Introduction:
Si vous avez une bible veuillez l’ouvrir en Nombres ch.13. Nous arrivons aujourd’hui à l’histoire des 12 espions qui furent envoyé reconnaître la terre promise.
Cette histoire est probablement l’une des plus connues et des plus étudiées de la Bible. Combien d’entre nous n’en ont pas entendu parler avant ? Si vous êtes passés par des classes bibliques étant enfant, vous l’avez probablement étudiée, pas vrai ?
Mais y revenir aujourd’hui en tant qu’adultes peut s’avérer intéressant car il y a probablement des leçons que vous n’en avez pas encore retirer. Lisons donc ensemble le texte : v. 1-3 et 17 à 33 « … ».
I. Le Manque de Foi d’Israël
Peut-être il faut revenir en arrière et préciser, qu’un an et demi seulement vient de s’écouler depuis la sortie d’Égypte. Au départ, Dieu avait l’intention que son peuple prenne possession de la terre promise, sans passer 40 ans à errer dans le désert. Il avait prévu le voyage avec trois étapes majeures seulement. Durant le déplacement d’Israël, la direction unique que les juifs avaient prise était la terre de Canaan.
Il faut aussi mentionner que certains détails n’apparaissent pas dans ce récit du livre des Nombres, bien qu’ils soient importants pour notre compréhension. Je vous invite donc à aller en Deutéronome 1.19 à 26 et à lire ce passage avec moi : « … »
Regardez de nouveau au verset 22. Il s’agit du moment où, en Nombres, le peuple venait d’arriver à la terre promise. Qui demanda à ce que des espions soient envoyés ? Selon Deutéronome, c’était Israël. C’est le peuple qui eut cette idée. Alors comment réconcilier le passage de Nombres 13.1 à 3 ? Et bien Dieu leur a accordé une réponse favorable et leur a dit qui devrait monter pour eux. Ça devait être des chefs de chaque tribu.
Mais ce qu’il faut voir grâce à ce détail, c’est qu’Israël persistait à marcher par la vue et non par la foi. Ils ne faisaient pas vraiment confiance à Dieu. Ils avaient besoin de preuves physiques, de rapports fait par les hommes. Ils voulaient savoir comment était le pays (13.18), son peuple (13.18), sa topographie (13.19), ses villes, leurs systèmes de défense (13.19) et la productivité des lieux (13.20). Au fond, leur problème était qu’ils ne faisaient pas confiance aux yeux du Seigneur.
Que dirent les espions à leur retour ? Le pays était-il tout ce que le Seigneur avait promis ? Oui, il était incroyablement fertile (13.23-24). Les espions durent prendre une perche et se mettre à deux pour rapporter une grappe de raisin. Savez-vous qu’encore aujourd’hui, la Palestine produit des grappes de raisins pesant 3 à 5 kg ? Les fruits poussent abondamment dans cette région. Les espions en rapportèrent pas mal, selon Nombres 13.27. Cet endroit était vraiment un lieu où coulait le lait et le miel, un endroit fantastique répondant à tous points aux promesses de l’Éternel.
Mais quel fut le problème ? Les habitants du territoire. Israël ne put se concentrer que sur eux, sur leur nombre, sur leur taille et sur la force de leurs villes (13.28). Tous ces éléments minèrent la foi que les Juifs avaient placée en Dieu. Face à ces difficultés, les enfants d’Israël oublièrent quel fait ? Que Dieu était derrière eux. Ils comparèrent leur nombre et leur taille à celles des Cananéens (13.32-33). En regardant comme ils le firent, ils virent que les gens du pays étaient des hommes vraiment grands, forts et habitués à la guerre. Goliath, l’adversaire de David, était un descendant de ces peuples. Il avait une taille de 3 mètres de hauteur. Pensez à comment un homme, mesurant 1,60 m environ, paraissait en comparaison et comment les Juifs devait se sentir face à de tels guerriers ! Les espions rapportèrent aussi que le pays dévorait ses habitants (13.32). Savez-vous ce que cette expression signifie ? Que beaucoup d’hommes perdaient la vie dans les guerres incessantes de ces lieux. Les villes se livraient continuellement bataille. C’est pour cela que ses habitants étaient des hommes habitués à la guerre. Ils étaient donc constamment sur le qui-vive. Il allait être presque impossible de les prendre par surprise et de les vaincre. N’oubliez pas non plus que les Juifs n’étaient pas bien équipés pour combattre. Ils avaient été des esclaves qui faisaient des briques et n’avaient jamais été entraînés comme des soldats. Ils ne formaient pas une armée bien entraînée. Le peuple s’imaginait difficilement marcher contre des villes fortifiées. Jéricho n’était pas encore tombée. Ils minimisaient donc leur propre valeur et acceptaient la défaite avant même d’avoir combattu. Ainsi dix des douze espions prédirent leur défaite et leur incapacité à s’emparer du territoire. Ils répandirent la peur parmi les enfants d’Israël.
Seuls Josué et Caleb proclamèrent que la victoire était possible. Seuls ces deux hommes parlèrent en faisant preuve de foi en Dieu. Mais qui eut le plus d’influence sur le peuple ? Malheureusement, ce fut les 10 espions manquant de foi. Arrêtons-nous ici et voyons quelques leçons que nous pouvons retirer ce tout ceci.
II. Les leçons :
A. Nous avons besoin de foi.
Comment parler de tout ceci et ne pas mentionner la leçon sur le besoin d’avoir plus de foi en Dieu face aux épreuves. La foi en Dieu demeure un sujet d’actualité, elle est essentielle pour nous permettre d’avoir une relation avec Dieu. Comme le dit Hébreux 11.6, sans foi, un homme ne peut plaire à Dieu et selon la bible il ne sera jamais vraiment heureux. Les Israélites avaient choisi de marcher, en en se laissant guider par ce qu’ils pouvaient déterminer de leurs propres yeux et non par ce qu’ils pouvaient conclure à partir des promesses de Dieu. Mais Dieu a toujours appelé son peuple à marcher par la foi. C’est ce qu’il demande de nous aussi, Paul l’a mentionné en 2 Co 5.7 alors qu’il parlait de ne pas perdre courage dans les épreuves que nous pouvons rencontrer dans notre marche vers le ciel. Lisons ce passage ensemble, v. 1 à 7 : « … ».
Il y a entre la foi et la vue, une analogie intéressante. Pensez à ce qui est nécessaire pour bien voir. Trois choses sont importantes. Il faut :
B. Attention aux éléments trompeurs.
Parfois certaines choses peuvent tromper nos yeux. Lorsque ce phénomène arrive, nous parlons d’une illusion d’optique ou de mirage. Nous ne voyons pas vraiment ce qui est devant nous, jusqu’à ce que quelqu’un nous montre la bonne perspective. Satan aime nous jouer des tours et détruire notre foi. Souvent, il parvient à attirer notre attention sur des éléments trompeurs, au point que nous perdons de vue ce qui est spirituel. Dans l’histoire que nous venons d’étudier, Israël ne contestait pas les révélations de Dieu sur la description du pays. Les espions ont dit en Nombres 13.27 : « … À la vérité, c’est un pays où coule le lait et le miel… ». Mais ils se sont concentrés sur les habitants du pays, plutôt que sur la présence de Dieu à leur côté. Dieu ne voulait pas qu’ils s’inquiètent des villes et des habitants. Il leur avait promis ce territoire. C’est Lui qui allait prendre soin des habitants du coin. Selon Sa parole, cet endroit était le pays d’Abraham. Les Cananéens n’étaient pas les héritiers légitimes. Le Seigneur avait promis de les déposséder, à cause de leurs iniquités.
Mais Satan est parvenu à faire oublier tout ça aux Juifs. Ils ont perdu courage et ont refusé d’obéir et de monter livre bataille. Nous tombons trop souvent dans le même piège qu’Israël, n’est-ce pas ? Rarement nous contestons verbalement les révélations de Dieu. Nous croyons que nous sommes ses héritiers, qu’Il veille sur nous, que nous sommes plus que vainqueurs, mais pourtant quand il demande certaines choses, nous ne les faisons pas. Pouvez-vous penser à des exemples ? L’évangélisation, par exemple. Paul dit que l’évangile de Christ est une bonne nouvelle et qu’il devrait être partagé avec tout le monde (Ro 1.16-17). Mais nous regardons à la masse de gens perdus et nous sommes effrayés par leur nombre et leur force. Comme un prédicateur l’a dit : ‘’Nous sommes paralysés à force d’analyser‘’. Nous finissons parfois par nous concentrer sur les éléments externes qui ne devraient pas nous tracasser. Paul nous encourage donc à porter l’armure de Dieu, afin de ne pas nous laisser vaincre par Satan (Ép 6.10-17). Il ajoute que si nous sommes avec Dieu, rien ne pourra nous séparer de son amour (Ro 8.28-39).
Nous pourrions aussi parler de vaincre nos mauvaises habitudes. Combien n’y croient plus vraiment après des années de lutte, alors que Dieu nous a promis qu’il nous aiderait à en sortir (Hébreux 13.5 et Jacques 5.10-11). Aujourd’hui, Dieu nous encourage à marcher par la foi. À travers Sa Parole, il nous a donné un aperçu de notre terre promise, qui est au ciel. En 2 Corinthiens, Paul parle d’un voyage qu’il a fait au paradis (2 Co 12.2). Nous pouvons dire qu’il a joué le rôle d’un espion, qui est revenu et nous a décrit de son mieux cette autre terre. Paul a déclaré par la suite qu’il était bien meilleure d’être avec Christ (Philippiens 1.21, 23) et d’obtenir notre récompense (Philippiens 3.8, 12) que de rester ici-bas. L’Apocalypse nous donne de brefs aperçus de l’église victorieuse qui règnera avec Christ pour l’éternité. D’une certaine façon, Dieu nous aide donc à marcher par la foi, en nous permettant d’apercevoir certaines parties de la réalité future qu’il nous a promise.
Conclusion :
En conclusion, que dire ? Nous n’aurons peut-être jamais le privilège de voir de nombreux endroits sur cette terre. Mais ce n’est pas grave, si nous parvenons au ciel. Pour y être accepté, il nous faut marcher par la foi, avec le Seigneur. Nous ne pouvons nous baser sur des rapports de gens de peu de foi et nous laisser décourager par les outils de Satan. Alors comment marchez-vous aujourd’hui, par la foi ou par la vue ?