Lorsque nous faisons face à des géants


Série: David, l'homme que Dieu aimait

Introduction : :

Je voudrais débuter aujourd’hui, en vous parlant d’une grande conférence qui a été organisée aux Etats-Unis, il y a quelques années. De nombreux historiens se sont réunis pour constituer une liste des 100 événements les plus importants de l’histoire, en partant de l’an 1. Savez-vous ce qui est en ressorti ?

En entendant cela, je dois admettre que je suis surpris et interpellé. Comment peuvent-ils considérer la venue, la vie, la mort et la résurrection de Jésus comme moins importantes que la découverte du continent américain ou de la presse de Gutenberg ? Le monde moderne n’est-il pas ce qu’il est, en grande partie, à cause de Jésus et des conséquences de ses enseignements ? En tout cas, en ce qui me concerne, je suis ici aujourd’hui et je prêche devant vous, parce que je crois que l’événement historique le plus important a été la vie, la mort et la résurrection du Christ.

Mais bon, d’un autre côté, il est vrai que des millions de personnes à notre époque ne savent toujours pas qui était Jésus. Ils vivent dans des endroits où ils n’ont pas entendu parler de lui. Et puis si on considère la vaste majorité des gens qui se disent chrétiens, on voit qu’ils ne sont pas vraiment engagés. Il est vrai que si je regarde leur vie, Jésus n’a pas l’air d’avoir beaucoup d’importance sur l’échelle de leurs priorités. S’il arrive vraiment en 4ième position, en côte à côte avec d’autres préoccupations, c’est déjà beaucoup. Ça explique probablement pourquoi ces historiens ont dit ce qu’ils ont dit.

Je voudrais laisser de côté cette conférence, pendant un petit tems pour aller maintenant en 1 Samuel 17. Vous verrez plus tard, pourquoi j’ai commencé avec cette illustration. Nous y reviendrons. En 1 Samuel 17, nous lisons une des histoires des plus connues de la bible. Laquelle ? Celle de David et Goliath. Lisons ensemble les versets 1 à 11 : « … »

I. L'histoire :

  1. Goliath:

    Voyons les différents personnages de l’histoire. Tout d’abord la bible nous parle De Goliath. Goliath était un Philistin. Les Philistins était le peuple de la mer, une civilisation moderne et sophistiquée. Comparée à elle Israël était une nation de paysans sous-développés. Ils n’avaient presque aucun forgeron. Alors que les Philistins étaient équipés jusqu’aux dents, il était difficile de trouver des épées en Israël (1 Samuel 13.19-22). Ne parlons même pas des armures, des boucliers et des chars de guerre. La bible nous dit que les Philistins campaient sur une des deux pentes abruptes de la vallée des Térébinthes. Chaque pente faisait plusieurs centaines de mètres. Et Goliath était le champion de son peuple. Comment était-il devenu le soldat fétiche ? Parce qu’il était un combattant hors norme. Nul n’était son pareil. Le verset 4, nous dit qu’il avait une taille de 6 coudées et un empan. En d’autres termes, il faisait 2,96 m. C’était un vrai colosse. Je ne sais pas si vous pouvez vous représenter l’impression qu’il devait faire lorsqu’il brandissait ses bras en l’air ! Il paraissait alors encore bien plus grand. Quelle taille fait Caleb, Mavis ? Tu t’imagines Goliath lançant en l’air ton fils ? En plus, il portait selon le verset 5, une cuirasse qui a elle seule pesait près de 100 kg. Et puis il avait un casque d’airain pour protéger sa tête et des jambières pour protéger ses tibias. Il aurait été difficile à blesser. Sur ses épaules la bible nous dit qu’il avait un énorme javelot, qui faisait presque 12kg. Était-ce tout ? Non, le récit précise également que quelqu’un marchait devant lui pour porter son bouclier. Le terme utilisé ici indique qu’il s’agissait du gros bouclier, de celui qui faisait la taille d’un adulte et qui était supposé abriter tout le corps des flèches ennemies durant les combats. Goliath avait donc tout ce qui lui assurait la protection maximale. Représentez-vous ce géant arrivant en première ligne lors d’une guerre. Le sol devait trembler lorsqu’il marchait. Il était pratiquement invincible. Il aurait fallu être fou pour oser le défier. Il le savait et les siens aussi. C’est pourquoi chaque matin et chaque soir il sortait pour démoraliser les Juifs et leur lancer un défi effrayant : « Que le plus brave et le plus fort des israélites sorte pour venir combattre contre moi ! » La victoire des armées se jouerait entre deux hommes plutôt qu’entre des milliers de combattants.

    Je voudrais que vous remarquiez pendant combien de temps, il défia les troupes de Saül. Regardez au verset 16, durant combien de temps s’avança-t-il et exhiba-t-il sa taille, ses muscles, sa force gigantesque, en invitant ses adversaires à venir lutter contre lui ? Pendant 40 jours, chaque matin et chaque soir. Pendant plus d’un mois. Il y a là matière à réflexion, n’est-ce pas ? Car dans la vie, nous aussi nous faisons parfois face à ce qui ressemble à des géants, à des situations pratiquement insurmontables, à des gens difficiles, à la peur et aux soucis. Et quand ces géants viennent, ils ne se contentent pas de se présenter un jour, puis de partir. Non ! Ils restent souvent des jours et des jours, et matin et soir, ils nous harcèlent. Ils tentent de nous intimider. Ils mettent la pression jusqu’au point où on est proche de craquer. Peut-être ces géants hantent-ils votre cœur aujourd’hui. Peut-être la crainte, en ce moment, vous paralyse le matin quand vous voulez et le soir quand vous vous couchez. Peu de choses sont aussi persistantes et démoralisantes que celles que l’Ennemi utilise, quand il sort ses champions pour nous abattre. Et soyons honnêtes, si nous essayons d’affronter simplement avec nos propres forces, nous mordrons la poussière. Par nous-mêmes, nous ne sommes pas puissants assez que pour sortir de nos retranchements et affronter la bête. Pour certains, il vaut mieux rester cacher, même si en un sens quand ça arrive l’ennemi a déjà la victoire.

  2. David, le vrai géant:

    “Alors que faire ?” me dites-vous. Regardons au reste de l’histoire. À une vingtaine de km de là, dans les montagnes, David garde les moutons. Pourquoi n’est-il pas à la guerre, comme ses trois frères aînés ? Parce qu’il est trop jeune. Lisons les versets 17 à 26 de 1 Samuel 17 : « … » Je m’arrête ici pour voir ce second personnage qui va tenir un rôle important dans l’histoire. En arrivant près du champ de bataille, David doit probablement ressentir un peu de crainte sur ce qu’il va trouver, mais aussi de l’excitation. Imaginez n’importe quel garçon de son âge arrivant sur un lieu où deux armées s’affrontent, ne serait-il pas bouchée bée en découvrant la scène ? Et puis alors qu’il demande des nouvelles, voilà un géant dont il n’a jamais entendu parler qui s’avance pour défier les soldats de Saül. Tout le monde prend ses jambes à son cou. Ils partent tous se cacher, alors que le champion ennemi hurle ses menaces et se moque du Dieu d’Israël. Comment réagit David ? Il n’est ni impressionné, ni intimidé. Il se vexe que quelqu’un ose parler ainsi de l’armée du Dieu vivant. Il entend que le roi Saül semble un peu désespéré. Que propose-t-il ? Une récompense pour celui qui veut défendre les couleurs d’Israël. Il promet la main de sa fille (c ‘est qui est en vérité un piètre cadeau, nous verrons pourquoi plus tard), des richesses et l’exemption de taxes pour la maison de son père. C’est intéressant qu’il propose tout ça pour trouver un volontaire. Il cherche le meilleur candidat alors qu’en fait qui est probablement le plus qualifié dans le pays pour relever le défi ? Lui ! Après tout, il fait une tête de plus que tous les autres, il est grand, il est fort, il a de l’expérience, de l’entraînement, il a une armure et une épée, alors que les autres ne sont qu’à moitié équipés. Mais Saül est un lâche. Il se cache dans son palais et cherche quelqu’un d’autre pour faire son sal travail. Et personne n’est preneur… jusqu’à ce que David arrive sur la scène et dise : « Pourquoi personne ne s’avance-t-il pour relever le défi ? ». Ce n’est pas à cause du roi qu’il dit ça, mais à cause de l’insulte contre Dieu.

    Son frère aîné est enflammé de colère quand il entend les propos de David. Pour bien comprendre ses paroles au verset 28, il faut se rappeler qu’Éliab était le premier né d’Isaï. Quand Samuel vient pour oindre un nouveau roi, que pense-t-il en voyant Éliab entrer ? « Voici le nouveau monarque ! » Pourquoi pense-t-il cela ? Parce qu’Éliab lui aussi avait une bonne taille et carrure. Mais Dieu arrête le prophète et lui dit que son choix est tout autre. Et c’est le plus jeune qui finalement est choisi. Éliab est présent quand la corne d’huile est alors déversée sur la tête de David. Il faut se mettre à sa place. Le plus âgé est écarté pour faire place au plus jeune. À cause du prophète, contrairement à la coutume, c’est le plus jeune qui va dominer sur l’aîné. Ce n’est pas facile à accepter. Éliab se souvient donc fort bien de cet épisode et maintenant, il a de la rancœur contre son frère et il explose contre lui au verset 28: « Qu’as-tu fais des moutons ? Tu n’es qu’un tout petit gardien de moutons qui n’a que quelques animaux sous ta charge ! » Et il semble l’accuser de ne pas être très responsable, « c’est avec eux que tu devrais être. Qui les garde ? » Puis il accuse David d’être prétentieux, d’être là juste pour faire le malin, pour faire le coq et voir un beau spectacle ! Quelle haine ! Il en a gros sur la patate ! À la place de David beaucoup se serait rué sur Éliab pour lui faire regretter ces paroles. Remarquez que David, lui, va ignorer purement et simplement les propos de son frère. Il tourne les talons et ne se laisse pas distraire par un conflit qui n’a pas approprié à ce moment. J’aime ça, parce que ça me montre que David savait qui combattre et qui ignorer. Ça m’apprend que moi aussi, il ne faut pas que je me trompe d’adversaire. C’est trop facile quand les géants nous stressent de partir en guerre contre nos frères et sœurs dans la famille de Dieu, alors que l’ennemi s’infiltre sur notre territoire et multiplie ses victoires.

Je suis à court de temps pour aujourd’hui. Il y a encore beaucoup de choses à dire sur cette histoire. Mais je ne veux pas tellement donner d’informations que nous ne parviendrons pas à retenir quoi que ce soit.

Conclusion :

Pour le moment je termine donc avec ceci. Au verset 25, il est écrit que les Juifs disaient : « Avez-vous vu s’avancer cet homme ? » Voici une vérité sur laquelle méditer. Lorsque comme Éliab et Saül, nous tolérons un Goliath, c’est une question de temps avant qu’il envahisse notre territoire. Il commence en s’arrêtant à la frontière de notre demeure. Mais s’il n’est pas combattu, alors il prend les pensées qui, normalement, devraient être à Dieu, il les monopolise et il finit par rentrer dans notre camp. Frères et sœurs, c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de tolérer des géants. Nous devons les tuer ! Ce n’est pas facile, mais c’est ainsi. Et nous n’y parviendrons jamais si Christ est en 4ième place dans nos vies. Saül n’a pas pu vaincre parce que Dieu n’était plus numéro 1 pour lui et le reste des Juifs non plus. Alors aujourd’hui qui est numéro un dans votre vie ? Vos combats avec les géants vont au final se jouer sur ça !