Dieu, je veux ce que les autres ont!


Introduction à la vie de David

Introduction :

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en 1 Samuel 3. La semaine dernière nous avons parlé des parents de Samuel et d’Éli qui était grand prêtre et juge lorsque Anne et Élikah eurent leur premier enfant. J’espère que vous avez retenu que les premiers ont tout fait pour offrir leur progéniture à Dieu, alors que le second a honoré ses fils d’avantage que le Seigneur. Il y avait de grandes leçons dans ces chapitres que nous avons traités.

Aujourd’hui, je désire continuer à survoler l’histoire de Samuel pour voir comment Israël finit par avoir des rois. Je n’ai malheureusement pas le temps de tout dire, mais nous y reviendrons un jour. Ce que je voudrais toutefois mentionner, c’est que le chapitre 3, au verset 1 nous dit que la Parole de l’Éternel était rare en ce temps là. Il n’y avait donc pas énormément de révélation miraculeuse de sa part. Il semblerait toutefois que Dieu choisit le garçon pour être prophète, car un jour durant la nuit, l’Éternel se manifesta à lui et lui révéla sa volonté. Puis Il continua à lui parler de faits avenir, au point que les versets 19 et 20 nous disent ceci : « … » Je voudrais que vous souligniez ce passage, car nous avons ici un des deux tests que la bible nous dit de faire lorsqu’un homme déclare parler de sa part. Quels sont ces deux tests ? 1) Il faut voir si la personne contredit les Écritures avec son message ou sa vie (1 Jean 4.1-6 et Dt 13.1-5). 2) Il faut voir si ce qu’il dit arrive vraiment (Deut. 18.21-22). À première vue, Samuel avait passé ces deux tests. 1 Samuel 2.26 nous dit qu’il était agréable à l’Éternel et aux hommes. Et 1 Samuel 3.19 nous dit que ce qu’il prédisait s’accomplissait. Tous le reconnaissaient donc comme prophète.

Ça ne veut pas dire que Samuel était parfait. Lorsque nous étudierons un jour plus en détails la vie de ce grand homme, nous verrons qu’au verset 1 du chapitre 4, Samuel fit une grosse erreur. Bien que ce verset soit un peu nébuleux en français, il est clair que le jeune homme donna l’ordre à tout Israël de partir se battre contre les Philistins. Le peuple ne questionna pas un instant cette volonté, car ils avaient l’habitude que Samuel parle de la part de Dieu. Mais quand ils montèrent au combat, 4000 hommes moururent. Comme les chefs juifs au verset 3, nous pouvons légitimement nous demander pourquoi Dieu permit-il cela ? Avait-il vraiment donné cet ordre ? En étudiant l’hébreu, il semblerait que l’ordre que Samuel donna était son désir et non celui du Seigneur. C’était ce que Samuel voulait et non pas ce que Dieu demandait. Vous voyez en hébreu, lorsqu’il est dit : « La parole de Samuel s’adressa à tout Israël… », il est clair que l’auteur du récit fait une différence, et qu’il marque un contraste, entre la parole de Samuel et la Parole du Seigneur. Ça ne veut pas dire que Samuel induisit délibérément Israël dans la mauvaise direction en clamant dans ce cas parler pour Dieu, mais en tout cas il ne prit pas assez de précautions pour marquer la différence avec ses propres souhaits et ceux de Dieu. Et donc Israël prit la mauvaise décision et après un échec continua à marcher dans la mauvaise direction, en conséquence de quoi, trente milles hommes moururent en ce temps là, l’arche de l’alliance fut conquise par les Philistins et la famille d’Éli trouva la mort. La bible nous compte ensuite tous les malheurs qui s’abattirent sur les Philistins. Pourquoi ? Parce qu’ils essayèrent de mettre l’arche de Dieu dans leurs temples avec les idoles. Dieu n’appréciant pas ça, leur fit comprendre sa puissance. Il leur envoya des maladies et des famines. Finalement les princes ennemis comprirent la leçon et retournèrent l’arche aux juifs, par peur de calamités supplémentaires. Tout ce temps nous ne lisons rien sur Samuel. D ‘ailleurs 20 années s’écoulèrent après le restitution de l’arche jusqu’au moment où au chapitre 7, versets 2 et 3, nous retrouvons Samuel. Israël, à ce point, est brisé et fatigué de souffrir aux mains des ennemis qui dominent toujours sur eux. Remarquez aux versets 3 à 5 que, cette fois, Samuel va aborder le problème des Philistins avec beaucoup de sagesse. Il a pris de la maturité. Que conseille-t-il au peuple de faire ? De se débarrasser des idoles, de servir Dieu seul Et il dit qu’il va prier avant de leur donner conseil sur que faire. Sous sa conduite, le peuple va jeuner, se repentir, offrir des holocaustes à Dieu, puis trouver la victoire sur les ennemis.

Au verset 15-17, du chapitre 7, voici comment la vie de Samuel nous est décrite avec un peu de recul : « … ». Il était donc juge et sacrificateur. Il voyageait énormément et fidèlement pour servir le Seigneur. Le Seigneur le bénit apparemment avec une femme et des enfants, parce que nous lisons ceci au chapitre 8, verset 1 : « … ». Je pense que Samuel voulait étendre son œuvre pour faire régner la justice, et que c’est pour cette raison qu’il mit en place ses fils comme juges sur des régions plus lointaine (Beer-Schéba était au moins à 80 km de là où Samuel siégeait habituellement). Son plan était donc probablement un bon plan. Il voulait faire du bien pour Dieu et qui mieux pour l’aider dans sa tâche que ses fils ? Malheureusement, que nous dit la bible concernant ses enfants ? Ils ne furent pas fidèles comme Samuel. Ils acceptaient des sous de table pour juger en faveur de l’un ou de l’autre. Au verset 3, nous lisons : « … » Puisque Dieu ne reprit pas Samuel pour le comportement de ses fils, il ne semble pas qu’il savait ce que ses enfants faisaient. C’est les anciens d’Israël qui le lui apprirent. Regardez aux versets 4 et 5 : « … ». J’imagine le choc que ça dut être pour le vieil homme d’entendre que ses fils étaient corrompus. Les anciens avaient raison de venir lui révéler cela. C’est la responsabilité d’un père peu importe l’âge de ses enfants de les remettre dans la bonne voie. Mais il y a quand même un problème avec le message que les anciens lui donnèrent. Lequel ? Ils voulaient un roi, plus un juge. Même si ses fils n’avaient pas marché droit, Samuel, lui, n’avait-il pas été honnête tous les jours de sa vie ? N’avait-il pas travaillé dur pour juger justement ? Ces mots devaient le peiner. Les anciens ne lui donnaient pas vraiment l’opportunité de d’abord essayer de régler les choses avec ses fils et puis en plus un amalgame malsain était fait. Les juifs ne voulaient plus de lui comme juge, malgré l’honnêteté qu’il avait montrée, ils voulaient un roi. Samuel essuyait un rejet total. Il n’était pas apprécié à sa juste valeur. Qu’auriez-vous fait ? Samuel ne put faire qu’une chose. Il se retira pour parler de son chagrin à son Père. Il vint vider son cœur devant Dieu. Versets 6 à 9 « … ». C’est un passage très triste, car nous voyons qu’en fait celui qui était vraiment visé et rejeté dans cette histoire, c’était Dieu. Or Dieu avait toujours fait tout ce qu’il pouvait pour son peuple. En demandant un roi, c’était le Seigneur même qu’il voulait remplacer, pas seulement un juge. Je ne sais pas si vous comprenez vraiment ce qui était en jeu ici. Ce que les juifs désiraient, c’était de pouvoir trouver une solution à tous leurs problèmes dans un homme. Ils avaient la chance unique de pouvoir venir s’adresser à Dieu quand quelque chose n’allait pas, mais à la place ils voulaient une présence physique humaine vers qui se tourner, en qui mettre leur espoir quand les choses dérapaient. Une fois de plus, le peuple essayait d’acquérir une idole pour les guider, plutôt que de s’en remettre au Dieu vivant. Ils regardaient autour d’eux et pensaient que ça allait mieux pour les autres nations, parce qu’elles avaient un roi sur terre. Donc Israël voulait un roi aussi. Dieu les mit en garde avec ces mots, aux versets 11 à 18 : « … ».

On pourrait croire qu’en entendant tout ceci, les Juifs auraient dit : « Tu as raison Samuel. On voit ce que Dieu veut dire. On a besoin d’y penser et peut-être d’y renoncer. » Mais est –ce qu’ils changèrent d’avis ? Non, regardez versets 19 à 20 : « … » Ils veulent tellement un roi, qu’ils ne sont pas prêts à écouter la sagesse de Dieu. Ça vous étonne ? Ça ne devrait pas. Combien de fois ne voyons nous pas la même histoire avec nos enfants ? Nous leur disons quand ils sont grands que certaines choses sont mauvaises pour eux. Mais parfois leurs cœurs sont tellement braqués sur certains désirs, que peu importe la logique de nos paroles ils n’en font qu’à leur guise. La même chose se passe souvent dans nos propres vies. Dans la bible, Dieu nous met en garde contre certains dangers, mais il y a des choses que nous voulons parfois tellement, des choses pour lesquelles notre cœur s’emballe, au point que nous mettons la sagesse de Dieu de côté. Et c’est exactement ce qui se passe dans l’histoire et remarquez, Dieu va alors leur permettre d’obtenir ce qu’ils veulent. Au verset 22 du chapitre 8, l’histoire se termine ainsi : « … ». Puis Samuel trouve Saül. Il l’oint et au chapitre 12, du verset 1 à 4, nous lisons : « … ». N’allons pas plus loin, mais voyons les leçons que nous retirons de tout ceci. J’en vois trois aujourd’hui.

I. Le rejet fait mal, mais quand il survient il y a une solution.

Samuel pourrait nous le dire cet après-midi. Il y a des moments dans la vie où on connaît des rejets terribles.

Ça peut arriver avec nos enfants, comme dans le cas de Samuel, de la part de ceux pour qui on travaille, comme pour Samuel encore ou de la part d’un conjoint, d’un parent ou de compagnons de classe. Il y a mille façons d’être rejeté, mais une chose est sûre. Quand ces rejets arrivent, ils sont accompagnés d’une douleur profonde, d’un sentiment d’abandon, d’avoir été poignardé. On est alors intensément troublé et on se demande ce qui cloche en nous. C’est vrai pour l’enfant qui n’est pas choisi pour un jeu dans la cour de récréation.
C’est vrai pour le garçon qui ose pour la première fois appeler une fille, lui demander si elle l’aime et qui se voit rejeter.
C’est vrai pour la femme qui a été trompée et dont le mari est parti avec une autre.
C’est vrai pour celui qui est assis seul tous les jours dans sa maison de vieux et qui ne voient plus ses enfants depuis bien longtemps.
On se demande alors si tout ce qu’on a fait était correct ? Si ça a vraiment servi à quelque chose. Est-ce que quelqu’un nous apprécie vraiment ? Je vais vous dire quelque chose qu’il faut retenir aujourd’hui.

Nous faisons tous des erreurs dans nos relations, car nous sommes humains. Seul Dieu est parfait, mais Lui aussi s’est vu rejeté. C’est la nature humaine que de parfois mordre la main qui nous apporte des soins. Que cela ne vous abatte pas ! Quand la douleur du rejet vient, que Dieu soit votre refuge et votre réconfort ! Il sait exactement ce que vous pouvez ressentir, car Lui aussi le ressent en permanence. Mais il peut vous réconforter. Il l’a fait pour Samuel, il l’a fait pour David, il l’a fait pour Joseph et il l’a fait pour Paul (2 Tim. 4.16-17). Il nous a donné la bible pour nous encourager dans ces moments. Alors quand le rejet vient, lisez-la. Lisez des passages comme Psaume 23 ou Romains ch. 8. Mais priez également.

II. Quand vient le rejet assurez-vous que ce n’est pas à cause d’un péché de votre part.

Sinon, corrigez-le. Il le faut.

Pourquoi Samuel a-t-il terminé son travail de juge en demandant s’il avait jamais mal agi ? Je pense que c’est parce qu’il voulait être sûr qu’il n’avait rien fait de mal. Et il voulait que le peuple sache qu’il avait fait de son mieux. On ne pouvait rien lui reprocher. Je crois que parfois une des meilleures consolations quand les choses vont mal et qu’on fait l’expérience du rejet, c’est de pouvoir se dire qu’on n'est pas parfait mais qu’on a fait de son mieux pour régler ses fautes et s’assurer de son intégrité aux yeux de Dieu. Laissez moi vous dire que si vous ne faites pas cela, alors le rejet sera encore plus dur à assumer. Soyez celui qui est le plus grand aux yeux de Dieu. Si aujourd’hui vos compagnons au travail vous ont rejeté à cause d’un défaut de comportement de votre part, alors changez votre attitude et présentez des excuses. Si un frère ou une sœur ne vous parle plus aujourd’hui à cause d’une parole blessante que vous avez dites il y a un certains nombres d’années, alors écrivez leur une lettre pour réparer cette erreur.

Un jour, ce n’est pas devant les hommes que nous nous tiendrons comme Samuel pour être jugé, mais devant Dieu. Et alors nous devrons rendre des comptes pour chaque parole ou chaque action que nous aurons faites. Pourrons-nous dire que nous avons marché dans la droiture comme Samuel ? Il faut y penser. Non seulement pour ce jour, mais aussi pour bénéficier de l’aide de Dieu au présent quand nous ressentons la douleur d’un rejet.

III. Attention à ce que notre cœur désire, car Dieu ne nous protégera pas éternellement de nos convoitises.

Troisième et dernière leçon, attention à ce que nous pouvons parfois désirer, car Dieu ne nous protège pas éternellement de nos convoitises. Je suis persuadé qu’il essaye toujours de retarder notre désobéissance, de nous rappeler à l’ordre comme dans l’histoire. Mais vient un point où il dit : « Tu veux cela, alors vas-y. Il faudra que tu voies par toi-même ! »

Ce fut le cas avec Israël et les rois. Et que se passa-t-il ? Toute une série de mauvais régents se succédèrent. Après Salomon, ces rois étaient tous plus mauvais les uns que les autres. Ils taxaient les familles outre mesures. Ils faisaient des guerres inutiles. Ils induisaient le peuple en idolâtrie. Il faut donc que je me rappelle aujourd’hui que lorsque Dieu me dit que quelque chose n’est pas bon, il a ses raisons. C’est vraiment parce qu’il sait ce qui me fera du tort ou pas.

Vous souvenez-vous de l’histoire du fruit défendu avec Adam et Ève ? Il avait dit : « Ne prends pas et ne mange pas ou tu mourras ! » Est-ce que ce fut le cas ? Oui. Mais Dieu ne mit pas un ange devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal avant que l’homme et la femme ne prennent de son fruit. Il laissa le choix. Il dit : « Tu en veux malgré tout, tu peux, tu verras ! » Et la vie pour Adam et Eve ne fut plus jamais pareille. Et la même histoire se retrouve encore et encore dans la Bible. David connut la détresse parce qu’il regarda un jour une femme se baigner sur son toit. Il la trouva belle et la fit venir pour coucher avec lui. En faisant cela, il négligea la volonté de Dieu sur l’adultère. Il dit : « Je prends ce que je veux, peu importe ! » Et qu’arriva-t-il ? Sa vie fut remplie de problèmes à partir de là.

Et donc je vous dis aujourd’hui, attention à ce que vous pouvez désirer. Pour quelles choses votre cœur s’emballe-t-il ? Est-ce que cette chose est approuvée de Dieu ou pas ? Si non, alors rejetez-la. Ne soyez pas comme les Juifs au temps de Samuel.

Conclusion :

Ainsi donc voici trois leçons pour nous. J’espère que vous y trouverez matière à réflexion. En terminant, laissez-moi vous demander : Quelqu’un est-il découragé par un rejet aujourd’hui ? Si oui, ne cherchez pas consolation uniquement auprès d’un conjoint, d’un ami ou d’un psychologue. C’est Dieu qui pourra vraiment vous aider. Lisez sa Parole et priez pour lui demander du réconfort.

Si vous avez fait un tort à quelqu’un aujourd’hui, est-ce que vous essayez de réparer votre faute ? Il le faut pour vous tenir le menton haut devant Dieu un jour et surmonter les conséquences.

Enfin, je vous demande d’examiner ce que votre cœur désire par dessus tout. Est-ce que vous voulez des choses louables ? Est-ce que vous en êtes arrivé à un point où vous allez faire un compromis, en négligeant la sagesse divine ? Si oui, arrêtez-vous tout de suite. Dieu ne mettra pas un ange par magie sur votre route pour vous empêcher de faire une bêtise, mais il y a beaucoup de chances qu’il essaie de vous envoyer un de ses serviteurs humains pour vous corriger. La question est, êtes-vous prêts à écouter ? Il faut se rappeler que la fierté et l’entêtement précèdent toujours la chute.

Trois leçons importantes, que Dieu nous aident à les intégrer.