David, un jeune homme selon le cœur de Dieu

Série: David, l'homme que Dieu aimait

Introduction :

Notre vue est parfois si limitée quand nous passons par des moments émotifs, n’est-ce pas ? Mais encore bien que Dieu est là pour nous rendre espoir et continuer son œuvre quand nous décrochons. Quand nos vies sont ébranlées par un bouleversement inattendu, rien en Dieu n’es bouleversé et lui n’est pas pris au dépourvu. Quand un homme ou une femme de Dieu défaille, Dieu lui ne défaille pas. Pendant que Saül marchait dans la désobéissance, Dieu avait déjà parcouru le pays et trouvé un remplacement. Il était allé dans les maisons, sous une forme spirituelle, en mission secrète, pour surveiller les cœurs. Et alors que personne ne se doutait de sa présence, dans la demeure d’un certain Isaï, il avait repéré un jeune homme, qui l’avait ému. Lisons ensemble, ce que Dieu fit donc pour faire sortir ce jeune homme de l’ombre. 1 Samuel 16.1-13 : « … » Superbe passage, n’est-ce pas ? Il y a beaucoup à dire sur tout ceci.

I. Dieu regarde autre chose que nous :

Dans ce passage, nous voyons énormément de personnes qui oublient de regarder là où ils le devraient. En commençant par le prophète qui, lorsqu’il voit le physique imposant des premiers fils d’Isaï, se dit qu’il a devant lui des candidats au trône. Assurément avec de telles statures, ces hommes feraient de bons conducteurs ! Il est comme un enfant appelé à choisir un capitaine d’équipe. Qui choisissent toujours les petits quand on leur dit de sélectionner celui qui va les conduire dans un jeu ? Ils choisissent toujours le plus grand et le plus fort dans la cour de récréation. Ce n’est pas seulement aux enfants que ça arrive. Qui choisissent les écoles quand il s’agit de donner une bourse d’étude ? Qui choisissent les employeurs quand il s’agit d’offrir un travail ? Le monde est ainsi fait qu’on sélectionne toujours en premier les plus forts, ou les plus beaux ou les plus performants. Mais Dieu ne regarde pas à l’apparence. Il ne juge pas en se basant sur les mêmes critères que les hommes, même si parfois ils sont prophètes ou… pères.

Dans l’histoire, remarquez que Samuel a invité Isaï et tous ses fils. Ce papa ne sait peut-être pas exactement pourquoi le prophète est là, mais c’est apparemment un événement hors du commun. Que se passe-t-il à l’arrivée de Samuel ? Qui accoure vers lui (verset 4) ? Les anciens. Ils sont tellement effrayés en le voyant venir qu’ils se dépêchent de courir à lui. C’est un signe que le prophète met rarement les pieds hors de chez lui, de son domaine habituel. Pourtant il est là et il prend le temps de veiller à ce que la famille d’Isaï soit sanctifiée et spécifiquement invitée au sacrifice. Dites-moi, si vous êtes un parent et qu’un événement pareil se passe, est-ce que vous laissez un membre de la famille derrière vous ? Si mon enfant n’est pas là et que quelque chose d’inhabituel se passe, je fais mon maximum pour ramener l’enfant à la maison au plus vite, afin que pour lui aussi puisse participer et ne rien rater. Mais Isaï n’a pas l’air de penser à David. C’est comme si ce papa ne considérait pas la présence de son plus jeune fils comme importante. Nous pouvons dire au minimum, qu’il fait une différence sur base de l’âge de ses fils. Celui qui est le plus jeune ne mérite pas d’être là, d’autres responsabilités lui sont réservées.

Le monde juge sur base de l’apparence, sur base du physique, de notre pédigrée, de notre charisme, de l’âge et encore de bien d’autres choses qui sont finalement peu importantes. C’est pour cela que vous et moi n’avons souvent pas été sélectionné, n’est-ce pas ? Toujours aujourd’hui, certains d’entre nous sont célibataires ou sans travail ou sans grande popularité à cause de cela. Mais mon sermon aujourd’hui n’est pas un discours pour vous faire déprimer. Car Dieu a tellement de bonnes choses en réserve pour vous. Il veut un futur brillant pour chacun de nous. Il nous le réserve (même si ce n’est pas sur la terre qu’il nous sera à tous donné). Et quand Dieu s’infiltre dans les maisons pour choisir quelqu’un, sur quelle base le fait-il ? Sur base de la spiritualité. Regardez en 2 Chroniques 16.9 : « … » Qu’est-ce que le Seigneur considère et recherche ? Des hommes et des femmes dont le cœur est tout entier à lui. La bible dit bien : « Tout entier ! » Cela signifie, que Dieu aime ceux qui n’ont aucune réserve, qui ne garde rien de privé vis à vis de Lui. Il cherche ceux qui sont essayent d’être en harmonie profonde avec Lui, ceux qui lorsqu’ils agissent mal, l’admettent puis essayent immédiatement de régler la situation. Oui, notre Seigneur aime ceux qui désirent que leurs actes et leurs paroles lui soient agréables. Dieu n’est pas intéressé par un curriculum vitae prestigieux. Il veut savoir qui marche vraiment avec Lui ou qui fait semblant. David avait vraiment donné son cœur à Dieu. Il était humble et intègre. Quand personne n’était là pour regarder ce qu’il faisait, il était malgré tout honnête et irréprochable. C’est tout ça qui faisait de lui un homme selon le cœur de Dieu.

Écoutez-moi bien aujourd’hui, nous vivons dans un monde ou en général tout ce qui compte, c’est de faire bonne impression. Mais si vous nous visitez aujourd’hui et que c’est là votre philosophie, vous ne serez jamais un homme ou une femme de Dieu authentique. Dieu ne vous choisira pas, car vous ne pouvez tromper le Tout Puissant. Il ne se laisse pas berner par les apparences. Il se préoccupe des qualités intérieures qui ne croissent qu’avec du temps et de la discipline. Il ne cherche pas des hommes d’élite, mais simplement des serviteurs profondément spirituels, qui sont vraiment humbles, qui ont le cœur pur et intègre. Êtes-vous de ceux-là ?

II. Les méthodes de Dieu pour former ses serviteurs :

1. Premièrement, David a été formé dans la solitude.
   Il avait besoin d’apprendre les leçons essentielles de la vie en étant seul.
   Le biographe F.B. Meyer dit ceci sur le lieu où il a grandit : « La nature était sa nourrice, sa compagne, sa pédagogue. Bethléhem se trouve à environ 9km de Jérusalem au sud, sur la grande route qui conduit à Hébron. Elle est située à 700m d’altitude, au N-E d’une grande crête grise, flanquée de chaque côté d’une profonde vallée… Autour de Bethléhem, la plupart des terres du plateau sont des landes, qui n’ont rien de spécialement attirant : ce sont des terres désertiques, austères et arides. C’est là que les bergers on toujours conduit leurs troupeaux et que David s’est puissamment imprégné de l’atmosphère de la nature et de la mission du berger, qui ont marqué pour toujours sa vie et ses poésies… » Comme le dit Charles Swindoll, la solitude est révélatrice. Celui qui a besoin constamment de bruits finit par manquer de profondeur, car il ne peut faire face à ses propres pensées et évaluer en quoi il faut encore grandir. La solitude, frères, est un moyen pour résoudre des problèmes. Pendant de nombreuses nuits, David s’est assis seul sous les étoiles. La solitude est un pédagogue que Dieu utilise parfois pour nous fortifier. Ne la méprisez pas quand elle vient et que vous n’avez pas le choix.

2. Deuxièmement, David a grandi dans l’obscurité.
   C’est l’une des méthodes préférées de Dieu pour former ses troupes d’élite. Les hommes et les femmes de Dieu, les serviteurs qu’il appelle à remplir des tâches importantes et grandissimes, commencent en général par être des inconnus, des gens anonymes. Je doute que grand monde ait connu le nom de David dans la contrée alentour. Mais ceux qui acceptent le silence de l’obscurité sont en général plus aptes après à ne pas se laisser griser par une montée de popularité, l’avez-vous remarqué ? Dieu lui le sait et c’est pour cette raison qu’il aime faire passer souvent ses serviteurs par cette étape. Ça apprend l’humilité. Vous remarquerez par exemple, que jamais David ne se plaignit lorsqu’il revint au travail de gardien de moutons, après avoir connu certains succès (voir 1 Sam. 16.17, puis 16.18-19)

3. Troisième point de la formation : la monotonie.
   Je pense que Dieu aime voir si nous restons fidèles dans les situations insignifiantes, répétitives, régulières et ennuyeuses de la vie de tous les jours. Il n’offrit pas de promotions à David avant d’être passé par là. Et parfois admettons-le la vie est morne et terne. Une bonne façon de la décrire est de la comparer avec ce qu’un pilote a dit de son travail. Il a déclaré ceci : « Les vols ne sont que des heures et des heures de monotonie, ponctuées ça et là de quelques secondes de panique absolue. » Oui, quand nous apprenons à être un homme et une femme de Dieu, nous devons connaître d’abord des heures interminables et lassantes de monotonie, durant lesquelles souvent personne ne nous remarque. On a parfois l’impression que nul ne se soucie de nous. Mais en persistant à bien faire, on grandit et on devient ce que Dieu veut que nous soyons.

4. J’en arrive au quatrième pilier de la formation : la réalité.
   En étudiant la bible, vous avez peut-être pensé avant aujourd’hui, que David, en dépit de sa solitude, de la monotonie de son quotidien et de l’obscurité de sa position, était tranquillement assis sur le sommet d’une colline, dans un état de béatitude parfaite. On se l’imagine parfois confortablement installé dans l’herbe, le dos contre un arbre, en train de composer de superbes cantiques, ou se délassant les pieds dans l’eau, mordillant sur une brindille, et regardant les aigles dans le ciel. Rien ne serait plus faux que de se représenter ainsi la tâche de berger à l’époque. Il fallait luter contre les ours et les lions, veiller lorsqu’il faisait sombre et constamment trouver de nouvelles zones d’herbage. La réalité pour lui était dure. Il a senti la morsure du vent d’automne et des pluies glacées. Il a aussi appris à supporter les rayons brûlants du soleil d’été. Il devait donc avoir les pieds sur terre.
   Parfois nous nous imaginons qu’être seul avec Dieu, c’est être irréaliste et loin du monde tel qu’il est. Mais être seul avec Dieu, ce n’est pas rester assis dans un coin sombre et penser à l’éternité. Ça implique aussi, chercher à être le plus responsable possible et manifester du zèle dans tous les domaines de la vie, qu’il s’agisse de combattre des lions ou des ours. C’est dans les petites choses que nous nous préparons à réaliser des exploits. Si nous voulons bien faire dans les grandes choses, Dieu sait qu’il nous faut donc prendre l’habitude de bien faire dans les petites. Notre manière de faire nos devoirs, d’accomplir nos tâches domestiques, nos responsabilités au travail montre comment on se prépare à « régner ». Le test de ma vocation n’est donc pas ce que j’accomplis en public le dimanche, mais plutôt ce que je fais du lundi au samedi, quand personne ne voit ou ne contrôle mes actes.

Conclusion :

Si oui, Il vous observe. Il dit : « Je sais ce que je fais, fais-moi confiance ! Je sais où tu es et je t’offrirai d’incroyables opportunités au bon moment. Mais pour l’instant contente-toi de faire fidèlement ton travail ! » La formation de Dieu est aussi importante.