Introduction :
Si vous avez une bible, je vous invite à l’ouvrir en Marc ch.10. Nous allons lire dans un instant le passage que j’ai choisi pour notre leçon aujourd’hui. Je l’ai intitulée : aimez-vous les enfants ?
Pas besoin de me donner une réponse en entendant ce titre. Je me doute que personne ne va dire non. Rares sont les personnes dans ce monde qui vous dirait ne vraiment pas aimer les enfants. Certains diraient peut-être : « les enfants, c’est pas vraiment mon truc ! » ou « Je ne suis pas très doué avec les bambins » ou encore : « je ne suis pas très patient avec les cris et les pleurs ». Mais c’est inhabituel quand quelqu’un dit ne pas aimer les enfants. J’ai connu des hommes qui étaient des vrais mufles, mais lorsque des petits enfants s’approchaient d’eux, ils devenaient tout à coup de gros nounours. Prenez un adolescent qui est de mauvaise humeur quand il vient à l’église, que se passe-t-il quand quelqu’un arrive avec un petit enfant qui s’assied devant eux et qui commence à se retourner et à le regarder avec de grands yeux ? Si une femme est triste, il suffit de lui mettre un petit bébé dans les bras et vous verrez sa disposition changer alors que le petit gazouille. Tout ça, c’est parce que les enfants font souvent surgir ce qu’il y a de meilleurs en nous.
Vous êtes vous déjà demandé pourquoi dans les émissions qui essayent de récolter des fonds pour combattre une maladie ou pour enrayer une épidémie ou pour faire face à une crise dans un pays pauvre, c’est presque toujours des enfants qu’on nous présente sur les images ? C’est parce que ça attendrit les gens, pas vrai ? Beaucoup plus que de voir un homme de mon âge qui aurait l’air perdu. La plupart des gens dans ce monde aiment les enfants. Mais la difficulté, c’est que malgré le fait que nous aimons les enfants, nous n’arrivons pas toujours à bien le leur montrer. Combien n’en avons-nous pas blessés sans le vouloir, fait pleurer, même déchirer par nos actions irréfléchies. Hier je travaillais sur ma voiture, car j’avais sali tout l’intérieur en ramenant quelques poutres chez moi. Ma fille Marilèna a voulu venir m’aider. Tout était presque nettoyé, mais je lui ai quand même laissé faire deux vitres. Puis elle s’est mise à frotter les jantes avec des essuie-tout. Quand j’ai remarqué ce qu’elle faisait, je l’ai arrêtée et je lui ai dit de ne pas perdre son temps à faire ça. C’était trop sale. Je devais aller au car Wash de toute façon.
Puis en rentrant, vu qu’elle avait l’air déçue, j’ai ajouté que si elle voulait vraiment aider à faire autre chose, elle pouvait prendre un râteau et ramasser les feuilles mortes. Il était 4 heures.
3 heures plus tard, il faisait sombre à ce point, Tammy rentre dans mon bureau et me demande si Marilèna peut arrêter de ramasser les feuilles mortes. Elle avait été dehors voir après notre fille et Marilèna travaillait dans le noir en pensant que je ne voulais pas qu’elle s’arrête avant que tout le jardin soit fait. J’étais morfondu. La pauvre. Il faisait juste quelques degrés et elle travaillait depuis des heures pour moi, pensant qu’elle serait punie, alors que je ne lui avais dit de prendre un râteau que parce qu’elle avait l’air déçue de ne pas pouvoir m’aider.
Nous aimons les enfants, mais nos actions ou nos mots ne le montre pas toujours très bien, n’est-ce pas ? Alors aujourd’hui, je veux vous expliquer à travers ce sermon, comment nous pouvons vraiment aimer nos enfants. Si vous avez une bible ouverte en Marc ch. 10, veuillez lire avec moi les versets 13 à 16 « … »
I. Jésus aimait les enfants
La première chose que je voudrais que vous compreniez aujourd’hui, c’est que Jésus aime les enfants. Quand il était sur terre, il était un aimant pour les bambins. Matthieu nous le dit, Luc aussi et Marc aussi. Quand une personne attire les enfants, c’est qu’il y a une raison. Quand Caleb vient ici, il se dirige-t-il souvent vers Nicolas ou Candice. Pourquoi ? C’est parce qu’il sait que ces deux là vont jouer avec lui. Il les voit qui se penchent à son niveau, qui lui font de grands sourires. Contrastez à cela la réaction de certains enfants quand on leur dit de s’approcher de Saint-Nicolas dans certains magasins. Ils commencent à se retourner, à s’accrocher à la veste de maman ou au pantalon de papa et si on force, ils commencent à pleurer. Je dois dire que moi aussi j’aurais peur si on me demandait de m’asseoir sur certains d’entre eux. Ils ont le visage dur, ils ne sourient pas. On a l’impression qu’ils vont vous manger, si vous leur dites quelque chose de travers. Les enfants s’approchent sans problème de certaines personnes, mais ils fuient systématiquement d’autres. Remarquez toutefois dans le texte, que ce n’est pas les enfants qui refusaient de s’approcher. J’imagine qu’ils étaient attirés par Jésus parce que son visage et son attitude devait refléter l’amour qu’il avait pour eux, l’envie qu’il avait de communiquer avec eux. Remarquez d'ailleurs, quand ils vinrent il les prit dans ses bras.
Ironiquement, les disciples de Jésus ne pensaient pas que Jésus aurait le temps pour eux. Il y avait probablement des tas de malades dans la foule, des gens qui avaient besoin d’un sermon, d’une leçon, d’un miracle.
En regardant les enfants qu’on voulait faire approcher, ils ne voyaient qu’une perte de temps sur un horaire surchargé. Ils se disaient que les petits pourraient se passer d’un moment avec Jésus, contrairement aux adultes. Ces gosses étaient un obstacle intempestif qu’il fallait écarter sur leur chemin. Mais Jésus ne le voyait pas ainsi. Il aimait les enfants et le texte est très clair sur comment il réagit en voyant les siens agir ainsi. Que dit le verset 14 ? « Il fut indigné ! »
Waouh ! Je me demande aujourd’hui comment je réagis aux enfants qui tentent de s’approcher de moi quand je suis tiré dans dix directions différentes ? Comment est-ce que je réagis, quand un vient demander à me parler, alors que j’ai encore tout un sermon à préparer, que j’ai une voiture à nettoyer, que j’ai un diner à préparer, du linge à repasser, quand je suis en retard pour un rendez-vous ou quand mon feuilleton favori commence à la TV ?
II. Aimer nos enfants, c’est :
Conclusion :
Je voudrais terminer aujourd’hui en lisant un petit poème que j’ai trouvé. Il s’intitule : « le prêt de Dieu » et il résume tout ce que j’ai dit cet après-midi. Il dit :
« Je vous prête pour une courte durée, cet enfant qui m’appartient. Je veux que vous l’aimiez pendant sa vie et que vous le pleuriez quand il meurt. Ce sera peut-être dans six ou dans vingt ans ou dans bien plus encore. Mais accepterez-vous de prendre soin de lui, jusqu’à ce que je revienne le prendre ?
Il réjouira votre cœur avec ses charmes. Et si son séjour sur terre s’avère être court, il vous laissera de précieux souvenirs, qui consoleront quelque peu votre chagrin.
Je ne peux vous promettre que pour toujours il sera avec vous. Tous les hommes doivent un jour quitter ce monde. Mais il y a des leçons que je voudrais qu’il apprenne ici bas.
J’ai cherché sur toute la terre pour voir qui était capable de lui enseigner ce qui est vrai et juste. Et parmi ceux que j’ai trouvé, c’est vous que j’ai choisis.
Lui donnerez-vous aujourd’hui votre amour, sans penser que le travail est futile, sans m’en vouloir si je veux le reprendre et sans me haïr si je décide de le rappeler ?
Alors que j’écoutais tout ceci, il me sembla entendra des voix qui répondirent :
Seigneur, que ta volonté soit faite. Pour toutes la joie que cet enfant nous amènera, nous sommes prêts à courir le risque d’éprouver un jour de la peine.
Nous le couvrirons de notre tendresse, nous l’aimerons aussi longtemps que tu nous en donneras l’occasion et pour le bonheur que nous allons connaître, pour toujours nous te serons reconnaissants.
Et si tes anges viennent un jour le chercher, bien plus vite que ce que nous espérions, nous ferons face à la tempête qui ragera dans notre cœur. Malgré les larmes, nous chercherons du courage en essayant de comprendre et d’accepter ta volonté. »
Que Dieu nous aide à ce qu’il en soit toujours ainsi. Amen ?