21) : « … » Qu’est-ce que David vient de faire ? Il vient de mentir. Dans son découragement et sa grande détresse, il vient de tromper un homme de Dieu. Il dit deux mensonges : 1) Je suis en mission secrète pour Saül et 2) je vais retrouver mes hommes à un certain rendez-vous. Il dit ça pour obtenir de la nourriture et une arme.

Il reprend ensuite sa fuite vers Gath, nous dit le verset 10. Situez-vous la ville de Gath en Israël ? Vous souvenez-vous d’avoir déjà lu quelque chose sur cette ville dans les chapitres précédents. Qui venait de là ? Goliath. C’était la maison du géant. La ville est donc une ville ennemie, en territoire philistin. David a tué le champion de cette ville. Les gens de cet endroit se souviennent de lui. Et quand les serviteurs du roi philistin de ce territoire voient David, ils le reconnaissent. Comment pourraient-ils oublier ? Personne ne leur a jamais donné autant de mal que David. Il est si vaillant qu’ils le voient déjà comme un roi, mais un roi dangereux. Mais alors qu’ils se préparent à le confronter et à lui faire payer ses affronts, ils sont arrêtés net par un subterfuge. David paraît fou. Lisons ensemble les versets 13 à 15, du chapitre 21 : « … » Incroyable, n’est-ce pas ? Le champion d’Israël se met à baver et à griffer les portes pour s’en sortir. Qu’est-il arrivé au géant qui a tué le colosse Goliath ? Que s’est-il passé pour qu’un héros tel que David en arrive là ? La réponse, c’est que David est si découragé, si effrayé, si désespéré qu’il ne voit plus d’autres solutions. Il en est arrivé à mentir et à perdre toute dignité. Il a tout perdu et maintenant, il craque. Et finalement, il court se réfugier dans une grotte à Adullam. Il y restera pendant un certain temps, mais nous verrons cela la semaine prochaine. À partir de là, le vent va de nouveau tourner pour lui. Il va commencer peu à peu à s’en sortir.

Arrêtons-nous ici pour l’instant, car c’est beaucoup de matériel et voyons ce que nous pouvons retirer de tout cela. Il y a trois leçons que je voudrais souligner à travers cette histoire.

I. Tout le monde un jour ou l’autre fait face au découragement.

C’est vrai peu importe si vous êtes riche ou pauvre, socialement élevé ou pas, vieux ou moins vieux, chrétien ou pas. David était jeune, il était au sommet de l’échelle sociale et il croyait en Dieu. J’en ai assez d’entendre dire par certains que la vie chrétienne n’est qu’une succession de délices ininterrompus. C’est tout à fait inexact ! Parfois elle comprend un séjour dans une profonde grotte ténébreuse. Oui, parfois la vie ressemble à un vent violent dans un désert solitaire qui dessèche quelque chose en nous. Oui, parfois nous marchons dans le brouillard sur un chemin qui n’en finit pas et qui nous épuise. Parfois le froid de l’obscurité s’infiltre en nous, il engourdit nos esprits, nous prive de joie et nous laisse vulnérable. Ça arrive, comme pour David, même aux plus forts.

Et quand le découragement vient, lorsque nous chutons dans le trou, ATTENTION ! Car ces moments de détresse sont dangereux. Le découragement nous fait faire des bêtises. Combien de fois n’avons-nous pas vu cette vérité illustrée ? Des personnes autour de nous passent par une épreuve et tout d’un coup, ils commencent à faire des choses qu’on ne les aurait jamais vu faire autrement. À titre d’exemple, David n’était pas un menteur habituellement. Il n’était pas un caméléon qui allait jusqu’à faire le fou pour se tirer d’affaire. Et pourtant il finit par faire tout cela. Pourquoi ? À cause du découragement.

Parfois nous entendons des histoires sur des personnes que nous connaissons. Elles nous paraissent invraisemblables. Nous disons : « Mais comment est-ce possible ? Je n’aurais jamais cru ceci de lui ou d’elle ! Il ou elle est devenue folle ! » Prenez un jeune homme, vous apprenez qu’il est parti sans laissez de nouvelles à sa famille. « Pourquoi a-t-il fait ça ? Il doit être fou ! » Et bien non, il était extrêmement découragé. Prenez un père qui quitte tout. Un jour il va au bureau donne sa démission à son patron. Il rentre chez lui avec une nouvelle voiture. Sa femme et ses enfants se disent il doit être fou ! Comment en est-il arrivé là ? Le découragement prolongé. Je voudrais vous dire aujourd’hui que je ne pense pas que ces réactions bizarres se déclenchent sans raison, en un instant, sans signes avant-coureur. En général, de telles attitudes sont le résultat d’une longue période de découragement. C’est quelque chose qui commence à petit pas à aller de plus en plus mal à l’intérieur, jusqu’à finalement devenir une montagne et puis la personne atteinte fait quelque chose qu’elle n’aurait jamais fait autrement. Si c’est arrivé à David, ça peut arriver à n’importe lequel d’entre nous. C’est la première leçon aujourd’hui. Attention lorsque le découragement vient, parce que ces moments sont dangereux.

Alors que faire quand viennent ces moments ? Que faire quand nous perdons quelque chose de très important et risquons de toucher le fond ? Comment faut-il gérer notre détresse ? Grâce à la vie de David, je vois deux solutions. Ce qui m’amène à mon point suivant.

II. Que faire dans le découragement ?

  1. La première chose qu’a faite notre homme désespéré, c’est de se tourner vers des proches. Il a cherché de l’aide autour de lui.

    Premièrement, il s’est reposé sur sa femme. Et son épouse Mical a fait tout ce qu’elle a pu pour l’assister. Ensuite, David a couru chez son prêtre, chez Samuel pour lui expliquer ses déboires. Et Samuel a fait tout ce qu’il a pu pour l’aider. Troisièmement, David est allé voir son meilleur ami Jonathan. Jonathan aussi a fait son maximum pour lui donner un coup de mains. Il a tout risqué pour arranger la situation de David. Puis la semaine prochaine, nous verrons que David a reçu l’aide de son père, de ses frères et de 400 hommes qui passaient par des problèmes semblables aux siens. Oui, quand David était au plus bas, il s’est tourné vers ses proches. Et son entourage a fait beaucoup pour lui.

    La première question qui ressort de tout ceci est vers qui vous tournez-vous quand viennent les gros problèmes et le découragement ? Essayez-vous dans votre fierté ou dans votre honte de tout gérer seul ? Malheureusement quand nous sommes dans la caverne du découragement, souvent nous ne voulons pas être entourés. Il arrive même que nous ne supportions plus la présence des proches. Nous voulons juste rester seuls. Mais Dieu ne pense pas que c’est la meilleure solution. Il nous a donné des gens pour aider.

    Il y a également un enseignement indirect dans tout ceci lorsque quelqu’un qui est abattu vient nous trouver. Nous devons être accessible et à l’écoute. Quand votre enfant ou votre conjoint vient vous voir et vous confie ses peurs et ses soucis, comment réagissez-vous ? Minimisez-vous l’histoire ? Écoutez-vous d’une oreille seulement ou faites-vous tout le nécessaire pour qu’il sache que vous vous souciez de lui et que vous désirez l’aider à sortir du trou ? Quand un frère ou une sœur nous appelle et nous demande à parler, parce qu’ils ont fait des bêtises ou sont prêts à craquer et à abandonner, traitons-nous avec compassion la question ? Sommes-nous prêts à le suivre pour l’aider le temps qu’il faudra ? Il nous faut faire le maximum, car comme le dit Écclésiastes 4.9-10, deux valent mieux qu’un. Si l’un tombe, l’autre peut le relever.

  2. La seconde chose qu’a faite David, c’est de se tourner vers Dieu.

    Voyez-vous, il nous faut réaliser que bien que les autres sont importants, ils ne sont pas tout. Ils ne peuvent aller que jusqu’à un certain point dans l’assistance qu’ils nous apportent. Frères, j’ai vu des épouses faire leur maximum pour aider leur mari découragé et pourtant ne pas pouvoir parvenir à résoudre entièrement le problème. Dans l’histoire, je vois Samuel, l’homme de Dieu faire tout ce qu’il peut pour David, mais là non plus ce n’était pas en son pouvoir de tout arranger. Jonathan, le meilleur ami de David, essaya au risque de sa propre vie d’arranger les choses, mais il ne parvint pas à résoudre le dilemme de notre héros. Je ne pense pas que les hommes autour de nous peuvent à eux seuls faire disparaître le découragement, nos peurs et notre détresse. S’ils le pouvaient d’ailleurs, alors nous n’aurions pas besoin de Dieu. Mais nous avons besoin de Dieu, car lui seul peut faire ce qui est impossible aux hommes.

    S’il y a une chose que David a bien apprise dans les chapitres 19 à 21, c’est qu’il avait besoin de Dieu. Bien sûr, il le savait déjà en partie, parce qu’autrement il n’aurait pas vaincu les ours, les lions ou les champions comme Goliath. Mais il apprit à travers tout ceci que Dieu était là non seulement quand on est à son mieux, mais aussi qu’il est là quand on est à son pire. Et, en lisant Psaumes 34, 57, 59 et 142 qu’il écrivit durant sa fuite, nous voyons que c’est en appuyant finalement sur Dieu qu’il ressortit du trou. Je n’ai pas le temps de tout lire, mais regardez au Psaume 142. David y dit ceci du verset 1 à 5 : « … » De qui parle-t-il en disant, ceux qui m’en veulent m’ont tendu un piège et ne se soucient plus de moi ? De Saül et ses soldats bien sûr. Mais regardez ce qu’il dit ensuite, aux versets 6-8 : « … » Alors qu’il est découragé, il crie à Dieu en lui disant : « Seigneur, plus que jamais, j’ai besoin de toi ! » Cette bataille pour David fut probablement bien plus difficile que celle qu’il livra contre Goliath, car pour la première fois, il était dans les doutes et le découragement. Mais grâce à Dieu, il surmonta.

Conclusion :

Je termine en lisant un extrait d’un livre que j’ai trouvé sur le sujet. C’est une parfaite conclusion. L’auteur dit ceci : « Je suis intimement persuadé que Christ veut faire de son Église une communauté où les gens peuvent venir dire : « Je suis à bout… Je n’en peux plus… J’en ai assez !
Permettez-moi, au risque de remuer le couteau dans la plaie, de vous parler avec plus de précision. Où vous tournez-vous lorsque vous touchez le fond ? Ou que vous êtes face à un problème embarrassant… ou même scandaleux ? Vous venez de découvrir que votre fils est homosexuel, où allez-vous ? Votre conjoint parle de vous quitter ou de divorcer. Votre fille en est à sa quatrième fugue… et cette fois, vous craignez qu’elle soit enceinte. Et si vous avez, par votre faute, perdu votre emploi ? Ou si, financièrement, votre situation est catastrophique ? Ou si l’un de vos proches est alcoolique ? Ou si vous apprenez que votre femme a une liaison ? Où vous tournez-vous si vous ratez un examen d’entrée ou un entretien d’embauche ? Sur qui vous appuyez-vous si vous êtes jeté en prison pour avoir enfreint la loi ?
Vous avez besoin d’un abri, de quelqu’un qui vous écoute et vous comprend, d’une caverne dans laquelle vous réfugier. Mais vers qui vous tourner quand personne n’est là pour écouter vos problèmes ? Où trouver des encouragements ? David était un homme de ce genre. Il s’est tourné vers Dieu et a trouvé en Lui un repos et du renouvellement. Blessé et brisé par l’adversité, en proie au découragement et au désespoir, il a écrit ses mots ans le journal qui relate ses souffrances : « Éternel, je cherche en toi mon refuge ! » Ps 31.2
Le terme refuge évoque un lieu protecteur, une place préservé où on est en sécurité et à l’abri. En Dieu donc, quiconque est troublé puise un encouragement. »

Êtes-vous dans le découragement aujourd’hui ? Si oui, attention car c’est une période dangereuse où vous pourriez bien finir par faire des choses que vous regretterez. Mieux vaut se tourner vers ceux que Dieu a mis sur votre chemin et s’en remettre à la prière. Que Dieu soit notre refuge quand la tempête vient troubler notre ciel bleu !

Prions.