Introduction :
Si vous avez une bible, je vous demande de l’ouvrir en Nombres 21.
Avant de lire, je voudrais vous parler un peu de serpents aujourd’hui. Quelqu’un parmi nous a-t-il déjà possédé un serpent comme animal de compagnie ?
Moi et mon frère en avons eu un pendant un temps. Il s’agissait d’un python réticule. À la joie de ma mère, j’ai eu la bonne idée d’en ramener un à la maison pour l’offrir en cadeau d’anniversaire à mon petit frère. Ce sont des animaux fascinants, bien qu’ils ne sentent pas très bon et qu’en posséder un peut résulter en ce que votre mère refuse de rentrer dans votre chambre pour continuer à faire le ménage. Mais j’ai appris plein de choses sur eux.
Savez-vous par exemple, qu’il existe 2600 espèces de serpents au monde. Ils viennent en toutes tailles et toutes couleurs. Les plus grands peuvent faire jusqu’à 9 mètres (il s’agit bien sûr de l’Anaconda), les plus petits tournent aux alentours de 5 centimètres (le Leptotyphlops carlae).
On appelle un serpent, les reptiles qui sont dépourvus de pattes et qui ont le corps, recouvert de fines écailles et de plaques cornées en forme cylindrique et allongée. Leurs yeux ont des paupières soudées et transparentes, qui leur confèrent un regard fixe. Leurs mâchoires sont exceptionnelles. Elles peuvent se désarticuler pour permettre au serpent d’engloutir des proies d’une taille bien supérieure à la sienne. J’ai vu le nôtre manger des hamsters 3 ou 4 fois plus gros que lui, et j’ai lu qu’on a même retrouvé des pythons avec des léopards adultes dans le ventre. Les serpents utilisent, de façon générale, deux types de chasse : soit ils pratiquent l'embuscade (ils se confondent très bien avec la végétation ou leur milieu), soit ils maraudent. Dans ce cas le serpent s'approche lentement de sa proie, il s’arrête à une certaine distance, puis il bondit (certains serpents peuvent sauter jusqu'à plusieurs mètres de hauteur). La tête du serpent joue alors un rôle important: lors de l’attaque, il la projette en avant en ouvrant les mâchoires et il frappe violemment sa proie pour l’assommer en partie ou la saisir parfaitement et y faire rentrer ses crocs. Les espèces qui vivent dans les arbres (comme certains boas) ont une approche différente : ils se laissent pendre à une branche, puis ils se laissent tomber sur leurs victimes.
Pour donner le coup de grâce, les serpents procèdent de quatre manières différentes : soit ils étouffent leur proie (on parle dans ce cas de serpents constricteurs), soit ils injectent un venin (c’est le cas de la plupart des espèces), soit ils ingèrent directement leur proie, car ils ont une salive toxique ou ils crachent du venin. Entre parenthèses certains peuvent le faire jusqu’à plusieurs mètres.
La salive dans l’estomac des serpents est si acide qu’elle est capable de dissoudre même des dents. Mais je vous rassure, en dessous de 10°C, le processus digestif ne fonctionne pas correctement. Si la température chute sous ce niveau, le serpent doit régurgiter sa proie. Il faut savoir que la température idéale pour la digestion est de 30°C. C'est pour cette raison que le serpent cherche souvent à se chauffer au soleil lorsqu'il vient de se nourrir. Il cherche à atteindre les 30 degrés pour faciliter sa digestion. Entre parenthèses sur ce sujet, les serpents peuvent avaler une grande quantité de nourriture en une seule fois, puis ils sont capables de jeûner pendant de nombreux jours suite à cela. Un Python réticulé a survécu pendant 2 ans ½ sans s’alimenter. Je termine avec ces derniers points intéressants. Un serpent ne voit pas bien, en partie parce qu’ils évoluent au sol. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquels certaines espèces se redressent quand vient un danger. Les serpents repèrent donc leur environnement en partie grâce à leur langue. Mais ne vous y trompez pas, en général les serpents vous détectent à grande distance par vos vibrations, vos odeurs et votre chaleur. Sachez aussi que certains sont capables de se déplacer à 20 ou 30 km/h (mais la norme est de 6km/h). Ils arrivent à grimper grâce à leurs écaillent qu’ils utilisent comme crochets pour se tirer vers le haut.
Enfin, il est estimé selon Wikipédia, que chaque année 1 841 000 personnes sont mordues et envenimées, et que 94 000 décès en résultent. Mais bon, seuls 10% des serpents sont venimeux.
Alors pourquoi est-ce que je vous parle de toutes ces choses ? Car dans l’histoire, dont nous allons parler aujourd’hui, il est question de serpents. Lisons ensemble Nombres 21, versets 4 à 9 : « … »
I. Le contexte :
Quelle histoire ! N’oubliez pas que la période d’errance dans le désert arrive maintenant à sa fin. Les juifs, dont la bible parle ici, ne sont plus les parents ayant connu l’esclavage en Egypte. Ce sont leurs enfants et petits enfants.
Après presque 4 décennies, ils arrivent aux abords de la terre promise. Le chemin, sur lequel ils sont, est à l’Est de la péninsule du Sinaï. Si vous étiez là, lors de nos études sur la géographie biblique, vous savez qu’il n’y a pas une dizaine de chemins pour monter facilement en Canaan. Deux voies majeures peuvent être empruntée, une est à l’ouest (son nom est la route de la mer) et l’autre est à l’est (elle est appelée la route royale). Apparemment c’est cette dernière que les juifs voulaient emprunter (20.17 & 21.22). Mais le chemin des rois passait par des territoires contrôlés par notamment Edom et Moab. De qui descendaient les Édomites ? D’Ésaü. Les Moabites descendaient de Lot. C’est donc des peuples éloignés en parenté d’Israël. Pour cette raison, Moïse ne désire pas leur livrer bataille. Il demande la possibilité de passer en restant sur la voie royale, sans piétiner les champs et vider toutes les citernes, mais les Édomites et les Moabites refusent. Ils vont même aller jusqu’à descendre armés jusqu’aux dents pour combattre les juifs et les empêcher de passer.
En conséquence, Israël est donc forcé de contourner leurs territoires en voyageant plus à l’Est et en prenant un chemin vraiment difficile. La région qu’ils vont traverser est particulièrement désolée et aride. Il fait intensément chaud sur ce chemin. Il n’est pas inhabituel pour les voyageurs d’y être pris dans de grosses tempêtes de sable. Quelle est donc la réaction d’Israël, alors qu’il se retrouve là à peiner ? Il commence à se plaindre de nouveau. Ils murmurent contre Dieu et contre Moïse. En un sens, je comprends leur découragement. Mettez-vous dans leurs chaussures. Ça fait quarante ans qu’ils campent dans des tentes, dans des endroits toujours différents, en entendant parler d’un pays meilleur, mais qu’ils n’ont pas encore pu voir. Ils doivent être épuisés. Mais côte à côte, avec ces difficultés, il y a eu les soins constants de Dieu. Les a-t-il jamais abandonné ? Ont-ils pu manger chaque jour ? Ont-ils pu survivre ? Ont-ils été guidés ? Leurs chaussures et leurs vêtements se sont-ils usés ? Non. Et ils viennent juste de remporter une victoire contre le roi d’Arad qui menait des raids contre eux. Ils ont prié Dieu pour une délivrance et Dieu leur a donné un triomphe complet et total. Ils auraient donc dû être réticents à murmurer contre Dieu. Peiner et dire que c’est dur est une chose. Reprocher à Dieu leurs malheurs en est une autre. Dans cette histoire, non seulement ils se plaignent de Dieu, mais ils aspirent de nouveau à retourner en Égypte, vers le roi qui dominait avec cruauté sur eux (21.5). Ils étaient lassés des plans de Dieu.
Ceci me rappelle qu’au cours de notre voyage spirituel, seules deux directions s’offrent à nous : aller vers l’avant ou vers l’arrière. Aller en avant avec Dieu est le bon choix, mais le spectre de notre ancienne nature essaye de nous ramener à notre vieille façon de vivre. Satan essaye de nous faire croire que les choses étaient meilleures en ce temps là. C’est faux, les Juifs auraient dû le savoir et nous le devrions aussi.
Dieu prit donc soin de ces rouspéteurs. Comme en Nombres 11.1, Il retira sa protection. Cette foi, ce n’est pas le feu que le Seigneur envoya pour consumer leurs tentes et leur rendre leur bon sens, c’est des serpents qu’Il utilisa. Il faut savoir que les serpents sont communs dans cette section du désert. Voici des témoignages que j’ai trouvés à ce sujet. Ils sont de voyageurs qui ont traversé la région. Un dit : « Au bord du chemin, il y a des traces de serpents partout sur le sable (…) mon guide m’a expliqué que les serpents abondent à cet endroit. » Un autre voyageur écrit : « Au beau milieu de l’après-midi, on m’a amené un gros serpent avec des taches de la couleur du feu et des lignes en spirale (…) D’après la forme de ses dents, il appartient, à une des espèces les plus venimeuses (…) Les bédouins, qui ont très peur de ces serpents, racontent qu’il y en a énormément dans cette localité. »
Je vous dis ceci pour vous montrer que Dieu n’a pas eu besoin d’aller chercher très loin pour une punition. Il multiplia tout simplement certains occupants du coin, puis il les a envoyé sur le chemin d’Israël.
Je ne sais pas pour vous, mais il ne m’aurait pas fallu très longtemps pour me repentir. Après m’être couché une ou deux fois avec des serpents sous mes couvertures, ou après en avoir trouvé un ou deux dans une de mes bottes, j’aurais immédiatement commencé à prier. C’est exactement ce qui se passa pour Israël, mais remarquez que beaucoup de gens trouvèrent la mort, avant même qu’ils ne puissent y penser. Israël admit sa culpabilité (21.7a) et ils supplièrent Dieu de leur pardonner. Ils confessèrent leur péché a Moïse et demandèrent son aide et celle du Seigneur. En ce faisant, ils manifestèrent qu’ils n’étaient pas capables de résoudre leur problème seul (21.7b). Il fallait que Dieu fasse disparaître les serpents. J’aime comment l’Éternel s’y prit. C’est pour le moins inhabituel. Mais les voies de Dieu ne sont pas les voies de l’homme. et celles de l’homme ne sont pas toujours celles de Dieu. La logique et le raisonnement du Seigneur sont au-delà de notre compréhension. Ainsi, Dieu choisit de résoudre le problème différemment de ce que l’homme aurait choisi de faire. Il n’élimina pas les serpents, mais Il leur offrit un moyen de guérir, qui allait préfigurer un autre grand événement historique. Nous en parlerons dans un instant. Pour le présent, contentons nous de dire qu’Il ordonna à Moïse de faire un serpent d’airain.
Pourquoi Moïse dut-il utiliser ce métal ? Parce qu’il avait la couleur cuivrée, une apparence qui ressemblait à la couleur du feu, qui caractérisait les serpents du lieu. Ce serpent ressemblait en tous points ceux qui étaient au sol, à une exception près. Il amenait la vie et non la mort.
Moïse devait placer ce symbole sur une perche visible de toute l’assemblée. Si quelqu’un était mordu, il pouvait venir contempler ce serpent et être guéri de sa morsure. Ce symbole vous rappelle-t-il quelque chose ?
II. Les leçons :
Mais ça implique deux trois choses.
A. Premièrement, ça signifie que nous avons été mordu. De quoi est-ce que je parle aujourd’hui ?
Est-ce que je veux dire que quelqu’un a littéralement planté ses dents en nous ? Non. Mais Satan nous a attaqué et nous avons subi la morsure du péché. Cette morsure est mortelle, frères. Son venin coule en nous, jusqu’à ce qu’il nous enlève totalement toute trace de vie.
B. Ce qui m’amène au fait que beaucoup sont morts. Ils sont morts dans d’atroces conditions. Combien ne meurent pas divorcés, alcooliques, drogués, amers, esseulés, délaissés, déchirés, apeurés, blessés, déçus, attristés et plein de regrets ? Et si Dieu ne nous permettait pas de voir ce qui arrive lorsque nous vivons dans la rébellion à sa volonté, comprendrions-nous vraiment notre besoin de guérison ?
C. Frères, j’ai vu le résultat du péché, je sais que la solution n’est pas en nous. Je ne peux par moi-même améliorer ma vie, donc j’ai besoin du grand physicien, de celui dont le signe est le serpent sur un bois.
De nombreuses personnes cherchent en elles une cure, pour guérir la blessure du péché qui les affecte. Mais elles ne la trouvent pas. En général, la douleur du péché amène, à sa manière, les gens à se rendre compte qu’ils ont besoin de Jésus. Ça me rappelle une petite histoire, celle d’une famille de chrétiens qui n’allaient plus à l’église.
Il y avait trois garçons dans cette famille : Jacques, Jean et Sam. Un jour, alors qu’ils étaient dans la forêt en train de couper du bois, un gros serpent à sonnette sortit d’un trou et mordit Sam. Il devint violemment malade. Ils appelèrent donc le docteur. Le médecin fit ce qu’il put, mais ça ne parut pas très prometteur. Il leur conseilla donc de s’en remettre à Dieu et de prier. Sachant qu’ils n’étaient pas vraiment dans une bonne position pour le faire, les parents envoyèrent chercher, vous l’avez deviné, le prédicateur et les anciens. Ils se présentèrent rapidement et quand ils demandèrent au prédicateur de prier, voici ce qu’il dit : « Prions ! Ô Père, toi qui es juste et sage, nous te remercions parce que dans ta sagesse tu as envoyé ce serpent à sonnette vers Sam, pour qu’il puisse retrouver son bon sens. Il n’est pas venu à l’église depuis des années, et je doute qu’il ait ressenti le besoin de prière jusqu’à présent. Mais Il semblerait que ce serpent est parvenu à faire ce que nous ne pouvions accomplir, le ramener à toi.
Nous te remercions donc et te faisons confiance pour que tu envoies un autre serpent vers Jacques et Jean, et un plus gros encore pour mordre leur père, car nous sommes arrivés à la conclusion que la seule chose qui peut vraiment aider cette famille sont ces reptiles. Envoie-nous donc trois serpents plus gros et plus vifs que celui que tu as déjà envoyé à Sam ! »
Dans sa sagesse Dieu sait que nous avons besoin d’être mordu pour oublier parfois notre rébellion et revenir à Lui.
D. Alors aujourd’hui avez-vous été mordu ? Si oui, il faut venir au pied de la croix. Mais attention ! Il faut venir avec la bonne attitude.
Dans le texte, il fallait que les Juifs commencent par admettre leur péché. Précisément qu’ont-ils dû dire au verset7 ? « Nous avons péché et parlé contre l’Éternel ! » Ils ont confessé précisément leur faute. Ce n’était pas seulement une admission vague de la faiblesse humaine. Ils ont dit : « Nous avons péché ! » « Nous avons désobéi à Dieu ! » Êtes-vous passé par une telle admission ? Paul dit en Romains que c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut (Romains 10.9-10). Sans confession, il ne peut y avoir de vraie repentance !
Toutefois la confession seule, n’est pas suffisante. Il faut encore venir se prosterner au pied de la croix, s’humilier devant Christ. Ceci est fait par les eaux du baptême, selon Romains 6. 1 à 6. Les hommes doivent être guéri à la manière de Dieu. Il faut donc agir, comme Moïse et le peuple le firent, en accord avec les instructions spécifiques de Dieu. Dans notre cas, nous devons être baptisés (Actes 9.4 et 22.16). C’est ainsi qu’il faut manifester sa confiance à Dieu afin qu’Il enlève nos péchés et qu’il en efface les conséquences mortelles (1 Pierre 3.21). Quand un homme fait ce qu’il doit, alors Dieu fait aussi sa part.
Conclusion :
En conclusion, je dis que nous ne vivrons peut-être jamais dans un endroit où nous pourrons être mordus par un serpent venimeux. Mais si vous êtes adulte et que vous avez commis le mal, alors vous avez été mordu par le péché. Laissez-moi vous dire que vous en mourrez, si Jésus ne vous guérit pas. Par la grâce de Dieu, il y a une cure, une solution permanente, c’est la croix de Jésus. Il suffit de s’en approcher comme Dieu nous a dit de le faire.
Alors aujourd’hui, comment vont vos blessures ? Avez-vous mal ? Confessez votre péché, mais ne vous arrêtez pas là. Le Grand Médecin vous appelle à sa croix pour faire toute la différence. Êtes-vous baptisé aujourd’hui ? Si non, n’attendez pas qu’il soit trop tard.