Quand Dieu dit non, c’est non!

Série sur Nombres (ch. 14.22-45)

Introduction:

Y a-t-il un petit mot que vous avez particulièrement difficile à dire à vos amis et à maintenir avec les actions appropriées ? Pour beaucoup d’entre nous, il s’agit du mot ‘’non‘’. Il est particulièrement difficile à employer avec certaines personnes, n’est-ce pas ? Que ce soit avec notre patron, nos parents ou nos enfants. Nous n’aimons pas devoir répondre négativement lorsque ces personnes, qu’on aime particulièrement, désirent que nous fassions quelque chose pour eux.

Vous êtes-vous déjà demandé si c’est la même chose pour Dieu ? Après tout dans la bible, il est décrit comme un père qui prend tendre soin de ses enfants. Il nous aime de tout son cœur. Certaines paraboles que Jésus utilise (comme celle du juge inique) semble montrer que le Seigneur a parfois difficile de nous dire non. Toutefois, il y a des moments où le Seigneur est très ferme avec nous. Il y a des choses avec lequel il ne transige pas. Quand le Seigneur dit non, sa réponse est ferme. Nous allons le voir aujourd’hui.

Si vous avez une bible, veuillez l’ouvrir en Nombres 14. La semaine dernière, nous avons vu l’histoire que ce chapitre raconte, celle où Moïse envoie des espions en terre promise. Dix des douze espions manquèrent de foi dans leur rapport et Israël les écouta, au lieu de faire confiance au Seigneur comme Caleb et Josué. Ils résolurent que le territoire était imprenable et acceptèrent la défaite avant même d’essayer.

Je désire aujourd’hui aller de l’avant et voir ce qui se passa ensuite, en lisant la fin du chapitre, du verset 22 au verset 45. Voyons ensemble ce qu’il dit : « … »

Voyez-vous comme la réaction de Dieu fut immédiate, face à leur manque de foi ? Il ne transigea pas. Les dix espions qui avaient manqué de foi furent immédiatement mis à mort par Dieu. Il leur envoya une maladie foudroyante. Grâce à leur foi, Josué et Caleb furent les deux seuls éclaireurs à être épargnés. En punition, Israël fut, quant à lui, condamné à errer 40 ans dans le désert. Beaucoup parlèrent alors de retourner en Égypte. Mais après une nuit de sommeil, ils changèrent d’avis et décidèrent de monter s’emparer du pays, alors que Dieu leur avait dit qu’il était trop tard, qu’ils avaient perdu cette opportunité. Dieu avait dit non, mais ils y allèrent malgré tout. Et quel fut le résultat ? Les Cananéens descendirent contre eux et tuèrent la plupart des Israélites qui voulaient s’emparer de la région des collines. Dieu avait dit non et il était résolu. Quand Dieu dit non, c’est non. Ce n’est pas un peut-être. Israël fut donc forcé à retourner dans le désert, sachant que leur condition ne pouvait plus s’améliorer.

I. Ce que nous apprenons ici de Dieu – l’art de la discipline.

Que pouvons-nous apprendre de l’attitude de Dieu dans cette histoire ? J’y vois plusieurs leçons :

  1. Premièrement, nous devons comprendre que lorsque Dieu nous dit non sur un sujet dans la bible, il ne blague pas. Il est sérieux. Il ne changera pas d’avis, par peur de nous offenser. Il n’est pas influençable par nos plaintes ou nos pleurs. On ne peut pas lui forcer la main ou le manipuler pour obtenir malgré tout ce que nous voulons obtenir.
  2. Si nous essayons malgré tout de faire ce qu’il nous interdit, alors le prix à payer sera conséquent. Des milliers d’Israélites perdirent leur vie ce jour-là. Ils auraient pu encore avoir quelques années à vivre et au moins obtenir le paradis, en faisant preuve de repentance. Mais ils ne le firent pas.
  3. Troisièmement, nous trouvons en Dieu un modèle dans cette histoire, qui peut nous aider à être de meilleurs pères ou mère, ou conducteurs spirituels. De nos jours, de nombreuses personnes s’interrogent sur le bienfondé de la discipline. Un parent qui aime doit-il punir son enfant, ou comme les psychologues le disent souvent doit-on être permissif ? Dieu nous montre qu’un parent est quelqu’un qui, à certains moments, sévit, discipline et punit. Hébreux 12.5-11, suggère indirectement que faire ce choix, c’est vraiment aimer. Regardez : « … »

    Aimez-vous vos enfants ? Alors disciplinez. Non de façon injuste et abusive, mais il y a des moments pour une fessée avec de petits enfants. Il y a des moments pour la privation de TV ou de certains hobbies quand les enfants sont adolescents. De même, il y a des moments pour mettre un membre de l’assemblée à l’écart, s’il ne manifeste pas de repentance alors qu’il a fait un grave péché. Regardez en 1 Cor. 5. 1à 8 : « … »

  4. Enfin, quand nous sommes appelés à discipliner quelqu’un, il nous faut être consistants et fermes. Nous devons aller jusqu’au bout de nos résolutions et faire ce qu’on leur a dit que nous ferions s’ils ne changeaient pas. Ce qui implique aussi, qu’il nous faut être sages dans nos décisions en matière de discipline. Un parent qui dit à son enfant qu’il va être puni pendant un an de TV est ridicule. Il ne tiendra probablement pas plus de quelques semaines. Il vaut mieux être plus modéré dans la sanction qu’on donne au départ, que de devoir la changer plus tard, car alors l’enfant apprend à ne pas nous prendre au sérieux. De plus, il faut se laisser de la marge au cas où le problème se répète. Nous apprenons à force de répétition et un parent qui utilise toutes ses armes dès la première ou seconde offense, ne se laisse pas grand chose pour agir le moment où le problème se répète. Je voudrais insister sur le fait que nous avons besoin de consistance. Quand la discipline est inconsistante, le comportement de l’individu indiscipliné ne s’améliorera pas. Ce principe est vrai à la maison ou dans l’église. Quand les conducteurs spirituels sont inconsistants avec la discipline, l’attitude des membres devient inconsistante. Les mesures disciplinaires que nous adoptons doivent être justes et fermes, elles doivent être appliquées de la même manière à chaque fautif (pour éviter que les enfants ou les membres ne se sentent mal aimés et des victimes. Donner cours à de tels sentiments, c’est détourner l’attention du comportement qui doit changer sur l’injustice de la procédure disciplinaire. C’est contreproductif). Les assemblées, comme les foyers, doivent être conduites par une main ferme, mais comme le dit le proverbe, dans un gant de velours. Il faut que l’individu reste conscient de l’amour qui guide, qui donne lieu au processus disciplinaire. Peut-être, c’est pour cette raison que Dieu a demandé que les anciens de l’église soient des hommes ayant une certaine expérience avec la conduite d’une famille (1 Ti 3.1-7 et Tite 1.5-9). L’Église est la maison de Dieu. Quand les conducteurs sévissent, ça doit être parce qu’ils veulent améliorer notre caractère et nous transformer à l’image de Dieu (le but final est de produire en nous plus de maturité et plus de droiture dans nos comportements), ou alors c’est parce qu’ils veulent empêcher une mauvaise attitude de se rependre dans l’assemblée. Il arrive des fois, qu’il ne reste plus de mesures humainement possibles à adopter pour changer un membre qui est rebelle. Dans ce cas, il faut l’écarter pour empêcher qu’il entraine d’autres dans sa voie. Ce fut, à mon sens, ce que Dieu fut finalement forcé de faire dans cette histoire de Nombres. Les Juifs rebellent ne pouvaient plus être ramené dans la bonne voie, il fallait donc agir pour préserver leurs enfants et la terre promise.

II. Ce que nous apprenons de Moïse – l’art de l’intercession.

Dans cette histoire, il y a aussi des choses à dire sur l’attitude de Moïse. De lui aussi, nous apprenons certaines choses aujourd’hui.

Alors que Dieu avait atteint ces limites, il voulut se débarrasser de tous les Juifs et recommencer à zéro, avec les quelques personnes qui avaient été fidèles (Moïse, les Lévites, Josué et Caleb). Que fit Moïse ? Il plaida en faveur d’Israël et marchanda avec le Seigneur, comme l’avait fait son ancêtre Abraham, des générations auparavant (Ge 18). Remarquez que Moïse ne tentât pas d’excuser la méchanceté d’Israël. Moïse pria Dieu de ne pas détruire tous les Juifs, en invoquant que la réputation de Dieu serait affectée par la décision finale qu’Il prendrait. Il ne fallait pas que les autres nations pensent que Dieu était faible. La mort de tous les Juifs, si elle se produisait, serait perçue comme un manque de capacité à veiller sur son peuple. Puisque les intentions de Moïse étaient nobles, Dieu l’écouta. Nous retirons plusieurs leçons de l’attitude de Moïse et de l’exemple qu’il fut en tant que berger.

  1. Premièrement, il faut réaliser qu’il n’est pas toujours agréable d’être un conducteur. On perd vite sa popularité. Comme l’a dit un prédicateur, le plus on travaille avec les gens, le plus on éprouve de difficultés.
  2. Mais, nous apprenons aussi qu’il faut être prêt à aller jusqu’au bout pour sauver les hommes. Jésus n’a-t-il agi ainsi ? Dans son amour, il a été jusqu’à mourir sur la croix pour nous (Jean 10.14-15). Mais Il n’aurait pu le faire sans un amour profond, pour ceux qu’il essayait de conduire au ciel. Dans notre combat contre le péché, en tant que conducteur, il nous faut apprendre à tenir bon pour sauver des âmes. Il nous faut intercéder auprès de Dieu sans relâche, pour l’âme des pécheurs.

III. Ce que nous apprenons de Caleb et Josué - l’art de se ranger avec Dieu.

La justice dans cette histoire se trouvait du côté de la minorité (du côté de Moïse, d’Aaron, de Josué, de Caleb et des Lévites). Tout le peuple aurait dû se ranger avec eux. Mais seule une minorité choisit de le faire et à cause de cela, ils perdirent la vie.

Il nous faut apprendre de ceci que lorsque Dieu et nous sommes seuls, nous formons peut-être une minorité numérique, mais nous sommes du côté de la justice. Pourquoi ? Parce que Dieu est la référence pour définir ce qui est juste. Donc au bout du compte les chiffres ne comptent pas. Ce qui importe au final c’est d’être rangé du côté de Dieu. Quand nous prenons une décision impopulaire en tant que chrétiens, nous avons raison si Dieu est derrière nous. C’est vrai que les gens l’apprécient ou pas. Pour être béni, nous devons nous ranger avec Dieu, du côté de Sa Parole et de sa justice.

Conclusion

Alors que nous considérons cette histoire, il serait dommage de ne pas appliquer ce que nous avons vu au salut éternel. Concernant la possibilité d’entrer dans une relation éternelle avec le Père, Jésus a dit : ‘’ Nul ne vient au Père que par moi. ‘’ (Jean 14.6). Qui peut être sauvé sans obéir à l’Évangile ? Personne. Malheureusement certains pensent que le jugement leur offrira une occasion de changer l’avis de Dieu sur leur état spirituel. Ce n’est pas ce que la bible nous dit sur ce jugement. La sentence du Seigneur sera exécutée à notre mort (He 9.27) et il n’y aura pas de deuxième chance. À notre mort, lorsque les livres seront ouverts pour juger les hommes, certains entendront : « oui, tu peux entrer au paradis ! » et d’autres : « non ! ». Mais nous ne pourrons pas changer l’avis de Dieu, en essayant de forcer les portes du Royaume des cieux. À votre avis, quelle sera la réponse de Dieu lorsqu’Il considérera votre vie au jugement ? Marc 16 : 15-16 dit : « … » Sur base de ce passage, vous dira-t-il oui ou non ? Vous pouvez influencer cette réponse.