« Vous donnerez trois villes au-delà du Jourdain, et vous donnerez trois villes dans le pays de Canaan : ce seront des villes de refuge. Ces six villes serviront de refuge aux Israélites, à l'immigrant et au résident temporaire au milieu de vous : là pourra s'enfuir tout homme qui aura tué quelqu'un involontairement. » (Nb. 35.14-15)
Introduction :
Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Nombres 35. Nous arrivons aujourd’hui à notre dernière leçon sur le livre des Nombres. J’espère que cette série d’études aura été aussi instructive pour vous qu’elle a été pour moi.
Une vie de service à la disposition du Seigneur, n’est pas toujours facile. Au final, elle apporte une grande satisfaction, mais soyons clairs, certains jours, la marche est pénible. Et lorsque nous sommes appelés à sacrifier certaines choses, nous posons parfois la question : « Seigneur le vois-tu et vas-tu vraiment me récompenser ? » On le voudrait, mais on sait qu’on est encore loin d’être parfait et que si tout le mal qu’on commet devait être totalisé et comparé au bien, la balance continuerait à pencher du mauvais côté. Peut-être est-ce pour cela que Pierre a posé cette question à Jésus, en Matthieu 19.27 : « … ». Remarquez que cette question vint après la rencontre entre Jésus et le jeune homme riche, qui avait mené une vie exemplaire, mais qui n’obtiendrait pas le paradis. Mais que répondit Jésus à Pierre ? Versets 28 à 30 : « … »
Les bénédictions, que Dieu accorde dans cette vie et dans celle à venir, sont cent fois supérieures à tous nos sacrifices (Mt 19.28-29 ; Mc 10.29-30). Pierre dira donc plus tard, que bien que voyageurs et étrangers sur la terre, nous devons nous abstenir des convoitises charnelles, car nous avons un héritage qui nous est réservé au ciel (1 Pierre 2.11).
Justement en parlant d’héritage et de récompense, nous arrivons aujourd’hui à ce moment où les Israélites reçurent leur récompense.
Eux aussi avaient voyagé pendant longtemps en suivant le Seigneur. Eux aussi, avaient peiné. Mais finalement Dieu, les voyant prêts, leur accorda la terre promise. Et dans sa grâce, il offrit 48 villes aux Lévites, qui l’avaient servi diligemment, réparties dans tout le pays de Canaan.
En Nombres 35, nous voyons cela. Nous lisons aux versets 1 à 8 : « … »
Ce qu’ils vécurent est préfiguratif de la grande récompense que nous obtiendrons un jour. La bible, nous a aussi promis une ville dans les cieux. La Bible se termine avec une description de cette ville merveilleuse où les rues sont faites d’or et les portes de perles, où l’arbre de la vie se trouve et une rivière coule pour abreuver cet arbre.
Mais, en suivant le Seigneur, il y a encore d’autres bénédictions et je voudrais me concentrer sur un autre élément pré figuratif dans ce que nous venons de lire, sur les six villes de refuge que Dieu donna aux israélites.
I. Les villes de refuge (35.9-34)
Avez-vous remarqué le verset concernant ces villes, dans ce que nous venons de lire ? Verset 6 : « … »
De quoi s’agissait-il exactement ? Le Seigneur désirait-il protéger les criminels ? Pas vraiment. Pour bien comprendre, il nous faut faire un petit retour sur la loi de Moïse.
Le septième commandement de la loi de Moïse disait en Exode 20.13 : « Tu ne tueras point. » Exode 21.12 disait que celui qui avait frappé mortellement un homme devait être puni de mort. On devait même aller jusqu’à l’arracher de l’autel de Dieu, pour le faire mourir, s’il s’y était caché (Exode 21.14).
Dieu donna ensuite certaines ordonnances pour clarifier la procédure à suivre lorsque quelqu’un avait pris volontairement la vie d’un autre. Regardez en Nombres 35.16 à 21 : « … ». Ce passage parle de ce que nous considérions être le meurtre prémédité. Les criminels qui commettaient ce type de meurtre devaient être mis à mort. Si le meurtre commis pouvait être démontré, il ne pouvait pas y avoir d’exceptions dans l’application de la peine (35.30-34).
Nous voyons dans ce passage, aux versets 19 et 21 que la famille des victimes devenait l’instrument de Dieu pour rendre justice, au nom de leurs bien-aimés. Il en était ainsi, parce que quand un meurtrier tuait délibérément, il portait atteinte à l’honneur des familles, aussi bien qu’à la nature morale de Dieu (cf. Gn 9.5-6). Les plus proches parents avaient donc le droit de se venger du meurtrier. Ce principe fut reconnu très tôt dans l’histoire de l’humanité, puisque Dieu dut marquer Caïn, afin que personne ne le tue (Gn 4.14-15). Nous trouvons aussi une brève référence concernant le droit de vengeance d’une famille, plus tard à l’époque de Samuel (2 Samuel 14.6-7).
Mais savez-vous ce qui se passait en cas d’un meurtre involontaire ? Dans sa sagesse infinie, Dieu avait prévu une solution pour les morts accidentelles dans Sa Loi. Regardez en Nombres 35. 9-15: « … » Il devait y avoir des villes de refuge.
Ces villes étaient commodément situées au centre de la Palestine, soit un peu au Nord, soit un peu au Sud, afin qu’aucun des Israélites ne soit bien loin d’une d’entre elles. Trois cités se trouvaient sur la rive Ouest du Jourdain, trois autres sur la rive Est. Dieu ordonna aussi la construction de routes menant à ces villes, afin que les personnes en fuite puissent s’y rendre à la hâte (Dt 19.3).
Si un meurtre involontaire était commis, l’incident était donc traité comme suit :
II. Christ est notre refuge
Alors quels parallèles puis-je en retirer pour notre vie ? En quoi cela était-il pré figuratif ? Pour y répondre, il faut savoir que nous sommes tous des criminels aux yeux de Dieu. Vous dites : « oui, mais je n’ai jamais commis un meurtre ! » Jésus n’a-t-il pas dit dans le sermon sur la montagne : « Moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges, que celui qui dit à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin, et que celui qui dit : insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne ! »
Qui ici n’a jamais péché de la sorte ? Dans la bible, le Saint Esprit nous apprend que nous sommes des criminels. Satan se fait vengeur du sang, et il court après nous pour clamer son prix et exercer la vengeance de Dieu. Il nous poursuit ! Sentez-vous son souffle dans votre cou aujourd’hui ?
Il faut courir. J’aime comment Sachel Page, le grand joueur de Baseball, voyait la vie. Il disait toujours : « Il ne faut pas regarder en arrière, sinon quelqu’un ou quelque chose gagnera du terrain sur vous ». Je n’irai peut-être pas aussi loin que lui. Il faut parfois regarder en arrière pour savoir ce qui risque de nous engouffrer, pour prendre les jambes à son cou. Mais il établit toutefois un principe important. Il ne faut pas s’attarder lorsque quelqu’un court après nous. Satan nous poursuit aujourd’hui. Nos âmes ont été blessées. Il cherche à briser à tout jamais notre relation avec Dieu. Et nous faisons face à la mort spirituelle (Ro 6.23 et 7.24). Comment trouverons- nous la délivrance ?
Que faire me dites-vous? Et bien la bible parle d’un refuge.
L’épître aux Hébreux nous dit que Jésus est devenu la source du salut pour tous ceux qui lui obéissent (He 5.7-10). Regardez en He 4.14-16 et 6.18-20 et prêtez attention à la terminologie qui y est utilisée. Nous lisons : « … pour être secourus. » et « nous qui avons trouvé un refuge en Lui » (BFC). Dans ses plans divins, Dieu nous a donné un lieu de refuge. Il se trouve dans Son Fils Jésus Christ.
Son rôle me rappelle certains jours d’orage quand mes enfants étaient plus jeunes. Quand les coups de tonnerre étaient vraiment bruyants, il n’était pas inhabituel d’entendre quelqu’un frapper doucement à la porte de notre chambre. Nos deux enfants venaient parfois chercher refuge dans notre lit. Ils restaient là sous nos couvertures, jusqu’à ce que l’orage disparaisse. Ils se sentaient plus protégés ainsi. Il en va de même pour notre salut, lorsque nous avons péché. Quand on fuit la pénalité du péché et qu’on désire trouver une protection, nous pouvons être réconforter, en nous approchant de Jésus et en acceptant ses soins. Les tempêtes peuvent alors faire rage dans notre vie, mais elles n’ont plus l’air aussi terribles, parce que nous sommes dans les bras du Seigneur. Bénéficiez-vous de cette protection aujourd’hui ? C’est une des choses que l’on gagne en acceptant de marcher avec Lui.
De façon intéressante, il est aussi appelé l’Oint de Dieu dans la bible (Actes 4.26).
Et la bible enseigne que, parallèlement au décès du grand prêtre dans l’Ancien Testament, la mort de Jésus a mis fin à l’hostilité que Dieu accumulait contre nous (Col 2.13-14 et He 7.26-27).
Mais attention pour nous qui sommes baptisés et à ses côtés. Durant notre existence, il nous faut rester sous la protection du Seigneur, ou nous perdons notre immunité. Comme Nombres 35.26-27 le montre, si l’homme qui avait commis un meurtre quittait la ville de refuge avant la mort du grand prêtre, il pouvait être de nouveau traqué et abattu par le vengeur du sang. De même, si nous quittons Christ et la communion de Son Église, Satan nous retrouvera et nous abattra. Si nous quittons la protection de Christ, notre grand prêtre, Dieu ne peut plus rien faire pour nous.
Conclusion :
Tout ceci n’est-il pas édifiant ? Dans les Saintes Écritures, nous apprenons que Dieu nous protège jusqu’à ce que notre vie sur cette terre soit terminée, mais aussi qu’il continue à le faire dans l’au-delà, pour l’éternité. En Apocalypse 21.27 et 22.15, Jean écrit que rien de mauvais, ni de blessant ne pourra arriver dans la cité céleste de refuge éternel. Mais l’endroit où nous vivons aujourd’hui déterminera le lieu où nous passerons notre éternité. Alors, êtes-vous dans le refuge que Jésus offre gracieusement ou hors de celui-ci ? Si vous êtes hors de ce refuge, il vous reste peut-être encore assez de temps pour courir à Lui, mais ne tardez pas !